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Épiphanie - Page 3

  • Vendredi 6 janvier 2017

     
    « Chers frères et sœurs, laissons-nous guider par l’étoile, qui est la Parole de Dieu, suivons-la dans notre vie, en marchant avec l’Église, où la Parole a planté sa tente. Notre route sera toujours illuminée par une lumière qu’aucun autre signe ne peut nous donner. Et nous pourrons nous aussi devenir des étoiles pour les autres, reflet de cette lumière que le Christ a fait resplendir sur nous. »

    Benoît XVI, conclusion de l'homélie en la solennité de l’Épiphanie du Seigneur, 6 janvier 2011.

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  • Angelus de ce mercredi 6 janvier 2016 (Epiphanie)

    Le Pape François a récité la prière de l'Angélus ce mecredi, à l'occasion de la fête de l’Épiphanie. A cette occasion le Saint-Père est revenu sur le récit de l'adoration des Mages venus se prosterner aux pieds du nouveau-né, raconté dans l'Évangile. « Le récit des Mages, venus de l’Orient à Bethléem pour adorer le Messie confère à l’Épiphanie un souffle d’universalité, a dit le Pape, celle de l’Église qui désire que tous les peuples de la terre puissent rencontrer Jésus, faire l’expérience de son amour miséricordieux. » Les mages étaient des hommes prestigieux, venus de régions lointaines et de cultures diverses, a rappelé le Souverain Pontife, ils se sont mis en chemin vers la terre d’Israël pour adorer le Roi qui était né. « Depuis toujours, l’Église a vu en eux l’image de l’humanité entière, et avec la célébration de l’Épiphanie veut guider respectueusement chaque homme et femme de ce monde vers l’Enfant Jésus, qui est né pour le salut de tous. »

    « Les bergers comme les Rois Mages viennent d’horizons très différents » a poursuivi le Saint-Père, mais une chose les réunit : le ciel. Les bergers ont en effet accouru auprès de l’Enfant Jésus car ils veillaient la nuit et en levant les yeux ont vu un signe dans le ciel. C’est en scrutant le ciel que les Mages se mirent également en chemin. « Bergers et Rois Mages nous enseignent que pour rencontrer Jésus, il faut savoir lever le regard vers le ciel, ne pas être repliés sur nous-mêmes mais avoir le cœur et l’esprit ouverts à l’horizon de Dieu. »

    La majesté dans l'humilité

    Pour nous aussi voir l’étoile est une grande consolation, a poursuivi le Pape, car nous ne nous sentons pas abandonnés à notre destin. L’étoile de l’Évangile est une lumière qui nous guide vers le Christ ; sans l’écoute de l’Évangile il n’est pas possible de le rencontrer. En suivant l’étoile qui les mena jusqu’où se trouvait Jésus, les Mages nous apportent un enseignement, a-t-il expliqué, leur expérience nous exhorte à ne pas se contenter de la médiocrité, nous invite à ne pas « vivoter » mais à chercher le sens des choses, à scruter avec passion le grand mystère de la vie. « Cette expérience nous invite aussi à ne pas nous scandaliser de la petitesse et de la pauvreté, mais à reconnaître la majesté dans l’humilité, et à savoir s’agenouiller devant elle » , a conclu le Saint-Père, qui a demandé à la Vierge qu’elle nous invite à savoir s’abaisser pour rencontrer Jésus.

    A L'issue de l'Angélus, le Pape a fait part de sa proximité spirituelle envers tous les chrétiens d'Orient qui fêteront Noël ce jeudi 7 janvier, selon le calendrier julien. Il a aussi rappelé que l’Épiphanie coïncidait aussi avec la journée mondiale de l'enfance missionnaire.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Epiphanie : Sainte Messe célébrée par le Pape François en la Basilique vaticane

     
     
    Dans la basilique Saint-Pierre, le Pape a présidé une célébration eucharistique en la solennité de l’Épiphanie ce mercredi 6 janvier 2016. Dans son homélie, le Saint-Père a rappelé que, comme les rois Mages, « beaucoup de personnes, de nos jours, vivent avec le “cœur inquiet” qui continue à interroger sans trouver de réponses certaines. Elles sont encore à la recherche de l’Étoile qui indique la route vers Bethléem » et que c’est à L’Église de faire resplendir la lumière qui émane « du visage du Christ, plein de miséricorde et de fidélité » et qui oriente le chemin des peuples sur la voie de la paix.
     
    Commentaire de Marie Duhamel à lire / écouter sur Radio Vatican.
     
    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Méditation : Epiphanie

    Vidimus Stellam
    Nous avons vu l’Étoile


    « Épiphanie, fête de Lumière, fête de l’Étoile splendide et matinale (1) qu'est le Christ Jésus, Fils de Dieu, Dieu de Dieu, Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu ! Qui cherche cette Étoile la trouve et se baigne en sa Lumière auguste.

    Nous avons vu l’Étoile, s'écrient les trois Rois Mages venus de l'Orient et nous sommes venus adorer le Roi des rois, le Dominateur des dominateurs, le Prince des rois de la terre, le Prince de la Paix, l'Ange du grand Conseil, en la Trinité qu'on adore.

    Les Mages qui cherchaient, on vu l’Étoile ; ils ont trouvé Jésus-Christ ; car l’Étoile s'arrête là où est l'enfant. Ils ont cru à l’Étoile, et l’Étoile ne les a pas trompés. La Lumière ne trompe jamais ; il n'y a confusion que dans le mensonge.

    Suis l’Étoile, ô mon âme, pour arriver à Jésus-Christ ; c'est-à-dire, laisse luire, au ciel de toi-même, la Lumière de la foi. La foi, c'est le rayonnement de l’Étoile qui est Jésus-Christ ; il est splendide, ce rayonnement, il illumine tout homme qui vient en ce monde ; il constitue l'atmosphère où l'on perçoit la vraie Lumière, celle à laquelle cette foi rend témoignage.

    Crois, ô mon âme, crois toujours plus, toujours mieux, toujours plus totalement. Livre-toi à ta foi ; entre dans le rayonnement de l’Étoile ; laisse-toi t'imprégner des influences mystérieuses et divines de cet éblouissement où se cache la Vérité, Jésus-Christ, l'Enfant-Dieu.

    Crois, ô mon âme, renonce aux vues naturelles et à tout ce qu'elles suggèrent ; fais place en toi au surnaturel, c'est-à-dire à ce qui est au-dessus de la nature, à ce que l'oeil ne voit pas, à ce que l'ouïe ne saisit pas, à ce que le toucher n'appréhende pas ; élève-toi au-dessus de toutes choses, et surtout de toi-même. Monte vers l’Étoile qui brille, qui brûle, qui conduit et qui fait trouver.

    Sainte foi, rayonnement de la Lumière éternelle, je me rends à toi, je me livre à toi, je m'établis en ton ciel... Oui, tu es un ciel où l'on entrevoit l'Enfant qu'on adore, et à qui l'on se soumet.

    Heureux qui a vu l’Étoile splendide et matinale ! »

    (1) : Ap. XXII, 16.

    Dom Vandeur, Élévations sur la Messe de chaque jour, Noël, Épiphanie (Deuxième jour dans l'octave de l’Épiphanie), Éditions de Maredsous, Namur, 1955.

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    L'Adoration des Mages, Gentile da Fabriano (1370-1427)
    Galerie des Offices, Florence

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    L'Adoration des Mages, détail

  • Introït : Ecce Advenit

    Ant. ad Introitum. Malach. 3, 1 ; 1 Par. 29, 12.
    Ecce, advénit dominátor Dóminus : et regnum in manu eius et potéstas et impérium.
    Voilà que vient le Seigneur Maître ; le pouvoir est dans sa main, la puissance et l’empire.

    Ps. 71, 1.
    Deus, iudícium tuum Regi da : et iustítiam tuam Fílio Regis.
    O Dieu, donnez au roi votre jugement et au fils du roi votre justice.

    V/. Glória Patri.

    - Commentaire par un moine de Triors sur le blog de l'Homme Nouveau.

  • Angélus de ce mardi 6 janvier 2015 - Epiphanie

    Après la Messe de la Solennité de l’Epiphanie présidée dans la Basilique Saint-Pierre, le Pape François a salué les plus de 50.000 fidèles massés sur la place encadrée par les colonnes de Bernin pour la prière de l’Angélus. Dans la foule, de nombreux costumes médiévaux, des masques hauts en couleurs, des trompettes, des tambours et des drapeaux, frappés des blasons de Segni, Artena, Carpineto Romano, Gorga et Montelanico, cinq villes de la province du Latium qui étaient cette année à l’honneur pour le traditionnel défilé de l’Epiphanie. Dans la matinée, avec musique folklorique et au son des caisses claires, plusieurs centaines de personnes avaient remonté la Via della Conciliazione, du Château Saint-Ange jusqu’à la place Saint-Pierre, à cheval ou à pied. Le Pape François n’a d’ailleurs pas manqué de leur adresser un salut spécial après l’Angélus.

    Auparavant, dans sa catéchèse, le Pape a insisté sur la nécessité pour un chrétien de se mettre en chemin, à l’image des Mages. Venus d’Orient, ils « témoignent que Jésus est venu sur Terre pour sauver, non pas un seul peuple, mais tout le monde ».  L’amour de Dieu, « passionné, fidèle et humble » n’est pas « réservé à certains privilégiés », mais est offert à tous. Le Pape conseille ainsi de nourrir toujours plus une grande confiance et une grande espérance dans les rapports avec chacun.

    Pour François, le voyage des Mages est « un voyage de l’âme, un chemin vers la rencontre avec le Christ ». Comme les Mages, tout chrétien doit être attentif aux signes de la présence de Dieu, infatigable devant les difficultés de la recherche et courageux face aux conséquences de la rencontre avec le Seigneur dans sa vie.

    Une telle recherche ne peut se passer de la Parole de Dieu, « l’étoile qui guide chaque homme jusqu’à Jésus ». Le Pape a donc conseillé d’avoir toujours cette Parole de Dieu à proximité, dans la poche, pour « la lire et la méditer chaque jour », jusqu’à ce qu’elle devienne une « flamme que nous portons en nous pour se risquer à avancer » et qu’elle irradie également ceux qui cheminent à côté de nous.

    Cette lumière de Dieu concerne également les enfants, le Pape a d’ailleurs rappelé qu’est célébrée aujourd’hui la Journée mondiale de l’Enfance missionnaire. « J’encourage les éducateurs à cultiver chez les petits un esprit missionnaire, pour qu’ils deviennent des témoins de la tendresse de Dieu et des annonciateurs de son amour » a conclu le Saint-Père.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • 10h00 - Messe en la Solennité de l'Épiphanie du Seigneur

    présidée par le Pape François à la Basilique Saint-Pierre

    Dans la Basilique Saint-Pierre, le Pape François a célébré à 10h la Messe de la Solennité de l’Epiphanie. Le Saint-Père était entouré des cardinaux et évêques de la chapelle pontificale. Son homélie était consacrée à la symbolique des Mages, venus d’Orient. Les Mages représentent les hommes et les femmes à la recherche de Dieu dans les religions et dans les philosophies du monde entier : « une recherche qui n’a jamais de fin. Ils cherchaient la véritable Lumière ; ils nous indiquent la route sur laquelle marcher dans notre vie ».

    Le Pape François a retracé le chemin difficile suivi par les Mages, leurs péripéties, leurs tentations, leur égarement, leur désarroi et puis leur très grande joie. « C’est toujours la grâce de l’Esprit Saint qui les aide et qui les fait entrer dans le mystère, a expliqué le Souverain Pontife. Ils arrivent à reconnaître que les critères de Dieu sont très différents de ceux des hommes, que Dieu ne se manifeste pas dans la puissance de ce monde, mais s’adresse à nous dans l’humilité de son amour. Les Mages sont passés des calculs humains au mystère : et cela a été leur conversion ».

    Le Pape François a alors évoqué la réalité qui nous entoure : les guerres, l’exploitation des enfants, la torture, les trafics d’armes, la traite des personnes... « Dans tous ces frères et sœurs, les plus petits qui souffrent à cause de ces situations, il y a Jésus. La crèche nous présente un chemin différent de celui rêvé par la mentalité mondaine : c’est le chemin de l’abaissement de Dieu, sa gloire cachée dans la mangeoire de Bethléem, dans la croix sur le calvaire, dans le frère et dans la sœur qui souffrent ».

    Le Saint-Père a invité les fidèles à demander au Seigneur qu’il leur accorde de vivre le même chemin de conversion vécu par les Mages, qu’Il les défende et les libère des tentations et des tromperies mondaines qui cachent l’étoile. « Que nous trouvions le courage, a-t-il conclu, de nous libérer de nos illusions, de nos présomptions, de nos “lumières”, et que nous cherchions ce courage dans l’humilité de la foi ».

    Source : Radio Vatican.

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  • Méditation : "Comment imiter les mages dans leur séjour à Bethléem"

    « Nous le pouvons :
    1. quand nous visitons le Saint-Sacrement ; car nous avons dans les tabernacles le même Homme-Dieu qui était dans la crèche, avec cette différence pleine d'amour que les mages n'arrivèrent à la crèche qu'à la suite d'un long voyage, tandis que les tabernacles, multipliés sur toute la terre, ne sont jamais loin de nous. Oh ! si nous portions dans ces visites la foi et la piété des mages, que de grâces nous en remporterions !

    Nous pouvons :
    2. imiter les mages quand nous communions ; car alors nous ne serrons pas seulement Notre-Seigneur dans nos bras comme le firent ces heureux voyageurs, mais nous le recevons dans notre cœur : nous nous l'incorporons, nous nous l'identifions pour ainsi dire ; bonheur que n'eurent pas les mages. Après nous l'être ainsi incorporé, nous pouvons, pendant l'action de grâces, converser avec lui, lui parler et l'écouter, prenant les mages à la crèche pour modèles d'actions de grâces après chaque communion.

    Nous pouvons :
    3. dans le cours du jour, imiter la vie sainte des mages hors de l'étable de Bethléem, par cet esprit de recueillement qui forme dans le cœur comme un sanctuaire où nous conversons avec Dieu, une aimable solitude où rien n'entre que Dieu et l'âme.

    Là, ainsi que les mages dans l'étable de Bethléem, nous jouissons de Dieu, nous pouvons le voir, lui parler, l'entendre, prendre conseil de lui dans les doutes, l'appeler à notre aide dans les difficultés ou les dangers, lui dire que nous l'aimons et lui demander de l'aimer toujours davantage, lui offrir nos actions, notre vie, nous consacrer à lui sans réserve, le remercier de ses bienfaits, éclater en adorations, en louanges, en bénédictions, en demandes et supplications.

    Là nous accueillons avec reconnaissance et amour les bonnes pensées qu'il nous envoie, les pieux sentiments qu'il nous suggère, les saintes résolutions qu'il nous met au cœur, et nous rendons toute notre vie sainte comme celle des mages. Heureuse l'âme qui comprend ces choses ! plus heureuse encore celle qui les met en pratique ! »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, Vie sainte des mages à Bethléem), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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    Francisco de Zurbarán (1598-1664), L’adoration des mages (1639-40)
    Musée des Beaux-Arts, Grenoble

  • Mardi 6 janvier 2015

    Epiphanie de Notre Seigneur

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Dimanche 2 février 2014

    Purification de la T. Sainte Vierge
    (Présentation du Seigneur au Temple)

    L’Église célèbre le 2 février la Présentation du Seigneur au Temple, qui clôture les solennités de l’Incarnation.
    La tradition juive voulait en effet que le premier garçon né dans une famille soit présenté au Temple de Jérusalem, quarante jours après sa naissance, et consacré à Dieu (Lc 2, 22-23).
    Cette fête, également appelée fête de la Purification, est plus connue sous le nom populaire de Chandeleur. Ce nom, qui vient du latin candela - chandelle, a pour origine la procession par laquelle débute la célébration.
    Pour Yves de Chartres, la cire des cierges signifie et représente la chair virginale de Jésus qui n'a point altéré, ni par sa conception ni par sa naissance, l'intégrité de Marie ; la flamme des cierges symbolise le Christ, lumière qui est venue illuminer nos ténèbres.
    Durand de Mende dit que « nous portons des cierges allumés en procession pour faire écho à la parole de Siméon qui salue en Jésus la lumière du monde, pour signifier l'humanité et la divinité du Christ, pour proclamer la pureté inaltérable de Marie, pour imiter les vierges sages qui accompagnent le céleste époux jusqu'au temple de la gloire. »
    Par ce geste, nous nous souvenons donc que c’est par ce titre : « Lumière pour éclairer les nations païennes » (Lc 2,32), que Siméon accueille Jésus lors de la Présentation au Temple par Marie et Joseph.
    Les Orthodoxes nomment cette fête la « Sainte Rencontre ».

    Introït de la Messe de ce jour

    Ant. ad Introitum. Ps. 47, 10-11.
    Suscépimus, Deus, misericórdiam tuam in médio templi tui : secúndum nomen tuum, Deus, ita et laus tua in fines terræ : iustítia plena est déxtera tua.
    Nous avons reçu, ô Dieu, votre miséricorde au milieu de votre temple : comme votre nom, ô Dieu, ainsi votre louange s’étend jusqu’aux extrémités de la terre : votre droite est pleine de justice.

    Ps. ibid., 2.
    Magnus Dóminus, et laudábilis nimis : in civitáte Dei nostri, in monte sancto eius.
    Le Seigneur est grand et digne de toute louange, dans la cité de notre Dieu, sur sa sainte montagne.
     
  • Dimanche 12 janvier 2014

    Baptême du Seigneur

    Au calendrier traditionnel : La Sainte Famille

    (En France : Solennité de l’Épiphanie de Notre Seigneur)

    La fête de la Sainte Famille : pour s'y retrouver un peu...
    voir au 29 décembre 2013

     Calendrier liturgique

  • Angélus de ce 06 janvier 2014

    L’Épiphanie est la « manifestation » du Seigneur, cette solennité liée à la venue des Mages de l’Orient à Bethléem pour rendre hommage au Roi des juifs. En ce 6 janvier 2014, le Pape François y a accordé sa prière de l’Angélus, place Saint-Pierre. « Ce fut la première manifestation du Christ aux peuples », a commenté François, « un épisode que le Pape Benoît XVI a magnifiquement commenté dans son livre sur l’enfance de Jésus » a t-il rappelé.

    « L’Épiphanie met en avant l’ouverture universelle du Salut porté par Jésus », explique le Souverain Pontife. « Cette fête nous montre un double mouvement : d’un côté, le mouvement de Dieu vers le monde, vers l’humanité, de l’autre, le mouvement des hommes vers Dieu ». Le Pape fait ainsi référence aux « religions, à la recherche de la vérité, au cheminement des peuples vers la paix, la paix intérieure, la justice, la liberté ».

    La manifestation de l'amour de Dieu

    Ce mouvement est mû par une attraction réciproque : « du côté de Dieu, c’est son amour pour nous, précise le Saint-Père – nous sommes Ses enfants, Il nous aime, et veut nous libérer du mal, des maladies, de la mort, et nous emmener dans son Royaume. Et de notre côté il y a un amour, un désir : le bien nous attire, la vérité nous attire, la vie, la joie, la beauté nous attirent. Jésus est le point de rencontre de cette attraction réciproque et de ce double mouvement. »

    Mais l’initiative est celle de Dieu, ajoute le Pape François, « l’amour de Dieu vient avant le nôtre ». « Jésus est Dieu qui s’est fait homme, qui s’est incarné, qui est né pour nous. La nouvelle étoile qui est apparue aux Mages était le signe de la naissance du Christ. S’ils n’avaient pas vu l’étoile, ces hommes ne seraient pas partis. La lumière, la vérité, la beauté nous précédent. Dieu nous précède : cette grâce est apparue en Jésus. Il est l’Épiphanie, la manifestation de l’amour de Dieu. »

    L’Église est toute dans ce mouvement de Dieu vers le monde : sa joie est l’Évangile, c’est réfléchir la lumière du Christ. « L’Église, poursuit François, c’est le peuple de ceux qui ont expérimenté cette attraction et la portent en eux, dans le cœur et dans la vie. » Et le Pape de citer alors son exhortation apostolique Evangelii gaudium, en rappelant qu’il aimerait dire à ceux qui se sentent loin de Dieu et de l’Église, à ceux qui sont craintifs et indifférents, que le Seigneur les appelle aussi, avec respect et amour, à faire partie de Son peuple.

    Vœux de Noël aux Églises d'Orient

    François a conclu l’Angélus en demandant à Dieu, pour toute l’Église, la « joie d’évangéliser ». « La Vierge Marie nous aide à être tous des disciples-missionnaires, de petites étoiles qui reflètent Sa lumière. Prions pour que les cœur s’ouvrent pour accueillir l’annonce. »

    Au terme de la prière, le Pape François a souhaité ses vœux cordiaux aux frères et sœurs des Églises orientales qui célèbrent ce mardi la fête de Noël. « Que la paix dont Dieu a fait don à l’humanité avec la naissance de Jésus, Verbe incarné, renforce la foi en tous, l’espoir et la charité, et qu’il réconforte les communautés chrétiennes qui sont dans l’épreuve. »

    Enfin, avant de quitter la fenêtre des appartements pontificaux, le Souverain Pontife a rappelé que l’Épiphanie est aussi la journée missionnaire des enfants proposée par l’œuvre pontificale de l’enfance missionnaire. Les enfants, dans les paroisses, « sont protagonistes de gestes de solidarité vers leur semblables. Ainsi s’élargissent les horizons de leur fraternité. »

    Source : Radio Vatican.

  • J.-S. Bach : Cantate "Liebster Immanuel, Herzog der Frommen" BWV 123

    (Bien-aimé Emmanuel, prince des croyants)
    Cantate composée à Leipzig en 1725 pour l'Épiphanie.
    Tölzer Knabenchor - Gerhard Schmidt-Gaden - Concentus musicus Wien - Nikolaus Harnoncourt


    Chœur d'entrée :
    Liebster Immanuel, Herzog der Frommen, du, meiner Seele Heil, komm, komm nur bald! Du hast mir, höchster Schatz, mein Herz genommen, so ganz vor Liebe brennt und nach dir wallt. Nichts kann auf Erden mir liebers werden, als wenn ich meinen Jesum stets behalt.

    Bien-aimé Emmanuel, prince des croyants, ô toi salut de mon âme, viens, ne tarde-pas ! Trésor suprême, tu m’as pris mon cœur qui brûle tout entier d’amour et aspire à toi ! Rien ne saurait sur cette terre m’être plus cher que de conserver Jésus à jamais.

    Texte intégral et Traduction.

  • Méditation : l'Epiphanie

    « Jésus-Christ révélé aux Juifs et aux Gentils

    1. Il y a peu de jours, nous avons célébré, comme il vous en souvient, la naissance de Celui qui est appelé le Jour. En ce moment nous célébrons le mystère de sa manifestation, alors qu’il s’est révélé aux Gentils avec un éclat ravissant. En ce jour, selon le texte même de l’Évangile, les Mages vinrent d’Orient, cherchant le Roi des Juifs qui venait de naître, et s’écriant : « Nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus l’adorer » (Mt 2, 2). Pour annoncer Jésus-Christ aux bergers d’Israël, nous avons lu que des anges étaient descendus du ciel ; et pour amener les Mages des confins de l’Orient au berceau du Sauveur, une étoile parut jetant un vif éclat dans le ciel. Soit qu’il s’agisse des Juifs avertis par des anges, soit qu’il s’agisse des Gentils guidés par une étoile étincelante, il est toujours vrai de dire que « les cieux ont raconté la gloire de Dieu (Ps 18, 2) » ; et c’est par ces prémices de la foi des peuples à la nativité du Sauveur, « que notre pierre angulaire » s’est manifestée (Ep 2, 20). Ils ont cru, et bientôt ils ont prêché Jésus-Christ. Avertis par la voix des anges, les bergers ont cru ; les Mages aussi ont adoré, eux qui venaient de pays si éloignés. De son côté , Jésus-Christ, qui était venu « annoncer la paix à ceux qui étaient loin et à ceux qui étaient près (Ep 2, 17) reçut, » dans la paix chacun de ces peuples ; car « il est lui-même notre paix, ayant formé des uns et des autres l’unité (Ep 2, 14) », c’est-à-dire de tous les peuples dont il avait reçu les prémices au moment de sa naissance ; cette unité, cependant, ne commença à se réaliser qu’après le grand miracle de l’Ascension.

    Biens qu’il apporte aux uns et aux autres

    2. Isaïe avait entrevu cette unification des peuples par Jésus-Christ, quand il s’écriait « Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne l’étable de son maître (Is 1, 3) ». Le bœuf désigne ici les Israélites courbés sous le joug de la loi ; les Gentils sont désignés par l’âne, animal immonde, parce que l’impureté de l’idolâtrie séparait ces Gentils des Israélites adorateurs du vrai Dieu ; et cependant ces Gentils, comme les Juifs, devaient venir à l’étable, et après y avoir été purifiés par la foi de Jésus-Christ, participer à la table commune du corps de Jésus-Christ. C’est ainsi que le Seigneur, s’adressant à l’Église formée des deux peuples, disait : « Venez à moi, vous tous qui souffrez et êtes chargés de quelque fardeau, et je vous soulagerai. Prenez sur vous mon joug, et apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau est léger (Mt 11, 28-30)». Comme s’il eût dit au bœuf : « Mon joug est doux », et à l’âne : « Mon fardeau est léger ». Aux Juifs courbés sous le joug écrasant de la loi, il disait « Mon joug est doux » ; aux Gentils plongés dans les voluptés naturelles et refusant le fardeau salutaire des préceptes, il disait : Pourquoi restez-vous rebelles ; pourquoi refusez-vous d’accepter le fardeau ? « Mon fardeau est léger ».

    Les Mages l’adorent, Hérode veut le faire mourir

    3. Aux Mages qui, à leur arrivée, demandaient où était né le Christ, les Juifs firent connaître le lieu de sa naissance, et cependant restèrent immobiles. Dans tous les livres des Prophètes, les Juifs trouvent clairement désignés Jésus-Christ et son Église, et cependant ce n’est point par eux, mais par les Gentils, que Jésus-Christ est adoré. De son côté, l’impie Hérode, apprenant des Mages la naissance du Roi des Juifs, frémit aussitôt pour sa couronne, et se flattant, « malgré l’Ange du Grand Conseil (Is 9, 6) », de triompher de ses alarmes par l’habileté de ses desseins, prend deux moyens, à ses yeux infaillibles, de s’assurer la victoire : le mensonge et la cruauté. D’abord, il ment aux Mages quand il leur dit : « Allez donc, informez-vous avec soin de l’enfant, et quand vous l’aurez trouvé, empressez-vous de m’en instruire, afin que j’aille moi-même et que je l’adore (Mt 2, 8) » ; il feint ainsi de vouloir adorer Celui qu’il désirait tuer. Déçu dans ses desseins, il ordonna d’immoler, dans toute la Judée, les enfants qui pourraient avoir le même âge que Jésus-Christ. Horrible cruauté dictée par l’ambition, et qui fit couler inutilement des flots de sang innocent !

    Massacre des Innocents

    4. Vous le voyez, mes frères, Jésus-Christ est encore porté dans les bras de sa Mère, et déjà il multiplie les prodiges. Petit enfant, il triomphe d’un roi puissant ; sans armes, il se joue de la force armée ; enveloppé de langes, il dédaigne ce prince couvert de la pourpre ; couché dans une crèche, il se joue du tribunal d’un roi ; silencieux, il a ses hérauts ; caché, il trouve des témoins. Hérode, vous usez de cruauté, et parmi les persécuteurs du Christ, vous tenez le premier rang. Mais Celui « qui a le pouvoir de donner sa vie (Jn 10, 18) », n’a rien à craindre de votre colère. L’aiguillon de la crainte peut vous agiter, vous pouvez brûler des feux de la fureur ; mais, pour Jésus-Christ, le temps n’est point encore venu de mourir. Toutefois, s’il vous faut satisfaire votre affreuse cruauté, faites des martyrs de Jésus-Christ. Arrachez aux embrassements des nourrices ceux que vous n’arracherez pas aux embrassements des anges. Qu’ils quittent le sein maternel pour s’élever au-dessus des astres ; qu’ils échappent aux larmes de leurs mères pour se couvrir de la gloire des martyrs ; qu’ils quittent les bras de celles qui les portent, afin qu’ils parviennent à la couronne immortelle ; qu’ils soient témoins, eux qui ne peuvent encore parler ; qu’ils rendent témoignage, ceux qui n’ont pas encore l’usage de la parole, et que ceux qui, par leur âge, ne peuvent prononcer le nom de Jésus-Christ, commencent, par sa grâce, à confesser Jésus-Christ. Hérode, vous ne connaissez pas l’ordre des décrets divins, et voilà ce qui vous trouble. Jésus-Christ est venu sur la terre, non point pour s’emparer de votre trône, mais pour subir des humiliations de toute sorte ; non pas pour s’enivrer des flatteries des peuples et de leurs adulations, mais pour s’élever sur la croix que lui auront assignée les clameurs des Juifs ; non pas pour faire scintiller sur son front le diadème royal, mais pour être méprisé sous une couronne d’épines.

    Conclusion

    5. Nous, mes frères, pour qui tout a été fait, pour qui le Très-Haut s’est humilié si profondément, pour qui un Dieu s’est fait homme, pour qui notre Créateur a été créé, pour qui notre pain a daigné avoir faim, et passant tant d’autres titres, nous pour qui notre vie a goûté les horreurs de la mort, vivons de telle sorte qu’au moins en quelque manière nous nous rendions dignes d’un si grand bienfait ; marchons sur les traces mortelles de l’humilité de Jésus-Christ, afin que nous recevions de lui la récompense éternelle. »

    Saint Augustin, Dix-neuvième Sermon : Sermon sur l’Épiphanie, in "Œuvres complètes de Saint Augustin" Tome XI, "Sermons inédits, Sermons sur le propre du temps", Traduction M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Éditeurs, 1868.
    Source : Abbaye Saint-Benoît.

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  • Célébration de l’Épiphanie par le Pape François à 10h00, en la basilique Saint-Pierre

    Le Pape François a célébré lundi matin la messe de la solennité de l'Épiphanie, célébrée comme chaque année au Vatican le 6 janvier. Au cours de son homélie, le Saint-Père a invité à se mettre à l'école des Mages, qui surent faire confiance aux Écritures, et orienter leur pèlerinage, sans repasser par le palais d'Hérode. "En la fête de l’Épiphanie, où nous rappelons la manifestation de Jésus à l’humanité dans le visage d’un Enfant, nous sentons près de nous les Mages, comme de sages compagnons de route."

    Les Mages a souligné le Pape, ont pu échapper à la torpeur de la nuit, dépasser ce moment d'obscurité du palais d'Hérode, où ils perdirent de vue l'étoile. Hérode et ses conseillers ont vu dans la naissance d'un fragile enfant une menace à leur pouvoir, ils ont craint que soient retournées les règles du jeu, démasquées les apparences a expliqué le Pape. François a alors invité à ne pas avoir peur de se détourner des fausses apparences du monde, d'une certaine modernité aveuglante, mettant ainsi en garde contre le “chant des sirènes“ de la mondanité appelant à revenir à Bethléem, "là où, dans la simplicité d’une maison de périphérie, entre une maman et un papa pleins d’amour et de foi", est né Jésus.

    Les vertus de la "sainte ruse"

    Le Souverain Pontife a aussi souligné la "sainte ruse" dont ont su faire preuve les Mages, expliquant que cette rouerie spirituelle nous permet de reconnaître les dangers et de les éviter. "Ces sages venus d’Orient nous enseignent comment ne pas tomber dans les pièges des ténèbres et comment nous défendre de l’obscurité qui cherche à envelopper notre vie" a t-il expliqué. Par leur sagesse, ils nous enseignent à ne pas nous laisser tromper par les apparences, par ce qui pour le monde est grand, sage, puissant.

    Voici le texte intégral de l'homélie du Pape :

    “Lumen requirunt lumine”. Cette expression suggestive d’un hymne liturgique de l’Épiphanie se réfère à l’expérience des Mages : en suivant une lumière ils recherchent la lumière. L’étoile apparue dans le ciel allume dans leur esprit et dans leur cœur une lumière qui les envoie à la recherche de la grande Lumière du Christ. Les Mages suivent fidèlement cette lumière qui les envahit intérieurement, et ils rencontrent le Seigneur.

    Dans ce parcours des Mages d‘Orient se trouve symbolisé le destin de tout homme : notre vie est un cheminement, nous qui sommes illuminés par les lumières qui éclairent la route, pour trouver la plénitude de la vérité et de l’amour, que nous chrétiens nous reconnaissons en Jésus, Lumière du monde. Et tout homme, comme les Mages, a à sa disposition deux grands « livres » d’où tirer les signes pour s’orienter dans le pèlerinage : le livre de la création et le livre des saintes Écritures. L’important est d’être attentifs, de veiller, d’écouter Dieu qui nous parle. Comme dit le Psaume, se référant à la Loi du Seigneur : « Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route » (Ps 119, 105). Écouter l’Évangile, le lire, le méditer et en faire notre nourriture spirituelle nous permet spécialement de rencontrer Jésus vivant, d’apprendre de lui et de son amour.

    La première lecture fait résonner, par la bouche du prophète Isaïe, l’appel de Dieu à Jérusalem : « Debout, resplendis ! » (60, 1). Jérusalem est appelée à être la ville de la lumière, qui reflète la lumière de Dieu sur le monde et aide les hommes à marcher sur ses voies. C’est la vocation et la mission du Peuple de Dieu dans le monde. Mais Jérusalem peut manquer à cet appel du Seigneur. L’Évangile nous dit que les Mages, quand ils parvinrent à Jérusalem, perdirent un peu de vue l’étoile. En particulier, sa lumière est absente dans le palais du roi Hérode : cette demeure est ténébreuse, l’obscurité, la méfiance, la peur y règnent.

    En effet, Hérode se montre soupçonneux et préoccupé par la naissance d’un Enfant fragile qu’il ressent comme un rival. En réalité Jésus n’est pas venu pour le renverser lui, pauvre fantoche, mais le Prince de ce monde ! Toutefois, le roi et ses conseillers sentent craquer les structures de leur pouvoir, ils craignent que soient retournées les règles du jeu, démasquées les apparences. Tout un monde édifié sur la domination, sur le succès et sur l’avoir, est mis en crise par un Enfant ! Et Hérode en arrive à tuer les enfants : « Tu tues les enfants dans la chair parce que la peur te tue dans le cœur » – écrit saint Quodvultdeus (Disc. sur le Symbole : PL 40, 655).

    Les Mages surent dépasser ce moment dangereux d’obscurité auprès d’Hérode, parce qu’ils crurent aux Écritures, à la parole des prophètes qui indiquait à Bethléem le lieu de la naissance du Messie. Ainsi ils échappèrent à la torpeur de la nuit du monde, ils reprirent la route vers Bethléem et là ils virent de nouveau l’étoile, éprouvant « une très grande joie » (Mt 2, 10).
    Un aspect de la lumière qui nous guide sur le chemin de la foi est aussi la sainte « ruse ». Il s’agit de cette rouerie spirituelle qui nous permet de reconnaître les dangers et de les éviter.

    Les Mages surent utiliser cette lumière de « ruse » quand, sur la route du retour, il décidèrent de ne pas passer par le palais ténébreux d’Hérode, mais de prendre un autre chemin. Ces sages venus d’Orient nous enseignent comment ne pas tomber dans les pièges des ténèbres et comment nous défendre de l’obscurité qui cherche à envelopper notre vie. Il faut accueillir dans notre cœur la lumière de Dieu et, en même temps, cultiver cette ruse spirituelle qui sait unir simplicité et astuce, comme demande Jésus à ses disciples : « Soyez prudents comme les serpents, et candides comme les colombes » (Mt 10, 16).

    En la fête de l’Épiphanie, où nous rappelons la manifestation de Jésus à l’humanité dans le visage d’un Enfant, nous sentons près de nous les Mages, comme de sages compagnons de route. Leur exemple nous aide à lever les yeux vers l’étoile et à suivre les grands désirs de notre cœur. Ils nous enseignent à ne pas nous contenter d’une vie médiocre, du « petit cabotage », mais à nous laisser toujours fasciner par ce qui est bon, vrai, beau… par Dieu, que tout cela il est de façon toujours plus grande ! Et ils nous enseignent à ne pas nous laisser tromper par les apparences, par ce qui pour le monde est grand, sage, puissant. Il ne faut pas s’arrêter là. Il ne faut pas se contenter de l’apparence, de la façade. Il faut aller au-delà, vers Bethléem, là où, dans la simplicité d’une maison de périphérie, entre une maman et un papa pleins d’amour et de foi, resplendit le Soleil venu d’en-haut, le Roi de l’univers. À l’exemple des Mages, avec nos petites lumières, cherchons la Lumière."

    Source : Radio Vatican.

  • Lundi 06 janvier 2014

    Calendrier liturgique

    Hors de France et au calendrier traditionnel :
    Épiphanie (cf. note d'hier)

    « Voici qu’est arrivé (advenit) le Souverain, le Seigneur, dans sa main se trouve la dignité royale, la puissance et l’empire du monde » (Introït). L’Église nous indique par là que notre fête est l’accomplissement suprême de l’Avent. L’Épiphanie est le point culminant du cycle de Noël.

    « Réjouissez-vous dans le Seigneur, mes très chers, je vous le dis encore, réjouissez-vous, car peu de temps après la solennité de la naissance du Christ, brille à nos yeux la fête de sa Manifestation. Celui qui, à Noël, est né de la Vierge, le monde l’a reconnu aujourd’hui. » (Mat. Homélie de saint Léon I)

    Dom Pius Parsch, Le Guide dans l’année liturgique, Salvator - Casterman, 1936.


    Épiphanie : Introït & Graduel

    Ant. ad Introitum. Malach. 3, 1 ; 1 Par. 29, 12.
    Ecce, advénit dominátor Dóminus : et regnum in manu eius et potéstas et impérium.
    Voici que vient le Seigneur Maître ; le pouvoir est dans sa main, la puissance et l’empire.

    Ps. 71, 1.
    Deus, iudícium tuum Regi da : et iustítiam tuam Fílio Regis.
    O Dieu, donnez au roi votre jugement et au fils du roi votre justice.

    V/.Glória Patri.

    Graduale. Ibid., 6 et 1.
    Omnes de Saba vénient, aurum et thus deferéntes, et laudem Dómino annuntiántes.
    Tous ceux de Saba viendront, ils apporteront de l’or et de l’encens, et publieront les louanges du Seigneur.

    V/. Surge et illumináre, Ierúsalem : quia glória Dómini super te orta est.
    V/. Lève-toi, et resplendis, Jérusalem ! Car la gloire du Seigneur s’est levée sur toi.
  • "Ecce Advenit" (Introit de la Messe de ce jour)

    Moines et moniales de l'Abbaye bénédictine du Bec Hellouin

  • Méditation - Prière : Épiphanie du Seigneur

    « Épiphanie du Seigneur ! Solennelle et divine revanche sur l'humiliation et l'effondrement d'un Dieu dans une crèche ! La crèche est le trône de l'abaissement du Verbe ; l’Épiphanie est la proclamation de la gloire du Dieu caché. Aujourd'hui, l’Église salue le Roi des rois, et le Dominateur des dominateurs.
    [...]

    Je vous adore, ô Jésus, Roi des rois, dans la main de qui est déposé la royauté qui doit régir mon âme : et regnum in manu ejus.

    Je vous adore, Dieu de Dieu, Lumière de Lumière, qui illumine tout homme, Vous dont la puissance est éternelle, à qui reste soumis tout ce qui doit se soumettre ici-bas : et potestas.

    Je vous adore, ô Mortel, Dieu-Roi, qui devez mourir un jour, Vous dont l'empire a pour centre le Calvaire, d'où vous régnerez par le bois sacré : et imperium.

    Main de l'Enfant-Dieu, je me rends à votre Domination ; je m'abrite sous l'aile de votre puissance ; je confesse l'empire de votre Croix ; Vous êtes le Dieu béni aux siècles des siècles.

    Venez, avancez, régnez, ô Tout-Puissant ! Prenez séjour en la maison de mon âme ; je vous en ouvre, ô Jésus, toutes les avenues. Vous avez tous les droits, tous les pouvoirs ; tous vos ordres, elle les adore, ô Jésus-Christ, Roi et Dieu, Homme qui venez mourir pour dominer. »

    Dom Vandeur, Épiphanie du Seigneur, in "Élévations sur la Messe de chaque jour" (Noël, Épiphanie), Éditions de Maredsous, 1955.

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  • Dimanche 05 janvier 2014

    Épiphanie du Seigneur

    (Au nouveau calendrier liturgique, là où le 6 février n'est pas férié, l’Église latine reporte la célébration de cette fête au dimanche le plus proche, afin que le plus grand nombre des fidèles puissent la commémorer dignement.)


    "Ecce Advenit" : Introït de la Messe de l’Épiphanie

    Capella Gregoriana

    Ant. ad Introitum. Malach. 3, 1 ; 1 Par. 29, 12.
    Ecce, advénit dominátor Dóminus : et regnum in manu eius et potéstas et impérium.
    Voici que vient le Seigneur Maître ; le pouvoir est dans sa main, la puissance et l’empire.

    Ps. 71, 1.
    Deus, iudícium tuum Regi da : et iustítiam tuam Fílio Regis.
    O Dieu, donnez au roi votre jugement et au fils du roi votre justice.


    Au calendrier traditionnel : Très saint Nom de Jésus

  • 7 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Les mages à Bethléem (Mt 2, 1-12)

    « Levons-nous, à l'exemple des mages. Laissons tout le monde se troubler ; mais nous, courons à la demeure de l'enfant. Que les rois ou les peuples, que de cruels tyrans s'efforcent de nous barrer le chemin, peu importe, ne ralentissons pas notre ardeur. Repoussons tous les maux qui nous menacent. S'ils n'avaient pas vu l'enfant, les mages n'auraient pas échappé au danger qu'ils couraient de la part du roi Hérode. Avant d'avoir eu le bonheur de le contempler, ils étaient assiégés par la crainte, entourés de périls, plongés dans le trouble : après qu'ils l'ont adoré, le calme et la sécurité se sont établis dans leur cœur...

    Laissez donc là, vous aussi, une ville en désordre, un despote assoiffé de sang, toutes les richesses de ce monde, et venons à Bethléem, la "maison du pain" spirituel. Etes-vous berger, venez seulement, et vous verrez l'enfant dans l'étable. Etes-vous roi, si vous ne venez point, votre pourpre ne vous servira de rien. Etes-vous mage, ce n'est pas un empêchement, pourvu que vous veniez montrer votre respect, et non fouler aux pieds le Fils de Dieu. Si tu es un étranger ou même un barbare, tu seras admis à la cour de ce roi... Pourvu que vous approchiez avec frayeur et joie, deux choses qui ne sont pas incompatibles...

    En nous prosternant, laissons tout échapper de nos mains. Si nous avons de l'or, donnons-le sans réserve, et ne l'enfouissons pas... Des étrangers entreprirent un si long voyage pour contempler cet enfant nouveau-né : quel moyen avez-vous d'excuser votre conduite, vous qui refusez de faire quelques pas pour visiter l'infirme ou le prisonnier ? Ils offrirent de l'or : ce n'est pas sans peine que vous donnez du pain ! Ils aperçurent l'étoile, et leur cœur fut rempli de joie vous voyez le Christ sur une terre étrangère, sans vêtement, et vous n'êtes pas ému ? »

    Saint Jean Chrysostome, Homélie sur saint Matthieu VII (5), in St Jean Chrysostome, Oeuvres complètes (Tome 6), Traduction de l’abbé Bareille, 1865–1873 (tr. rev.).

    Autre traduction et texte intégral sur le site de l'Abbaye Saint Benoît.