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vatican - Page 2

  • Conférence de Presse de présentation du CD "Habemus Papam", édité par Deutsche Grammophon

    A 11h30 ce jeudi matin, Salle Jean-Paul II au Bureau de Presse du Saint-Siège, s'est tenue la conférence de presse de présentation du CD "Habemus Papam", édité par Deutsche Grammophon, qui réunit la musique de toutes les célébrations du Conclave de 2013, réalisée par le Chœur Pontifical de la Chapelle Sixtine dirigé par le Maestro Massimo Palombella S.D.B.

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    Intervention de Mgr Massimo Palombella, S.D.B. :

    « Au mois de Juillet 2014 un contrat exclusif de représentation a été conclu par le label Deutsche Grammophon et le Chœur Pontifical de la Chapelle Sixtine. Cet accord, signé par les deux parties en Septembre 2014, prévoit deux formes de production : d'abord, une série de "grands événements ecclésiaux", inaugurée par le double CD "Habemus Papam", avec la musique des célébrations présidées par le Pape François enregistré en direct par Radio Vatican, et d'autre part, une série d'enregistrements en studio par le Chœur Pontifical de la Chapelle Sixtine de leur répertoire caractéristique, la musique qui a été composée tout au long de l'histoire pour les célébrations papales. Les enregistrements seront principalement effectués dans la Sala Assunta de Radio Vatican, située dans les jardins du Vatican, mais cela n'exclut pas la possibilité d'enregistrer le Chœur à la Chapelle Sixtine pour des raisons de pertinence esthétique.

    Les deux CD musicaux, "Habemus Papam" - en vente en Italie à partir du 11 Novembre et dans le reste du monde à partir du 28 Novembre - contiennent, avec une présentation du Maestro Roberto Gabbiani, toute la musique jouée pendant les Célébrations du Conclave en 2013 (Messe pour l'élection du Pontife romain à la Basilique Saint-Pierre, entrée en Conclave, Messe avec les Cardinaux Electeurs à la Chapelle Sixtine et Messe pour le début du ministère pétrinien sur la place Saint-Pierre), avec l'annonce du "Habemus Papam" et la première adresse du Pape François de la Loggia des Bénédictions. Cette publication est présentée comme la première documentation historique de la musique d'un Conclave. Ce sont tous des enregistrements en direct, avec les qualités et les limites que cela implique. En effet, on perçoit la fraîcheur de l '"authenticité" avec le bruit de fond, les toux, les clics d'appareils photos et même un hélicoptère tournant au-dessus de la Place Saint-Pierre lors de la Messe du début du ministère pétrinien (pendant l'Hymne de Communion).

    Le Chœur Pontifical est la plus ancienne institution chorale dans le monde et est composé de 20 chanteurs adultes permanents et environ 30 choristes enfants (issus d'une école privée associée, avec des classes allant de la quatrième à la huitième année). Le Chœur se produit normalement aux Célébrations présidé par le Pape, offrant avant tout un service ecclésial. Son activité de concert est donc dirigée exclusivement vers l'évangélisation et à la promotion, à travers des sources communes, du dialogue œcuménique. À cette fin, en la solennité des Sts Pierre et Paul, la Chœur a chanté aux côtés de la chorale anglicane de Westminster, en 2013 avec le Leipzig Thomanerchor, et en 2014, avec le Chœur Orthodoxe du Patriarcat de Moscou. En Septembre 2014, le Chœur a fait une visite historique en Chine, effectuée à Hong Kong, Macao et Taipei. Le Chœur Pontifical de la Chapelle Sixtine est installé via del Monte della Farina, 64, à Rome, où il répète tous les jours (www.cappellamusicalepontificia.va).

    Pour le Chœur Pontifical de la Chapelle Sixtine, l'accord avec le prestigieux label allemand Deutsche Grammophon est une réponse concrète à son mandat, qui exige d'une part de sauvegarder le riche patrimoine musical de l'Église, et de l'autre, en particulier dans le domaine liturgique, à participer à un dialogue fructueux avec la modernité. Ce processus nécessite un haut niveau de professionnalisme, exprimé dans l'étude, la recherche, les répétitions quotidiennes, l'engagement culturel et le dialogue avec les institutions chorales prestigieuses à travers le monde, dans un échange permanent avec l'institution musicale académique du Saint-Siège, l'Institut Pontifical de Musique Sacrée. »

    Traduction française © Chemin d'Amour vers le Père.

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  • Congrès sur le projet pastoral de "Evangelii Gaudium"

    Au Vatican du 18 au 20 septembre, se déroulera sous les auspices du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation un Congrès international consacré au Projet pastoral de Evangelii Gaudium.

    Y prendront part 2.000 agents pastoraux (60 pays), dont une trentaine d'évêques, dans le but d'approfondir le contenu pastoral et évangélisateur de cette exhortation apostolique que le Saint-Père a indiqué comme document programmatique de son pontificat.

    Les participants seront reçus par le Pape vendredi après-midi.

    Pour les détails, voir le site www.novaevangelizatio.va (en anglais ici)

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 17.9.14).

  • Le Pape invite les évêques congolais à consolider la famille, première route de la paix

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    Le Pape a reçu ce matin les membres de la Conférence épiscopale de la République Démocratique du Congo, à la conclusion de leur visite Ad Limina, auxquels il a remis un discours, centré sur le respect de la personne : L’Église de votre pays, écrit-il, "dont certains diocèses ont récemment célébré le premier centenaire de leur évangélisation, est une jeune Église. Mais elle est aussi une Église de jeunes. Les enfants et les adolescents, en particulier, ont besoin de la force de Dieu pour résister aux multiples tentations issues de la précarité de leur vie, de l’impossibilité de poursuivre des études ou de trouver du travail. Je suis sensible à leur situation difficile, et je sais que vous partagez leurs peines, leurs joies et leurs espoirs. Je pense particulièrement avec effroi à ces enfants et à ces jeunes, enrôlés de force dans des milices et contraints de tuer leurs propres compatriotes ! Je vous encourage donc à approfondir la pastorale des jeunes. En leur offrant toute l’aide possible, surtout à travers la création d’espaces de formation humaine, spirituelle et professionnelle, vous pouvez leur révéler leur vocation profonde qui les prédispose à rencontrer le Seigneur. Le moyen le plus efficace pour vaincre la violence, l’inégalité ainsi que les divisions ethniques, consiste à doter les jeunes d’un esprit critique et à leur proposer un parcours de maturation dans les valeurs évangéliques. Il faudrait aussi renforcer la pastorale dans les universités ainsi que dans les écoles catholiques et publiques, en conjuguant la tâche éducative avec l’annonce explicite de l’Évangile". Soyez "dans vos diocèses des apôtres de la jeunesse".

    Dans le même esprit, lit-on ensuite, "face à la désagrégation familiale, provoquée, en particulier, par la guerre et la pauvreté, il est indispensable de valoriser et d’encourager toutes les initiatives destinées à consolider la famille, source de toute fraternité, fondement et première route de la paix. La fidélité à l’Evangile implique aussi que l’Eglise participe à la construction de la cité. L’une des contributions les plus précieuses que l’Église locale peut apporter à votre pays, consiste à aider les personnes à redécouvrir la pertinence de la foi dans la vie quotidienne et la nécessité de promouvoir le bien commun. De même, les responsables de la nation, en étant éclairés par les pasteurs, et dans le respect des compétences, peuvent aussi être soutenus pour intégrer l’enseignement chrétien dans leur vie personnelle et dans l’exercice de leur fonction au service de l’état et de la société. En ce sens, le magistère de l’Église, en particulier l’encyclique Caritas in Veritate, l’exhortation apostolique post-synodale Africae Munus ainsi que la récente exhortation Evangelii Gaudium, constituent une aide précieuse". Je vous invite donc, conclut le Saint-Père à l'attention de ses hôtes, "à œuvrer sans relâche à l’instauration d’une paix durable et juste, par une pastorale du dialogue et de la réconciliation entre les divers secteurs de la société, en soutenant le processus de désarmement, et en promouvant une efficace collaboration avec les autres confessions religieuses. Alors que votre pays va connaître des rendez-vous politiques importants pour son avenir, il est nécessaire que l’Église apporte sa contribution, tout en évitant de se substituer aux institutions politiques et aux réalités temporelles qui conservent leur autonomie. En particulier, les pasteurs doivent se garder de prendre la place qui revient de plein droit aux fidèles laïcs, qui ont justement pour mission de témoigner du Christ et de l’Évangile en politique et dans tous les autres domaines de leurs activités... Beaucoup attendent de vous vigilance et sollicitude dans la défense des valeurs spirituelles et sociales". C'est pourquoi "vous êtes appelés à proposer des orientations et des solutions pour la promotion d’une société fondée sur le respect de la dignité de la personne humaine. A ce sujet, l’attention aux pauvres et aux nécessiteux tels que les personnes âgées, les malades ou les personnes souffrant de handicap, devrait constituer l’objet d’une pastorale adéquate, sans cesse réexaminée. En effet, l’Église est appelée à se préoccuper du bien de ces personnes et à attirer l’attention de la société et des autorités publiques sur leur situation. Je salue et j’encourage l’œuvre de tous les missionnaires, des prêtres, des religieux et religieuses, et des autres agents pastoraux qui se dévouent au service des blessés de la vie, des victimes de la violence, surtout dans les régions les plus isolées et reculées du pays. En évoquant ce thème, j’ai une pensée spéciale pour les réfugiés internes et ceux, nombreux, qui proviennent des pays voisins... Soyez des hommes d’espérance pour votre peuple !".

    Le Message du Pape se conclut sur l’invitation à la persévérance à la suite de la « bienheureuse Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta et du bienheureux Isidore Bakanuja ! »

    Sources : Radio Vatican et Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 12.9.14).


    Discours du Pape François aux évêques de la Conférence épiscopale de la République Démocratique du Congo en visite ad Limina apostolorum.

    Texte intégral sur le site internet du Vatican.

  • 1er jour du voyage du Pape François en Corée - A suivre sur ce blog au jour le jour

    Comme lors de tous les déplacements du Saint-Père, vous trouverez chaque jour sur ce blog les textes essentiels transmis par l'Agence de Presse du Vatican (homélies, discours...), ainsi que les vidéos enregistrées par KTO, dès leur mise à disposition par ces médias.

  • Pour le Vatican, une intervention militaire est « nécessaire » en Irak

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    Habituellement, le Vatican est plutôt opposé au recours à la force armée dans la résolution de conflits. Mais ce que vivent en ce moment les minorités religieuses d’Irak est tellement révoltant qu’une intervention militaire lui paraît de plus en plus difficile à éviter.

    « Il faut intervenir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré Mgr Silvano Tomasi (photo), observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations-Unies, le 9 août dernier. « Peut-être que l’action militaire est nécessaire en ce moment pour arrêter l’avancée des djihadistes », a-t-il ajouté, alors que les Américains avaient commencé à larguer de l’aide humanitaire dans le nord du pays et à frapper de façon ciblée les positions de l’État islamique (EI).

    Mgr Tomasi a également estimé urgent de faire en sorte que ceux qui fournissent des armes et de l’argent aux fondamentalistes, les pays qui les appuient tacitement, soient découverts et cessent ce type de soutien, qui ne fait finalement de bien ni aux chrétiens, ni aux musulmans. A ce sujet, le représentant du Saint-Siège salut les musulmans qui se sont exprimé « avec des mots plus forts pour condamner cette persécution de chrétiens innocents et pour défendre leurs droits ».

    Une condamnation plus ferme de la part des musulmans

    Pour les patriarches des Églises orientales catholiques et orthodoxes, cela reste toutefois insuffisant. Réunis au Liban le 7 août dernier, une dizaine d’entre eux ont lancé un appel urgent dans lequel ils exhortent « tous les Parlements du monde arabe et islamique » à édicter des lois et des fatwas qui sanctionnent toute forme d’exclusion et de discrimination à l’égard des minorités religieuses. Les patriarches demandent aussi l’intervention des Nations-Unies, mais sans réclamer directement un déploiement de forces internationales, même si celui-ci est suggéré par la demande exprimée au Conseil de sécurité d’adopter une résolution claire ordonnant la restitution des maisons et des biens spoliés « par tous les moyens possibles ».

    « Il faut employer la force »

    Mgr Dominique Lebrun, à Erbil depuis le 9 août, pense également qu’il sera difficile d’éviter le recours à la force. « On a en face de nous des terroristes qui sont sans foi ni loi et, en même temps, qui peuvent être arrêtés », a expliqué l’évêque de Saint-Etienne (France) dans un entretien téléphonique avec l’AFP. « Il faut que la communauté internationale, qui a l’air unanime, détermine qui aide ces gens-là. Il y a une action diplomatique à avoir, une action humanitaire et aussi une action, je suis désolé de le dire en tant qu’évêque, militaire. Il faut employer la force, comme les Américains ont commencé à le faire, mais avec une analyse précise de la situation… Il faut que ce soi-disant État, cette soi-disant armée soit arrêtée. »

    Président du Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE), le cardinal Peter Erdö a également lancé un appel à la communauté internationale afin qu’elle fasse davantage pour arrêter cette tragédie. « Nous ne pouvons pas cesser d’espérer que les armes se taisent au plus vite, afin que l’ordre soit rétabli et que l’espérance revienne », écrit-il dans un communiqué rendu public le 9 août dernier.

    Outre ces différents appels, la mobilisation pour les chrétiens d’Irak continue de s’internationaliser. Les évêques américains ont notamment invité leurs diocésains à prier pour la paix en Irak le dimanche 17 août.

    P. A. (avec La Croix et Radio Vatican)

    Source : InfoCatho.be

  • La jeune chrétienne soudanaise Meriam reçue au Vatican après sa libération

    Le Pape François a remercié personnellement ce jeudi Meriam Yahia Ibrahim Ishag, la jeune soudanaise chrétienne qui pour ne pas avoir renié sa foi a été condamnée à mort pour apostasie. Libérée après une forte mobilisation internationale, elle est arrivée en Italie et l’un de ses premiers rendez-vous était à la Maison Sainte Marthe au Vatican.

    La rencontre avec le Pape a duré environ une demi-heure, dans une atmosphère qualifiée par le Père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, de « très sereine et affectueuse ». « Le Pape, a jouté le Père Lombardi, a été très tendre avec elle, ses deux enfants et son mari, qui était en fauteuil roulant, et il l’a remerciée pour son témoignage ». Pour le Père Lombardi il s’agissait « d’un geste de proximité et de solidarité envers ceux qui souffrent pour leur foi. Et cela, a –t-il ajouté, va au-delà de cette rencontre si belle et pleine d’attention ».

    Source : Radio Vatican.

  • Angélus de ce dimanche 06 juillet 2014

    A l’Angélus, devant la foule des fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre, le Pape François a invité les chrétiens à apporter, à l’exemple de Jésus, le soulagement et le réconfort aux personnes qui souffrent, qui sont épuisées, qui ont besoin d’aide, de tendresse et d’espérance.

    Ces personnes sont nombreuses, a-t-il relevé. Il y a ceux qui sont opprimés par des conditions de vie précaires, par des situations existentielles difficiles et parfois dépourvues de références solides. Dans les pays les plus pauvres, mais aussi dans les périphéries des pays plus riches, il y a tant de personnes qui ploient sous le poids insupportable de l’abandon et de l’indifférence, qui fait tant de mal à ceux qui sont dans le besoin, surtout quand ce sont les chrétiens qui se montrent indifférents.

    En marge de la société, a insisté le Saint Père, il y a tant d’hommes et de femmes touchés par l’indigence, mais aussi par l’insatisfaction et les frustrations. Nombreux sont ceux qui sont contraints de quitter leur pays natal, mettant en péril leur propre vie. Ils sont encore plus nombreux ceux qui supportent chaque jour les conséquences d’un système économique qui exploite l’homme, qui lui impose un « joug » insupportable que les quelques privilégiés ne veulent pas porter. Et puis, il y a aussi ceux qui ont tout. Mais dont le cœur est vide.

    Jésus s’adresse à toutes ces personnes quand il affirme dans l’Évangile de Matthieu : 'Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, je vous donnerai du repos'. Les chrétiens sont appelés à leur tour à prendre sur eux le fardeau de leur prochain, avec une attitude douce et humble à l’image du Maître. La douceur et l’humilité, a souligné le Pape François, nous aident non seulement à soulager les autres, mais aussi à ne pas peser sur eux par nos points de vue personnels, nos jugements, nos critiques ou notre indifférence.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

    Traduction française sur Zenit.org.

    « Je salue les fidèles de la paroisse de Salzano, dans le diocèse de Trévise, dont fut curé Don Giuseppe Sarto, qui deviendra le Pape Pie X et sera proclamé saint, et dont nous faisons mémoire du centenaire de la mort. »

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    (2 juin 1835 - 20 août 1914)

    « S'il vous plaît n'oubliez pas de prier pour moi : je le fais pour vous. »

  • En fin d’après-midi dans les jardins du Vatican, invocation pour la paix autour du Pape François

    Le Président palestinien Mahmud Abbas et le Président israélien Shimon Peres sont les hôtes du Pape François ce dimanche après-midi, en présence du Patriarche Bartholomée, afin de prier pour solliciter de Dieu le don de la paix.

    Une invocation pour la paix, et non une prière interreligieuse
    Une précision d’importance pour commencer : cette invocation pour la paix n’est pas une prière interreligieuse, ni une liturgie. C’est la prière de deux peuples, israélien et palestinien, peuples composés de juifs, chrétiens et musulmans. Pour résumer, « on ne prie pas ensemble, on se retrouve ensemble pour prier », selon les mots du père Pizzaballa. Le but est de poser un geste fort, d’interpeller les opinions publiques. Cette prière se veut être une pause dans ce conflit israélo-palestinien, une respiration qui invite à lever les yeux, à aller au-delà du politique, à créer à nouveau un désir de paix.

    Comment se déroulera l'évènement ?
    Plus concrètement, comment cette rencontre se déroulera-t-elle ? Par l’arrivée des chefs d’État d’abord. Shimon Peres arrivera le premier au Vatican vers 18h15, suivi un quart d'heure plus tard par Mahmoud Abbas, qui arrivera d’Égypte. Ils seront accueillis, à la Maison Ste Marthe, par le Pape qui s’entretiendra un court instant avec chacun. Ils seront ensuite rejoints par le Patriarche de Constantinople Bartholomée, et tous les 4 iront ensuite au lieu prévu pour la prière, un pré triangulaire, au cœur des jardins du Vatican, entre l’Académie pontificale des Sciences Sociales et les Musées du Vatican.
    Les représentants des trois religions, - dans l’ordre, juive, chrétienne, et musulmane - auront ensuite un temps de prière distinct, pendant lequel ils prieront sur chacun des trois thèmes retenus d'un commun accord : celui de la « création » qui les rend tous frères, celui du « pardon », où ils se reconnaissent pécheurs, et celui, proprement dit de « invocation pour la paix »… Les prières seront en hébreu pour les Juifs, en italien, arabe et anglais pour les chrétiens, et arabe pour les musulmans.

    Un olivier sera planté, arbre de paix
    Ensuite, le Pape, Shimon Peres et Mahmoud Abbas feront chacun leur propre invocation pour la paix. La rencontre se conclura par des gestes symboliques de paix : les trois hommes devraient se serrer la main, et planteront un olivier, avant de se retirer pour un entretien privé.
    La composition des délégations israéliennes et palestiniennes n’a pas été révélée. Elles devraient être composées de 15 à 20 personnes, représentant les religions présentes dans chaque pays. « Chaque délégation a choisi ses textes, a précisé le père Pizzaballa. Tous savent tout de tous : il y a une transparence absolue sur les prières, et pas de surprises attendues ».

    Sources : News.va et aleteia

    Lors de la prière du Regina Cœli ce dimanche midi, le Pape François a remercié tous ceux qui dans le monde entier s'uniront à leur prière et qui prient pour cette rencontre.

    Mahmoud Abbas, Shimon Peres et le Pape François : trois supplications pour la paix

    La rencontre s'est déroulée en trois phases, auxquelles a fait suite une conclusion. Dans l'ordre chronologique la communauté religieuse juive a commencé, ensuite la communauté chrétienne et enfin la communauté musulmane. La première phase a été celle de la louange à Dieu pour le don de la création et pour nous avoir créés membres d'une seule famille humaine. La deuxième phase a été une demande de pardon à Dieu de ne pas agir comme des frères et sœurs, et pour les péchés contre Dieu et contre le prochain. Dans la troisième phase, a été invoqué de Dieu le don de la paix en Terre sainte et notre conversion en constructeurs de paix. Chacune des phases était accompagnée d'un bref interlude musical. Une méditation musicale plus prolongée a ponctué chacune de trois parties principales. À la fin, avant d'échanger un vigoureux serrement de mains et avant de planter un petit olivier comme signe du désir commun de paix entre le peuple palestinien et le peuple israélien, ont pris la parole le Saint-Père, le Président Shimon Peres et le Président Mahmud Abbas :

    Messieurs les Présidents, a dit le Pape François, "avec grande joie, je vous salue et je désire vous offrir à vous et aux distinguées délégations qui vous accompagnent, le même accueil chaleureux que vous m’avez réservé lors du pèlerinage que je viens d’effectuer en Terre Sainte. Je vous remercie du fond du cœur pour avoir accepté mon invitation à venir ici afin d’invoquer ensemble de Dieu le don de la paix. J’espère que cette rencontre sera un chemin à la recherche de ce qui unit, pour dépasser ce qui divise. Et je remercie Votre Sainteté, vénéré Frère Barthélémy, d’être ici avec moi pour accueillir ces hôtes illustres. Votre participation est un grand don, un soutien précieux et un témoignage du chemin que, comme chrétiens, nous parcourons vers la pleine unité. Votre présence, Messieurs les Présidents, est un grand signe de fraternité, que vous accomplissez en tant que fils d’Abraham, et une expression concrète de confiance en Dieu, Seigneur de l’histoire, qui nous regarde aujourd’hui comme frères l’un de l’autre et désire nous conduire sur ses voies. Cette rencontre d’invocation de la paix en Terre Sainte, au Proche et Moyen Orient et dans le monde entier, est accompagnée par la prière de très nombreuses personnes, appartenant à diverses cultures, patries, langues et religions, des personnes qui ont prié pour cette rencontre et qui, maintenant, sont unies à nous dans la même invocation. C’est une rencontre qui répond à l’ardent désir de tous ceux qui aspirent à la paix et rêvent d’un monde où les hommes et les femmes puissent vivre en frères et non comme des adversaires ou des ennemis. Le monde est un héritage que nous avons reçu de nos ancêtres, mais c’est aussi l'héritage de nos enfants, de fils qui sont fatigués et épuisés par les conflits et désireux de parvenir à l’aube de la paix ; des fils qui nous demandent d’abattre les murs de l’inimitié et de parcourir la route du dialogue et de la paix afin que l’amour et l’amitié triomphent. Beaucoup, trop de ces fils sont tombés, victimes innocentes de la guerre et de la violence, plantes arrachées en pleine vigueur. C’est notre devoir de faire en sorte que leur sacrifice ne soit pas vain. Que leur mémoire infuse en nous le courage de la paix, la force de persévérer dans le dialogue à tout prix, la patience de tisser jour après jour la trame toujours plus solide d’une cohabitation respectueuse et pacifique, pour la gloire de Dieu et le bien de tous. Pour faire la paix, il faut du courage, bien plus que pour faire la guerre. Il faut du courage pour dire oui à la rencontre et non à l’affrontement ; oui au dialogue et non à la violence ; oui à la négociation et non aux hostilités ; oui au respect des accords et non aux provocations ; oui à la sincérité et non à la duplicité. Pour tout cela, il faut du courage, une grande force d’âme. L’histoire nous enseigne que nos forces ne suffisent pas. Plus d’une fois, nous avons été proches de la paix, mais le malin, par divers moyens, a réussi à l’empêcher. C’est pourquoi nous sommes ici, parce que nous savons et nous croyons que nous avons besoin de l’aide de Dieu. Nous ne renonçons pas à nos responsabilités, mais nous invoquons Dieu comme un acte de suprême responsabilité, face à nos consciences et face à nos peuples. Nous avons entendu un appel, et nous devons répondre, l’appel à rompre la spirale de la haine et de la violence, à la rompre avec une seule parole : frère. Mais pour prononcer cette parole, nous devons tous lever le regard vers le Ciel, et nous reconnaître enfants d’un seul Père. C’est à lui que je m’adresse, dans l’Esprit de Jésus-Christ, demandant l’intercession de la Vierge Marie, fille de la Terre Sainte et notre Mère : Seigneur Dieu de paix, écoute notre supplication ! Nous avons essayé tant de fois et durant tant d’années de résoudre nos conflits avec nos forces et aussi avec nos armes ; tant de moments d’hostilité et d’obscurité ; tant de sang versé ; tant de vies brisées, tant d’espérances ensevelies… Mais nos efforts ont été vains. A présent, Seigneur, aide-nous Toi ! Donne-nous Toi la paix, enseigne-nous Toi la paix, guide-nous Toi vers la paix. Ouvre nos yeux et nos cœurs et donne-nous le courage de dire : Plus jamais la guerre. Avec la guerre tout est perdu ! Infuse en nous le courage d’accomplir des gestes concrets pour construire la paix. Seigneur, Dieu d’Abraham et des Prophètes, Dieu Amour qui nous a créés et nous appelle à vivre en frères, donne-nous la force d’être chaque jour des artisans de paix ; donne-nous la capacité de regarder avec bienveillance tous les frères que nous rencontrons sur notre chemin. Rends-nous disponibles à écouter le cri de nos concitoyens qui nous demandent de transformer nos armes en instruments de paix, nos peurs en confiance et nos tensions en pardon. Maintiens allumée en nous la flamme de l’espérance pour accomplir avec une patiente persévérance des choix de dialogue et de réconciliation, afin que vainque finalement la paix. Et que du cœur de chaque homme soient bannis ces mots : division, haine, guerre ! Seigneur, désarme la langue et les mains, renouvelle les cœurs et les esprits, pour que la parole qui nous fait nous rencontrer soit toujours frère, et que le style de notre vie devienne : Shalom, Salam ! Amen".

    Le président israélien, M. Shimon Peres, a ensuite pris la parole : "Je suis venu de la Ville sainte de Jérusalem pour vous remercier de votre invitation exceptionnelle. La Ville sainte de Jérusalem est le cœur battant des Juifs. En hébreu, notre langue ancienne, le mot Jérusalem et le mot paix partagent la même racine. Et en effet la paix est la vision de Jérusalem. Comme il est dit dans le Livre des Psaumes : Priez pour la paix de Jérusalem : Que ceux qui t'aiment jouissent du repos. Que la paix soit dans tes murs et la tranquillité dans tes palais. A cause de mes frères et de mes amis, Je désire la Paix dans ton sein. A cause de la maison de l’Éternel, notre Dieu, Je fais des vœux pour ton bonheur. Pendant votre visite historique en Terre Sainte, vous nous avez remués avec la chaleur de votre cœur, la sincérité de vos intentions, votre modestie et vos façons gentilles. Vous avez touché les cœurs des gens indépendamment de leur foi ou nation. Vous êtes apparu comme un médiateur de fraternité et la paix. Nous avons besoin de toute l'inspiration qui accompagne votre caractère et votre façon. Merci. Deux peuples, les Israéliens et les Palestiniens, se languissent toujours de la paix. Les larmes de mères sur leurs enfants sont toujours gravées dans nos cœurs. Nous devons mettre fin aux cris, à la violence, au conflit. Nous avons tous besoin de la paix. La paix entre égaux. L'invitation que vous nous avez faite à vous rejoindre pour cette cérémonie importante pour appeler à la paix, ici dans les Jardins du Vatican, en présence de leaders juifs, chrétiens, musulmans et druze, reflète gracieusement votre vision de l'aspiration que nous partageons tous : La Paix. A cette occasion de déplacement, débordant d'espoir et pleins de foi, puissions-nous élever avec vous, Votre Sainteté, un appel pour la paix entre les religions, entre les nations, entre les communautés et entre hommes et femmes. Laissons la vraie paix devenir notre héritage bientôt et vite. Notre Livre des Livres invoque sur nous le chemin de la paix, nous demande d'œuvrer dur pour sa réalisation. Il est dit dans le livre des Proverbes : Ses chemins sont des chemins de grâce et tous ses chemins sont la paix. Ainsi doivent être nos chemins. Des chemins de grâce et paix. Ce n'est pas par hasard que le Rabbin Akiva a capturé l'essence de notre Torah dans cette phrase : Aime ton prochain comme toi-même. Nous sommes tous égaux devant le Seigneur. Nous faisons tous la partie de la famille humaine. Car sans paix, nous ne sommes pas complets et nous devons encore réaliser la mission d'humanité. La paix ne vient pas facilement. Nous devons travailler dur avec toutes nos forces pour l'atteindre. L'atteindre bientôt. Même si cela exige sacrifice ou compromis. Le Livre des Psaumes nous dit : Qui aime la vie et désire voir beaucoup de bons jours, qu'il garde sa langue du mal et ses lèvres de dire des mensonges. Détourne-toi du mal et fait le bien, cherche la paix et poursuis-la. C'est à dire, qu'il nous est demandé de chercher la paix. Toute l'année. Chaque jour. Nous nous saluons avec cette bénédiction. Shalom. Salam. Nous devons être dignes de la signification profonde et exigeante de cette bénédiction. Même quand la paix semble éloignée, nous devons la poursuivre pour s'en rapprocher. Et si nous poursuivons la paix avec la persévérance, avec la foi, nous l'atteindrons. Et elle durera par nous, par nous tous, pour toutes les fois, toutes les nations, comme il est écrit : "Ils battront leurs épées dans des socs de charrue et leurs lances dans l'émondage de crochets. La nation ne prendra pas d'épée contre la nation, ils ne recevront plus de formation pour la guerre désormais. L'âme est enchantée à la lecture de ces versets de la vision éternelle. Et nous pouvons, ensemble et maintenant, Israéliens et Palestiniens, convertir notre noble vision en réalité de bien-être et de prospérité. Il est dans notre pouvoir d'apporter la paix à nos enfants. Ceci est notre devoir, la mission sainte de parents. Laissez-moi terminer avec cette prière : Lui qui fait la paix dans le ciel fera la paix sur nous et sur tout Israël et sur le monde entier et nous laissera dire Amen".

    Enfin, le président de l’État palestinien, M. Mahmud Abbas a dit : "C'est en effet un grand honneur pour nous de rencontrer de nouveau Votre Sainteté, Pape François, en réponse à votre gentille invitation de partager votre présence spirituelle et noble et d'écouter votre avis et votre sagesse de cristal, qui émane d'une conscience du cœur, une conscience vibrante, aussi bien qu'un sens éthique et religieux élevé. Je remercie votre Sainteté du fond du cœur d'avoir organisé cette importante rencontre ici, au Vatican. De même, nous apprécions fortement votre visite en Terre Sainte palestinienne et en particulier dans nos villes saintes de Jérusalem et de Bethléem ; la ville d'amour et de paix et le berceau de Jésus Christ. Cette visite est une expression sincère de votre croyance en la paix et une véritable tentative de réaliser la paix entre Palestiniens et Israéliens. O Dieu, nous vous louons à jamais de faire de Jérusalem notre porte pour le ciel. Comme il est dit dans le saint Coran : Gloire à Lui qui a fait que son serviteur voyage de nuit du lieu de culte sacré au lieu de culte le plus éloigné, dont Nous avons béni les alentours. Vous avez fait de ce pèlerinage et de cette prière en ce lieu, les meilleurs actes que les fidèles puissent faire en votre honneur et vous avez exprimé votre promesse par ces paroles : Laissez-les entrer dans le Masjid comme ils l'ont fait pour la première fois. Dieu Tout-puissant a dit la vérité. O Dieu du Ciel et de la Terre, acceptez ma prière pour la réalisation de la vérité, de la paix et de la justice dans mon pays la Palestine, dans la région et dans le monde entier. Je vous prie, O Seigneur, au nom de mon peuple, le peuple de Palestine, musulmans, chrétiens et samaritains, qui désire ardemment une juste paix, une vie digne et la liberté ; je vous prie, O Seigneur, de rendre prospère et prometteur l'avenir de notre peuple, avec la liberté dans un état souverain et indépendant, Accordez, O Seigneur, à notre région et à son peuple, la sécurité, le salut et la stabilité. Sauvez notre ville bénie Jérusalem ; la première Kiblah, la deuxième sainte mosquée, la troisième des deux saintes mosquées et la ville de bénédictions et de la paix avec tout ce qui l'entoure. La réconciliation et la paix, O Seigneur, sont notre but. Dieu dans son Livre saint a dit aux fidèles : Faites la paix parmi vous. Nous voilà, O Dieu, inclinés à la paix. Rendez fermes nos pas et couronnez nos efforts et nos initiatives de succès. Vous êtes le promoteur de la vertu et celui qui prévient le vice, le mal et l'agression. Vous dites et vous êtes le plus véridique : Et s'ils penchent pour la paix, inclinez-vous aussi vers elle et ayez confiance en Allah. Voici ! Il est celui qui écoute, celui qui connaît. Comme dit le Prophète Mahomet : Diffusez la paix parmi vous. Aujourd'hui, nous réaffirmons ce que Jésus Christ a dit s'adressant à Jérusalem : Si seulement vous aviez connu aujourd'hui le chemin de la paix ! Laissez-nous aussi vous rappeler les paroles de saint Jean-Paul II quand il a dit : Si la paix est réalisée à Jérusalem, la paix sera témoignée dans le monde entier. Simultanément, dans notre prière aujourd'hui, nous avons proclamé à plusieurs reprises pour ceux qui s'engagent pour la paix : Bienheureux les ouvriers de paix, et Demandez la paix pour Jérusalem, comme il est écrit dans les Saintes Écritures. C'est pourquoi, nous vous demandons, O Seigneur, la paix en Terre Sainte, en Palestine et à Jérusalem ensemble avec votre peuple. Nous vous invitons à faire de la Palestine et de Jérusalem en particulier une terre sûre pour tous les croyants et un lieu de prière et d'adoration pour les adeptes des trois religions monothéistes, le judaïsme, le christianisme, l'islam, et pour tous ceux qui désirent la visiter telle qu'elle est établie dans le saint Coran. O Seigneur, Vous êtes la paix et la paix émane de Vous. O Dieu de Gloire et de Majesté donnez-nous la sécurité et la sûreté et soulagez la souffrance de mon peuple dans la patrie et la diaspora. O Seigneur, ramenez une paix juste et totale à notre pays et à la région pour que notre peuple et les peuples du Moyen-Orient et le monde entier puissent jouir du fruit de la paix, de la stabilité et de la coexistence. Nous voulons la paix pour nous et nos voisins. Nous cherchons la prospérité et la tranquillité d'esprit pour nous et pour les autres de la même façon. O Seigneur, répondez à nos prières et donnez succès à nos initiatives parce que vous êtes le plus juste, le plus miséricordieux, Seigneur des mondes. Amen".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 9.6.14).

  • Déroulement de la rencontre du 8 Juin au Vatican

    Ce midi, le P. Lombardi, Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, a précisé le déroulement de la rencontre de prière pour la paix voulue par le Pape François et à laquelle ont été invités le Président palestinien Mahmud Abbas et le Président israélien Shimon Peres.

    Dimanche prochain, peu après 18h00, les chefs d'état seront accueillis séparément par le Pape à Ste Marthe, avant de se joindre au Patriarche œcuménique Barthélémy et de gagner ensemble les jardins du Vatican.
    La cérémonie s'ouvrira par un moment musical et l'exposé en anglais de son déroulement.
    Se succéderont dans l'ordre la prière juive récitée en hébreux suivie d'une méditation musicale, la prière chrétienne prononcée en anglais, italien et arabe, suivie d'une méditation musicale, la prière musulmane en arabe suivie d'une méditation musicale.
    Après quoi le Saint-Père prononcera son invocation à la paix, avant d'inviter chacun des deux présidents à prononcer la leur.
    En conclusion, avec le Patriarche et le Pape, les Présidents Peres et Abbas échangeront un geste de paix, puis iront planter ensemble un olivier symbolique.

    Après la cérémonie, le Saint-Père invitera ses trois hôtes à la 'Casina di Pio IV' pour un entretien privé.
    Les chefs d'état quitteront ensuite le Vatican et le Pape regagnera Ste Marthe en compagnie du Patriarche.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 6.6.14).

  • Regina Coeli

    Le Pape invite les Présidents Mahmoud Abbas et Shimon Peres au Vatican

    Ce dimanche midi, au terme de la prière du Regina Cœli, le Pape a lancé une invitation aux présidents palestinien et israélien à venir le rejoindre chez lui au Vatican pour une rencontre de prière. Une invitation qui revêt une importance historique si l’on sait que les négociations de paix entre israéliens et palestiniens sont à nouveau au point mort, après de nouveaux efforts de la communauté internationale pour les faire avancer, et qui se sont soldés par un échec.

    Texte de l’invitation du Pape François :

    « En ce lieu, où est né le Prince de la paix, je désire adresser une invitation à Vous, Monsieur le Président Mahmoud Abbas, et à Monsieur le Président Shimon Peres, pour faire monter ensemble avec moi une prière intense en invoquant de Dieu le don de la paix. J’offre ma maison, au Vatican, pour accueillir cette rencontre de prière.

    Tous nous désirons la paix ; beaucoup de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes ; nombreux sont ceux qui souffrent et supportent patiemment les efforts de beaucoup de tentatives pour la construire. Et tous – spécialement ceux qui sont placés au service de leur peuple – nous avons le devoir de nous faire instruments et artisans de paix, avant tout dans la prière.

    Construire la paix est difficile, mais vivre sans paix est un tourment. Tous les hommes et toutes les femmes de cette Terre et du monde entier nous demandent de porter devant Dieu leur aspiration ardente à la paix. »

    Source : Radio Vatican.


    Après son invitation au Vatican des Présidents israélien et palestinien, le Pape a rappelé une nouvelle fois que c'est en ce lieu que Marie a donné le jour à Jésus :

    « La Vierge est celle qui, plus que quiconque, a contemplé Dieu dans le visage humain de son fils. Aidée par Joseph, elle l’a enveloppé dans les langes et l’a couché dans la mangeoire. Nous lui confions ce territoire et tous ceux qui y habitent, afin qu’ils puissent vivre dans la justice, dans la paix et dans la fraternité. Nous lui confions aussi les pèlerins qui viennent pour s’abreuver aux sources de la foi chrétienne... Veille, ô Marie, sur les familles, sur les jeunes, sur les personnes âgées. Veille sur tous ceux qui ont perdu la foi et l’espérance. Réconforte les malades, les prisonniers et toutes les personnes souffrantes. Soutiens les pasteurs et toute la communauté des croyants, pour qu’ils soient sel et lumière en cette terre bénie. Soutiens les œuvres d’éducation, en particulier la Bethlehem University. En contemplant la Sainte Famille ici, à Bethléem, ma pensée va également à Nazareth, où j’espère pouvoir me rendre, si Dieu le veut, en une autre occasion. J’embrasse d’ici les fidèles chrétiens qui vivent en Galilée et j’encourage la réalisation à Nazareth du Centre international pour la famille. Confions le sort de l’humanité à la Vierge Sainte, afin que s’ouvrent dans le monde les horizons nouveaux et prometteurs de la fraternité, de la solidarité et de la paix. »

    Après la prière mariale, le Saint-Père et sa suite ont gagné le centre d'accueil franciscain pour les pèlerins, où ils ont déjeuné avec des familles palestiniennes, locales et réfugiées.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.5.14).

     

    Nota Bene :

    Le président Shimon Peres et le président Mahmoud Abbas ont accepté l’invitation du Pape, lancée au Regina Cœli. C’est un communiqué publié par les bureaux respectifs de la présidence qui l’ont fait savoir, le premier précisant que Shimon Peres « avait toujours appuyé les initiatives de ce genre ».

    Le père Federico Lombardi, directeur du bureau de presse du Saint Siège a, quant à lui, assuré qu’il s’agissait d’une invitation formelle et que l’intention du Souverain Pontife était qu’elle advienne au plus tôt, précisant que cette initiative avait été discutée avec les deux présidents concernés avant sa visite en Terre Sainte.

    Source : Radio Vatican.

  • 17h00 : Célébration pénitentielle présidée par le Pape François à la Basilique Saint-Pierre

     Livret de la célébration

    « Un évêque ou un prêtre qui ne prie pas, ne célèbre pas quotidiennement la messe, ou ne va pas se confesser régulièrement devient médiocre, et ne fait pas de bien à l’Église », avait affirmé le Pape lors de l’audience générale, ce mercredi.

    François a donc donné l’exemple ce soir à la célébration pénitentielle qu'il présidait, en allant se confesser le premier, avant d’administrer lui-même le Sacrement de la Réconciliation à plusieurs fidèles. Les confesseurs présents dans la basilique lui ont aussitôt emboîté le pas.

    C'est donc cette image forte et ô combien symbolique que l'on retiendra de la Célébration pénitentielle de ce soir, en la Basilique Saint Pierre. Elle donne le coup d’envoi de la fête du Pardon, soit « 24 heures pour le Seigneur », une initiative organisée par le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, en lien avec plusieurs diocèses du monde entier, à la veille du quatrième dimanche de Carême, le dimanche de « Laetare ». Ce moment de pénitence se poursuivra durant la nuit dans plusieurs églises du centre de Rome qui resteront ouvertes pour les fidèles désirant prier et se confesser.

    Revêtir l'homme nouveau et rester dans l'amour

    Le Temps du Carême est celui de la conversion, a rappelé le Pape au cours de son homélie. « Se convertir n’est pas seulement affaire d’un moment, ou d’une période de l’année, c’est un engagement qui dure toute la vie », a-t-il déclaré, avant d’évoquer deux aspects essentiels de la vie chrétienne.

    Le premier : se revêtir de « l’homme nouveau », né du Baptême. Le chrétien est appelé à « se détourner du péché et à fixer son regard sur l’essentiel ». L’homme renouvelé peut parler en vérité et rejeter le mensonge, choisir de ne pas voler mais de partager ce qu’il possède, il peut ne pas céder à la colère et à l’esprit de vengeance, pour être doux et miséricordieux, ne pas tomber dans la diffamation et la médisance, mais voir plutôt ce qu’il y a de meilleur en chacun.

    Second aspect essentiel de la vie chrétienne : rester dans l’amour. A l’image de Dieu, qui « ne se lasse jamais de nous pardonner. L’amour de Dieu vainc le péché et donne la force de se relever et de recommencer », affirme le Pape. Le chrétien doit vivre de cet amour et devenir disciple crédible du Christ, a-t-il ajouté.

    François a enfin enjoint les fidèles à devenir missionnaires après cette célébration, à proposer aux autres l’expérience de la réconciliation avec Dieu, et leur partageant la joie de recevoir le pardon du Père. « Si tu vas vers le Père avec tes péchés, au lieu de te réprimander, il t’accueillera, te pardonnera, et te fera fête. Cela vous devez le dire aux gens ! ». Et le Pape de s’exclamer : « recevons la Miséricorde et faisons miséricorde ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)
     
    « Saint Joseph,

    Gardien du Rédempteur
    et très chaste Époux de la bienheureuse Vierge Marie,
    accueille avec bienveillance l'acte de dévotion
    et de consécration
    que nous t'adressons aujourd'hui.

    Protège cette terre et donne-lui la paix :
    elle a été baignée par le sang de saint Pierre
    et des premiers martyrs romains ;
    protège-nous et ravive la grâce du baptême
    de ceux qui y vivent et y travaillent ;
    protège et augmente la foi des pèlerins
    qui viennent ici de toutes les régions du monde.

    Nous te consacrons les fatigues et les joies de chaque jour ;
    nous te consacrons les attentes et les espérances de l’Église ;
    nous te consacrons les pensées, les désirs et les œuvres :
    que tout s'accomplisse dans le Nom du Seigneur Jésus.

    Ta protection douce, ferme et silencieuse
    a soutenu, guidé et consolé la vie cachée
    de la sainte Famille de Nazareth :
    protège nos familles,
    renouvelle aussi pour nous ta paternité
    et garde-nous fidèles jusqu'à la fin.

    Nous plaçons aujourd'hui, avec une confiance renouvelée,
    sous ton regard bienveillant et sage,
    les évêques et les prêtres,
    les personnes consacrées et les fidèles laïcs,
    qui travaillent et vivent au Vatican :
    protège leur vocation,
    et enrichis-la de toutes les vertus nécessaires
    pour grandir dans la sainteté.

    Amen. »

    Pape François, prière de consécration du Vatican à saint Joseph, 5 juillet 2013.

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  • 13 mars 2014 : Premier anniversaire de Pontificat

    Priez et faites beaucoup prier pour le Pape François : il vous l'a demandé !

     http://www.vatican.va/auguri-francesco/pont_2014/fr/index.html

  • Audience du Pape François aux couples de fiancés

    Le Pape François reçoit en audience à 11h45 les couples de fiancés, en ce jour de la fête de Saint Valentin, devenu le patron des amoureux. C'est le Conseil pontifical pour la famille qui est à l'origine de cette initiative.

    Le Pape François a rencontré ce midi les vingt mille fiancés catholiques rassemblés Place St Pierre à l'invitation du Conseil pontifical pour la famille. Engagés dans la voie du mariage, ils entendaient approfondir leur vocation matrimoniale autour d'une formule : On ne se marie pas après que tous les problèmes aient été résolus mais pour les résoudre ensemble. Et le courageux 'Pour Toujours' doit être une perspective de joie, un avenir d'espérance.

    A la conclusion de la manifestation, faite de lectures, de chants et de témoignages, le Saint-Père s'est adressé à l'assemblée rappelant d'emblée qu'il faut se poser la question de savoir s'il est possible de s'aimer pour toujours. Car, de nos jours, "tant de personnes craignent de faire des choix définitifs. Il leur semble impossible de s'engager pour la vie... C'est une mentalité qui conduit beaucoup à dire 'Ensemble tant que dure l'amour'. Mais alors qu'est ce que l'amour ? Ne s'agit-il que d'un sentiment, un état psycho-physique ? Comme ça on ne peut rien bâtir de solide. L'amour est une relation et une réalité qui grandit comme un bâtiment qu'on construit à deux, et non seul... Ne fondez rien sur le sable de sentiments qui vont et viennent. Construisez sur le rocher de l'amour, de l'amour qui vient de Dieu. La famille naît d'un projet d'amour qui grandit à l'instar d'un bâtiment afin d'être un espace d'affection, d'espérance et de partage. L'amour de Dieu est pour toujours, et l'amour fondant la famille doit l'être également. Il ne faut pas se laisser dominer par la culture du provisoire... La crainte du 'Pour Toujours' doit être vaincue jour après jour dans la confiance au Seigneur, par une vie qui devient un cheminement spirituel commun... Ce 'Pour Toujours' n'est pas une question de durée et le mariage ne réussit pas par la seule durée mais par sa qualité. Vivre ensemble et s'aimer pour toujours est le défi des époux chrétiens... Dans le Pater nous demandons à recevoir le pain quotidien. Nous demandons au Seigneur de nous apprendre à aimer et de nous aimer les uns les autres. Seigneur donne-nous aujourd'hui notre amour quotidien !... Vivre ensemble est un patient cheminement, beau et fascinant" qui a des règles. Elles peuvent se résumer en 'S'il te plaît', 'Merci' et 'Pardon'... Le véritable amour ne peut s'imposer par la dureté et l'agressivité...mais par la gentillesse, qui est la soeur de la charité... Dans ce monde souvent violent et arrogant, nos familles ont besoin de beaucoup de gentillesse". Et puis la gratitude est importante. Savons nous remercier ? Dans vos rapports actuels et demain dans le mariage, a dit le Pape à l'assemblée, "ayez toujours conscience de ce que l'autre est don de Dieu, pour lequel il faut rendre grâce. On dit toujours merci pour les dons de Dieu... Vraiment il faut savoir dire merci afin d'aller de l'avant ensemble. On fait tant d'erreurs dans la vie, mais il faut savoir s'excuser... Ainsi peut grandir la famille chrétienne, même s'il n'existe pas de famille parfaite, de mari parfait, d'épouse parfaite". Jésus, qui sait bien que nous sommes tous pécheurs, nous enseigne qu'il ne faut pas finir la journée sans se demander pardon les uns aux autres, car la famille doit retrouver la paix du foyer. Et puis que le mariage ne soit pas une chose mondaine mais une véritable fête chrétienne. Les Noces de Cana sont le modèle de cette "fête nuptiale qui rendra authentique votre mariage par la présence du Seigneur comme don de sa grâce... Votre mariage doit aussi être sobre et révéler l'essentiel". "Si le décor est important dans une fête il ne saurait indiquer le motif profond de votre joie, la bénédiction du Seigneur sur votre amour".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.2.14)

  • À la Saint-Valentin, avec le Pape François

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    Le 14 Février 2014, fête de la Saint-Valentin, patron des amoureux, le Pape François rencontrera les fiancés afin de célébrer ensemble « La joie du Oui pour toujours ». L’initiative est organisée par le Conseil pontifical pour la famille.

    À la rencontre avec le Saint-Père – qui aura lieu dans la Salle Paul VI au Vatican à 11h00 – sont invités les fiancés qui ont participé, ou qui vivent actuellement, les parcours de préparation au mariage.
     
    Pour toute inscription, à effectuer au plus tard le 30 Janvier 2014, vous êtes priés de vous rendre aux Bureaux pour la famille des diocèses ou des secrétariats des mouvements et des associations de laïcs, ou d’envoyer un courriel à l’adresse suivante : events@family.va.
     
    « Le Saint-Père a exhorté à plusieurs reprises les amoureux et les jeunes époux à vivre la joie de l’amour fidèle et fécond, qui grandit dans la sainteté, en suivant le modèle de la Sainte Famille et en accueillant le Christ dans la vie familiale, dans laquelle se renouvelle chaque jour et pour toujours le don complet et gratuit de soi dans l’amour sacramentel, qui reçoit la grâce du mystère pascal ». C’est ce qu’a déclaré le président du Conseil pontifical pour la famille, l’archevêque Mgr Vincenzo Paglia, en présentant le rendez-vous qui sera la première rencontre officielle du Pape François avec les fiancés.
     
    Lors de la rencontre avec les jeunes de l’Ombrie, à Assise, le 4 Octobre 2013, le Pape François avait déclaré : « Qu’est-ce que le mariage ? C’est une véritable vocation, comme le sont le sacerdoce et la vie religieuse. Deux chrétiens qui se marient ont reconnu dans leur histoire d’amour l’appel du Seigneur, la vocation à faire de deux personnes, un homme et une femme, une seule chair, une seule vie. Et le Sacrement du mariage enveloppe cet amour avec la grâce de Dieu, il l’enracine en Dieu même. Avec ce don, avec la certitude de cet appel, on peut partir en sécurité, on n’a peur de rien, on peut tout affronter, ensemble ! ».
     
  • Ce 24 janvier : François Hollande au Vatican (suite... et fin)

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    Après cette photographie éloquente de la première poignée de mains entre le Saint-Père et François Hollande, vous pourrez prendre connaissance des deux communiqués officiels, celui du Saint-Siège au langage très diplomatique : « Au cours des entretiens cordiaux... »

    Vatican Information Service.

    Et celui de François Hollande, qui ose d'incroyables affirmations : « s’il y a une valeur qui nous a rassemblés, c'est la "dignité", la défense de la dignité humaine. » [N.R. : la dignité humaine... celle des bébés tués dans le sein de leur mère ? celle des personnes en fin de vie ? celle des enfants de couples sans père ou sans mère ? celle des élèves qu'un certain ministre veut "arracher à tous les déterminismes, familial, ethnique, social" ? celle des parents et enfants gazés lors des marches pacifiques de la Manif pour tous ? ... ?]

    « Le plus grand destructeur de la paix, aujourd'hui, est le crime commis contre l'innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu'est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les autres ? »
    Bse Teresa de Calcutta, discours à Oslo lors du Prix Nobel, 10.12.1979.

    Déclaration vidéo en ligne sur le site de l'Elysée.

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    Un moment plus réjouissant : la rencontre du Pape François et du Père Georges Vandenbeusch (retenu en otage par des islamistes au Nigeria cet automne) :

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    Après avoir remis la médaille du Pontificat, comme lors de toute rencontre civile au Vatican, à chacun des membres présents - inclus François Soulage de "Témoignage Chrétien" et Dominique Quinio du journal "La Croix" - le Saint-Père a offert un chapelet au Père Georges Vandenbeusch, comme lors des rencontres catholiques, accompagné d'une très chaleureuse accolade pour ce dernier.

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    Plus éloquent qu'un long discours...

    Vidéo KTO de l'audience

  • Ce 24 janvier : François Hollande au Vatican

    Alors que le président François Hollande effectuera sa première visite au Vatican ce jeudi 24 janvier 2014, et qu'une supplique adressée au Saint-Père, rédigée par 3 catholiques français et ayant réuni en une semaine plus de 100.000 signatures, lui faisant part du malaise des catholiques concernant les projets sociétaux du gouvernement allant à l'encontre des valeurs défendues par l’Église (mariage pour tous, théorie du genre ("gender"), avortement, euthanasie, recherche sur l'embryon...), il est opportun d'approfondir la position du président sur la question religieuse et la place qu'il lui accorde dans la vie publique :
     
    François Hollande, Dieu et la République (Ed. Salvator)

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    Dans la vie de François Hollande, tout étant sacrifié au politique, la presse et le grand public imaginent un peu vite que le Président de la République a balayé une bonne fois pour toutes cette épineuse question de la place du religieux dans la vie publique. Il n'en est rien. Les dix chapitres de l'enquête de Samuel Pruvot démontrent au contraire comment François Hollande a su gommer, ou jouer de son héritage chrétien en fonction des circonstances de sa carrière. Dans ce travail très documenté, Samuel Pruvot revisite la biographie officielle de François Hollande. Il observe les contradictions du personnage, son éducation, ses décisions. Il dresse le portrait d un homme complexe sans tomber dans le réquisitoire facile. Alors que les grandes religions s'invitent dans l’actualité politique française sur le terrain sociétal, l’auteur donne un coup de projecteur inédit : quels sont les critères déterminants pour l’actuel Président de la République face aux religions ? Un véritable « trou noir » jamais étudié pour lui-même. Pour cela, il a enquêté auprès d'une cinquantaine de ses compagnons politiques, des témoins de son intimité et de son éducation parmi lesquels : Jean-Pierre Jouyet, Jean-Pierre Mignard, Émile Poulat, Denis Tillinac, Julien Dray, Jean-Baptiste de Foucauld, le Cardinal Paul Poupard, Franz-Olivier Giesbert, Jacques Julliard, Jean-François Copé et le Cardinal Philippe Barbarin. Cet ouvrage est un outil essentiel pour évaluer le traitement du religieux dans la politique de François Hollande.

    Samuel Pruvot est diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris et du CELSA. Il a débuté sa carrière comme Account manager dans l agence de relations publique Marston Nicholson. Il a été Rédacteur en chef du magazine « France catholique », et est actuellement Rédacteur en chef du service actualités de « Famille chrétienne ».

    Un ouvrage indispensable pour comprendre l’attitude de François Hollande à l’égard des religions.

  • Messe et baptême d'enfants en la Chapelle Sixtine au Vatican

    Livret de la célébration

    « Le chœur chante aujourd’hui, mais le plus beau chœur est celui des enfants, certains pleureront, s’ils ont faim ou autre chose ; s’ils ont faim, chères mamans, nourrissez-les tranquillement. » Voilà ce que le Pape François a déclaré durant l’homélie de la messe de baptême de 32 enfants dans la Chapelle Sixtine, pour encourager les parents à vivre cette cérémonie avec simplicité et spontanéité. Il est souvent arrivé en effet que durant les baptêmes dans la Chapelle Sixtine, des mères aient donné le sein et des pères le biberon aux petites créatures qui se faisaient entendre par des cris ou des pleurs. 32 enfants, un chiffre particulièrement élevé par rapport à son prédécesseur, Benoît XVI. De son côté, Jean-Paul II avait lui aussi pour habitude de baptiser un grand nombre d’enfants.

    Les parents sont des "transmetteurs" de la foi

    Plus sérieusement, en ce dimanche de la Fête du Baptême de Jésus, le Pape François a souligné que la foi était l’héritage le plus important que les parents pouvaient laisser à un enfant. Il les a encouragés, une fois rentrés chez eux, à bien réfléchir à la manière de transmettre la foi. « Jésus, a expliqué le Pape dans sa brève homélie improvisée, n’avait pas besoin d’être baptisé, mais avec son corps et sa divinité, avec son corps Il a béni toutes les eaux pour qu’elles aient ce pouvoir de donner le baptême, et puis avant de monter au Ciel Il a demandé d’aller de par le monde baptiser.

    Depuis ce jour-là jusqu’à aujourd’hui, c’est une chaîne ininterrompue de personnes qui baptisent les enfants, les enfants des enfants. Les enfants présents en ce jour sont un anneau de cette chaîne. Vous, les parents, avez ces enfants à baptiser, et eux plus tard auront un petit garçon, une petite fille à baptiser, puis des petits-enfants : voilà cette chaîne du baptême. Vous transmettez la foi. Vous avez le devoir de transmettre la foi à ces enfants, c’est le plus bel héritage que vous leur laisserez. La foi, seulement cela. Aujourd’hui, a conclu le Pape, réfléchissez en rentrant chez vous à cette mission : comment transmettre la foi à vos enfants. »

    Beaucoup d'enfants d'employés du Vatican, mais pas seulement

    Comme c’est l’usage, la plupart d’entre eux sont des enfants d’employés du Vatican, notamment trois enfants de journalistes de Radio Vatican. Cette année, l’un des nouveau-nés présents étaient la fille d’un couple d’Italiens mariés à la mairie, qui avaient demandé au pape de baptiser leur 2e enfant lors d’une audience générale à laquelle ils participaient quelques mois auparavant. De même, l’enfant d’une jeune femme qui avait écrit au Pape pour lui raconter son histoire, celle de sa grossesse et de l’abandon de son compagnon, a également été baptisé. La mère avait ainsi confié dans une lettre qu’elle avait même pensé à l’avortement, avant de décider de donner naissance à son enfant. Le Pape l’avait alors appelée.

    Depuis le début de son pontificat, le Pape François a souligné à plusieurs reprises l’importance du baptême et invité les fidèles à faire mémoire de la date de ce jour. Lorsqu’il était encore archevêque de Buenos Aires, le cardinal Jorge Mario Bergoglio avait demandé plusieurs fois que les prêtres acceptent de baptiser les enfants de mères célibataires et plus généralement conçus hors mariage, reprochant à certains prêtres leur “hypocrisie“ sur cette question.

    Source : Radio Vatican.

  • Angélus de ce dimanche 1er décembre 2013

    Une nouvelle année liturgique s'ouvre et « nous commençons un nouveau chemin du Peuple de Dieu avec Jésus Christ, notre Berger ». Le Pape s’est exprimé devant les fidèles place Saint-Pierre sous un ciel romain gris et pluvieux, à l’occasion de l’Angélus du premier dimanche de l’Avent.

    Une journée au « charme spécial, qui provoque en nous un sentiment profond du sens de l’Histoire ». « Nous redécouvrons la beauté de tous en chemin », poursuit François. « L’Église, avec sa vocation et sa mission, et l’humanité toute entière (...) cheminent à travers les sentiers du temps ».

    Mais pour aller où ? Vers quelle destination, demande le Souverain Pontife. « Le Seigneur nous répond à travers le prophète Isaïe » : « il arrivera dans l'avenir que la montagne du temple du Seigneur sera placée à la tête des montagnes et dominera les collines. Toutes les nations afflueront vers elle, des peuples nombreux se mettront en marche, et ils diront : “Venez, montons à la montagne du Seigneur, au temple du Dieu de Jacob. Il nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers.” »

    L'Avent nous offre un horizon d’espoir, fondé sur la Parole de Dieu

    C’est un pèlerinage universel vers une destination commune, explique le Pape. Dans l’Ancien Testament, cette destination est Jérusalem, où s’est élevé le temple du Seigneur, « où a eu lieu la révélation du visage de Dieu et de sa loi ». « La révélation, poursuit François, a trouvé en Jésus-Christ l’accomplissement : c’est Lui le guide et en même temps la destination du pèlerinage du Peuple de Dieu. »

    Le Pape reprend encore le prophète, en insistant par deux fois : « de leurs épées ils forgeront des socs de charrue, et de leurs lances, des faucilles. On ne lèvera plus l'épée nation contre nation, on ne s'entraînera plus pour la guerre. » Mais quand adviendra ce « beau » jour, interroge François ?

    Ce chemin ne se termine jamais, conclut le Pape. « Comme dans la vie de chacun, il y a toujours le besoin de repartir, de se relever, de retrouver le sens de la destination de sa propre existence. Pour cela, pour la grande famille humaine, il est nécessaire de renouveler toujours l’horizon commun vers lequel nous cheminons. L’horizon de l’espoir ! » « Le temps de l’Avent nous rend cet horizon d’espoir, car cet espoir est fondé sur la Parole de Dieu, Dieu étant fidèle, il ne déçoit jamais. » Le Pape François prend enfin le modèle de ce comportement spirituel, de cette manière de cheminer dans la vie : celui de la Vierge Marie. « Une simple fille de campagne qui porte en son cœur tout l’espoir de Dieu ! »

    Que chaque malade du Sida ait accès aux soins dont il a besoin

    A l’occasion de l’Angélus et de la Journée mondiale du Sida, le Pape a également exprimé sa « proximité aux personnes qui en souffrent, et spécialement aux enfants ». Le Pape a évoqué l’engagement concret et silencieux de tant de missionnaires et de tant d'opérateurs. « Prions pour tous, aussi pour les médecins et les chercheurs. Que chaque malade, sans qu'il n'y ait aucun exclu, puisse accéder aux soins dont il a besoin. »

    Source : Radio Vatican.

  • Résumé de l'exhortation "Evangelii Gaudium"

    "La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus" : c’est par ces mots que s’ouvre l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium dans laquelle le Pape François développe le thème de l’annonce de l’Évangile dans le monde actuel, en se basant, entre autres, sur la contribution offerte par les travaux du Synode qui s’est déroulé au Vatican du 7 au 28 octobre 2012 ("La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne"). Après l'encyclique Lumen Fidei, rédigée en collaboration avec Benoît XVI, Evangelii Gaudium est le premier texte entièrement de la main du Pape François. Je désire, écrit-il, "m’adresser aux fidèles chrétiens, pour les inviter à une nouvelle étape évangélisatrice marquée par cette joie et indiquer des voies pour la marche de l’Église dans les prochaines années ". Il s’agit d’un appel vibrant à tous les baptisés afin que, avec une ferveur et un dynamisme nouveaux, ils portent à leurs prochains l’amour de Jésus dans un "état permanent de mission", en évitant "le grand risque du monde d’aujourd’hui, celui de tomber dans "une tristesse individualiste".

    Le Pape invite à "retrouver la fraîcheur originale de l’Évangile", en cherchant "de nouvelles voies" et "des méthodes créatives", et à ne pas enfermer Jésus dans nos "schémas ennuyeux". Il faut une "conversion pastorale et missionnaire, qui ne peut laisser les choses comme elles sont" et une "réforme des structures" ecclésiales pour les rendre plus missionnaires. Le Souverain Pontife pense aussi à une "conversion de la papauté" pour qu’elle soit "plus fidèle à la signification que Jésus Christ entend lui donner et aux besoins actuels de l’évangélisation". Le souhait que les Conférences épiscopales puissent offrir leur contribution afin que "le sentiment collégial se réalise concrètement ne s’est pas pleinement réalisé". Il est nécessaire de procéder à une "décentralisation salutaire". Dans ce processus de renouveau, il ne faut pas avoir peur de réviser certaines coutumes de l’Église qui ne sont pas "directement liées au cœur de l’Évangile…certains usages s’étant très enracinés dans le cours de l’histoire".

    Pour témoigner de l’accueil de Dieu, il faut "avoir partout des églises avec les portes ouvertes" afin que ceux qui cherchent ne rencontrent pas "la froideur d’une porte close". "Même les portes des sacrements ne devraient pas se fermer pour n’importe quelle raison". Ainsi, l’Eucharistie "n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles. Ces convictions ont aussi des conséquences pastorales que nous sommes appelés à considérer avec prudence et audace". Le Pape réaffirme qu’il préfère une Église "accidentée, blessée et sale pour être sortie dans la rue, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités. Je ne veux pas une Église préoccupée d’être le centre et qui finit renfermée dans un enchevêtrement de fixations et de procédures. Si quelque chose doit saintement nous préoccuper…c’est que tant de nos frères vivent" sans l’amitié de Jésus-Christ.

    Le Pape énonce ensuite les tentations auxquelles sont exposés les agents pastoraux, de l'individualisme à la crise d’identité et au déficit de ferveur. "La plus grande menace" c’est "le triste pragmatisme de la vie quotidienne de l’Église, dans lequel apparemment tout arrive normalement, alors qu’en réalité, la foi s’affaiblit". Le Pape exhorte à ne pas se laisser saisir par un "pessimisme stérile" à être des signes d’espérance en réalisant la "révolution de la tendresse". Il faut repousser la "spiritualité du bien-être" qui refuse "les engagements fraternels" et vaincre "la mondanité spirituelle" qui "consiste à rechercher, au lieu de la gloire du Seigneur, la gloire humaine". Le Pape parle de ceux qui "se sentent supérieurs aux autres" parce qu’ils sont "inébranlablement fidèles à un certain style catholique propre au passé" et qui "au lieu d’évangéliser, analysent et classifient les autres" et de ceux qui manifestent "un soin ostentatoire de la liturgie, de la doctrine ou du prestige de l’Église, mais sans que la réelle insertion de l’Évangile dans le Peuple de Dieu les préoccupe". Il s’agit là "d’une terrible corruption sous l’apparence du bien… Que Dieu nous libère d’une Église mondaine sous des drapés spirituels et pastoraux !"

    Le Pape demande aux communautés ecclésiales de ne pas se laisser aller à l’envie et à la jalousie : "A l’intérieur du Peuple de Dieu et dans les diverses communautés, que de guerres !". "Qui voulons-nous évangéliser avec de tels comportements ?". Il souligne la nécessité d’accroître la responsabilité des laïcs, qui sont maintenus "en marge des décisions" par "un cléricalisme excessif". Il affirme "qu’il faut encore élargir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Église", en particulier "dans les divers lieux où sont prises des décisions importantes". "Les revendications des droits légitimes des femmes…ne peuvent être éludées superficiellement". Les jeunes doivent avoir un rôle plus important. Face à la pénurie des vocations dans certaines régions, il affirme qu’on ne peut pas "remplir les séminaires sur la base de n’importe quelles motivations".

    Abordant le thème de l’inculturation, le Pape rappelle que "le christianisme n’a pas un seul modèle culturel" et que le visage de l’Église est "multiforme". "Nous ne pouvons pas prétendre que tous les peuples de tous les continents, en exprimant la foi chrétienne, imitent les modalités adoptées par les peuples européens à un moment précis de leur histoire". Le Pape réaffirme "la force évangélisatrice de la piété populaire" et encourage la recherche des théologiens en les invitant à viser la finalité évangélisatrice de l’Église et à ne pas se contenter "d’une théologie de bureau".

    Le Pape s’attarde "avec soin sur les homélies" parce que "nous ne pouvons pas rester sourds aux nombreuses réclamations concernant cet important ministère". Les homélies "doivent être brèves et éviter de ressembler à une conférence ou à un cours", elles doivent savoir dire "des paroles qui font brûler les cœurs", et surtout ne pas se limiter à faire la morale et à vouloir endoctriner. Les homélies, il faut les préparer : "Un prédicateur qui ne se prépare pas n’est pas “spirituel”, il est malhonnête et irresponsable envers les dons qu’il a reçus". "Une bonne homélie…doit contenir une idée, un sentiment, une image". La prédication doit être positive, offrir toujours l’espérance et ne pas laisser les fidèles "prisonniers de la négativité". L’annonce de l’Évangile elle-même doit avoir des connotations positives, la "proximité, l'ouverture au dialogue, la patience, l'accueil cordial qui ne condamne pas".

    Évoquant les défis du monde contemporain, il dénonce le système économique actuel : "il est injuste à sa racine". "C’est une économie qui tue" parce que c’est la "loi du plus fort" qui prévaut. La culture actuelle du déchet a engendré "quelque chose de nouveau" : "Les exclus ne sont pas des exploités, mais des déchets, des restes". Nous vivons "une tyrannie invisible, parfois virtuelle, qui impose ses lois et ses règles, de façon unilatérale et implacable", un "marché divinisé" où règnent "la spéculation financière", "une corruption ramifiée", "une évasion fiscale égoïste". Le Pape dénonce les "atteintes à la liberté religieuse" et les "nouvelles situations de persécution des chrétiens… Dans de nombreux endroits, il s’agit plutôt d’une indifférence relativiste diffuse". La famille traverse une crise culturelle profonde". Réaffirmant "la contribution indispensable du mariage à la société" il souligne que "l’individualisme postmoderne et mondialisé favorise un style de vie qui affaiblit le développement et la stabilité des liens entre les personnes, et qui dénature les liens familiaux".

    Le Pape réaffirme par ailleurs "la connexion intime entre évangélisation et promotion humaine" et le droit des Pasteurs "d’émettre des opinions sur tout ce qui concerne la vie des personnes". "Personne ne peut exiger de nous que nous reléguions la religion dans la secrète intimité des personnes, sans aucune influence sur la vie sociale et nationale". Il cite Benoît XVI lorsqu’il affirme que l’Église "ne peut ni ne doit rester à l’écart dans la lutte pour la justice". Pour l’Église, l’option pour les pauvres est une catégorie "théologique" avant d’être sociologique. "Pour cette raison, je désire une Église pauvre pour les pauvres. Ils ont beaucoup à nous enseigner". "Tant que ne seront pas résolus radicalement les problèmes des pauvres…les problèmes du monde ne seront pas résolus". "La politique tant dénigrée - affirme-t-il encore - est…une des formes les plus précieuses de la charité". "Je prie le Seigneur qu’il nous offre davantage d’hommes politiques qui aient vraiment à cœur la vie des pauvres !". Puis cet avertissement : Toute communauté de l’Église qui oublie les pauvres "court aussi le risque de la dissolution".

    Le Pape exhorte à prendre soin des plus faibles, "les sans-abris, les toxicomanes, les réfugiés, les populations indigènes, les personnes âgées toujours plus seules et abandonnées" et les migrants et il encourage les nations "à une généreuse ouverture". Il évoque les victimes de la traite et des nouvelles formes d’esclavage : "Ce crime mafieux et aberrant est implanté dans nos villes, et beaucoup ont les mains qui ruissellent de sang à cause d’une complicité confortable et muette". "Doublement pauvres sont les femmes qui souffrent des situations d’exclusion, de maltraitance et de violence". "Parmi les faibles dont l’Église veut prendre soin avec prédilection" il y a "aussi les enfants à naître, qui sont les plus sans défense et innocents de tous, auxquels on veut nier aujourd’hui la dignité humaine". "On ne doit pas s’attendre à ce que l’Église change de position sur cette question… Ce n’est pas un progrès de prétendre résoudre les problèmes en éliminant une vie humaine". Suit un appel au respect de toute la création : "Nous sommes appelés à prendre soin de la fragilité du peuple et du monde dans lequel nous vivons".

    En ce qui concerne le thème de la paix, le Pape affirme qu’il faut des voix prophétiques car certains veulent instaurer une fausse paix "qui servirait d’excuse pour justifier une organisation sociale qui réduit au silence ou tranquillise les plus pauvres, de manière à ce que ceux qui jouissent des plus grands bénéfices puissent conserver leur style de vie". Pour la construction d’une société bénéficiant de la paix, de la justice et de la fraternité, le Pape indique quatre principes : "le temps est supérieur à l’espace" cela veut dire "travailler à long terme, sans être obsédé par les résultats immédiats". "L’unité prévaut sur le conflit" cela veut dire œuvrer afin que les oppositions parviennent à une "unité multiforme qui puisse engendrer une nouvelle vie". "La réalité est plus importante que l’idée" cela veut dire éviter que la politique et la foi se réduisent à la rhétorique. "Le tout est supérieur à la partie" cela veut dire mettre ensemble globalisation et localisation.

    L’évangélisation, poursuit le Saint-Père, "implique aussi un chemin de dialogue" qui permette à l’Église de collaborer avec toutes les réalités politiques, sociales, religieuses et culturelles. L’œcuménisme est "un chemin incontournable de l’évangélisation". L’enrichissement réciproque est important : "Nous pouvons apprendre tant de choses les uns des autres !", par exemple "dans le dialogue avec les frères orthodoxes, nous les catholiques, nous avons la possibilité d’apprendre quelque chose de plus sur le sens de la collégialité épiscopale et sur l’expérience de la synodalité" ; "le dialogue et l’amitié avec les fils d’Israël font partie de la vie des disciples de Jésus" ; "le dialogue inter-religieux", qui doit être mené "avec une identité claire et joyeuse", est "une condition nécessaire pour la paix dans le monde" et il n’éclipse pas l’évangélisation ; "La relation avec les croyants de l’Islam acquiert à notre époque une grande importance" : le Pape implore "humblement" les pays de tradition musulmane d’assurer la liberté religieuse aux chrétiens, "prenant en compte la liberté dont les croyants de l’Islam jouissent dans les pays occidentaux ! Face au fondamentalisme violent qui nous inquiète, l’affection envers les vrais croyants de l’Islam doit nous porter à éviter d’odieuses généralisations, parce que le véritable Islam et une adéquate interprétation du Coran s’opposent à toute violence". Et contre la tentative de privatiser les religions dans certains contextes, il affirme que "le respect dû aux minorités agnostiques et non croyantes ne doit pas s’imposer de manière arbitraire qui fasse taire les convictions des majorités croyantes ni ignorer la richesse des traditions religieuses". Le Pape réaffirme l’importance du dialogue et de l’alliance entre croyants et non-croyants.

    Le dernier chapitre est consacré aux évangélisateurs avec esprit, "ceux qui s’ouvrent sans crainte à l’action de l’Esprit Saint" qui "infuse la force pour annoncer la nouveauté de l’Évangile avec audace, (Parresia), à voix haute, en tout temps et en tout lieu, même à contre-courant". Ces "évangélisateurs prient et travaillent", en sachant que "la mission est une passion pour Jésus mais, en même temps, une passion pour son peuple" : "Jésus veut que nous touchions la misère humaine, la chair souffrante des autres". "Dans notre rapport avec le monde nous sommes invités à rendre compte de notre espérance, mais non pas comme des ennemis qui montrent du doigt et condamnent". Pour être missionnaires, il faut chercher le bien du prochain et désirer le bonheur des autres : "si je réussis à aider une seule personne à vivre mieux, cela justifie déjà le don de ma vie". Il invite à ne pas se décourager face aux échecs ou aux faibles résultats parce que la "fécondité est souvent invisible, insaisissable, elle ne peut pas être comptée" ; "nous savons seulement que notre don de soi est nécessaire". L’exhortation s’achève par une prière à Marie "Mère de l’évangélisation". "Il y a un style marial dans l’activité évangélisatrice de l’Église. Car, chaque fois que nous regardons Marie nous voulons croire en la force révolutionnaire de la tendresse et de l’affection".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.11.13).