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vérité - Page 5

  • Message de Benoît XVI Urbi et Orbi (à Rome et au monde)

    Extrait :

    « "Si nous croyons". Voilà la puissance de la foi ! Dieu a tout fait, il a fait l’impossible : il s’est fait chair. Sa toute-puissance d’amour a réalisé ce qui va au-delà de la compréhension humaine : l’Infini s’est fait enfant, est entré dans l’humanité. Pourtant, ce même Dieu ne peut entrer dans mon coeur si je ne lui ouvre pas la porte. Porta fidei ! La porte de la foi ! Nous pourrions demeurer effrayés devant notre toute puissance à l’envers. Ce pouvoir de l’homme de se fermer à Dieu peut nous faire peur. Mais voilà la réalité qui chasse cette pensée ténébreuse, l’espérance qui vainc la peur : la vérité a germé ! Dieu est né ! « La terre a donné son fruit » (Ps 67, 7). Oui, il y a une terre bonne, une terre saine, libre de tout égoïsme et de toute fermeture.

    Il y a dans le monde, une terre que Dieu a préparée pour venir habiter au milieu de nous. Une demeure pour sa présence dans le monde. Cette terre existe, et aujourd’hui aussi, en 2012, de cette terre a germé la vérité ! Par conséquent, il y a de l’espérance dans le monde, une espérance fiable, même dans les moments et dans les situations plus difficiles. La vérité a germé, portant amour, justice et paix. »

    Source et texte intégral : Zenit.org

  • 7 décembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    ... A l'occasion de la fête de Saint Ambroise :

    « Avançons hardiment vers notre Rédempteur Jésus, rejoignons hardiment l’assemblée des saints, le concile des justes. Car nous irons vers ceux qui sont nos frères, vers ceux qui nous ont instruits dans la foi. Ainsi, même si nos oeuvres sont insuffisantes, que la foi vienne à notre secours et préserve notre héritage. [...]

    Le Seigneur sera la lumière de tous, et cette vraie lumière qui éclaire tout homme (Jn 1,9) brillera pour tous. Nous irons là où le Seigneur Jésus a préparé des demeures pour ses serviteurs, afin que là où il est, nous soyons nous aussi car telle est sa volonté. Quelles sont ces demeures ? Ecoutons-le en parler : Dans la maison de mon Père il y a beaucoup de demeures. Et il nous dit ce qu’il veut : Je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous soyez vous aussi (Jn 14,2-3).

    Mais, me direz-vous, il ne parlait ainsi qu’à ses disciples, c’est à eux seuls qu’il promettait ces nombreuses demeures ; et où voyez-vous qu’on viendra de partout prendre part au banquet dans le royaume de Dieu ?

    Comment pouvez-vous mettre en doute l’efficacité de la parole divine ? Pour le Christ, vouloir, c’est réaliser. Enfin il a montré le lieu et le chemin, quand il a dit : Où je vais, vous le savez, et vous savez le chemin (Jn 14,4). Le lieu, c’est chez le Père ; le chemin, c’est le Christ, comme il l’a dit lui-même : Moi je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi (Jn 14,7).

    Entrons dans ce chemin, attachons-nous à la vérité, suivons la vie. Le chemin est ce qui conduit, la vérité est ce qui affermit, la vie est ce qui se donne de soi-même. Et pour que nous comprenions bien ce qu’il veut, il ajoutera plus loin : Père, ceux que tu m‘as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, pour qu‘ils contemplent ma gloire, Père (cf. Jn 17,24). Il est beau de voir que ce qu’il avait promis auparavant, maintenant il le demande. En effet, parce qu’il avait promis d’abord et qu’il demande maintenant, et non pas le contraire, on voit qu’il a promis d’abord comme étant maître du don, conscient de sa puissance ; ensuite il a demandé au Père, comme étant l’interprète de la piété filiale. Il a promis d’abord, pour que vous reconnaissiez son pouvoir. Il a demandé ensuite, pour que vous compreniez sa piété envers le Père.

    Nous te suivons, Seigneur Jésus. Mais pour que nous te suivions, appelle-nous, parce que, sans toi, nul ne montera vers toi. Car tu es le chemin, la vérité, la vie. Tu es aussi notre secours, notre foi, notre récompense. Ceux qui sont à toi, accueille-les, toi qui es le chemin ; fortifie-les, toi qui es la vérité ; vivifie-les, toi qui es la vie. »

    Saint Ambroise (v.3340-397), Homélie "Du bien de la mort", 12, 52-55 : CSEL 32, 747-750.

    Source : clerus.org

  • Benoît XVI : Messe ce matin en la solennité du Christ Roi de l’Univers

    « Un Royaume de justice, d’amour et de paix »

    « Le Royaume de Dieu est un royaume totalement différent des royaumes terrestres. » Benoît XVI, entouré par les six cardinaux qu’il a créés samedi lors du cinquième consistoire de son pontificat, a célébré la messe en la basilique Saint-Pierre en la solennité du Christ Roi de l’Univers, qui clôt l’année liturgique. Cette fête a été instituée par Pie XI en 1925 et affirme la domination du Christ sur toute la création. Pie XI souhaitait ainsi rappeler que toutes les nations ont un seul Roi : Jésus.

    En présence des délégations officielles qui ont accompagné les six nouveaux cardinaux, et des fidèles venus des Philippines, d’Inde, du Liban, de Colombie ou du Nigéria, Benoît XVI est revenu dans son homélie sur ce que signifie Royaume de Dieu, celui dont parlait Jésus à Pilate qui l’interrogeait.

    « Il ne se fonde pas sur les armes et sur la violence »

    Benoît XVI clôt l’année liturgique avec un rappel clair et net : « le Royaume de Dieu est un Royaume totalement différent des royaumes terrestres. » « Il ne se fonde pas sur les armes et sur la violence. » Jésus, en répondant à Pilate qui lui demande s’il est le roi des Juifs, explique que son « règne, n’est pas un pouvoir mondain mais un amour qui sert. » Il précise que « son règne ne doit absolument pas être confondu avec un règne politique quelconque. »

    Le Pape souligne bien la dimension pacifique de ce Royaume : « Jésus ne veut pas être défendu par les armes, mais il veut accomplir jusqu’au bout la volonté de son Père et établir son royaume non pas par les armes et la violence, mais par la faiblesse apparente de l’amour qui donne la vie ».

    Les cardinaux appelés à témoigner de ce Royaume

    Car « Dieu est amour » et « veut établir un royaume de justice, d’amour et de paix. Celui qui est ouvert à l’amour, écoute ce témoignage et l’accueil avec foi, pour entrer dans le royaume de Dieu » poursuit Benoît XVI. « La Royauté annoncée par Jésus est la Royauté de la vérité, l’unique qui donne à toute chose sa lumière et sa grandeur ».

    Le Pape rappelle ensuite aux fidèles que « nous aussi nous participons à la Royauté du Christ. » « Etre disciple de Jésus signifie donc ne pas se laisser séduire par la logique mondaine du pouvoir, mais apporter au monde la lumière de la vérité et de l’amour de Dieu. » Une invite adressée également aux nouveaux cardinaux qui sont appelés par Benoît XVI à « rendre témoignage au règne de Dieu, à la vérité. Cela fait émerger toujours la priorité de Dieu et de sa volonté face aux intérêts du monde et à ses puissances. »

    C’est une « invitation pressante » que nous a envoyé le Christ alors même qu’il s’engageait sur le chemin de la Passion et que la foule ne le comprenait pas. Une invitation valable pour tous les croyants.

    Source : Radio Vatican.
    Texte intégral (et vidéo) sur le site internet du Vatican.

  • 10 novembre : Méditation

    « Que le chrétien s'établisse là où le Christ l'a élevé avec lui ; qu'il dirige tous ses pas vers ce lieu où il sait qu'a été sauvée la nature humaine. La Passion du Seigneur, en effet, se continue jusqu'à la fin du monde ; comme c'est lui qui est honoré, lui qui est aimé dans ses saints, lui aussi qui est nourri, lui qui est vêtu dans ses pauvres, c'est lui encore qui souffre en tous ceux qui supportent l'adversité pour la justice... [...]
    "Oui, tous ceux qui veulent vivre avec piété dans le Christ Jésus seront persécutés" (2 Tm III, 2). Cette parole accuse de tiédeur et de lâcheté quiconque n'est soumis à aucune persécution. Il n'y a que les amis de ce monde à pouvoir être en paix avec ce monde ; nulle communion n'a jamais existé de l'iniquité avec la justice, nul accord du mensonge avec la vérité, nulle union des ténèbres avec la lumière (Cf. 2Co VI, 14). Même si la piété des bons désire l'amendement des méchants et obtient la conversion d'un grand nombre par la grâce du Dieu de miséricorde, jamais pourtant ne cessent les pièges que tendent aux saints les esprits mauvais, et, que ce soit par des ruses cachées ou par des luttes à découvert, ceux-ci s'attaquent à tous les fidèles et à leur bon propos. »

    Saint Léon le Grand, Sermon XIXX sur la Passion, in Sermons III, SC 74, Editions du Cerf, Paris, 1961.

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  • 2 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    La mort et les défunts

    « Forts des enseignements [de l'Ecriture], marchons sans trembler vers notre rédempteur Jésus, vers l'assemblée des patriarches, partons vers notre père Abraham, lorsque le jour sera venu. Marchons sans trembler vers ce rassemblement de saints, cette assemblée de justes. Nous irons vers nos pères, ceux qui nous ont enseigné la foi ; même si les oeuvres nous manquent, que la foi nous aide, défendons notre héritage ! Nous irons aux lieux où Abraham ouvre son sein aux pauvres comme à Lazare (Lc 16,19 sq) ; là reposent ceux qui ont supporté le rude poids de la vie de ce monde. Maintenant, Père, encore et encore étends tes mains pour accueillir ces pauvres, ouvre tes bras, élargis ton sein pour en accueillir davantage, car très nombreux sont ceux qui ont cru en Dieu...
    Nous irons au paradis de joie où Adam, jadis tombé dans une embuscade de brigands, ne pense plus à pleurer ses blessures, où le brigand lui-même jouit de sa part du Royaume céleste (cf Lc 10,30 ; 23,43). Là où aucun nuage, aucun orage, aucun éclair, aucune tempête de vent, ni ténèbres, ni crépuscule, ni été, ni hiver ne marqueront l'instabilité des temps. Ni froid, ni grêle, ni pluie. Notre pauvre petit soleil, la lune, les étoiles, ne serviront plus à rien ; seule la clarté de Dieu resplendira, car Dieu sera la lumière de tous, cette lumière véritable qui illumine tout homme resplendira pour tous (Ap 21,5 ; Jn 1,9). Nous irons là où le Seigneur Jésus a préparé des demeures pour ses petits serviteurs, pour que là où il est, nous soyons aussi (Jn 14,2-3)...
    "Père, ceux que tu m'as donné, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire" (Jn 17,24)... Nous te suivons, Seigneur Jésus ; mais pour cela, appelle-nous, car sans toi personne ne monte. Tu es la voie, la vérité, la vie (Jn 14,6), la possibilité, la foi, la récompense. Reçois-nous, raffermis-nous, donne-nous la vie ! »

    Saint Ambroise (v.340-397), Sur le bien de la mort (Trad. Pierre Cras, "Cyprien, Ambroise - Le Chrétien devant la mort", Coll. Les Pères dans la Foi, DDB, Paris, 1980 rev.).

  • 20 octobre : Méditation

    « Rares sont les chrétiens qui ont fait de l'Evangile leur Loi...
    Ne nous sommes-nous pas fait un code de vie assez étranger à la Loi du Christ ? Sous l'action de l'esprit du monde, de ce que saint Paul appelait "la chair", de celui que saint Jean appelait "le prince du monde", nous nous sommes fait une morale, voire une religion, qui évincent, par prétérition, d'authentiques enseignements de Jésus-Christ, et érigent un barème de valeurs dicté par le sens humain plus que par le sens de Dieu.
    Inconsciente, peut-être, notre trahison stérilise l'Evangile chez ceux-là même qui professent sa foi. Elle généralise un Christianisme mondain, édulcoré, qui a perdu dans les compromissions, sa virulence, et par suite, sa puissance de conquête. De là vient la fadeur du monde chrétien, qui inspire à des incroyants sincères un désintéressement qui va jusqu'au dégoût...
    D'où vient notre infidélité ?
    D'abord de ce que l'Evangile nous fait peur.
    Cette lâcheté, mal avouable, s'excuse en partie par une confusion dont nous sommes les victimes.
    Certains enseignements de Jésus s'adressent, en effet, à des hommes marqués par une vocation spéciale. Tels ceux qu'il adresse aux apôtres envoyés en mission sans bourse ni sandale. Les chrétiens en sont venus à considérer l'Evangile comme l'expression d'un idéal facultatif.
    Nous oublions, à côté des enseignements réservés à quelques uns, les injonctions qui s'adressent à tous...
    L'Evangile est "un signe de contradiction" ; et, puisqu'il est vérité et lumière, il faut aimer qu'il nous frappe. Puisse-t-il nous ranger parmi ceux dont le Christ n'aura pas à rougir quand il les présentera à Son Père. »

    P. Paul Doncoeur (1880-1961), L'Evangile du glaive, A L'Orante, Paris, 1948.

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  • 3 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu" (Lc 9, 62)

    « Se détacher des richesses de cette vie, c’est être pauvre ; on est riche et condamnable quand on les désire, même sans les posséder. Au désir du vrai pauvre Dieu se donnera lui-même. Mais alors au lieu de regarder en arrière, jetons-nous en avant : nous serions plus coupables de chercher notre joie dans cette vie passée, dans le vieil homme dont nous avons dû nous dépouiller. C’est donc l’Eglise qui aspire aux demeures célestes, qui n’a ici-bas d’autre joie que dans l’espérance. Son coeur et sa chair tressaillent, celui-là par de saints désirs, celle-ci par les oeuvres extérieures. C’est la tourterelle qui cherche un nid, et ce nid est l’Eglise qui a la vraie foi, et qui nous sauve par nos oeuvres. Le Prophète nous porte par les aspirations dans la maison du Seigneur, où nous posséderons Dieu lui-même, ne faisant rien par contrainte, mais bénissant Dieu par amour. C’est là que doit nous conduire la grâce, et plus vif sera notre désir, plus haute sera notre ascension, dont les degrés sont dans notre coeur. La loi montrait le péché sans le guérir, l’eau de la piscine ne guérissait qu’un seul malade quand elle se troublait ; ce trouble est l’image de la passion qui nous a guéris par la grâce, et le grâce nous conduira des vertus de cette vie à la vérité unique ou à Dieu, que nous verrons et vers qui nous élèvera l’humilité. »

    Saint Augustin, Discours sur les Psaumes, LXXXIII, in Oeuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 23 septembre : Méditation

    « L'enfant aime parce qu'il se sent aimé. Tout, en sa mère, le regard, le sourire, la parole, lui est une manifestation d'amour ; il le sent, et sous la chaude et pénétrante atmosphère de cette affection qui l'enveloppe, son coeur se dilate et fait éclater, à son tour, les sentiments qui l'animent.

    ... Est-ce que vous vous sentez aimés de Jésus ? Est-ce que, pour employer l'expression de saint Jean, vous croyez à l'amour de Jésus pour vous ? Est-ce que vous croyez à cet amour, non pas seulement parce qu'il s'est révélé à la crèche, à Nazareth, au Calvaire, au Cénacle, avec une grandeur, une magnificence si éclatante que le mettre en doute est chose impossible, mais parce qu'il a très certainement arrangé tous les détails de votre vie avec la sollicitude la plus prévoyante ? Nous croyons à l'amour que Dieu a eu pour le monde en général, nous ne croyons pas assez à l'amour qu'il a eu spécialement pour nous.
    Et, cependant, lorsque, nous retournant vers le passé, lentement nous évoquons les unes après les autres les années que nous avons déjà vécues, est-ce que chacune, à son apparition dans notre mémoire, ne produit pas les témoignages les plus frappants de l'amour le plus profond ? Est-ce que chacun de nous n'a pas été l'objet des plus délicates attentions de la Providence ? Par malheur nous ne réfléchissons pas, et nous croyant perdus dans la masse du genre humain à la manière de la goutte d'eau perdue dans l'immensité de l'océan, nous ne sommes ni convaincus ni touchés. Oh ! redevenons enfants ! Comme l'enfant a la naïveté de se sentir aimé de sa mère, ayons la consolante simplicité de nous sentir aimés du bon Dieu, et notre coeur, tout de suite, trouvera des ardeurs qu'il ne soupçonnait pas. La simplicité du chrétien c'est la vérité ; or la vérité est l'un des plus précieux aliments de la vie intérieure.

    Donc, point d'inquiétude dans l'esprit, de l'amour plein le coeur, et vous marcherez d'une libre et rapide allure dans les voies de la perfection chrétienne. »

    Abbé J. Théloz, Commentaires des Billets-Zélateurs de la Garde d'Honneur (Premier Office), Bourg - Paris, 1895.

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  • 2 septembre : Méditation

    « Nous disons souvent : Dieu aime les hommes. Nous ferions mieux de dire : Dieu aime chaque homme. Dieu Père porte sur chaque être humain ce regard personnel et personnalisant de l'amour véritable. Il voit en chaque âme, au plus intime, cette ressemblance à son Fils unique ; ressemblance déjà inscrite dans la structure la plus intime, inamissible (*) malgré l'indifférence et le péché ; ressemblance qui grandit peu à peu depuis le baptême, et à travers tous les actes bons de l'existence baptismale ; ressemblance qui s'épanouira dans le face à face éternel où chacun de nous découvrira, enfin, son visage d'éternité.
    Et toute notre paix spirituelle repose sur la certitude de ce regard d'amour de Dieu : savoir que Dieu nous aime, à quel point il nous aime, à quel point son regard d'amour est capable de nous transformer et de nous faire grandir en direction de lui. Ne pas s'arrêter à soi, à la faiblesse de notre réponse, mais porter son regard sur Dieu et tout faire reposer en lui. Appliquons-nous à trouver cette attitude ; ne nous appesantir ni sur nos souffrances, ni même sur notre péché ; accepter de relativiser toute réalité venant de nous pour la regarder comme elle doit être regardée vraiment, c'est-à-dire sous et avec le regard de Dieu. Nous nous situerons alors dans la vérité de notre être baptismal, et dans cette justesse et cette vérité, nous trouverons la paix. »

    (*) en théologie : qui ne peut se perdre.

    Philippe Ferlay, Paix et Silence - Au désert avec Elisabeth de la Trinité, Collection "Epiphanie", Cerf, Paris, 1982.

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  • 31 août : Méditation

    « Les pensées basses qui viennent à l'esprit presque sans relâche, tout ce que le démon nous souffle à l'oreille, tout ce qu'il nous rappelle et nous fait voir et presque toucher, je ne sais comment, par le secours de l'imagination, c'est cela la grande épreuve de la solitude, la religion toute nue, sans consolations, sans toutes ces belles choses dont on la décore quand on la voit de loin et tout à fait de l'extérieur. Mais il n'est dit nulle part dans l'Evangile que ce soit amusant à porter, une croix. On n'oserait se plaindre, mais on se souviendra de cette belle campagne et de ces journées splendides où l'on souffrait dans sa chambre. Par ailleurs, comme un christianisme sans croix serait suspect ! »

    Julien Green (1900-1998), Vers l'invisible - Journal 1958-1967 (6 août 1960), Plon, 1967.

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    Croix du cimetière de Clermont en Belgique (Source photo)

  • 27 août : Méditation

    « Nous rappelons aujourd'hui, 27 août, la mémoire de sainte Monique et demain, nous rappellerons celle de son fils saint Augustin : leur témoignage peuvent être d'un grand réconfort et d'une grande aide pour tant de familles à notre époque également. Monique, née à Tagaste, aujourd'hui Souk-Aharàs, en Algérie, au sein d'une famille chrétienne, vécut de façon exemplaire sa mission d'épouse et de mère, aidant son mari Patrice à découvrir la beauté de la foi dans le Christ et la force de l'amour évangélique, capable de vaincre le mal par le bien. Après la mort de celui-ci, survenue de façon prématurée, Monique se consacra avec courage au soin de ses trois enfants, parmi lesquels Augustin, qui au début, la fit souffrir par son tempérament plutôt rebelle. Comme le dira Augustin lui-même par la suite, sa mère l'engendra deux fois ; la seconde exigea un long travail spirituel, fait de prière et de larmes, mais couronné à la fin par la joie de le voir non seulement embrasser la foi et recevoir le Baptême, mais également se consacrer entièrement au service du Christ. Combien de difficultés existent aujourd'hui également dans les relations familiales et combien de mères sont préoccupées parce que leurs enfants empruntent de mauvais chemins ! Monique, femme sage et solide dans la foi, les invite à ne pas se décourager, mais à persévérer dans leur mission d'épouses et de mères, en conservant fermement la confiance en Dieu et en se raccrochant avec persévérance à la prière.

    Quant à Augustin, toute son existence fut une recherche passionnée de la vérité. A la fin, non sans un long tourment intérieur, il découvrit dans le Christ le sens ultime et plénier de sa vie et de toute l'histoire humaine. Au cours de son adolescence, attiré par la beauté terrestre, "il se jeta" sur elle - comme il le confie lui-même (cf. Confessions 10, 27-38) - de façon égoïste et possessive, à travers des comportements qui furent la cause d'une grande douleur pour sa pieuse mère. Mais, à travers un parcours difficile, notamment grâce aux prières de sa mère, Augustin s'ouvrit toujours plus à la plénitude de la vérité et de l'amour, jusqu'à sa conversion, qui eut lieu à Milan sous la direction de l'Evêque saint Ambroise. Il demeurera ainsi le modèle du chemin vers Dieu, Vérité et Bien suprême. "Je vous ai aimée tard - écrit-il dans le célèbre livre des Confessions - beauté si ancienne, beauté si nouvelle, je vous ai aimée tard. Mais quoi ! Vous étiez au dedans, moi au dehors de moi-même ; et c'est au dehors que je vous cherchais [...] Vous étiez avec moi ; et je n'étais pas avec vous... Vous m'appelez, et voilà que votre cri force la surdité de mon oreille, votre splendeur rayonne, elle chasse mon aveuglement" (ibid.). Que saint Augustin obtienne le don d'une rencontre sincère et profonde avec le Christ à tous les jeunes qui, assoiffés de bonheur, la recherchent en parcourant les mauvais sentiers et se perdent dans des voies sans issue.

    Sainte Monique et saint Augustin nous invitent à nous adresser avec confiance à Marie, siège de la Sagesse. Nous lui confions les parents chrétiens afin que, comme Monique, ils accompagnent par l'exemple et la prière le chemin de leurs enfants. Nous confions la jeunesse à la Vierge Mère de Dieu, afin que, comme Augustin, elle tende toujours vers la plénitude de la Vérité et de l'Amour, qui est le Christ : Lui seul peut satisfaire les désirs profonds du coeur humain. »

    Benoît XVI, Angélus du Dimanche 27 août 2006.

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  • 26 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le Christ est en même temps le chemin et le terme : le chemin selon son humanité, le terme selon sa divinité. Ainsi donc, selon qu’il est homme il dit : "Moi, je suis le Chemin" et selon qu’il est Dieu il ajoute : "la Vérité et la Vie". Ces deux mots désignent très bien le terme de ce chemin, car le terme de ce chemin, c’est la fin du désir humain... Le Christ est le chemin pour parvenir à la connaissance de la vérité, alors qu’il est lui-même la vérité : "Conduis-moi Seigneur, dans ta vérité, et j’entrerai sur ton chemin" (Ps 85,11). Et le Christ est le chemin pour parvenir à la vie, alors qu’il est lui-même la vie : "Tu m’as fait connaître les chemins de la vie" (Ps 15,11)...
    Si donc tu cherches par où passer, prends le Christ, puisque lui-même est le chemin : "C'est le chemin, suivez-le" (Is 30,21). Et saint Augustin commente : "Marche en suivant l'homme et tu parviendras à Dieu". Car il vaut mieux boiter sur le chemin que marcher à grands pas hors du chemin. Celui qui boite sur le chemin, même s'il n'avance guère, se rapproche du terme ; mais celui qui marche hors du chemin, plus il court vaillamment plus il s'éloigne du terme.
    Si tu cherches où aller, sois uni au Christ, parce qu'il est en personne la vérité à laquelle nous désirons parvenir : "C'est la vérité que ma bouche médite" (Pr 8,7). Si tu cherches où demeurer, sois uni au Christ parce qu’il est en personne la vie : "Celui qui me trouvera trouvera la vie" (Pr 8,35). »

    Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), Commentaire de l’Evangile de Jean, 14,2.

  • 17 juin : Méditation

    « Le Saint-Esprit opère en nous et avec nous toutes nos bonnes oeuvres. Il crie en nous à haute voix et sans paroles : "Aimez l'amour qui vous aime éternellement". Sa clameur est une touche intime en notre esprit, et sa voix est plus terrible que l'orage. Les éclairs qui l'accompagnent nous ouvrent le ciel et nous montrent la lumière de l'éternelle vérité. L'ardeur de cette touche intime et de son amour est telle qu'elle veut nous consumer entièrement, et sa touche crie sans cesse à notre esprit : "Payez votre dette, aimez l'amour qui vous a éternellement aimé." De là naissent une grande impatience intérieure et une attitude en dehors de tout mode et de toute manière. Car, plus nous aimons, plus nous désirons aimer, et plus nous payons ce que l'amour exige de nous, plus nous demeurons débiteurs. L'amour ne se tait pas ; il crie éternellement, sans trêve : "Aimez l'amour !" C'est là un combat bien inconnu à ceux qui n'ont pas le sens de ces choses. »

    Jan Van Ruysbroeck (1293-1381), Les sept degrés de l'échelle d'amour spirituel (ch. XIV), Bruxelles, Vromant et Cie, 1917 (Oeuvres de Ruysbroeck l'Admirable, tome I), in Paul de Jaegher, S.J., Anthologie Mystique, Paris, Desclée de Brouwer, 1933.

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  • 22 mai : Méditation

    « Ayez confiance en Dieu de toute l'étendue de votre coeur, et ne vous appuyez pas sur votre propre prudence. Pensez à lui dans toutes vos voies (Pr III,5) ; et il dirigera lui-même vos pas. Voilà l'abrégé de toute la vie chrétienne.
    Ayez une pleine confiance en Dieu, et alors votre coeur se dilatera ; il laissera une libre entrée à ce Dieu, qui ne désire rien tant que d'y entrer, et d'en prendre une possession éternelle.
    Dans quelque état que vous soyez, dans quelque disposition que vous vous trouviez, pensez à Dieu, et vous trouverez dans cette pensée la lumière de votre esprit, la consolation de votre coeur et la force de votre âme.
    Quoique ce soit que vous veuillez entreprendre, consultez Dieu et il vous éclairera pour l'entreprise, et vous aidera pour l'exécution.
    Quelque part que vous alliez, il conduira lui-même toutes vos démarches, si vous n'en faites aucune que par son mouvement.
    Si vous vous trouvez dans des perplexités qui vous présentent plusieurs partis à prendre, et qui ne vous permettent pas d'en prendre aucun, parlez à Dieu, vérité éternelle, lumière infinie ; et votre âme éclairée changera bientôt ses doutes en résolutions...
    [...]
    Pour être sauvés, et même pour nous rendre saints, il n'y a que ces deux mots : faire dans chaque moment ce que Dieu veut, et le faire de la manière qu'il le veut. Si vous le consultez en tout, il ne manquera pas de vous faire connaître ce qu'il veut et de quelle manière il le veut, et il vous donnera les secours nécessaires pour l'accomplir, si vous les lui demandez avec une pleine confiance. »

    Ambroise de Lombez (1708-1778), Capucin, Traité de la joie de l'âme chrétienne (ch.VI, 7e m.), Paris, 1774.

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  • 11 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le Seigneur ne nous a pas laissé sur ses mystères un enseignement incertain ou douteux, et il ne nous a pas abandonnés à l'erreur qui peut naître d'une compréhension ambiguë. Écoutons-le donc lorsqu'il révèle aux apôtres l'entière connaissance de cette foi ; il dit en effet : "Je suis le chemin, la vérité, la vie ; nul ne vient au Père que par moi." Celui qui est le chemin ne nous a pas laissés errer dans des voies sans issue. La Vérité ne nous a pas joués par des mensonges. La Vie ne nous a pas livrés à l'erreur qui tue. Et, parce qu'il a manifesté pour notre salut les doux noms de son dessein - Chemin pour nous conduire à la vérité, Vérité pour nous établir dans la Vie - reconnaissons quel est le sacrement qui nous conduit à cette vie : "Nul ne vient au Père que par moi." Le chemin vers le Père passe par le Fils...
    Dans le mystère du corps qu'il a pris, le Seigneur manifeste la divinité qui est dans le Père : "Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi le Père, dès maintenant, vous le connaîtrez et vous l'avez vu." Il a distingué le temps de la vue et celui de la connaissance, car il dit que nous avons déjà vu cela même que nous devrons connaître. »

    Saint Hilaire de Poitiers (v.315-367), De Trinitate VII, 33-35.41 (trad. Bouchet, Lectionnaire).

  • 30 avril : Méditation

    « Aimez prier. Souvent dans la journée, essayez de ressentir le besoin de prier, et alors donnez-vous la peine de prier. La prière agrandit le coeur au point où il pourra contenir le don que Dieu nous fait de lui-même. "Demandez, cherchez" (Lc 11,9) et votre coeur s'élargira assez pour le recevoir.

    La prière suivante, extraite du livre de prières de notre communauté, est choisie parmi celles que nous récitons chaque jour. Puisse-t-elle vous aider...

    "Devenons tous des branches authentiques et riches en grappes de la vigne de Jésus, en l'accueillant dans nos vies comme il lui plaira d'y venir :
    en tant que Vérité – pour la dire ;
    en tant que Vie – pour la vivre ;
    en tant que Lumière – pour éclairer ;
    en tant qu'Amour – pour être aimé ;
    en tant que Chemin – pour le parcourir ;
    en tant que Joie – pour la donner ;
    en tant que Paix – pour la répandre ;
    en tant que Sacrifice – pour l'offrir,
    dans nos familles et tout autour de nous." »

    Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), Un Chemin tout simple, Paris, Plon/Mame, 1995.

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  • 19 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Dieu nous donne ses grâces suivant les besoins que nous en avons. Dieu est une fontaine dans laquelle chacun puise de l'eau suivant les besoins qu'il en a. Comme une personne qui a besoin de six seaux d'eau en puise six ; de trois, trois ; un oiseau qui n'en a besoin que d'une becquetée ne fait que becqueter ; un pèlerin, avec le creux de sa main pour se désaltérer : il en est de même de nous à l'égard de Dieu.

    Nous devons avoir grande émotion à nous rendre fidèles à la lecture d'un chapitre du Nouveau Testament et à en produire, au commencement, les actes : d'adoration, adorant la parole de Dieu et sa vérité ; entrer dans les sentiments avec lesquels notre Seigneur les a prononcées et consentir à ces vérités ; se résoudre à la pratique de ces mêmes vérités... Surtout il faut se donner garde de lire par étude, disant : « Ce passage me servira pour telle prédication », mais seulement lire pour notre avancement.

    Il ne faut pas se décourager, si, l'ayant lu plusieurs fois, un mois, deux mois, six mois, on n'en est pas touché. Il arrivera qu'une fois nous aurons une petite lumière, un autre jour une plus grande, et encore plus grande lorsque nous en aurons besoin. Une seule parole est capable de nous convertir ; il n'en faut qu'une.

    Saint Vincent de Paul (1581-1660), Entretien spirituel du 19 janvier 1642, Ed. du Seuil, 1960.