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vérité - Page 4

  • Méditation : "A Jésus par Marie"

    L'auteur fait dire à Marie :

    « Multiplie les actes de foi. Multiplie-les non comme pour te suggestionner toi-même, mais pour faire pénétrer la vérité divine jusqu'au fond de ton âme et pour en bien saisir les conséquences pratiques.

    Aime ! Aime la vérité parce que Jésus l'a aimée ; aime-la parce qu'il ne l'a enseignée aux hommes que par amour.

    Aime surtout Jésus, et apprends à l'aimer de plus en plus. En l'aimant davantage, tu imiteras plus parfaitement, même sans y penser, toutes les dispositions de son âme.

    Viens à moi et j'unirai mon amour au tien, et ensemble nous aimerons Jésus d'un amour incomparablement fort et pur.

    Prie ! Prie Jésus d'aider ton incrédulité. Prie-le de faire passer en toi ses pensées, ses sentiments, ses volontés.

    Et prie-moi de te révéler Jésus et de te faire vivre de sa vie. »

    Emile Neubert, marianiste (1878-1967), Mon idéal, Jésus Fils de Marie (Publiroc, Marseille, 1933), cité in Jean-Louis Barré s.m., La mission de la Vierge Marie d'après les écrits d'Emile Neubert, Salvator, Paris, 2013.

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  • 11 mai 2014 : Journée de prière pour les vocations - Message du Saint-Père

    Voici le Message du Saint-Père pour la LIe Journée mondiale de prière pour les vocations du 11 mai prochain (Vocation et témoignage de vérité) :

    "L’Évangile raconte que Jésus parcourait villes et villages. Voyant les foules, il fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. Alors il dit à ses disciples : 'La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.' Ces paroles nous surprennent, car nous savons tous qu’il faut d’abord labourer, semer et cultiver pour pouvoir ensuite, le moment venu, moissonner une récolte abondante. Jésus affirme en revanche que la moisson est abondante. Mais qui a travaillé pour que le résultat soit tel ? Il n’y a qu’une seule réponse, Dieu. Évidemment, le champ dont parle Jésus est l’humanité, c’est nous. Et l’action efficace qui est à l’origine du beaucoup de fruit est la grâce de Dieu, la communion avec lui. La prière que Jésus sollicite de l’Église concerne donc la demande d’accroître le nombre de ceux qui sont au service de son Royaume. Saint Paul, qui a été l’un de ces collaborateurs de Dieu, s’est prodigué inlassablement pour la cause de l’Évangile et de l’Église. Avec la conscience de celui qui a personnellement expérimenté à quel point la volonté salvifique de Dieu est insondable, et l’initiative de la grâce est à l’origine de toute vocation, l’apôtre rappelle aux chrétiens de Corinthe qu'ils sont le champ de Dieu. C’est pourquoi naît tout d’abord dans notre cœur l’étonnement pour une moisson abondante que Dieu seul peut accorder ; ensuite la gratitude pour un amour qui nous précède toujours ; enfin, l’adoration pour l’œuvre qu’il a accomplie, qui demande notre libre adhésion pour agir avec lui et pour lui.

    Bien des fois nous avons prié avec les paroles du Psalmiste : 'Il nous a faits et nous sommes à lui, nous son peuple, son troupeau.' Ou encore : 'C'est Jacob que le Seigneur a choisi, Israël dont il a fait son bien.' Eh bien, nous sommes la propriété de Dieu non pas au sens de la possession qui rend esclaves, mais d’un lien fort qui nous unit à Dieu et entre nous, selon un pacte d’alliance qui demeure pour l’éternité car éternel est son amour. Dans le récit de la vocation du prophète Jérémie, par exemple, Dieu rappelle qu’il veille continuellement sur chacun, afin que sa Parole se réalise en nous. L’image adoptée est celle de la branche d’amandier qui fleurit avant tous les autres, annonçant la renaissance de la vie au printemps. Tout provient de lui et est don de lui, le monde, la vie, la mort, le présent, l’avenir. Mais, rassure l’apôtre, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu. Voilà expliquée la modalité d’appartenance à Dieu : à travers le rapport unique et personnel avec Jésus, que le Baptême nous a conféré dès le début de notre renaissance à une vie nouvelle. C’est donc le Christ qui nous interpelle sans cesse par sa parole afin que nous mettions notre confiance en lui, en l’aimant de tout notre cœur, de toute notre intelligence et de toute notre force. C’est pourquoi chaque vocation, malgré la pluralité des voies, demande toujours un exode de soi-même pour centrer sa propre existence sur le Christ et sur son Évangile. Que ce soit dans la vie conjugale, que ce soit dans les formes de consécration religieuse, que ce soit dans la vie sacerdotale, il faut dépasser les manières de penser et d’agir qui ne sont pas conformes à la volonté de Dieu. C’est un exode qui nous conduit à un chemin d’adoration du Seigneur et de service à lui dans nos frères et sœurs. C’est pourquoi nous sommes tous appelés à adorer le Christ dans nos cœurs, pour nous laisser rejoindre par l’impulsion de la grâce contenue dans la semence de la Parole, qui doit croître en nous et se transformer en service concret de notre prochain. Nous ne devons pas avoir peur. Dieu suit avec passion et habileté l’œuvre sortie de ses mains, à chaque saison de la vie. Il ne nous abandonne jamais ! Il a à cœur la réalisation de son projet sur nous, mais il entend cependant l’obtenir avec notre assentiment et notre collaboration.

    Aujourd’hui aussi, Jésus vit et chemine dans les réalités de la vie ordinaire pour s’approcher de tous, à commencer par les derniers, et nous guérir de nos infirmités et de nos maladies. Je m’adresse à présent à ceux qui sont bien disposés à se mettre à l’écoute de la voix du Christ qui retentit dans l’Église, pour comprendre quelle est leur vocation propre. Je vous invite à écouter et à suivre Jésus, à vous laisser transformer intérieurement par ses paroles qui sont esprit et sont vie. Marie, la Mère de Jésus et la nôtre, nous répète à nous aussi : 'Tout ce qu’il vous dira, faites-le'. Cela vous fera du bien de participer avec confiance à un chemin communautaire qui sache libérer en vous et autour de vous les meilleures énergies. La vocation est un fruit qui mûrit dans le champ bien cultivé de l’amour réciproque qui se fait service mutuel, dans le contexte d’une authentique vie ecclésiale. Aucune vocation ne naît toute seule ou ne vit pour elle-même. La vocation jaillit du cœur de Dieu et germe dans la bonne terre du peuple fidèle, dans l’expérience de l’amour fraternel. Jésus n’a-t-il peut-être pas dit : 'A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres' ?

    Vivre cette haute mesure de la vie chrétienne ordinaire, comme le disait Jean-Paul II, signifie parfois aller à contre-courant et comporte de rencontrer également des obstacles, en dehors de nous et en nous. Jésus lui-même nous avertit : La bonne semence de la parole de Dieu est souvent volée par le Malin, bloquée par les difficultés, étouffée par des préoccupations et des séductions mondaines. Toutes ces difficultés pourraient nous décourager, en nous faisant nous replier sur des voies apparemment plus commodes. Mais la véritable joie des appelés consiste à croire et à faire l’expérience que le Seigneur, lui, est fidèle, et qu’avec lui nous pouvons marcher, être des disciples et des témoins de l’amour de Dieu, ouvrir notre cœur à de grands idéaux, à de grandes choses. Nous chrétiens nous ne sommes pas choisis par le Seigneur pour de petites bricoles, allez toujours au-delà, vers les grandes choses. Jouez votre vie pour de grands idéaux ! A vous évêques, prêtres, religieux, communautés et familles chrétiennes, je demande d’orienter la pastorale des vocations dans cette direction, en accompagnant les jeunes sur des itinéraires de sainteté qui, étant personnels, exigent une vraie pédagogie de la sainteté qui soit capable de s'adapter aux rythmes des personnes. Cette pédagogie devra intégrer aux richesses de la proposition adressée à tous les formes traditionnelles d'aide personnelle et de groupe, et les formes plus récentes apportées par les associations et par les mouvements reconnus par l’Église.

    Disposons donc notre cœur à être un bon terreau pour écouter, accueillir et vivre la Parole et porter ainsi du fruit. Plus nous saurons nous unir à Jésus par la prière, l’Écriture, l’Eucharistie, les sacrements célébrés et vécus dans l’Église, par la fraternité vécue, plus grandira en nous la joie de collaborer avec Dieu au service du Royaume de miséricorde et de vérité, de justice et de paix. Et la récolte sera abondante, proportionnée à la grâce qu’avec docilité nous aurons su accueillir en nous. Avec ce vœu, et en vous demandant de prier pour moi, j'accorde de tout cœur à tous ma bénédiction apostolique".

    Source : Vatican Information Service.

  • Méditation : Ô merveilles nouvelles !

    « Les richesses du salut, c'est la conception très pure du Christ par laquelle je puis racheter l'impureté de ma propre conception. Mais ce n'est pas encore assez, Seigneur Jésus, ajoutez encore des miracles, ajoutez des merveilles nouvelles aux anciennes (Eccl. XXXVI, 6)...
    A qui pourra-t-il sembler rude ou dur, celui qui n'a apporté pour sa mère, à sa naissance, ni souffrance, ni dommage ? Ô merveille vraiment toute nouvelle ! Il fut conçu sans honte, enfanté sans douleur. Dans notre Vierge, la malédiction d'Eve s'est changée : car elle enfante son fils sans douleur. La malédiction, dis-je, a été changée en bénédiction, selon la parole de l'ange Gabriel : "Vous êtes bénie entre toutes les femmes" (Lc I, 28). Ô bienheureuse, tu es la seule d'entre les femmes qui soit bénie au lieu d'être maudite, la seule qui soit exempte de la malédiction générale et étrangère aux douleurs de l'enfantement...
    Les richesses croissent encore, la gloire augmente, les signes sont renouvelés et les miracles changent de nature. Non seulement la conception est sans honte et l'enfantement sans douleur, mais la mère est sans corruption. Ô nouveauté vraiment inouïe ! Une vierge a enfanté et après l'enfantement elle est demeurée intacte, donnant le jour à un enfant et gardant l'intégrité de sa chair, et la joie de la mère avec l'honneur de la virginité...
    Mais il y a de plus grandes richesses encore et une gloire plus vaste. La Mère n'a pas perdu sa virginité, le Fils est exempt de toute souillure du péché. Si la malédiction d'Eve ne tombe pas sur la mère, l'enfant ne tombe pas non plus sous cette condition générale... Voilà cet enfant sans souillure, seul vrai entre tous les hommes, ou plutôt la Vérité même. "Voici l'Agneau sans tache, l'Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde" (Jn I, 29). Qui, en effet, enlèverait mieux les péchés que celui en qui le péché n'est pas survenu ? Oui, celui-là seul peut sans nul doute me laver, qui manifestement n'est pas souillé. Que sa main, la seule que la poussière n'a pas salie, vienne enlever la boue dont mon œil est couvert. Qu'il enlève la paille de mon œil, celui qui n'a pas de poutre dans le sien (cf. Mt VII, 3 ; Lc VI, 41), ou plutôt, qu'il enlève la poutre du mien, lui qui n'a pas dans le sien la moindre poussière. »

    Saint Bernard, IVe Sermon pour la veille de Noël (3-5), in Œuvres traduites par M.-M. Davy, Tome II, Aubier, Coll. "Les maîtres de la spiritualité chrétienne", 1945.

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  • Méditation : Amour et charité

    « L'amour appelle l'amour, le cœur ne se paie qu'avec le cœur : Aimons donc Dieu parce qu'Il nous a aimés le premier. (1 Jn IV, 19). - Jésus nous aime d'un amour infini : nous devons L'aimer d'un amour souverain. Dans notre estime et dans nos affections, rien qui puisse être mis en comparaison avec le Fils de Dieu !... Qui est grand comme Jésus ? Qui nous a comblés comme Lui ? - Sa charité, d'ailleurs, n'est pas exclusive ; comment Jésus voudrait-Il être aimé seul, quand tous les hommes sont ses enfants et nos frères ?... Non, "Dieu seul" n'est ni raisonnable ni chrétien... Rien contre Dieu, c'est-à-dire, pas la plus petite fibre de notre cœur qui soit en opposition avec sa loi ; tout pour Dieu, et Dieu par-dessus tout : voilà la doctrine des saints. - Avons-nous toujours gardé ces points de vue et ces sentiments dans nos dispositions d'âme ?

    Jésus nous a témoigné son amitié par le don de Lui-même ; nous devons L'aimer d'un amour actif et dévoué. La charité ne consiste pas en paroles ou en émotions ; c'est l'inspiration nécessaire des œuvres : Ce ne sont pas ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! qui entreront dans le royaume des cieux, mais ceux qui font la volonté de mon Père. (Mt VII, 21). - Aimons donc, non avec la langue et en paroles, mais par des actes et en vérité. (1 Jn III, 18). - Aimons, en nous oubliant nous-mêmes, pour la gloire de Jésus. Ne soyons pas sans cesse et uniquement préoccupés de notre mince personne dans le service divin ; c'est un reste d'idolâtrie, et Jésus ne veut pas d'idoles. Visons à l'amour désintéressé : c'est le seul véritable, ou du moins le seul parfait. Notre-Seigneur ne nous demande pas de Lui vendre notre cœur : Mon fils, donne-moi ton cœur. (Pr XXIII, 26), mais de le Lui offrir par un don spontané, généreux et sans retour.

    Ô Marie ! faites que les quelques amis que Jésus possède, dans la foule des indifférents, soient des amis parfaits !" »

    Méditations cartusiennes pour tous les jours de l'année, par un Chartreux, Tome premier (Jeudi de la quatrième semaine de l'Avent), Imprimerie de Parkminster, Sussex, 1920.

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  • Méditation sur la fête du Christ-Roi

    « Pour comprendre la fête du Christ-Roi, il faut élargir ses vues et considérer le plan grandiose de la restauration de toutes choses dans le Christ (*), car les peuples déchristianisés, les États et les familles sans Dieu, les impies mêmes doivent être reconquis et gagnés au Christ. Les droits du Sauveur à la domination totale et universelle sont indiscutables. C'est précisément ce qui doit faire de nous, en ce jour, des Apôtres de son royaume. Si nous n'étions pas capables par la parole et par l'action, la prière, le travail et le sacrifice, d'occuper notre rang dans l'armée qui combat et triomphe pour le Seigneur, la fête du Christ-Roi aurait perdu son sens pour nous.

    Le royaume du Christ doit embrasser la terre entière. Ce n'est pas qu'Il veuille porter ombrage à quelque état ou puissance terrestre, mais rois et empereurs, tous sont des créatures, tous ont été rachetés par le sang du Christ. Dans le domaine spirituel nous sommes tous sous la main de Dieu ; nous sommes guidés par les principes de la vérité et de la justice, et surtout par la grande loi de l'amour. Cette soumission à l'autorité si douce du Christ est l'unique source d'unité et de paix pour les peuples. Que chacun pour sa part fasse passer la doctrine de l’Évangile dans la vie publique afin que la grâce et la doctrine du Christ soient le salut du monde. Agrandir le monde du bien, réduire les proportions du mal, tel doit être l'objet de nos luttes et de notre vie. Que chacun de nous s'y donne avec un cœur plein d'amour et une foi inébranlable dans le bien. »

    (*) : “C’est en lui qu'ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre... tout a été créé par lui et pour lui... tout subsiste en lui... Dieu s'est plu... par lui à réconcilier tous les êtres pour lui, aussi bien sur la terre que dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix.” (St Paul aux Colossiens, 1, 16-20).

    Toute l'année avec le Christ, par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedeln (Fête du Christ-Roi), Traduction des Bénédictins de l'Abbaye Ste-Marie de la Pierre-Qui-Vire, Comptoir Français du Livre, Paris / Bruxelles, 1936.

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  • Méditation : le péché

    « On ne comprend le péché qu'en le regardant en face de Dieu, et on ne le comprend pleinement qu'en se plaçant au point de vue surnaturel.
    Sur le plan laïque, il n'y a que des erreurs, des délits, des fautes, il n'y a pas de péché. Le péché n'existe que par rapport à Dieu. On peut affliger et blesser son frère,
    On n'offense que Dieu qui seul pardonne,
    disait Verlaine. [...]
    Vous ne devez pas voir seulement dans vos fautes le tort et le scandale causés au prochain, ou votre propre déchéance et les risque éternels que vous avez bravés. Ce sont là les conséquences et les châtiments du péché. Le péché est strictement dans l'offense faite à Dieu que vous avez rejeté, éloigné, oublié, Dieu à qui vous avez désobéi gravement. Tant qu'on ne voit pas le péché où il est, on en reste l'esclave ; pour s'en délivrer, il faut d'abord l'avoir vu dans son vrai jour. Tibi soli peccavi. (1)
    [...]
    Le péché détruit l'état de grâce. Si nous nous élevons à ce point de vue surnaturel qui nous révèle toute la vérité, nous ne pouvons plus contester la malice du péché qui brise l'union intime établie par Dieu entre lui et les frères adoptifs de son Fils. Dès qu'un chrétien s'oppose sciemment à un ordre grave de Dieu, il renie sa filiation divine. Faire la volonté de son Père était la nourriture de Jésus (2) ; il en est de même pour nous : nous ne pouvons conserver, entretenir la vie de Dieu en nous qu'en accomplissant ses volontés ; notre fidèle obéissance est l'aliment de notre vie surnaturelle, comme nos désobéissances graves sont le poison mortel qui la supprime instantanément. Le chrétien qui pèche fait plus que se séparer de Dieu, il le rejette de son âme. C'est contre le Dieu Rédempteur qu'il s'est également insurgé. [...] Dans tout péché mortel, il y a comme une apostasie "intérieure" que l'on doit pleurer devant un crucifix ; c'est seulement devant la croix du Christ que nous comprenons à quel point le péché grave trahit l'amour d'un Dieu. »

    (1) : Devant toi seul j'ai péché (Ps. 50)
    (2) : Jean 4, 34.

    Mgr G. Chevrot (1879-1958), Conférences de Notre-Dame, Carême 1939, "La vie de l'homme nouveau suivie de la Retraite pascale" (Retraite pascale, Mardi saint), Desclée, De Brouwer, Paris, 1939.

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  • Méditation : l'union à Jésus

    « Nous unir à Jésus, Lui demander de travailler en nous, de souffrir en nous, de prier en nous, nous considérer comme un membre du Christ, comme un instrument qu'Il doit Lui-même mettre en œuvre, comme un organe qu'Il doit animer, quelle pratique consolante et fortifiante ! Quand nous agissons, quand nous accomplissons nos devoirs d'état, nous sentons vivement notre impuissance ; quand nous souffrons, nous constatons avec peine que nous ne savons guère bien souffrir ; quand nous prions, nous nous trouvons fort indignes et nous avons conscience que nos prières ne peuvent guère glorifier notre Dieu. Donc unissons-nous à Jésus, demandons-Lui de remplir Lui-même en nous toutes ces saintes fonctions ; puis consolons-nous : Jésus, que nous avons appelé, est venu ; Il veut bien travailler, souffrir, prier en nous et donner à toutes nos œuvres une dignité, un mérite, une efficacité qu'elles n'auraient pas sans Lui. "Il nous faut toutes consommer, écrivait à une visitandine de Moulins sainte Marguerite-Marie, dans cette ardente fournaise du Sacré-Cœur de notre adorable Maître... et après avoir perdu notre cœur de corruption dans ces divines flammes du pur amour, il nous y en faut prendre un tout nouveau, qui nous fasse désormais vivre d'une vie toute renouvelée... il faut que ce divin Cœur de Jésus soit tellement substitué à la place du nôtre que lui seul vive et agisse en nous et pour nous, que sa volonté tienne tellement la nôtre anéantie qu'elle puisse agir absolument sans résistance de notre part ; enfin que ses affections, ses pensées et ses désirs soient en la place des nôtres, mais surtout son amour, qui s'aimera lui-même en nous et pour nous." (Œuvres, t.II, p.468.)

    On connaît bien la belle prière de M. Olier : "Ô Jésus vivant en Marie, venez et vivez en nous dans votre esprit de sainteté, dans la plénitude de votre puissance, dans la perfection de vos voies, dans la vérité de vos vertus, dans la communion de vos divins mystères ; dominez en nous sur toutes les puissances ennemies, dans la vertu de votre Esprit et pour la gloire de votre Père."

    Ainsi, que Jésus reproduise en nous ses vertus, nous communiquant les dispositions qu'Il avait dans les mystères de sa vie mortelle, l'humilité de son incarnation, la pauvreté de sa naissance, le recueillement de sa vie cachée, le zèle de sa vie publique, la ferveur de ses oraisons, la générosité de son immolation, si bien que Dieu voie en chacun de nous, non plus la créature avec ses misères, mais l'image fidèle, la photographie de son divin Fils, en qui Il a mis toutes ses complaisances ; on peut même dire : qu'Il voie en nous Jésus lui-même nous couvrant, nous enveloppant, nous cachant en Lui, Jésus nous animant, nous mouvant, agissant en nous et par nous. »

    Abbé Auguste Saudreau (1859-1946), L'idéal de l'âme fervente (ch.V : Jésus vivant en nous), Paris - Arras - Angers, Charles Amat - Brunet - G. Grassin, 1923.

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  • Méditation - Prière au Christ, Roi des rois

    « Seigneur, Jésus-Christ, mon Seigneur et mon Dieu, Vérité suprême, Fils du Père, je vous adore, ô Roi des rois.

    Vous êtes mon Roi, parce que mon Dieu ; vous avez tous les droits sur mon être ; je le reconnais, je le veux, je le demande à grands cris. Régnez de plus en plus sur mon âme, sur mon corps, sur mon être entier.

    Régnez, puisque vous êtes le Roi des rois, le Dominateur des dominateurs. Régnez sur l'univers, sur les Anges et sur les hommes, sur toutes les créatures sorties de vos mains adorables.

    Vous étiez déjà leur Roi, comme Créateur ; mais, vous êtes devenu leur Roi, par droit de conquête : c'est Vous, Verbe de Dieu, qui épousant leur nature, êtes descendu jusqu'à elles pour les sauver, pour les arracher à la puissance des ténèbres et les transférer en votre royaume, ô Fils de la dilection du Père.

    Vous êtes leur Législateur, vous êtes leur Juge, vous leur destinez leur récompense ou leur châtiment ; vous êtes venu pour régner sur toutes par votre Vérité.

    Oui, c'est Elle, Vérité suprême qui les délivre, qui les arrache à elles-mêmes, qui les pose dans le vrai, et par conséquent dans l'amour, et surtout dans cette Paix que vous êtes, et qui reste le sceptre de votre éternelle domination.

    "Il faut qu'il règne", s'écrie votre Apôtre ! Oui, Seigneur, il faut que vous régniez sur nous, sur les nations, sur tous ceux qui vous connaissent et qui vous aiment déjà ; mais, encore sur ceux qui vous ignorent, qui vous blasphèment, qui refusent de vous servir et s'écrient : "Nous ne voulons pas de ce Roi !"

    Roi d'amour, Seigneur Jésus-Christ, poings et pieds liés, je suis à vos genoux que j'embrasse. Déliez-moi de moi-même, rendez-moi à la sainte liberté de votre règne ; car, vous dilatez quiconque s'est rendu à votre empire. Régnez sur le monde assoiffé de Paix, la vôtre, ô Jésus-Christ, Roi des rois, mon Roi ! »

    Dom Vandeur, Élévation sur la Messe de chaque jour (Temps après la Pentecôte II - Fête du Christ-Roi), Éditions de Maredsous, 1950.

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  • Message des évêques catholiques orientaux d'Europe

    « Les évêques catholiques orientaux d'Europe, réunis pour leur rencontre annuelle sous le parrainage du CCEE, dans la ville de Košice, capitale européenne de la culture 2013, sur l'invitation de l’éparche grec-catholique local, à l'heureuse occasion de la célébration des 1150 ans de l'arrivée des saints Cyrille et Méthode parmi les populations slaves, ont abordé le thème de l'évangélisation de la culture, en relisant la mission évangélisatrice des deux saints frères grecs, tout en gardant à l'esprit les défis auxquels leurs Églises en Europe doivent faire face au niveau local.

    A la fin de cette rencontre, les évêques adressent à leurs fidèles et à tous les hommes de bonne volonté ce message d'espérance, de charité et d’amour.

    Nous souhaitons, encore une fois, affirmer et rappeler les racines chrétiennes de l'Europe, profondément convaincus de l'actualité du message des saints Cyrille et Méthode. Une civilisation et une culture européenne, déracinée de l'Évangile salvifique de Jésus, ne pourra jamais construire une société humaine solide, basée sur des valeurs éthiques, morales et sur la famille, qui puissent garantir la justice et la paix entre les peuples. Une culture sans Dieu conduit l'homme au désespoir et à la mort. Nous nous battons pour une culture de la vie et de l'espérance : une culture qui soit en mesure d'accueillir l'homme et toutes ses dimensions, de créer la fraternité, l'amour, l'amitié et la solidarité, notamment envers les pauvres, envers ceux qui sont marginalisés et abandonnés. Une culture digne de ce nom est celle qui possède le culte de Dieu, un Dieu qui aime l'homme, chaque homme, pour lequel Il a donné sa vie et Il a vaincu la mort par sa glorieuse Résurrection.

    Nous connaissons bien les problèmes de nos peuples, la crise qui frappe le continent européen et le monde entier, le terrorisme et les nombreux conflits armés, les luttes politiques et le racisme. La crise n'est pas seulement économique, mais elle est surtout spirituelle. Nous, les chrétiens, dans notre identité de catholiques orientaux, nous sommes appelés à être des témoins plus authentiques du riche patrimoine hérité par nos pères, soutenus par le martyre de nombreux pasteurs et frères. Nous voulons annoncer la Bonne Nouvelle de l'Amour de Dieu à tous, dans la joie et dans l'enthousiasme. Nous avons besoin de Dieu pour retrouver le sens de notre existence sur cette terre. Personne ne peut porter sa croix tout seul, mais il doit le faire avec Dieu et avec ses frères. Voilà pourquoi nous voulons rappeler, encore une fois, que Jésus-Christ ne se tient pas à l'écart de nos vicissitudes. Il nous demande de confier en Lui. Trouvons donc, en Lui, le rocher sur lequel nous pouvons nous appuyer dans les vicissitudes de notre vie.

    L'expérience vivante du Christ Ressuscité était la source de laquelle jaillissait l'engagement des chrétiens dans la construction de la culture européenne. Aujourd'hui comme hier, nous, les évêques catholiques orientaux d'Europe, nous voulons confirmer notre bonne volonté à collaborer dans la construction d'une culture de la rencontre et du dialogue basée sur la vérité, sur la liberté, sur la justice, le respect et la tolérance.

    Dans le contexte européen, nos communautés ecclésiales catholiques orientales et chaque fidèle, au niveau personnel, sont appelés, par la Providence Divine, à continuer la mission évangélisatrice des Saints Cyrille et Méthode, en faisant les mises à jour nécessaires au niveau intérieur ainsi qu'en suivant le progrès organique voulu par le Concile Vatican II. De cette façon, nos riches traditions ne se borneront pas à représenter un monument à admirer ou à rappeler, mais elles seront une source de vie pour guérir la culture européenne qui se sécularise et se déchristianise de plus en plus.

    Pendant notre rencontre, nous avons considéré avec appréhension la situation dramatique de souffrance de nos confrères et fidèles chrétiens au Moyen-Orient, notamment en Syrie. En union avec le Saint-Père et avec les évêques locaux, nous demandons que la voie du dialogue soit entamée avec une plus grande décision et qu’à la prière s'ajoutent des décisions politiques basées sur la justice et sur le respect des différentes communautés religieuses, pour arriver à introduire un cessez-le-feu immédiat, à abandonner toute forme de violence et à arrêter d’introduire les armes qui alimentent la guerre dans le pays.

    Par l'intercession de la Mère de Dieu et des Saints Cyrille et Méthode, nous invoquons la paix de Notre Seigneur sur toutes les personnes du continent. »

  • Méditation : péché, repentir, purification et joie du pardon

    « Dans le secret, dans le silence, lorsque se taisent les bruits du monde, une petite voix se fait entendre. Celle qui veut en nous la vérité. Elle devient à certains moments de nos vies extrêmement ténue, cette voix. Presque inaudible. Car le mal commis, car le sang versé aux idoles égare l’homme. S’use en lui le sens du bien. Alors tout se confond, le bien, le mal, tout s’efface dans la tristesse. Mais il veille en nous, l’Esprit Saint, le gardien de nos âmes. Feu sous la cendre, il attend le réveil. Au choc d’une rencontre, d’un mot, d’une chute, au craquement des « os broyés », peut-être, la petite voix se fait plus forte, elle crie ! Tu as perdu le sens du bien ! Et la tristesse peu à peu s’évanouit.
    Elle cède la place à la douleur d’avoir péché, douleur des cœurs brisés à la vision d’un désastre, lorsque la brume des illusions se dissipe. Oui, j’ai failli à aimer comme Lui aime. « Contre toi et toi seul, j’ai péché. » Et le voilà de retour en mon âme, Celui qui l’a créée et vient la recréer. Il souffle à nouveau l’Esprit de vérité. Il console. Il lave. Il purifie. Il rend plus blanc que neige. Et il fait entendre une douce musique. Elle se reconnaît entre mille. C’est la joie ! Et la joie ne trompe pas. Déjà le salut est à l’œuvre. Un esprit généreux travaille au cœur. Il rend zélé pour aimer comme Il aime.

    Esprit de sainteté, viens laver nos cœurs de ce qui les souille ! Redresse ce qui est faussé ! Donne-nous la joie éternelle ! »

    Frère Pascal Marin, Psaume dans la ville.

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  • Méditation - Prière : pardon et réparation

    « Ô Jésus, mon Sauveur et mon Rédempteur, Fils du Dieu vivant, prosternés à vos pieds, nous implorons votre pardon et nous vous offrons réparation pour tous les blasphèmes proférés contre votre saint Nom, pour tous les outrages qui vous sont infligés dans le très saint sacrement de l'autel, pour toutes les irrévérences commises envers votre très sainte et immaculée Mère, pour toutes les calomnies et injures dont souffre votre Epouse, la sainte Eglise catholique. - Ô Jésus, qui avez dit : "Tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, je le ferai", nous vous prions instamment pour nos frères dont le salut est en danger, afin que vous les préserviez des pièges qui les conduiraient à apostasier la foi véritable. Sauvez ceux qui sont déjà sur les bords de l'abîme ; donnez à tous la lumière pour connaître la vérité, la force et le courage pour lutter contre le mal, la persévérance dans la foi et dans une active charité. Ô très bon Jésus, c'est en votre nom que nous le demandons à Dieu, votre Père, avec qui, dans l'unité du Saint-Esprit, vous régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

    Prière indulgenciée par Léon XIII, 15 février (27 octobre) 1902, 13 mai 1903. - Acta S. Sedis, XXXV, 702.

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  • Angélus de ce dimanche 23 juin 2013

    "Soyez fiers d'aller à contre-courant"

    Avant de réciter l'Angélus dominical avec les fidèles réunis Place St Pierre, le Pape a rappelé les paroles incisives de Jésus : 'Qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera.' “Que signifie perdre sa vie à cause de Jésus ?", a-t-il dit. "Cela peut se faire de deux façons, explicitement en confessant sa foi ou implicitement en défendant la vérité. Les martyrs sont le plus grand exemple par le don de leur vie pour le Christ. En deux mille ans, tant d'hommes et de femmes ont sacrifié leur vie pour rester fidèles à Jésus Christ et à son Evangile. Et aujourd'hui, un peu partout dans le monde, il y a tellement...de martyrs, plus qu'aux premiers siècles, qui donnent leur vie pour le Christ, qui sont conduits à la mort pour avoir refusé de renier Jésus-Christ. C'est cela notre Eglise. Nous avons plus de martyrs aujourd'hui qu'au premier siècle ! Mais il y a aussi le martyre quotidien qui n'est pas la mort mais bien la perte de la vie pour le Christ, accompli par devoir avec amour, selon la logique de Jésus, la logique du don, du sacrifice. Combien de papas et de mamans chaque jour mettent en pratique leur foi en offrant concrètement leur vie pour le bien de la famille ! Pensons à eux ! Combien de prêtres, de frères, de sœurs accomplissent avec générosité leur service pour le Royaume de Dieu ! Combien de jeunes renoncent à leurs intérêts pour se consacrer aux enfants, aux handicapés, aux personnes âgées... Eux aussi sont des martyrs ! Des martyrs quotidiens, des martyrs du quotidien ! Et il y a tant d'autres personnes, des chrétiens et non chrétiens, qui perdent leur vie pour la vérité. Et le Christ a dit : 'Je suis la vérité.' Donc qui sert la vérité sert le Christ”.

    Puis le Pape a rappelé comment saint Jean-Baptiste s'est consacré à Dieu et est mort à cause de la vérité. "Combien de personnes paient cher leur engagement pour la vérité ! Combien d'hommes justes préfèrent aller à contre-courant pour ne pas renier la voix de la conscience, la voix de la vérité, des personnes droites qui n'ont pas peur d'aller à contre-courant ! Et nous, nous ne devons pas avoir peur !”. Avant de conclure, le Pape s'est adressé aux jeunes en disant : “N'ayez pas peur d'aller à contre-courant. Quand on veut vous voler votre espérance, quand on vous propose ces valeurs qui sont avariées, des valeurs comme un mauvais repas et quand un repas est mauvais, il nous fait mal, ces valeurs nous font mal. Nous devons aller à contre-courant ! Et vous, les jeunes, vous êtes les premiers. Allez à contre-courant et ayez cette fierté d'aller justement à contre-courant. En avant, soyez courageux et allez à contre-courant ! Et soyez fiers de le faire !”.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 24.6.13).

  • Méditation - Prière à la Très Sainte Trinité

    « O Trinité éternelle ! O Déité, qui, par l'union de votre nature divine, avez donné un si grand prix au sang de votre Fils unique ! ô Trinité éternelle ! vous êtes une mer profonde où plus je me plonge, plus je vous trouve, et plus je vous trouve, plus je vous cherche. Vous êtes inépuisable, et en rassasiant l'âme dans vos profondeurs, vous ne la rassasiez jamais ; elle est toujours affamée de vous, éternelle Trinité ; elle désire vous voir avec la lumière dans votre lumière.
    Comme le cerf soupire après l'eau vive des fontaines, mon âme désire sortir de l'obscure prison de son corps pour vous voir dans la vérité de votre Etre. Combien de temps encore votre visage sera-t-il caché à mes regards, ô éternelle Trinité ! Feu et abîme de charité, dissipez donc ce nuage de mon corps, car la connaissance que vous m'avez donnée de vous-même dans votre Vérité m'a fait violemment désirer de déposer le fardeau de mon corps, et de donner ma vie pour l'honneur et la gloire de votre nom.
    J'ai goûté et j'ai vu avec la lumière de l'intelligence, dans votre lumière, l'abîme de votre Trinité éternelle et la beauté de votre créature. En me regardant en vous, j'ai vu que j'étais votre image, puisque vous m'avez fait participer à votre puissance. O Père éternel ! vous avez communiqué à mon intelligence la sagesse qui appartient à votre Fils unique, et le Saint-Esprit, qui procède de vous et de votre Fils, m'a donné la volonté qui me rend capable d'aimer. O Trinité éternelle ! vous êtes le Créateur ; je suis votre créature, et j'ai connu, par la création nouvelle, que vous m'avez donnée dans le sang de votre Fils, combien vous vous êtes passionné pour la beauté de votre créature.
    O Abîme, ô Déité éternelle, ô Mer profonde ! pouviez-vous me donner plus qu'en vous donnant vous-même ?
    [...]
    Revêtez-moi, revêtez-moi de vous-même, éternelle Vérité, afin que je parcoure cette vie mortelle avec la véritable obéissance et la lumière de la sainte foi, dont vous enivrez de plus en plus mon âme.
    Grâces à Dieu. Amen. »

    Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), Le Livre des Dialogues, Traité de l'obéissance, ch. CLXVII.

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    Albrecht Dürer (1471-1528) : Adoration de la Trinité (1511)
    Musée de l'Histoire de l'Art, Vienne
  • Regina Coeli : "Reconnaître la voix de Jésus"

    Lors du Regina Coeli, récité depuis la fenêtre du Palais apostolique, le Saint-Père a rappelé l'Evangile de ce quatrième dimanche de Pâques, dit du Bon Pasteur, dont quatre versets condensent l'entier message de Jésus : Mes brebis entendent ma voix, dit le Christ, je les connais et elles me suivent. Je leur offre la vie éternelle et aucune ne sera perdue. Personne ne me les arrachera car le Père qui me les a confiées est plus plus fort que tous. Personne ne peut les arracher à mon Père, avec lequel je ne fais qu'un. "Jésus entend établir une relation avec ses amis qui reflète celle qu'il entretient avec le Père, une relation d'appartenance réciproque et confiante, une communion intime... Le mystère de la voix est important d'autant que dès la vie utérine l'enfant apprend à reconnaître celle de sa mère et celle de son père. Au ton d'une voix on perçoit l'amour ou le mépris, l'affection ou la froideur. La voix de Jésus est unique. Si nous apprenons à la reconnaître, elle guidera notre vie, une vie qui surmontera l'obstacle de la mort". A un autre moment Jésus parle des brebis que le Père lui a données. "Il s'agit d'un mystère profond, difficile à déchiffrer. Si je me sens attiré par Lui, si sa voix réchauffe mon coeur, c'est grâce au Père qui a inscrit en moi le désir de l'amour, de la vérité, de la vie, de la beauté. Or Jésus est pleinement tout cela".

    "Ceci doit nous aider à comprendre le mystère de la vocation, de l'appel à une consécration spéciale... Il y a beaucoup de jeunes sur la place !... Je voudrais vous demander si vous avez jamais entendu, dans un désir ou dans une inquiétude, la voix du Seigneur qui vous invite à le suivre de plus près ?... La jeunesse doit être mise en cause pour de grands idéaux... Demandez à Jésus ce qu'Il attend de vous. Soyez courageux... Avant et derrière toute vocation sacerdotale ou religieuse, il y a toujours la forte prière de quelqu'un, d'un grand parent, d'un père, d'une communauté" car Jésus a dit de prier le Seigneur de la moisson pour qu'il envoie des ouvriers. "Toute vocation naît dans la prière et dans la prière seulement elle peut s'affermir et porter du fruit. En cette Journée de prière pour les vocations, prions tout particulièrement pour les prêtres que je viens d'avoir la joie d'ordonner pour le diocèse de Rome. Invoquons l'intercession de Marie, de la femme qui a dit oui tout sa vie. Puisse celle qui a reconnu la voix de Jésus dès sa grossesse nous aider à mieux l'entendre et à le suivre tout au long de notre existence".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 22.4.13).

  • Méditation - Prière

    « Eclairez-moi intérieurement, ô mon Jésus ! Faites luire votre lumière dans mon coeur, et dissipez toutes ses ténèbres.
    Arrêtez mon esprit qui s'égare, et brisez la violence des tentations qui me pressent.
    Déployez pour moi votre bras, et domptez ces bêtes furieuses, ces convoitises dévorantes, afin que je trouve la paix dans votre force, et que sans cesse vos louanges retentissent dans votre sanctuaire, dans une conscience pure.
    [...]
    Envoyez votre lumière et votre vérité, pour qu'elles luisent sur la terre : car je ne suis qu'une terre stérile et ténébreuse, jusqu'à ce que vous m'éclairiez.
    Répandez votre grâce d'en haut ; versez sur mon coeur la rosée céleste : épanchez sur cette terre aride les eaux fécondes de la piété, afin qu'elle produise des fruits bons et salutaires.
    Recevez mon âme abattue sous le poids de ses péchés ; transportez tous mes désirs au ciel, afin qu'ayant trempé mes lèvres à la source des biens éternels, je ne puisse plus sans dégoût penser aux choses de la terre.
    Enlevez-moi, détachez-moi de toutes les fugitives consolations des créatures : car nul objet créé ne peut satisfaire ni rassasier pleinement mon coeur.
    Unissez-moi à vous par l'indissoluble lien de l'amour ; car vous suffisez seul à celui qui vous aime, et tout le reste sans vous n'est rien. »

    L'Imitation de Jésus-Christ, Livre III, ch. XXIII.

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  • 20 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres."
    (Jn 8, 31-42)

    « "Si vous demeurez dans ma parole, dit-il, vous êtes véritablement mes disciples." Il ne suffit pas pour un disciple d'entendre la parole du maître, il doit s'y attacher. Aussi le Sauveur ne dit-il pas Si vous entendez ma parole, si vous cherchez à la recueillir, si vous y applaudissez ; mais, remarquez bien ; "Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples ; et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous délivrera."

    Quelle observation faire ici, mes frères ? Il y a peine ou il n'y a pas peine à demeurer dans la parole de Dieu. Si c'est une peine, considère la grandeur de la récompense ; et si ce n'en est pas une, la récompense t'est accordée gratuitement. Ah ! demeurons dans Celui qui demeure en nous. Ne pas demeurer en lui, pour nous c'est tomber ; et pour lui, s'il ne demeure pas en nous, il n'en a pas moins une demeure ; car il sait demeurer en lui-même, puisqu'il n'en sort jamais. L'homme au contraire, après s'être perdu, doit se garder de demeurer en soi ; et si le besoin nous porte à demeurer en lui, c'est la compassion qui le détermine à demeurer en nous. [...]
    Qu'est-ce donc que demeurer dans la parole de Dieu, sinon ne céder devant aucune tentation ?

    "Vous connaîtrez la vérité" : quelle récompense ! On pourrait dire : Que me sert de connaître la vérité? "Et la vérité vous délivrera." Si tu n'aimes pas la vérité, aime la liberté. Le mot délivrer, dans notre langue, peut s'entendre de deux manières : on le prend le plus ordinairement pour exprimer que l'on sauve d'un danger, que l'on tire d'embarras. Mais dans le sens propre délivrer signifie rendre libre. Qu'est-ce que sauver, sinon assurer le salut ? Qu'est-ce que guérir, sinon rendre la santé ? Ainsi délivrer signifie rendre libre, et voilà pourquoi je disais : Si tu n'aimes pas la vérité, aime la liberté. Le mot grec exprime ce sens plus clairement encore, et on ne peut l'entendre autrement. Ce qui le prouve, c'est que les Juifs répondirent au Seigneur. "Nous n'avons été jamais esclaves de « personne ; comment dites-vous : La vérité vous délivrera ?" Comment nous dites-vous cela puisque nous n'avons jamais été esclaves de personne ? Vous savez que nous ne sommes assujettis à aucun esclavage ; comment donc nous promettez-vous la liberté ?

    Ils comprenaient bien, mais ils agirent mal. Comment comprirent-ils ? — "La vérité vous délivrera", ai-je dit ; et considérant que vous n'êtes esclaves d'aucun homme, vous vous êtes écriés : "Jamais nous n'avons été esclaves." Mais "quiconque" Juif ou Gentil, riche ou pauvre, homme privé ou homme public, empereur ou mendiant, "quiconque faitle péché, est esclave du péché." Oui, "quiconque fait le péché, est esclave du péché", et si on reconnaît cet esclavage, on saura à qui demander la liberté.

    Un homme libre est saisi parles barbares, de libre qu'il était il devient esclave. Un riche compatissant l'apprend ; il considère qu'il a de la fortune et il veut le racheter. II va trouver les barbares, leur donne de l'argent et rachète l'esclave. Mais l'affranchir complètement, ce serait le délivrer du péché. Qui en délivre ? Est-ce un homme qui en affranchit l'homme ? Cet homme que nous venons de voir sous le joug des barbares a été racheté par son bienfaiteur, et il y a de l'un à l'autre une grande différence : il est possible pourtant que tous deux soient également esclaves de l'iniquité. Je demande à l'esclave racheté : As-tu quelque péché ? — J'en ai, répond-il. — Et toi, rédempteur, en as-tu ? — J'en ai aussi, reprend-il. — Donc ne vous vantez ni l'un ni l'autre, ni toi d'être racheté, ni toi d'avoir racheté ; mais courez tous deux au Libérateur véritable. »

    Saint Augustin, Traité CXXXIV (1-3) sur saint Jean, in Œuvres complètes de Saint Augustin traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Poujoulat et de M. l’abbé Raulx, Tome X, Bar-Le-Duc 1864.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Angélus de ce dimanche 3 février 2013

    Benoît XVI : "Le vrai prophète paye de sa personne"

    « Le vrai prophète n’obéit à personne d’autre qu’à Dieu et se met au service de la vérité, prêt à payer de sa personne ». C’est ainsi que Benoît XVI, lors de l’Angélus Place Saint-Pierre, ce dimanche, a commenté le passage de l’Evangile où Jésus est chassé de la Synagogue de Nazareth faisant face à l’incompréhension des habitants de l’endroit « scandalisés » par ses déclarations, « un épisode, a déclaré le Pape, qui confirme le proverbe "Personne n’est prophète en son pays" ».

    « Jésus, a poursuivi Benoît XVI, n’est pas venu pour chercher l’approbation des hommes, mais comme il le dira plus tard à Pilate, pour témoigner de la vérité ». « Croire en Dieu signifie renoncer à ses propres idées toutes faites et accueillir le visage concret en qui Il s’est révélé : L’homme Jésus de Nazareth. » « Cette voie, a conclu le Pape, conduit également à le reconnaître et à le servir dans les autres ».

    Message adressé aux pèlerins de langue française :

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones, particulièrement les Scouts Unitaires de France. La fête de la Vie consacrée célébrée hier nous invite à entendre l’appel du Seigneur et à y répondre avec confiance et générosité. Rendons grâce et prions pour tous les consacrés, afin qu’ils grandissent dans la sainteté. Leur témoignage nous entraîne à faire une large place à Dieu dans notre vie par la prière, la messe dominicale, la lecture de sa Parole. Notre foi plus vivante pourra changer notre cœur ! Bon dimanche à tous ! »

    Alors qu’on célèbre ce dimanche en Italie la Journée pour la Vie, à l’initiative de la Conférence épiscopale italienne, le Pape s’est associé aux évêques italiens qui invitaient à investir sur la vie et sur la famille, comme réponse également à la crise actuelle. Le Pape a par ailleurs souhaité un franc succès à l’initiative "Uno di noi" (l’un de nous) du Mouvement pour la vie, à savoir une pétition pour amener l’Union Européenne à protéger l’enfant dès sa conception.

    Source : Radio Vatican.

  • Message de Benoît XVI pour la 47ème Journée mondiale des communications sociales

    "Réseaux sociaux, portes de vérité et de foi, nouveaux espaces pour l’évangélisation" : tel est le titre du message de Benoît XVI publié ce matin pour la Journée mondiale des communications sociales du 12 mai 2013.

    A lire en intégralité sur le site internet du Vatican.

  • Angélus de ce dimanche 6 janvier 2013

    A l'Angélus, légèrement retardé par la messe qu'il a célébré en la Basilique vaticane, et au cours de laquelle il a notamment consacré évêque Mgr Georg Gänswein, Benoît XVI a évoqué la solennité de l'Epiphanie, la manifestation du Seigneur aux gentils. A cause du calendrier julien, les Eglises orientales fêtent aujourd'hui Noël, et « cette superposition de dates souligne qye l'enfant né dans la grotte de Bethléem est la lumière du monde qui guide la marche des peuples... A Noël, devant Jésus, nous voyons la foi de Marie, de Joseph et des bergers, et à l'Epiphanie celle des mages venu d'orient pour adorer le Roi des Juifs. Marie et son époux représentent Israël, la tige d'où selon les prophètes devait surgir le Messie. Et les mages représentent les peuples, les cultures et les religions qui sont comme en chemin vers Dieu, à la recherche de son royaume de paix, de justice, de vérité et de liberté. Le premier cercle est avant tout représenté par Marie, la fille de Sion, le noyau d'Israël, le peuple qui connaît la foi dans le Dieu qui s'est révélé dans son histoire par le biais des patriarches. Cette foi s'accomplit en Marie dans la plénitude des temps car elle est celle qui a cru, en qui le Verbe s'est fait chair, par qui Dieu est apparu au monde. Cette foi de Marie est devenu le germe et le modèle de la foi de l'Eglise, le peuple de la Nouvelle Alliance, d'un peuple qui est depuis le début universel. Ce caractère universel est exprimé par les mages qui gagnèrent Bethléem en suivant une étoile et les prescriptions de l'Ecriture. » Enfin, demandant de prier pour eux, le Saint-Père a parlé des évêques qu'il venait de consacrer, en précisant que deux d'entre eux resteraient au service du Saint-Siège, tandis que les deux autres partiront le représenter comme nonces à l'étranger : « Prions pour leur ministère et afin que la lumière du Christ resplendisse sur le monde entier. »

    Source : Vatican Information Service.

  • Benoît XVI célèbre l'Epiphanie à Saint Pierre de Rome

    Benoît XVI rejette l'agnosticisme tout puissant et intolérant



    Benoît XVI qui impose les mains sur la tête de Mgr Georg Gänswein, agenouillé devant lui. C’est l’image que tout le monde gardera en mémoire de ce dimanche de l’Epiphanie. Le Pape, en la Basilique Saint Pierre, a ordonné évêque son secrétaire particulier, nommé aussi préfet de la Maison Pontificale. Trois autres prélats ont reçu l’ordination épiscopale : le nigérian Mgr Fortunatus Nwachukwu, qui devient nonce au Nicaragua, le français Mgr Nicolas Thévenin, qui devient nonce au Guatemala, et Mgr Vincenzo Zani, récemment nommé secrétaire de la Congrégation pour l’Education catholique.

    Le Pape, dans son homélie, a voulu parler des qualités que devraient avoir les évêques. Des hommes « inquiets, qui doivent se préoccuper des autres hommes et être capables de leur indiquer la route vers la foi et le juste chemin de la vie ». Des hommes « courageux, valeureux, que le Seigneur envoie comme des agneaux au milieu des loups » et qui annoncent la vérité « en conflit avec la pensée dominante et avec l’agnosticisme aujourd’hui tout puissant et extrêmement intolérant ».

    L'évêque participe au pèlerinage des hommes vers Jésus-Christ, il en montre le chemin

    Benoît XVI a alors trace un parallèle entre le rôle des évêques et les figures de Mages d’Orient, dont le chemin vers Bethléem est fêté en ce dimanche de l’Epiphanie. « Les quatre évêques ordonnés aujourd’hui, a souligné le Pape, collaboreront au Ministère du Pape pour l’unité de l’unique Eglise de Jésus-Christ dans la pluralité des Eglises particulières », et « le lien entre cette Ordination épiscopale et le thème du pèlerinage des peuples vers Jésus-Christ est évident, parce que l’évêque a le devoir non seulement de participer à ce pèlerinage avec les autres, mais de le précéder et d’en indiquer la route ».

    « C’est comme pour les Mages qui alors partirent vers l’inconnu, hommes au cœur inquiet et poussés par la recherche inquiète de Dieu et du salut du monde », « aujourd’hui l’inquiétude de l’homme vers Dieu et l’inquiétude de Dieu vers l’homme ne peuvent laisser de répit aux Evêques. En d’autres mots, pour le Pape, « un Evêque doit être un homme qui a à cœur les autres hommes, qui est touché par le quotidien des hommes ».

    Celui qui annonce l'Evangile est en bute à la pensée dominante, agnostique, intolérante

    Benoît XVI a aussi souligné combien
    « l’humilité de la foi aujourd’hui se trouvera continuellement en conflit avec la pensée dominante de ceux qui font confiance à ce qui apparemment est sûr. ». « Celui qui vit et annonce la foi de l’Eglise, a averti le Pape, en de nombreux points n’est pas conforme aux opinions dominantes de notre époque ». « L’agnosticisme aujourd’hui tout-puissant a ses dogmes et se révèle extrêmement intolérant à l’égard de tout ce qui le met en question et interroge ses critères »

    Pour cela, « le courage de contredire les orientations dominantes est aujourd’hui particulièrement urgent et nécessaire pour un Evêque. Cela nécessite du courage. Et cette force n’a pas à frapper avec violence ou agressivité, mais doit se laisser frapper et doit tenir tête aux critères des opinions dominantes ». « Le courage de rester fermement avec la vérité, a conclu le Pape, est évidement une nécessité pour ceux que le Seigneur envoie comme des agneaux au milieu des loups ». « Les successeurs des Apôtres doivent s’attendre à être continuellement l’objet de coups, de manière moderne, en ne cessant d’annoncer de façon audible et compréhensible l’Evangile de Jésus-Christ. « En somme, a ajouté le Pape, l’approbation des opinions dominantes n’est pas le critère auquel nous nous soumettons ».

    Source : Radio Vatican