Vêpres à la Cathédrale de Winchester
Dir. Andrew Lumsden (11 Novembre 2015)
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Vêpres à la Cathédrale de Winchester
Dir. Andrew Lumsden (11 Novembre 2015)
Le Pape François a présidé ce lundi soir, 25 janvier 2016, en la basilique de Saint-Paul-Hors-les-Murs, une célébration œcuménique pour conclure la Semaine de prière pour l'Unité des chrétiens.
Le Pape a traversé la Porte Sainte (ouverte officiellement le 13 décembre dernier) avec le métropolite Gennadios, représentant du Patriarcat œcuménique de Constantinople, et avec Sir David Moxon, évêque anglican néo-zélandais, représentant personnel à Rome de l’archevêque de Canterbury, « pour rappeler que l’unique porte qui nous conduit au salut est Jésus-Christ notre Seigneur, le visage miséricordieux du Père. »
Dans son homélie, en ce 25 janvier qui marque la commémoration liturgique de la Conversion de Saint Paul, le Pape s’est appuyé sur l’expérience de Paul sur le chemin de Damas pour rappeler que ce bouleversement « n’était pas d’abord un changement moral, mais une expérience transformante de la grâce de Dieu, et en même temps l’appel à une nouvelle mission, celle d’annoncer à tous ce Jésus qu’avant il persécutait en persécutant ses disciples ». Une mission qui ne se fondait donc pas sur ses mérites, mais sur « la bonté de Dieu ».
« Pour les premiers chrétiens, comme aujourd’hui pour nous tous, baptisés, c’est un motif de réconfort et de constante stupeur de savoir avoir été choisis pour faire partie du dessein de salut de Dieu, acté en Jésus-Christ et dans l’Église », a rappelé le Pape. Tout repose donc sur l’appel de Dieu : « Nous pouvons progresser sur la voie de la pleine communion visible entre les chrétiens, pas seulement quand nous nous rapprochons les uns des autres, mais surtout dans la mesure à laquelle nous nous convertissons au Seigneur, qui par sa grâce nous choisit et nous appelle à être ses disciples. »
« L’unité se fait en chemin », a lancé le Pape en sortant de son texte, en appelant que les chrétiens des différentes Églises travaillent ensemble à la diffusion de l’Évangile.
Le Pape François a voulu situer ce temps de prière dans la démarche du Jubilé de la Miséricorde et dans une demande de pardon, utilisant des termes proches de ceux utilisés par Saint Jean-Paul II lors du Jubilé de l'an 2000 : « comme évêque de Rome et pasteur de l’Église catholique, je veux invoquer miséricorde et pardon pour les comportements non évangéliques tenus de la part de catholiques dans les confrontations avec des chrétiens d’autres Églises. Dans le même temps, j’invite tous les frères et sœurs catholiques à pardonner si, aujourd’hui ou dans le passé, ils ont subi des offenses d’autres chrétiens. Nous ne pouvons pas annuler ce qui s’est passé, mais nous ne voulons pas permettre que le poids des fautes passées continue à falsifier nos rapports. La miséricorde de Dieu renouvellera nos relations. »
Le Pape a aussi évoqué les martyrs communs aux différentes communautés chrétiennes : « Ici devant la tombe de Saint Paul, apôtre et martyr, (…) nous sentons que notre humble requête est soutenue par l’intercession de la multitude des martyrs chrétiens d’hier et d’aujourd’hui. Ils ont répondu avec générosité à l’appel du Seigneur, ils ont donné un témoignage fidèle, avec leur vie, des œuvres merveilleuses que Dieu a accompli pour nous, et expérimentent déjà la pleine communion à la présence de Dieu le Père ». Un exemple qui manifeste « l’œcuménisme du sang », a rappelé le Pape, sortant de son texte pour reprendre une expression qu’il utilise régulièrement.
Dans un geste improvisé, à la fin de la cérémonie, le Pape a demandé aux deux représentants des Églises sœurs de venir à ses côtés pour qu’ils puissent donner ensemble la bénédiction finale.
Source : Radio Vatican (CV).
Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.
Iesu, dulcis memória,
Dans vera cordis gáudia : Sed super mel, et ómnia, Eius dulcis præséntia. Jésus ! Nom de douce souvenance, qui donne au cœur les joies véritables ; mais plus suave que le miel et toutes les douceurs, est la présence de Celui qui le porte. Nil cánitur suávius, Nil audítur iucúndius, Nil cogitátur dúlcius, Quam Iesus Dei Fílius. Nul chant plus mélodieux, nulle parole plus agréable, nulle pensée plus douce, que Jésus, le Fils de Dieu. Iesu, spes pœniténtibus, Quam pius es peténtibus ! Quam bonus te quæréntibus ! Sed quid inveniéntibus ? Jésus ! espoir des pénitents, que vous êtes bon pour ceux qui vous implorent ! bon pour ceux qui vous cherchent ! Mais que n’êtes-vous pas pour ceux qui vous ont trouvé ! Nec lingua valet dícere, Nec líttera exprímere : Expértus potest crédere, Quid sit Iesum dilígere. Ni la langue ne saurait dire, ni l’écriture ne saurait exprimer ce que c’est qu’aimer Jésus ; celui qui l’éprouve peut seul le croire. Sis, Iesu, nostrum gáudium, Qui es futúrus præmium : Sit nostra in te glória, Per cuncta semper sæcula. Amen. Soyez notre joie, ô Jésus, vous qui serez notre récompense : que notre gloire soit en vous, durant tous les siècles, à jamais. Amen. |
(reconstruit par Malcolm Bruno)
Choir of New College, Oxford ; Academy of Ancient Music - Dir. Edward Higginbottom
Après une heure de vol depuis Washington, le Pape François s'est posé à New York où il a entamé jeudi après-midi la deuxième étape de son voyage aux Etats-Unis. A sa descente de l'avion, le Saint-Père a été accueilli par l'évêque de Brooklyn où se situe l'aéroport J.F. Kennedy, puis s'est rendu en hélicoptère à Manhattan. C'est dans ce quartier symbolique de New-York que se poursuit le voyage papal. Le Saint-Père a remonté une partie de la mythique Cinquième avenue en papamobile, sous les cris de joie de la foule, pour se rendre à la célèbre Cathédrale Saint-Patrick, afin de présider les Vêpres en compagnie du clergé et des religieux de la ville. Etait également présent Bill de Blasio, le maire de New-York.
Le Pape a voulu d'abord commencer son homélie en ayant quelques mots pour ses "amis musulmans qui célèbrent la fête du sacrifice". Il a fait part de son sentiment de proximité après la tragédie de la Mecque.
« Cette magnifique Cathédrale Saint Patrick, construite durant des années grâce aux sacrifices de nombreux hommes et femmes, peut servir de symbole du travail des générations de prêtres, religieux et laïcs américains, qui ont aidé à bâtir l’Église aux Etats-Unis » a dit le Pape en commençant son homélie. « Ce soir, chers frères et sœurs, je suis venu me joindre à vous pour prier afin que toutes nos vocations continuent de construire le grand édifice du Royaume de Dieu dans ce pays. »
Le Souverain Pontife a fait allusion aux épreuves qui ont marqué l’Église américaine ces dernières années, en particulier le scandale de la pédophilie : « Je sais que, en tant que presbyterium au sein du peuple de Dieu, vous avez beaucoup souffert dans un passé récent, a t-il expliqué, en prenant sur vous la honte de certains de vos frères qui ont porté préjudice à l’Église et l’ont scandalisée dans les plus vulnérables de ses membres. Je vous accompagne en ce moment de peine et de difficulté, et je remercie Dieu pour votre service fidèle de son peuple. »
Gratitude et travail dévoué
Le Saint-Père a ensuite développé deux axes qui caractérisent les prêtres et religieux. En premier lieu, l’esprit de gratitude : « La joie des hommes et des femmes qui aiment Dieu en attire d’autres ». Le Pape a demandé aux religieux de ne pas oublier la "grâce de la mémoire", celle du moment où ils ont reçu le premier appel, mémoire du chemin parcouru, mémoire des grâces reçues. « Chercher la grâce de la mémoire de manière à grandir dans l’esprit de gratitude.» a-t-il souligné.
La deuxième réflexion concerne l’esprit du travail dévoué. « Nous savons combien l’esprit du sacrifice de soi généreux peut facilement s’atténuer. Il y a deux façons dont cela peut arriver ; toutes deux sont des exemples de cette "mondanité spirituelle" qui affaiblit notre engagement à servir, et qui diminue l’émerveillement de notre première rencontre avec le Christ. » a expliqué le Pape. Comme il l'a souvent fait, il a listé les obstacles de la vie apostolique : paresse, mondanité ou jalousie qui empêchent de rencontrer Dieu en vérité.
Hommage aux religieuses américaines
Le Saint-Père a rendu hommage à l'esprit de sacrifice de tant de prêtre et religieux, dont les fruits sont parfois connus de Dieu seul. Il a enfin tenu à témoigner son admiration et sa gratitude aux religieuses américaines, dont les relations ont parfois été tendues avec Rome ces dernières années : « Que serait l’Eglise sans vous ? Femmes fortes, combatives ; armées de cet esprit de courage qui vous place en première ligne dans l’annonce de l’Évangile. À vous, religieuses, sœurs et mères de ce peuple, je voudrais dire « merci », un « merci » très grand…, et vous dire aussi que je vous apprécie beaucoup. » a conclu le Pape François, très applaudi par l'assistance.
Avant de quitter la Cathédrale, le Pape a béni la cathédrale récemment restaurée pour cette venue, à l'invitation du Cardinal Thimothy Dolan, l'Archevêque de New-York. « En franchissant la porte de cette Cathédrale, vous êtes devenu un vrai new-yorkais, a dit ce dernier, même si vous habitez déjà dans nos cœurs ! ».
Source : Radio Vatican.
Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.
Le Pape François a présidé dans l’après-midi de dimanche la célébration des Vêpres à la cathédrale de La Havane, en présence des religieux et religieuses, prêtres, diacres et séminaristes. Il a salué la foule réunie sur le parvis de la cathédrale, puis dans la cathédrale, il est entré en saluant personnellement prêtres religieux âgés et handicapés, assis au premier rang.
Dans son discours d’accueil, le Cardinal Jaime Ortega, Archevêque de La Havane a notamment souligné la présence de « prêtres jeunes et anciens, cubains ou venus de divers pays du monde comme missionnaires qui nous prêtent un appui inestimable dans l’évangélisation. »
« L’Église qui vit à Cuba est une Église pauvre, et le témoignage de pauvreté de nos prêtres diocésains et religieux, des diacres et des personnes consacrées, est admirable. Peut-être que c’est justement la pauvreté qui contribue de façon singulière à la solidarité et la fraternité entre tous. Nous espérons que votre témoignage personnel nous stimulera tous à aimer cette pauvreté belle et fructueuse de l’Église dans notre terre. »
Puis une jeune religieuse, Sœur Yaileny Ponce Torres, Fille de la Charité, a livré, très émue son témoignage sur son service auprès de l’Âge d’Or, une institution publique pour personnes souffrants de pathologies en relation avec des encéphalopathies chroniques. Elle a évoqué sa peur, ses larmes en apprenant son affectation dans ce lieu difficile, mais aussi le soutien d’une Sœur qui qui lui avait dit « Tu vas à la maison de la miséricorde, celle qui exige le plus de ta part, mais la plus grande exigence sera que tu n’arrêtes pas de fixer ton regard sur Jésus. Remplie de Dieu, tu sauras embrasser la misère humaine, c’est cela, être miséricordieuse, et surtout tu sauras être la mère des pauvres. »
« La vie religieuse à Cuba, avec ses différents charismes, dans l’action et la contemplation, cherche à se rapprocher avec "amour de miséricorde", des malades, enfants, personnes âgées et handicapées, comme une reconnaissance de la dignité de chaque personne et comme une partie inséparable et de la Bonne Nouvelle de l’Évangile, de laquelle, avec tous, comme Église, nous sommes témoins au milieu de notre peuple, en nous confiant toujours à Jésus-Christ, le Bon Pasteur, et à Marie notre Mère », a conclu la Sœur.
Suite à ces deux interventions, le Pape François a totalement délaissé le texte de l'homélie qui était prévue, pour livrer une longue et ample méditation spontanée sur les thèmes abordés par le Cardinal et la Sœur, qu'il a qualifié de « prophètes » : la pauvreté, et la miséricorde. « La pauvreté est un mot inconfortable, qui va contre toutes les structures culturelles du monde, Le Cardinal Jaime (Ortega, ndlr) l'a répété plusieurs fois, je pense que le Seigneur voulait que nous le recevions dans le cœur. L’esprit mondain ne l’aime pas, la cache, non par pudeur, mais par mépris. Et s’il doit pécher pour y échapper, il pèche. L’esprit mondain n’aime pas le chemin du Fils de Dieu qui s’est humilié pour nous. »
Le Pape François a évoqué la parabole du jeune homme riche qui a eu peur de la pauvreté, en mettant en garde les personnes consacrées contre la tentation du confort matériel. Il a repris une expression de Saint Ignace de Loyola ( « et ceci n’est pas une propagande publicitaire de famille », a précisé le Pape jésuite, faisant rire l'assemblée) : « La pauvreté est le mur et la mère de la vie consacrée, car elle la protège de toute vie mondaine. »
« Combien de vie qui commencent bien, d'âmes généreuses, se perdent dans l’amour pour cette vie mondaine, riche, et qui se terminent mal, sans amour. (...) La richesse appauvrit » a-t-il regretté.
« Quand une communauté religieuse commence à compter l’argent à épargner, Dieu est bon de lui donner un économe désastreux pour la mener à la ruine, pour la rendre pauvre ! Dieu veut notre Église pauvre ! » a insisté le Pape invitant chaque personne consacrée à se demander : « Comment est mon esprit de pauvreté ? ».
Le Pape s'est ensuite adressée à la Sœur qui venait de témoigner sur son engagement auprès de personnes malades et handicapées. « Vous avez pleuré… vous étiez jeune. Une jeune femme, pleine d’illusions, commence sa vie religieuse en faisant vivante la tendresse de Dieu, sa miséricorde. Vous êtes allée là où la tendresse et la miséricorde de Dieu se font "caresse". Combien de religieuses "brûlent" en caressant ceux que le monde rejette », s'est exclamé le Pape François.
« Ce que tu as fait au plus petit de tes frères, tu l’as fait à moi. Quand quelqu’un recherche le plus petit, celui qui personne n’aime, il suit Jésus de façon absolue. Jésus, pour parler de la miséricorde du Père, s’est anéanti ! », a insisté le Saint-Père, reprenant les paroles de Saint-Paul aux Philippiens.
S'adressant aux prêtres, il leur a rappelés qu'il y a un lieu privilégié pour faire vivre la miséricorde, pour rencontrer les plus petits, « c’est le confessionnal ! Quand un homme et une femme te montre sa misère, s’il te plait, ne l’arrête pas, ne le punis pas ! Si tu n’as pas de péché, jette la première pierre ! Sinon, pense que toi, à ce moment, tu tiens un trésor dans la main, la miséricorde du Père... Ne vous fatiguez pas de pardonner, comme le faisait Jésus ! »
Avec un mélange d'humour et de gravité, le Pape François a cité Saint Ambroise : « Là où il y a la miséricorde, il y a l’esprit de Jésus. Là ou il y a de la rigidité, il n’y a que ses ministres. »
« Là où sont les plus petits, resplendit Jésus. Là où sont la pauvreté et la miséricorde, il y a Jésus », a conclu le Pape François.
Source : Radio Vatican.
Texte intégral de l'homélie qui était prévue, traduite en français, ci-dessous.
Vêpres à la Chapelle St Georges, Château de Windsor (2015)
Dir. James Vivian
"Quicumque Christum quaertitis"
Quicúmque Christum quæritis,
Oculos in altum tóllite : Illic licébit vísere Signum perénnis glóriæ. Illústre quiddam cérnimus, Quod nésciat finem pati, Sublíme, celsum, intérminum, Antíquius cælo et chao. Hic ille Rex est Géntium Populíque Rex iudáici, Promíssus Abrahæ patri Eiúsque in ævum sémini. Hunc, et prophétis téstibus Iisdémque signatóribus, Testátor et Pater iubet Audíre nos et crédere. Iesu, tibi sit glória, Qui te revélas párvulis, Cum Patre, et almo Spíritu, In sempitérna sæcula. Amen. |
Vous tous qui cherchez le Christ,
portez en haut vos regards : là, vous pourrez contempler l’image de la gloire éternelle. Nous voyons quelque chose de radieux, qui ne saurait souffrir de fin, sublime, incomparable, infini, antérieur au ciel et au chaos. C’est Lui, le Roi des Nations, le Roi du peuple juif, promis au père Abraham et à sa postérité, pour toujours. Les Prophètes l’ont annoncé et en même temps dépeint, son Père lui rend aussi témoignage, et nous ordonne d’écouter et de croire. O Jésus, à vous soit la gloire, qui vous révélez aux petits, avec le Père et l’Esprit vivifiant, dans les siècles éternels. Amen. |
Samedi 11 juillet 2015 - Paraguay
18h15 - Vêpres avec les évêques, les prêtres, les diacres, religieux, religieuses, séminaristes et mouvements catholiques en la Cathédrale métropolitaine d'Asuncion (00h15 heure française)
Samedi, en fin de journée, le Pape a célébré les Vêpres dans la Cathédrale d'Asunción, capitale du Paraguay, devant près d'un millier de membres du clergé paraguayen : prêtres, religieuses, religieux, séminaristes et laïcs engagés dans les mouvements catholiques. Dans son intervention, le Pape a insisté sur l'importance de la prière : « la prière nous donne impulsion pour agir ou nous examiner, [elle est] reflet de l’amour que nous ressentons pour Dieu, pour les autres, pour le monde créé » et « chacun de nous dans notre prière, nous voulons progressivement ressembler à Jésus » a-t-il dit. « La beauté de la communauté ecclésiale naît de l’adhésion de chacun de ses membres à la personne de Jésus, formant un "ensemble vocationnel" dans la richesse de la variété harmonique ».
Pour autant, « nous avons tous des limites, et personne ne peut reproduire Jésus-Christ dans sa totalité », a précisé le Saint-Père, mais il existe des caractéristiques « communes et inaliénables à chaque vocation » : « celui qui est appelé par Dieu ne se vante pas, ne va pas à la recherche de reconnaissances ni d’applaudissements éphémères, ne croit pas avoir monté en grade et ne traite pas les autres comme s’il était sur un piédestal ». Outre l'humilité, se conformer à la vie du Christ demande également de l'obéissance : Jésus a atteint la perfection « quand il a appris, souffrant, ce que signifiait obéir ; et cela fait aussi partie de notre appel » a-t-il relevé.
Le Pape a donc exhorté chacun à s'engager « dans cette collaboration ecclésiale, (...) en coopérant avec toute votre disponibilité au bien commun. Si la division entre nous provoque la stérilité, il n’y a pas de doute que de la communion et de l’harmonie naît la fécondité, parce qu’elles sont profondément consonantes avec l’Esprit Saint ». Cet appel à l'unité, maintes fois répété lors de son voyage en Amérique Latine, est la meilleure voie pour atteindre le rêve « d'une Église qui reflète et répète l’harmonie des voix et du chant dans la vie quotidienne ».
Source : Radio Vatican.
Texte intégral de l'homélie traduite en français à venir sur le site internet du Vatican.
Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.
Hymnus Auctor beáte sæculi, Christe, Redémptor ómnium, Lumen patris de lúmine, Deúsque verus de Deo : Amor coégit te tuus Mortále corpus súmere, Ut, novus Adam, rédderes, Quod vetus ille abstúlerat. Ille amor almus ártifex Terræ marísque et síderum, Erráta patrum míserans Et nostra rumpens víncula. Non Corde discédat tuo Vis illa amóris íncliti : Hoc fonte gentes háuriant Remissiónis grátiam. Percússum ad hoc est láncea Passúmque ad hoc est vúlnera, Ut nos laváret sórdibus, Unda fluénte et sánguine. [Anciennement aux Vêpres] Iesu tibi sit glória, Qui Corde fundis grátiam, Cum Patre, et almo Spíritu, In sempitérna sæcula. Amen. [Aujourd'hui à Matines] Decus Parénti et Fílio Sanctóque sit Spirítui, Quibus potéstas, glória Regnúmque in omne est sæculum. Amen. |
Hymne Bienheureux créateur du monde, Christ, universel rédempteur, lumière jaillie de la lumière du Père, Dieu vrai sorti de Dieu : C’est votre amour qui vous a contraint à prendre un corps mortel, pour nous rendre, nouvel Adam, ce que l’ancien, nous avait pris. Cet amour, auguste artisan de la terre, de la mer et des astres, prit en pitié les égarements de nos pères et rompit nos liens. Que de votre Cœur ne se retire pas la force de ce merveilleux amour ; qu’à cette source les nations puisent la grâce du pardon. Si la lance le frappa, s’il endura ses blessures, c’était pour nous laver de nos taches par l’eau et le sang répandu. Jésus, à Vous soit la gloire, Vous dont le Cœur répand l’amour, ainsi qu’au Père et à l’Esprit nourricier, dans les siècles sempiternels. Amen. Honneur au Père et au Fils, et au Saint-Esprit, dont la puissance, la gloire, et le règne demeurent dans tous les siècles. Amen. |
Olga Borodina, mezzo-soprano - Vladimir Mostowoy, ténor
St. Petersburg Chamber Choir - Dir. Nikolai Korniev
Homélie du Pape François - Texte intégral en français
« Le salut de Jésus ressuscité à ses disciples, le soir de Pâques, résonne encore en nous tous : « Paix à vous ! » (Jn 20, 19). La paix, surtout durant ces semaines, demeure comme le désir de nombreuses populations qui subissent la violence inouïe de la discrimination et de la mort, seulement parce qu’elles portent le nom de chrétiens. Notre prière se fait encore plus intense et devient un appel à l’aide au Père riche en miséricorde, afin qu’il soutienne la foi de tant de frères et sœurs qui sont dans la douleur, alors que nous demandons de convertir nos cœurs pour passer de l’indifférence à la compassion.
Saint Paul nous a rappelé que nous avons été sauvés dans le mystère de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus. Il est le Réconciliateur, qui est vivant au milieu de nous pour offrir le chemin de la réconciliation avec Dieu et entre les frères. L’Apôtre rappelle que, malgré les difficultés et les souffrances de la vie, grandit pourtant l’espérance dans le salut que l’amour du Christ a semé dans nos cœurs. La miséricorde de Dieu s’est répandue en nous, nous rendant justes, nous donnant la paix.
Une question est présente dans le cœur de beaucoup : pourquoi, aujourd’hui, un Jubilé de la Miséricorde ? Simplement parce que l’Église, en ce moment de grands changements d’époque, est appelée à offrir plus fortement les signes de la présence et de la proximité de Dieu. Ce n’est pas le temps pour la distraction, mais au contraire pour rester vigilants et réveiller en nous la capacité de regarder l’essentiel. C’est le temps pour l’Église de retrouver le sens de la mission que le Seigneur lui a confiée le jour de Pâques : être signe et instrument de la miséricorde du Père (cf. Jn 20, 21-23). C’est pour cela que l’Année Sainte devra maintenir vivant le désir de savoir accueillir les nombreux signes de la tendresse que Dieu offre au monde entier et surtout à tous ceux qui sont dans la souffrance, qui sont seuls et abandonnés, et aussi sans espérance d’être pardonnés et de se sentir aimés du Père. Une Année Sainte pour éprouver fortement en nous la joie d’avoir été retrouvés par Jésus, qui comme Bon Pasteur est venu nous chercher parce que nous nous étions perdus. Un Jubilé pour percevoir la chaleur de son amour quand il nous charge sur ses épaules pour nous ramener à la maison du Père. Une Année pour être touchés par le Seigneur Jésus et transformés par sa miséricorde, pour devenir nous aussi témoins de miséricorde. Voilà le motif du Jubilé : parce que c’est le temps de la miséricorde. C’est le temps favorable pour soigner les blessures, pour ne pas nous lasser de rencontrer tous ceux qui attendent de voir et de toucher de la main les signes de la proximité de Dieu, pour offrir à tous, à tous, le chemin du pardon et de la réconciliation.
Que la Mère de la Divine Miséricorde ouvre nos yeux, afin que nous comprenions l’engagement auquel nous sommes appelés ; et qu’elle nous obtienne la grâce de vivre ce Jubilé de la Miséricorde par un témoignage fidèle et fécond. »
Source : site internet du Vatican.
Remise et lecture de la bulle d'indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde et premières Vêpres
En cette Vigile du dimanche de la Miséricorde, le Saint-Père annoncera solennellement le Jubilé extraordinaire de la divine Miséricorde. Outre les dates, la bulle d'indiction Misericordiae Vultus fournit toutes les modalités du déroulement de l'année sainte, l'esprit, les intentions et les attentes ayant animé le Pape. Celui-ci la remettra dans le portique de la basilique vaticane aux quatre Cardinaux archiprêtres des basiliques papales de Rome (St Pierre, Latran, Ste Marie Majeure et St Paul hors les Murs). Pour signifier que ce Jubilé peut être célébré dans tous les diocèses, une copie du document sera adressée à tous les Evêques ainsi qu'aux Préfets des Congrégations pour les évêques, pour l'évangélisation des peuples et pour les Eglises orientales. Une copie sera également consignée à Mgr Savio Hon Tai-fai, originaire de Hong Kong et Secrétaire de la Congrégation pour l'évangélisation, à Mgr Barthélemy Adoukonou, originaire du Bénin et Secrétaire du Conseil pontifical pour la culture, et à Mgr Khaled Ayad Bishay, Evêque de l'Eglise patriarcale copte. Le Régent de la Maison pontificale lira les principaux passages de la bulle avant que le Saint-Père ne préside dans la basilique les premières Vêpres du dimanche de la divine Miséricorde.
Voir les deux rubriques ci-dessus
Te, Ioseph, célebrent ágmina cælitum,
Te cuncti résonent christíadum chori,
Qui clarus méritis, iunctus est ínclytæ
Casto fœdere Vírgini.
Que les chœurs célestes célèbrent ta gloire, ô Joseph !
Que les chants de tous les Chrétiens fassent résonner tes louanges !
Glorieux déjà par tes mérites, tu es uni
par une chaste alliance à l’auguste Vierge.
Almo cum túmidam gérmine cóniugem
Admírans, dúbio tángeris ánxius,
Afflátu súperi Fláminis Angelus
Concéptum Púerum docet.
Lorsque, en proie au doute et à l’anxiété,
tu t’étonnes de l’état où se trouve ton épouse,
un Ange vient t’apprendre que l’enfant qu’elle a conçu,
l’a été par l’opération de l’Esprit-Saint.
Tu natum Dóminum stringis, ad éxteras
Ægypti prófugum tu séqueris plagas ;
Amíssum Sólymis quæris, et ínvenis,
Miscens gáudia flétibus.
Le Seigneur est né, tu le presses dans tes bras ;
tu fuis avec lui vers les plages lointaines d’Égypte ;
tu le cherches à Jérusalem où tu l’as perdu, et tu le retrouves :
ainsi tes joies sont mêlées de larmes.
Post mortem réliquos sors pia cónsecrat,
Palmámque eméritos glória súscipit :
Tu vivens, Súperis par, frúeris Deo,
Mira sorte beátior.
D’autres sont glorifiés après une sainte mort,
ceux qui ont mérité là palme sont reçus au sein de la gloire ;
mais toi, par une admirable destinée, égal aux Saints, plus heureux même,
tu jouis dès cette vie de la présence de Dieu.
Nobis, summa Trias, parce precántibus,
Da Ioseph méritis sídera scándere :
Ut tandem líceat nos tibi pérpetim
Gratum prómere cánticum. Amen.
Trinité souveraine, exaucez nos prières, donnez-nous le pardon ;
que les mérites de Joseph nous aident à monter dans les cieux,
pour qu’il nous soit enfin donné de chanter à jamais
e cantique de la reconnaissance et de la félicité. Amen.
Hymne du Carême, à Vêpres
Schola Sainte Cécile
Audi, benígne Cónditor,
nostras preces cum flétibus,
sacráta in abstinéntia
fusas quadragenária.
Créateur plein de bonté,
Ecoutez nos prières et regardez nos larmes
Que nous répandons en ces jours
Du jeûne sacré de la Sainte Quarantaine.
Scrutátor alme córdium,
infírma tu scis vírium;
ad te revérsis éxhibe
remissiónis grátiam.
Vous qui scrutez le fond de nos cœurs
Vous connaissez notre faiblesse
Pardonnez à vos enfants qui reviennent vers Vous,
Donnez Votre pardon gratuitement.
Multum quidem peccávimus,
sed parce confiténtibus,
tuíque laude nóminis
confer medélam lánguidis.
Vraiment, nous avons beaucoup péché
Mais pardonnez-nous en considération de l'humble aveu
Pour la gloire de Votre Nom,
Guérissez nos âmes malades.
Sic corpus extra cónteri
dona per abstinéntiam,
ieiúnet ut mens sóbria
a labe prorsus críminum.
Donnez-nous de mortifier nos corps par l'abstinence,
Afin que le jeûne gagne aussi nos âmes
Ils cesseront ainsi de retomber
Dans les crimes du péché.
Præsta, beáta Trínitas, concéde,
simplex Unitas,
ut fructuósa sint tuis
hæc parcitátis múnera. Amen.
Concédez, O Bienheureuse Trinité,
Qui êtes un seul Dieu, que votre grâce
Soit profitable à vos enfants par l'offrande
Qu'ils vous font de leurs jeûnes. Amen.
Ensemble Pomerium - Dir. Alexander Blachly (1998)
(Hymne des premières Vêpres)
en conclusion de la Semaine de Prière pour l'unité des chrétiens
par le Pape François, en la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs