Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vie - Page 3

  • Méditation : Sous le regard de Dieu

    « "Pour que notre vie soit une vie de prière, dit le P. de Foucauld, il faut deux choses : d'abord qu'elle renferme un temps suffisamment long consacré uniquement chaque jour à la prière ; ensuite que, pendant les heures consacrées à d'autres occupations, nous restions unis à Dieu, conservant la pensée de sa présence et tournant, par de fréquentes élévations, nos cœurs et nos regards vers Lui (1)."

    Ainsi Dieu n'est plus pour nous un être lointain. Ces retours à Dieu, de plus en plus fréquents, nous établissent peu à peu dans un état où notre âme se trouve fixée en Dieu, pour ainsi dire, par un souvenir simple et amoureux. Nous vivons dès lors sous le regard de Dieu, nous vivons avec Lui, toujours en sa présence, et participons vraiment à sa vie par la contemplation, l'amour et le don de nous-mêmes. »

    1. Écrits spirituels du P. de Foucauld, de Gigord, pp. 11-12.

    Dom Godefroid Bélorgey (1880-1964), Sous le regard de Dieu. Initiation à la vie intérieure, Éditions du Cerf, Paris, 1946.
    (livre réédité récemment par les Traditions monastiques)

    millet_angelus_1a.jpg

    L'Angélus, Jean-François Millet (1814-1875)
    Musée d'Orsay, Paris

  • Méditation : Ne perdons pas le temps qui nous est donné

    « La vie est-elle autre chose qu'une continuelle lutte avec la mort ? elle s'avance sans que sa marche ait une seconde d'arrêt ! Chaque battement de votre cœur fait une brèche à la vie, et vous tiendriez à quelque chose, ou vous vous croiriez quelque chose !
    La mort, qui est toujours inopinée, quoiqu'on y pense, vous fixera éternellement dans la situation où elle vous trouvera : dans l'amour de Dieu ou dans son inimitié, dans une parfaite union avec lui ou dans une totale séparation. Voudriez-vous dans votre état actuel de conscience être surprise par la mort ? Non ! Alors changez-le.
    Un regard sur la mort fait naturellement frémir, et l'on craint peu le péché ! « Oh ! aveuglement s'écrie Bossuet, si c'est un grand mal que le corps perde son âme, combien plus que l'âme perde son Dieu ! Ne pourriez-vous pas constater avec un peu de réflexion que vous avez parfois gâté par l'intention les choses qui auraient pu être les meilleures devant Dieu ? » Le seul respect humain, quelle part a-t-il dans votre vie pour vous faire quitter une chose, en reprendre une autre, omettre telle obligation ? Combien de fois n'avez-vous pas été plus occupée de vous-même, du monde, de la crainte de ses censures en faisant ceci ou cela ? Combien de fois n'avez-vous pas désiré être recherchée, applaudie, exercer de l'influence sur les esprits et régner dans les cœurs ?
    Regardez donc votre vie comme étant prolongée pour vous donner le moyen d'en consacrer à Dieu tous les moments ; et pensez que ceux dont il n'est pas le but, sont perdus pour le ciel. »

    Nouveaux Avis faisant suite aux Avis spirituels pour servir à la sanctification des âmes (Chap. CCLXXXVII), Paris, Charles Douniol, 1865.

    vie,mort,âme,péché,ciel,respect humain,Dieu,conversion,vigilance,consécration

  • Méditation - Prière de M. Olier

    « Je vous adore, ô mon divin Jésus, résidant et vivant dans la très sainte Vierge.
    J'adore vos grandeurs et vos perfections dont votre âme est revêtue.
    J'adore votre règne sur elle, et l'absolu pouvoir qui régit tout son être.
    J'adore votre vie, qui remplit et anime son cœur et toutes ses puissances.
    J'adore l'abondance des dons, la plénitude des vertus et la fécondité des grâces que vous mettez en elle pour toute votre Église.
    Divin Jésus, régnez en elle, et par elle sur nous à jamais.
    Divin Seigneur, votre puissance est adorable, et votre règne est toujours suave ; mais il n'est jamais plus suave que sur ce trône d'amour.
    Que volontiers nous venons au pied de ce saint tabernacle vous y rendre nos devoirs et vous prier de détruire en nous ce qui s'oppose à votre vie !
    Divin Jésus, vivifiez nos cœurs ; ne souffrez plus en nous d'autre vie que la vôtre ; détruisez et anéantissez tout ce qui lui est contraire. Faites en nous comme en votre Mère ; que vous y soyez tout seul vivant, et que tout ce qui est de mortel soit absorbé en votre vie.
    Faites que les vertus de votre Esprit s'établissent en nous comme en elle [...].
    Divin Jésus, vivez en nous par votre Mère, et répandez en nous la plénitude de vos dons et de vos saintes grâces, pour être un avec vous et avec votre très chère Mère. »

    M. Olier (1608-1657), La journée chrétienne (Seconde Partie, De la vie de Jésus en Marie), Nouvelle édition, Paris, Librairie Poussielgue Frères, 1875.

    M. Olier,journée chrétienne,prière,adoration,Jésus,Marie,grandeurs,perfection,règne,vie,puissance,dons,vertus,grâces,coeur,tabernacle,amour

    L'Immaculée Conception (détail), Francisco de Zurbarán (1598–1664)
    Musée du Prado, Madrid (Espagne)

  • Méditation : « Que fais-tu de ta vie ? »

    « Telle est la première règle de ceux qui agissent :
    crois en Dieu
    comme si tout le cours des choses dépendait de toi,
    en rien de Dieu.
    Cependant mets tout en œuvre en elles,
    comme si rien ne devait être fait par toi,
    et tout de Dieu seul. » (*)

    Maxime extraite des Scintillae Ignatianae (1705) de Gábor Hevenesi (1656-1715), jésuite hongrois.


    « « Qu'as-tu fait de ta vie ? » voilà ce que Dieu me demandera. « Que fais-tu de ta vie ? » voilà ce qu'à toute heure me demande ma conscience. La question se pose aussi dans les termes suivants : « Ta vie est-elle manquée ? ou bien ta vie est-elle réussie ? » et non point suivant les jugements du monde, mais suivant les jugements de Dieu. Or, aux yeux de Dieu, est manquée toute vie qui se traîne dans la souillure, toute vie qui ne progresse pas dans le bien, toute vie qui ne porte aucun fruit de salut pour les autres ; est réussie, au contraire, toute vie qui a lutté pour se déprendre de la fange, toute vie qui s'est élevée vers plus de dignité par le travail moral, toute vie qui s'est dépensée et s'est rendue utile par le dévouement. Qui ne gémirait d'avoir manqué sa vie ? Qui n'ambitionnerait de réussir sa vie devant sa conscience et devant Dieu ?
    Or l'expérience journalière montre que le succès ou l'échec de la vie dépend moins de la grâce de Dieu qui est donnée à tous dans la mesure qui convient, que de la volonté, qui existe chez quelques-uns et qui manque chez le plus grand nombre.
    En effet, si je considère les hommes dont la vie a réussi au sens le plus chrétien du mot, qui ont fait de leur vie quelque chose de pur, de noble et d'utile, je découvre sans peine chez eux tous les éléments de la volonté : ils ont de bonne heure résolu d'être bons, et ils en ont pris les moyens. Ils ne se sont pas laissés gouverner par les circonstances ; mais ils ont adapté les circonstances à la réalisation de leur plan de vie. Ils n'ont pas été sans passion ; mais ils ont triomphé de leurs passions. La tentation s'est rencontrée sur leur chemin ; mais ils ont vaincu la tentation. Ils ne pouvaient pas, sans travail, se créer une carrière ; ils ont accepté et vaillamment porté le labeur. Quand ils se sont sentis inférieurs à leur tâche, ils ont invoqué le Dieu qui soutient les mains débiles. Ils ont été des hommes décidés, agissants, persévérants : leur volonté leur a valu le succès.
    Si, au contraire, j'observe quels sont les hommes dont la vie a échoué, dont l'existence a été sans honneur ou sans portée, sans joie et sans fruit, basse ou banale et stérile, il est évident que ce n'est pas la grâce de Dieu qui leur a fait défaut, mais la volonté qui leur a manqué. Ou bien ils n'ont jamais su vouloir ; ou bien, s'ils ont eu de bons mouvements, ils ne les ont pas suivis ou n'y ont pas persévéré. Les uns, timides ou lâches, n'ont jamais osé regarder en face les difficultés et se sont couchés devant toute barrière à franchir. D'autres, violents ou impressionnables par nature, n'ont jamais dompté leurs emportements ou leurs susceptibilités, et ont été perdus par les dispositions même qui pouvaient les sauver. D'autres enfin, ternes, apathiques, au lieu de secouer la langueur de leur tempérament, se sont endormis dans une paresseuse inertie. Tous ont été sollicités au bien par la grâce de Dieu ; mais cette grâce exigeait d'eux des efforts de volonté ; faute de volonté, leur vie s'est dévoyée ou annihilée. »

    J. Guibert, Retraite spirituelle, Douzième méditation (II), Paris, Librairie Vve Ch. Poussielgue, 1909.

    (*) : Maxime souvent déformée en "Agis comme si tout dépendait de toi, prie comme si tout dépendait de Dieu" et faussement attribuée à St Ignace de Loyola, y compris par Pedro de Ribadeneira, in "La vie de saint Ignace de Loyola" (Cf. Angélus de Benoît XVI du Dimanche 17 juin 2012).

    J. Guibert,vie,emploi,temps,jugement,conscience,réussite,dévouement,grâce,volonté,labeur,travail,fruit,réussite

  • Mystère de la Communion Eucharistique (2)

    (suite de la méditation d'hier dimanche)

    « Peut-être avons-nous trop l'habitude de considérer ce mystère sous son aspect intime, dans ce cœur à cœur dont nous parlions, dans cet échange d'amour qui se fait entre Dieu et chacun de nous. Ce mystère, le plus intime en effet de notre religion, est en même temps le plus social. Il n'y en a pas qui ait plus de retentissement extérieur.
    Il est la plus riche expression de ce mystère de la Communion des saints qui fait, de tous les croyants, un seul corps dont Jésus-Christ est la tête, dont nous sommes les membres.
    Il fonde la famille chrétienne. Il nous apparente les uns aux autres par la communication de la même vie. Nous devenons vraiment des frères, puisque dans nos veines coule le même sang, qui est celui du Christ, passé du calice à nos lèvres, et de nos lèvres à nos cœurs. [...]
    Ce mystère réalise la parfaite égalité des âmes devant le don de Dieu. Partout ailleurs éclatent des différences dans le partage des biens. ici le plus humble fidèle recevant une parcelle d'hostie reçoit son Dieu dans la même plénitude que le saint le plus avancé en perfection. Il n'y a d'égalité que là. Elle n'est nulle part ailleurs. [...] Venez à cette table, savant ou ignorant, vieillard ou enfant, corps robuste ou infirme, homme avancé dans la sainteté ou converti d'hier, approchez-vous, mangez la nourriture qui vous est préparée, vous recevrez tous Jésus en plénitude. Les effets de sa présence pourront se diversifier selon vos dispositions et selon les capacités surnaturelles de vos âmes. Le don même du Christ est égal pour tous. »

    R.P. Ponsard, Carême 1928, Retraite Pascale (Jeudi Saint, II), Conférences de Notre-Dame de Paris, Spes, 1928.

    calicem-salutaris_1a.jpg

    Quid retribuam Domino ?
    Calicem salutaris accipiam
    et nomen Domini invocabo.


    Comment rendrai-je au Seigneur
    tout le bien qu'il m'a fait ?
    J'élèverai la coupe du salut,
    j'invoquerai le nom du Seigneur.

    (Ps 115, 12-13)
  • Méditation : Chrétien, as-tu vraiment soif ?

    « Le prophète dit : « Vous qui avez soif, allez à la fontaine » (Is 55,1). C'est la fontaine de ceux qui ont soif, non de ceux qui sont abreuvés. Elle appelle ceux qui ont faim et soif, qu'ailleurs elle dit bienheureux (Mt 5,6), eux dont la soif n'est jamais étanchée, et qui ont d'autant plus soif qu'ils se sont déjà abreuvés à la fontaine. Nous devons donc désirer, frères, la fontaine de la sagesse, le Verbe de Dieu dans les hauteurs, nous devons la chercher, nous devons l'aimer. En elle sont cachés, comme le dit l'apôtre Paul, « tous les trésors de la sagesse et de la science » (Col 2,3) et elle invite tous ceux qui ont soif à s'abreuver.

    Si tu as soif, va boire à la fontaine de vie. Si tu as faim, mange le pain de vie. Bienheureux ceux qui ont faim de ce pain et soif de cette fontaine. Buvant et mangeant sans fin, ils désirent encore boire et manger ; douce est cette nourriture et douce cette boisson. Nous mangeons et nous buvons, mais nous avons encore faim et nous avons encore soif ; notre désir est comblé et nous ne cessons de désirer. C'est pourquoi David, le roi prophète, s'écrie : « Goûtez et voyez comme est doux le Seigneur » (Ps 33,9). C'est pourquoi, frères, suivons notre appel. La Vie, la fontaine d'eau vive, la fontaine de la vie éternelle, la fontaine de lumière et la source de clarté nous invite elle-même à venir et à boire (Jn 7,37). Là nous trouvons la sagesse et la vie, la lumière éternelle. Là, buvons l'eau vive, jaillissant pour la vie éternelle (Jn 4,14). »

    St Colomban (563-615), Instruction spirituelle, 13,3 (Trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 311 ; cf bréviaire 21e jeu).

    St Colomban,Instruction spirituelle,Chrétiens,soif,fontaine,sagesse,vie,sagesse,eau vive,Seigneur

  • Angélus de ce dimanche 28 juin 2015

    Comme chaque dimanche, le Pape a récité la prière de l’Angélus. « La Parole de Dieu de ce dimanche nous invite à vivre dans la certitude de la résurrection : Jésus est le Seigneur, il a le pouvoir sur le mal et sur la mort, et il veut nous emmener dans la maison du Père, où règne la vie ».

    Depuis les fenêtres des appartements pontificaux, le Saint-Père a commenté l’Évangile selon saint Marc, qui relate la résurrection de la fille d’un chef de la synagogue qui démontra « une grande foi en Jésus », et la guérison d’une femme dont « le besoin d’être libérée, la poussa à oser [se présenter à Jésus] et dont la foi poussa Jésus à la guérir ». Deux épisodes qui ont un unique centre : la foi. « Celui qui croit “touche” Jésus et puise en lui la grâce qui sauve », a-t-il expliqué, précisant que Jésus guérit sans distinction « tous et toutes ».

    Et nous ? Le Pape interpelle la foule de fidèles réunie sous ses fenêtres : « croyons-nous que Jésus peut nous guérir et peut nous réveiller des morts ? La question doit être posée, car la foi, qui chez les premiers chrétiens était sûre, peut s’engourdir et se faire incertaine, à tel point que certains confondent résurrection et réincarnation. »

    « La résurrection du Christ agit dans l’histoire comme un principe de renouvellement et d’espérance. S’ils s’en remettent à Jésus et à son amour, tous ceux qui sont désespérés et fatigués jusqu’à la mort pourront recommencer à vivre ». Le Saint-Père précise que changer de vie est aussi une manière de ressusciter. « La foi est une force de vie, elle donne de la plénitude à notre humanité, et on doit pouvoir identifier celui qui croit en Jésus, parce qu’il promeut la vie dans toutes les circonstances pour permettre à chacun, et en particulier aux plus faibles, d’expérimenter l’amour de Dieu qui libère et qui sauve ». Pour cette raison, le Souverain Pontife demande aux Seigneur, par l’intercession de la Vierge Marie, qu’il donne à chacun « une foi forte et courageuse qui pousse à propager l’espérance et la vie auprès nos frères ».

    En route pour la Bolivie

    À l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape François a encouragé les personnes et associations de différentes religions à collaborer pour promouvoir une écologie intégrale. Il a salué les efforts de plusieurs associations, notamment FOCSIV et ourvoice, ainsi que les participants de l’initiative qui se déroule ce dimanche, une marche intitulée « Une terre, une famille humaine ».

    Repérant place Saint-Pierre cinq images de la Vierge de Bolivie, apportées par les Boliviens résidant en Italie sur une initiative de l’ambassade de Bolivie près le Saint-Siège, le Pape a rappelé qu’il sera en Bolivie dans une semaine (du 8 au 10 juillet, après une étape en Équateur et avant sa visite au Paraguay). « Que Notre Mère du Ciel protège le pays ».

    Ces fidèles Boliviens de Rome ont effectué après l’Angélus une manifestation folklorique. De la place Saint-Pierre au château Saint-Ange, 450 danseurs ont effectué quinze chorégraphies pour montrer la richesse de leur patrimoine et souhaiter un bon voyage au Pape.

    Le Saint-Père a enfin salué des jeunes de Tchernobyl et d’autres d’Ibiza qui s’apprêtent à faire leur confirmation, mais aussi l’association des anciens immigrés italiens en Australie, ou les guides, les femmes scout dont il a souligné le rôle clé : « Merci beaucoup pour vous ! » leur a lancé le Pape en français, leur renouvelant ses encouragements.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : Le Cœur du Christ au centre de notre vie

    « Chaque personne a besoin d'un "centre" à sa vie, d'une source de vérité et de bonté, à laquelle puiser dans l'approche de différentes situations et dans la fatigue quotidienne. Lorsqu'on se recueille en silence, chacun de nous a besoin de sentir non seulement le battement de son cœur, mais plus profondément, la pulsation d'une présence fiable, perceptible par les sens de la foi et cependant beaucoup plus réelle : la présence du Christ, cœur du monde. C'est pourquoi j'invite chacun à renouveler pendant le mois de juin sa dévotion au Cœur du Christ, en mettant également en valeur la prière traditionnelle d'offrande de la journée et gardant à l'esprit les intentions que je propose à toute l'Eglise. »

    Benoît XVI, Angélus du 1er juin 2008.

    Benoît XVI,angelus,coeur,christ,présence,centre,vie,source,bonté,vérité,silence,mois de juin,dévotion,Sacré-Coeur,prière,offrande

  • Dimanche 31 mai 2015 : « Fêter les mères, c’est accueillir la Vie »

    Dimanche 31 mai,fête,mères,Fêter les mères,accueillir,Vie,bébé,enfant

    Dimanche 31 mai 2015, c’est la fête des mères mais c’est aussi, comme chaque année depuis 15 ans, la Journée nationale pour la Vie, demandée par le saint Jean Paul II et instituée par les évêques de France le jour de la fête des mères. Cette journée est l’occasion de témoigner de la grandeur de la maternité et de la valeur de la vie humaine dès la conception. Vous pouvez :

        - coller des affiches dans votre paroisse et chez vos commerçants ou distribuer des tracts,
        - proposer votre aide à votre antenne AFC pour la quête effectuée au profit des maisons d’accueil pour les femmes enceintes en difficulté,
        - en parler à votre curé en lui présentant la plaquette JNV (qui donne des pistes d’actions pour cette journée) et lui suggérer d’inclure une intention de prière lors de la prière universelle de la messe du 31 mai,
        - organiser vous-même des actions (exemple : expositions de peinture ou d’oeuvres sur le thème de la maternité, distribution de ballons JNV aux enfants...),
        - diffuser des plaquettes d’information à destination des femmes enceintes en difficulté et des tracts de l’antenne d’écoute SOS femmes enceintes.

    Tract recto de la JNV
    Tract verso

    Choisir la Vie : Site internet - Mail

  • Message-vidéo du Pape François à l'occasion de l'inauguration de l'Expo Milano 2015

    « L’Expo est une occasion propice pour mondialiser la solidarité » : le Pape François, dans un message vidéo lu en direct, a participé, depuis le Vatican, à l’inauguration de l’Exposition universelle de Milan. Il a appelé tous les visiteurs présents en ce 1er mai, et surtout, tous les officiels réunis, à percevoir la présence des « hommes et des femmes qui ont faim ». Se présentant comme « évêque de Rome qui parle au nom du peuple de Dieu pèlerin dans le monde entier », le Pape s’est voulu « la voix de tant de pauvres qui font partie de ce peuple et qui, avec dignité, cherchent à gagner le pain à la sueur de leur front », qu’ils soient chrétiens ou non.

    Pour le Pape François, l’Expo, dont le thème « Nourrir la planète, énergie pour la vie », ne peut que plaire au Pape et à l’Église, d’ailleurs présente sur le site de l’exposition avec son pavillon, doit inviter les visiteurs à prendre conscience des « visages de millions de personnes qui aujourd’hui ont faim, qui aujourd’hui ne mangeront pas d’une manière digne d’un être humain. » C’est cette « présence cachée, mais qui en réalité doit être la vraie protagoniste de l’événement : les visages des hommes et des femmes qui ont faim, et qui tombent malade, voire qui meurent à cause d’une alimentation mauvaise ou nocive. »

    Le Saint-Père, qui rappelle que le « paradoxe de l’abondance persiste encore malgré les efforts accomplis et les quelques bons résultats obtenus », souhaite donc que cette Exposition universelle « soit une occasion d’un changement de mentalité pour arrêter de penser que nos actions quotidiennes n’ont pas un impact sur la vie de qui, de près ou de loin, souffre de la faim. »

    Ce grand rendez-vous mondial doit donc être, espère le Pape, l’occasion pour les « entrepreneurs, les commerçants, les chercheurs, de se sentir impliqués dans un grand projet de solidarité : celui de nourrir la planète dans le respect de chaque homme et femme qui y habite et dans le respect de l’environnement naturel. » Le Saint-Père invite à « cesser finalement d’abuser du jardin que Dieu nous a confié pour que nous puissions tous manger les fruits de ce jardin ».

    Le Pape salue donc l’initiative et la volonté affichée de se préoccuper de l’avenir alimentaire de la planète, mais il appelle tous les acteurs de ce secteur à aller au-delà des annonces et des bonnes intentions et à transformer les promesses en action.

    En ce 1er mai, fête du travail dans de nombreux pays, le Souverain Pontife n’a pas manqué non plus de saluer toutes les personnes qui ont travaillé pour l’Expo de Milan, particulièrement les plus anonymes.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Signez l'Appel « sauver Vincent, tout simplement » !

    La vie de Vincent Lambert est suspendue à la décision de la Cour européenne des droits de l’homme. Ses proches vous invitent à le soutenir dans cette épreuve. Car Vincent n’est pas en fin de vie, il est en situation de grand handicap.

    L’Appel : « SAUVER VINCENT, TOUT SIMPLEMENT »

    Nous, hommes et femmes responsables, refusons l’instrumentalisation indécente de la situation de Vincent Lambert. Nous refusons que chaque développement de cette affaire fasse l’objet d’une récupération politique et militante.

    Depuis 2002, des unités spécialisées existent. Certaines ont proposé en vain une place à Vincent pour lui prodiguer les soins adaptés à son état et des petits gestes simples : l’asseoir dans un fauteuil, des séance de kiné, le promener dans un parc, lui faire ressentir la fraicheur du soir qui tombe.
    Nous savons qu’il est insoutenable pour des parents de savoir que leur enfant va mourir, par privation d’eau et de nourriture, même si des médecins disent que c’est mieux comme ça.

    C’est pourquoi, quelle que soit la décision de la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme), quelle que soit l’évolution de la législation sur l’euthanasie, quelle que soient les distinctions subtiles que fera le législateur ou les juridictions entre les soins et les traitements, il demeure une réalité incontournable : Viviane Lambert aime son fils et propose même avec son mari et l’aide de certains de ses enfants de recueillir Vincent à la maison. Au nom de quoi le lui refuse-t-on ? Au nom de quel principe faudrait-il que Vincent meure lorsqu’il peut vivre sous le regard aimant de sa famille et avec les soins dont il a besoin ?

    Avec Vincent, nous voulons soutenir les 1700 personnes en état de conscience altérée en France mais aussi toutes les personnes atteintes de handicap. En situation de grande vulnérabilité, Vincent est pour nous un intouchable.

    Comme nous, rejoignez le Comité de soutien à Vincent Lambert.


    Signez l’Appel

  • Méditation : Oeuvrons en vue de notre fin (Ps 39 (38), 8-14)

    « Fais-moi connaître, Seigneur, ma fin, et quel est le nombre de mes jours pour que je sache ce qu'il me manque. (Ps 38, 5) Si tu me faisais connaître ma fin, dit le psalmiste, et si tu me faisais connaître quel est le nombre de mes jours, je pourrais par là même savoir ce qui me manque. Ou peut-être, par ces mots, il semble encore indiquer ceci : tout métier a une fin ; par exemple la fin d'une entreprise de construction, c'est de faire une maison ; la fin d'un chantier naval, de construire un bateau capable de triompher des flots de la mer et de supporter l'assaut des vents ; et la fin de chaque métier est quelque chose de semblable pour laquelle le métier lui-même semble inventé. Ainsi peut-être est-il aussi une certaine fin de notre vie et du monde entier pour laquelle se fait tout ce qui se fait en notre vie, ou pour laquelle le monde lui-même a été créé ou subsiste. De cette fin, l'apôtre Paul aussi se souvient quand il dit : « Ensuite viendra la fin, quand il remettra la royauté à Dieu le Père. » (1Co 15, 24) Vers cette fin-là, il faut assurément se hâter, puisque c'est le prix même de l’œuvre, ce pour quoi nous sommes créés par Dieu. Comme notre organisme corporel, petit et réduit au début de sa naissance, pousse pourtant et tend au terme de sa grandeur en croissant en âge, et encore comme notre âme reçoit un langage d'abord balbutiant, puis dans la suite plus clair, pour arriver enfin à une manière de s'exprimer parfaite et correcte, de cette façon aussi toute notre vie commence à présent, certes, comme balbutiante parmi les hommes sur la terre, mais elle est achevée et parvient à son sommet dans les cieux près de Dieu. Pour ce motif, le prophète désire donc connaître la fin pour laquelle il a été fait, pour qu'en regardant la fin, en examinant ses jours et en considérant sa perfection, il voie ce qui lui manque par rapport à cette fin où il tend. C'est comme si ceux qui sont sortis d’Égypte avaient dit : « Fais-moi connaître, Seigneur, ma fin » qui est une terre bonne et une terre sainte, « et le nombre de mes jours » où je marche, « pour que je sache ce qui me manque », combien il m'en reste jusqu'à ce que je parvienne à la terre sainte qui m'est promise. »

    Origène, Homélie sur le Ps 39 (38).

    resurrection_Chora_Anastasis_Istanbul_1a.jpg

    Fresque de l’Anastasis (La Résurrection), Chora Church/Museum, Istanbul
    (Crédit photo)

  • Méditation : 5ème Dimanche de Carême

    « Vous avez entendu dire au Christ, la veille de sa passion : Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Sur la Croix, Il a versé le prix de toute une rançon ; là s'est ouvert le trésor qui contenait notre rachat. A l'instant où le côté du Sauveur a été ouvert par le coup de lance, le salut s'est répandu sur le monde entier. Alors ont été rachetés les fidèles et les martyrs, ceux dont la foi est éprouvée, et qui ont versé leur sang.
    Grains de blé, vous qui êtes ici, écoutez-moi, écoutez le premier grain de blé qui vous dit : "N'aimez pas votre vie en ce monde ! Ne l'aimez pas si vous l'aimez vraiment. C'est en ne l'aimant pas que vous la sauvez. Car, en n'y étant pas attachés, vous l'aimez mieux. Qui aime sa vie en ce monde la perdra !" C'est le grain de blé tombé en terre qui parle. Celui qui est mort pour se multiplier. Il parle : écoutez-le, Il ne ment pas. Ce qu'Il demande de vous, Il l'a fait lui-même en premier. Par son commandement, Il vous instruit ; mais par son exemple, Il vous précède. Le Christ, en effet, n'a pas aimé sa vie en ce monde : Il est venu pour la perdre et la livrer pour nous. Il est venu aussi pour la reprendre quand Il voudrait, parce qu'Il était Dieu. Il peut donc dire en toute vérité : J'ai le pouvoir de donner ma vie, et le pouvoir de la reprendre. Personne ne me l'enlève mais c'est moi qui la donne.
    Comment, avec une telle puissance, a-t-Il pu dire : Maintenant, j'ai l'âme troublée ? Lui, l'Homme-Dieu, comment peut-il être accessible au trouble ? C'est qu'Il porte en lui notre faiblesse. Quand Il se trouble ainsi à l'approche de la mort c'est notre propre peur qu'Il porte en lui. C'est notre propre personne qui vit en lui. »

    St Augustin, in "Ephata" Tome 2 (5ème dimanche de Carême), Fayard, 1988.

    epi_de_ble_05a.jpg

  • Méditation 3ème semaine de Carême : la concupiscence (2)

    « Quand elle prend possession des peuples et déchaîne sur le monde les trois grandes passions qui la composent et sont sa vie elle-même ; quand le monde où elle règne en souveraine, est devenue ce que l’Écriture l'a bien nommé, concupiscence de la chair, concupiscence des yeux, orgueil de la vie, alors le monde se trouble, l'obscurité se fait dans les âmes, le désordre est partout...

    Alors viennent ces heures néfastes où les hommes, ne supportant plus les saines doctrines, se font au gré de leurs désirs des docteurs qui flattent leurs oreilles ; les âmes, fermées à la voix de ces vérités simples et immortelles qui soutiennent le monde, se tournent aux fables inventées hier pour assouvir tous les pervers instincts. Et l'on voit s'accomplir à la lettre ces paroles du grand Apôtre prophétisant aux chrétiens le ravage que la concupiscence allait faire par le mensonge dans l'empire de la vérité : Erit enim tempus, cum sanam doctrinam non sustinebunt, sed ad sua desideria coa cervabunt sibi magistros, prurientes auribus, et a veritate quidem auditum avertent, ad fabulas autem convertentur : "Car un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais au contraire, au gré de leurs passions et l'oreille les démangeant, ils se donneront des maîtres en quantité et détourneront l'oreille de la vérité pour se tourner vers les fables." (2 Tm IV, 3-4). »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1857 (Deuxième conférence : la concupiscence obstacle au progrès), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

    concupiscence,passions,chair,yeux,orgueil,vie,obscurité,désordre,instincts,mensonge,vérité,doctrine,fables

    (Crédit photo)

  • Méditation de la 4ème semaine de l'Avent : le silence (1er jour)

    « Dieu, notre Créateur et notre Sauveur, nous a donné un langage pour parler de Lui, car la foi vient de l'ouïe et nos langues sont les clefs qui ouvrent le Ciel aux autres.
    Mais lorsque l’Époux vient, il ne reste plus rien à dire sinon qu'Il arrive, et qu'il nous faut aller Le rejoindre. Ecce Sponcus venit ! Exite obviam ei !
    Nous allons alors Le retrouver dans la solitude. Là nous communiquons seuls avec Lui, sans paroles, sans pensées discursives, dans le silence de tout notre être. […]
    Si vous entrez dans la solitude avec le silence des lèvres, les créatures muettes partageront avec vous le repos de leur silence. Mais si vous entrez dans la solitude avec un cœur silencieux, le silence de la création parlera plus fort que les langues des anges et des hommes.
    Le silence des lèvres et de l'imagination dissout ce qui nous sépare de la paix des choses. Mais le silence de tous les désirs désordonnés dissout ce qui nous sépare de Dieu. Nous en venons enfin à vivre pour Lui seul.
    Les créatures muettes cessent alors de s'adresser à nous par leur silence. C'est le Seigneur Lui-même, caché en nous, qui nous parle, au moyen d'un silence beaucoup plus profond. Ceux qui aiment le bruit qu'ils font ne peuvent supporter autre chose. Ils déshonorent constamment le silence des forêts, des montagnes et de la mer… […]
    Pour certains hommes, un arbre n'est réel que lorsqu'ils songent à le couper, un animal n'a de valeur qu'à l'abattoir ; ils ne regardent que les choses qu'ils ont résolu d'épuiser, et ne remarquent même pas ce qu'ils ne détruisent pas.
    Comment connaîtraient-ils le silence de l'amour, puisque leur amour n'est que l'absorption du silence d'un autre dans leur tumulte. Et ne connaissant pas le silence de l'amour, ils ignorent celui de Dieu, qui est amour, qui ne détruit jamais ce qu'Il aime, qui est tenu, par Sa propre loi d'amour, de donner la vie à tous ceux qu'Il attire dans Son silence.
    Ce n'est pas pour lui seul que nous devons aimer le silence. Le silence est le père de la parole. Une vie de silence est ordonnée en vue de l'ultime affirmation qui doit exprimer ce pour quoi nous avons vécu. […]
    Nous recevons dans nos cœurs le silence du Christ lorsque nous prononçons notre première parole de foi sincère. Nous faisons notre salut dans le silence et l'espérance. Le silence est la force de la vie intérieure. Il pénètre au cœur même de notre être moral, si bien que sans lui nous sommes immoraux. Il entre mystérieusement dans la composition de toutes les vertus et les préserve de la corruption. […]
    Si nous remplissons nos vies de silence, nous vivons dans l'espérance, et le Christ vit en nous et rend nos vertus réelles. Puis, lorsque vient l'heure, nous Le confessons ouvertement devant les hommes, et notre confession prend une signification vraie parce qu'elle sourd d'un profond silence. Elle éveille le silence du Christ dans les cœurs de ceux qui nous entendent, si bien qu'ils se taisent, eux aussi, et, étonnés, commencent à écouter. Car ils ont enfin découvert leur être vrai. […]
    Qu'il est tragique de voir que ce sont ceux qui n'ont rien à dire qui parlent sans cesse, comme des artilleurs affolés qui tirent dans les ténèbres où il n'y a pas d'ennemis. La cause de ce perpétuel bavardage est la mort, l'ennemi qui semble à tout instant les confronter dans les profondes ténèbres et le silence de leur être. Alors ils lui crient au visage. Ils désorganisent leur vie par le bruit. Ils s'assourdissent eux-mêmes par de vains mots, ne s'étant jamais aperçus que leurs cœurs sont enracinés dans un silence qui n'est pas mort, mais vie. Ils bavardent à en mourir, redoutant la vie comme si c'était la mort. »

    Thomas Merton (1915-1968), Nul n'est une île, Éditions du Seuil, 1956.

    bierstadt-yosemite_1.jpg

    Albert Bierstadt (1830-1902), Yosemite Valley
    (Source)
  • Méditation : Jésus est roi

    « Jésus est roi en étant celui qui nous conduit à la vie qui ne passe pas, à la vie éternelle, à la résurrection. Les rois de la terre meurent. Et ils sont remplacés par d'autres. S'ils peuvent quelque chose pour la vie terrestre de leurs sujets, et encore pas toujours, ils ne peuvent rien pour les faire vivre au-delà de la mort. Jésus aussi est mort, mais il est ressuscité, et il est vivant d'une vie difficile à concevoir. S'il est ressuscité, c'est pour que nous ne restions pas dans la mort quand nous mourons, mais pour qu'avec lui nous vivions auprès de Dieu, pour que nous entrions dans le Royaume de Dieu qui est le Royaume de la Vie, de la Lumière, de l'Amour. En disant que Jésus est notre roi, nous proclamons que nous trouvons en lui l'espérance de vivre après notre mort, auprès de Dieu, avec la Vierge Marie et tous les saints.

    Jésus est roi, dit l’Évangile, en jugeant toutes les nations, tous les hommes, à commencer par nous quand il viendra à notre rencontre dans notre mort, et à la fin de l'histoire humaine. Mais il est roi parce qu'il jugera comme Dieu seul peut juger. Les rois de la terre exercent aussi la justice. Dans leurs royaumes, il y a des juges, des avocats, des palais de justice. La plupart essaient de bien juger. Pourtant leur justice est toujours imparfaite, même dans les meilleurs des cas. Elle ne peut que juger à partir des lois, souvent bonnes, parfois mauvaises. Elle ne peut jamais voir ce qu'il y a dans le cœur des hommes. Qu'est-ce qu'il y a dans le cœur d'un homme qui passe en justice ? Aucun roi de la terre ne peut le dire.

    Jésus seul, comme Dieu, nous jugera en nous amenant à voir clair nous-mêmes dans notre cœur, dans ce qu'il y a de plus caché en nous. Mis devant Jésus, nous reconnaîtrons si oui ou non nous avons mis à la première place de notre vie le seul essentiel qui compte : l'amour gratuit qui s'ignore, qui s'adresse même à ceux qui n'ont rien pour attirer : les affamés, les malades, les étrangers, les sans-logis, les prisonniers. Jésus est roi parce qu'il est le seul juge vraiment juste, devant qui tout homme sera amené à reconnaître le fond mystérieux et décisif de sa vie. il est Roi parce que, ressuscité des morts, il fera part de la vie éternelle de Dieu à ceux qui l'ont reçu. Alors, comme le dit saint Paul, sera vaincu le dernier ennemi, la mort, et, « quand tout sera sous le pouvoir du Fils, il se mettra lui-même sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous » (1 Co 15, 26-28). »

    Mgr Raymond Bouchex, Il est avec nous tous les jours (Vers un ciel nouveau et une terre nouvelle), Parole et Silence, Paris, 2007.

    jesus_roi_jugement_1a.jpg

  • Plaidoyer en faveur de la vie du Pape François

    Le Saint-Père a reçu ce samedi matin quelque 5.000 médecins catholiques italiens. C’est un plaidoyer en faveur de la vie qu’il a prononcé, se situant dans la droite ligne de ses prédécesseurs.

    Il a mis en garde le corps médical contre la tentation de jouer avec la vie. Il s’agit, a-t-il rappelé, d’un péché contre Dieu Créateur. « Veillez à ne pas soumettre la vie à des expériences, leur a-t-il commandé, par exemple en fabriquant des enfants plutôt que de les accueillir comme un don ».

    De l'avortement et l'euthanasie, à la fécondation in vitro, le Pape François l'a rappelé : la vie est toujours inviolable, il faut l’aimer, la défendre et la soigner et dans certaines circonstances, les médecins catholiques doivent aller jusqu’à l’objection de conscience.

    Le Souverain Pontife a souligné que l’avortement n’est pas un problème religieux ni même philosophique. C’est un problème « scientifique » parce qu’il est « illicite » de détruire une vie humaine pour résoudre un problème. Et ce principe, a-t-il assuré, ne pourra pas changer avec le temps. « Tuer a la même signification aujourd’hui que dans le passé. Cela vaut aussi pour l’euthanasie, y compris l’euthanasie cachée dont sont victimes les personnes âgées ».

    Le Saint-Père s’en est pris à la pensée dominante qui propage une fausse compassion sur l’avortement, l’euthanasie et la fécondation in vitro. On veut faire croire que l’avortement est une aide apportée aux femmes, que l’euthanasie est un acte de dignité, que le fait de fabriquer un enfant est une conquête scientifique. L’enfant n’est pas un droit, a-t-il insisté, mais un don à accueillir. La compassion évangélique est celle qui accompagne dans les moments de besoin, c’est celle du Bon Samaritain qui voit, qui compatit, qui s’approche et qui offre une aide concrète. Le Pape François a également pointé du doigt ceux qui utilisent des vies humaines comme des cobayes sous prétexte d’en sauver d’autres.

    La vie humaine est toujours sacrée, elle est toujours de qualité. Il n’y a pas de vie humaine plus sacrée qu’une autre. Le Souverain Pontife a donc exhorté les médecins catholiques à être fidèles à l’Évangile de la vie et respecter la vie comme un don de Dieu, à faire des choix courageux, à contre-courant et à recourir si nécessaire à l’objection de conscience. Leur mission de médecins les met au contact quotidien avec de nombreuses formes de souffrance. Le Pape François souhaite qu’ils adoptent cette attitude du Bon Samaritain surtout à l’égard des personnes âgées, des infirmes et des handicapés.

    Le Saint-Père a enfin attiré l’attention sur un paradoxe : aujourd’hui, les chances de guérison ont sensiblement augmenté grâce aux progrès scientifiques et techniques. Et pourtant, a-t-il regretté, la capacité de prendre soin des personnes, surtout les plus souffrantes et fragiles, semble avoir baissé. Les conquêtes de la science et de la médecine, a-t-il conclu, peuvent contribuer à améliorer la vie humaine à condition de ne pas s’éloigner de la racine éthique de ces disciplines.

    Source : Radio Vatican.

    Traduction intégrale en français :

    Lire la suite

  • Méditation avec Ste Thérèse de Jésus

    « Ô Seigneur, ô mon Dieu ! qu'il est bien vrai que vous possédez les paroles de vie, où tous les mortels trouveraient, s'ils voulaient l'y chercher, le bonheur auquel ils aspirent ! Mais quoi d'étonnant, ô mon Dieu, que par suite de la folie et de l'infirmité que nous causent nos œuvres coupables, nous venions à oublier vos paroles ? Ô mon Dieu, mon Dieu ! ô Dieu Créateur de tout l'univers ! qu'est-ce donc que tout le créé, si vous vouliez, ô Seigneur, créer encore ? Vous êtes le Tout-Puissant et vos œuvres sont incompréhensibles. Faites donc, Seigneur, que ma pensée ne s'éloigne jamais de vos paroles.

    Vous dites : Venez à moi, vous tous qui souffrez et pliez sous le fardeau, et je vous consolerai. Que désirons-nous de plus, Seigneur ? Que demandons-nous ? Que cherchons-nous ? Pourquoi les esclaves du monde se perdent-ils, si ce n'est parce qu'ils sont à la recherche du repos ? Ô grand Dieu, ô grand Dieu, qu'est-ce que cela signifie, Seigneur ? Quelle pitié ! quel profond aveuglement que de chercher le bonheur là où il est impossible de le trouver ! Ô Créateur, ayez compassion de vos créatures ! Considérez que nous ne comprenons pas nous-mêmes ; nous ne savons pas ce que nous désirons et nous n'arrivons pas à trouver ce que nous demandons. Donnez-nous, ô Seigneur, votre lumière. Considérez qu'elle nous est plus nécessaire encore qu'à l'aveugle-né. Celui-ci désirait voir la lumière et il ne le pouvait pas ; et maintenant, Seigneur, on ne veut pas voir. Est-il mal plus incurable que celui-là ! C'est ici, mon Dieu, que doit se montrer votre pouvoir, ici que vous devez manifester votre miséricorde. Oh ! quelle grâce élevée je vous demande, ô vrai Dieu, ô mon Dieu, quand je vous conjure d'aimer ceux qui ne vous aime pas, d'ouvrir à ceux qui ne vous appellent pas, de rendre la santé à ceux qui prennent plaisir à être malades et à rechercher la maladie ! Vous dites, ô mon Seigneur, que vous êtes venu chercher les pécheurs. Eh bien, les voilà, ô Seigneur, les véritables pécheurs ! Ne considérez pas, mon Dieu, notre aveuglement, mais plutôt le sang que votre Fils a répandu abondamment pour nous. Faites resplendir votre miséricorde au milieu d'une si indigne malice. N'oubliez point, Seigneur, que nous sommes votre ouvrage. Répandez sur nous vos bontés et vos miséricordes. »

    Ste Thérèse, Exclamations (VIII), in "Œuvres complètes", Trad. R.P. Grégoire de Saint Joseph, Éditions du Seuil, Paris, 1948.

    soleil_tenebres_1a.jpg

  • Méditation : l'Eucharistie, Mystère ineffable

    « Le caractère eschatologique de nos sacrements culmine dans l'Eucharistie : elle contient le corps du Ressuscité, qui a promis de nous ressusciter au dernier jour (Jean VI, 39, 40, 54). Dans la présence eucharistique du Christ glorieux, les premiers chrétiens voyaient spontanément une anticipation de son apparition à la fin des temps.

    Manger ce pain et boire la coupe, c'est manger et boire soi-même, avec le corps et le sang du Sauveur, son grand désir de sauver le monde : « J'ai désiré d'un grand désir manger avec vous cette Pâque avant de souffrir » (Luc XXII, 14).

    On peut deviner que c'est dans les grandes âmes, ouvertes aux choses du ciel et où plus rien, dans le conscient ni dans l'inconscient, ne crée d'entrave à l'influx divin, que se découvriront pleinement les effets des sacrements et que se manifestera la nature des grâces sacramentelles, christotransformantes, versées au monde pour y constituer le corps mystique du Christ. Et cela se produira plus qu'en tout autre rencontre sacramentelle, en la rencontre de la communion eucharistique s'il est vrai qu'elle est par excellence le sacrement de la consommation de la vie spirituelle, de l'unité et du rassemblement de l’Église autour du sacrifice rédempteur.

    [...]

    Les chrétiens qui s'approchent de l'Eucharistie savent qu'elle est un mystère ineffable, que l'image qu'ils se forment de leurs communions, même dans les meilleurs des cas, est misérable, comparée à ce qu'elle laisse inexprimé ; qu'ils doivent se rappeler qu'on ne connaît ici-bas les choses divines qu'en voyant qu'elles sont toujours à découvrir et qu'il faut tenter sans cesse de passer outre : « Cherche à te contenter non de ce que tu comprends de Dieu, disait Jean de la Croix, mais de ce qu'en lui tu ne comprends pas ; ne t'arrête pas à mettre ton amour et tes délices dans ce que tu entends ou sens de lui, mets-les plutôt en ce que de lui tu ne peux ni entendre ni sentir : voilà ce qu'on appelle chercher Dieu dans la foi. » On connaît le poème sur la Source cachée qu'il composa dans son cachot de Tolède :

    Cette source éternelle bien est blottie
    Au pain vivant afin de nous donner vie
           Mais c'est de nuit

    Elle est là criant vers toute créature
    Qui de cette eau s'abreuve mais à l'obscur
           Car c'est de nuit

    Cette source vive à qui tant me convie
    Mon désir, je la vois en ce pain de vie
           Mais c'est de nuit (*) »

    (*) : Trad. Lucien Marie de Saint-Joseph.

    Charles Journet, La Messe, présence du Sacrifice de la Croix (ch. VIII : La Communion, 5), Desclée de Brouwer, Paris, 1958 (2e édition, revue et augmentée).

    Dispute_Saint_Sacrement_Raphael_1.jpg

    Raphaël, La Dispute du Saint-Sacrement, musée du Vatican
    (Source et crédit photo)

  • Méditation : consacrer sa vie à Dieu...

    « Consacrer sa vie à Dieu, ce n'est pas toujours se séparer du monde ; ce n'est pas renoncer à vivre dans le monde ; ce n'est pas renoncer à avoir sa part des joies, souvent amères, et des peines assurées de la vie commune. Si l'on excepte quelques âmes privilégiées, par conséquent rares, auxquelles Dieu fait entendre son appel direct, et qu'il tire du monde pour les attacher à son seul service, la destinée ordinaire des âmes est de servir Dieu dans la vie du monde, et c'est apparemment dans cette forme que, tous ou presque tous, nous devons lui appartenir. Consacrer sa vie à Dieu ce n'est donc pas fuir dans les solitudes, ce n'est pas rompre les liens sacrés que la Providence a formés dans nos âmes, ce n'est rien faire d'extérieur, d'excessif et de violent.

    Consacrer sa vie à Dieu, c'est lui donner toute cette vie, quelle qu'elle doive être, brève ou longue, triste ou heureuse, pour qu'il la prenne, la sanctifie, en fasse un instrument de sa grâce et de sa gloire.
    C'est le propre de cette consécration parfaite et profonde que l'âme ignore ce qu'elle donne et qu'elle ne cherche pas à connaître. Dieu seul sait, et il suffit. On ferme les yeux, on met sa main dans la main de Jésus, l'éternel ami des âmes, et, confiant comme le petit enfant qui marche les yeux fermés dans les ténèbres, parce qu'il tient le vêtement de sa mère, on marche en foi et en abandon dans le chemin qui conduit où Dieu sait. »

    Abbé Henri Perreyve (1831-1865), Élévations prières et pensées recueillies par l'Abbé Peyroux, Librairie de l'Art Catholique, Paris, 1917.

    mains_enfant_pere_8.jpg