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âmes - Page 4

  • 26 septembre : Méditation

    « Toi qui jouis du don inappréciable de la foi ; toi qui bénéficies des sacrements de l'Eglise et manges quand il te plaît à la Table de Dieu ; toi que le Seigneur a fait riche des infinies espérances, partage unique de ceux qui peuvent dire "je crois" ; toi le choyé de l'Eternel Amour, le comblé de tant et tant de bienfaits divins ; insigne favorisé du monde de la grâce, catholique mon frère, as-tu pitié des infortunes surnaturelles qui t'entourent : de tant d'âmes privées du Christ et qui meurent de misère dans la nuit sans étoile de leur ignorance religieuse et des erreurs qui mènent à tous les désespoirs ?
    Catholique pratiquant, heureux privilégié de la Rédemption, millionnaire du monde de la grâce, as-tu pitié des indigents, des pauvres, des sans-Dieu, des sans foi, des sans espérances, qui languissent de toute part autour de toi ?
    La richesse est une fonction ; c'est un peu pour soi et surtout pour le bonheur des autres qu'on détient la richesse... Si cela est vrai pour les biens matériels, il est évident qu'il doit en être ainsi pour les trésors de l'ordre surnaturel.
    Riche de la Rédemption, catholique, mon frère, es-tu apôtre ? Te soucies-tu de communiquer ta foi ?
    Enfant de Dieu, sors de ton égoïsme ; oublie-toi toi-même, songe aux autres, renonce à ta petite tranquillité. L'heure des dévouements sans réserve a sonné. Va, va, va, enfant de Dieu, va ! Il y a tant de pitié au royaume des âmes, sur la terre de France.
    Ah ! que d'êtres humains égarés, révoltés, lamentables et malheureux, à qui pourtant il eût suffit, pour devenir de vertueux croyants, de rencontrer sur leur chemin un coeur d'apôtre !... Et c'était peut-être toi ce coeur par qui le Christ voulait les arracher au naufrage !...
    Mystérieuse et grave responsabilité de tout catholique !...
    Fils de l'Eglise, le Pape t'y appelle. Il faut te jeter dans la mêlée. Les adversaires de ta foi travaillent avec acharnement, à multiplier les apostats : vas-tu assister, impassible, à ces ravages ?
    Combien, jusqu'à ce jour, voyons, combien de coeurs, combien de consciences coupables se sont-ils restitués à Dieu, grâce à toi ?
    Combien d'âmes as-tu rendues meilleures ?...
    S'il est des vies dont on peut dire qu'elles ne valent pas une heure, parce qu'elles n'ont été employées qu'à poursuivre le néant et n'ont rien produit d'éternel, il est des heures dont on peut dire qu'elles valent des années et rachètent une vie : ce sont les heures à jamais bénies où l'on sauve une autre âme. Ah ! multiplie ces heures dans ta vie.
    "Hélas ! s'écrie saint Bernard, hélas ! qu'une bête de somme tombe sur le chemin, il se trouvera quelqu'un pour lui porter secours ; il en est bien peu qui se soucient d'une âme qui périt..."
    Mon frère, toi, sois apôtre ! »

    Chanoine Marie-Eugène Henry (Chapelain de Paray-le-Monial), Points d'appui au sein de la tempête, Editions Alsatia, Paray-le-Monial, 1940.

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  • 18 juillet : Anniversaire de la Naissance au Ciel de Soeur Consolata (Pierina Betrone), la première toute petite âme (1946)

    "Jésus, Marie, je Vous aime, sauvez les âmes !" est l'invocation que le Seigneur a indiquée à l’humble capucine pour reconquérir à la grâce et à la miséricorde, par un simple acte de confiance, des millions d’âmes tourmentées par le péché.
    Le 9 novembre 1934 soeur Consolata avait écrit : "Jésus m’a dévoilé les souffrances intimes de son Cœur qui sont provoquées par l’infidélité des âmes consacrées à Lui".
    (Source)

    « “Oui, demande le pardon pour la pauvre humanité coupable, demande pour elle le triomphe de ma Miséricorde et surtout, surtout demande la descente sur elle du feu du divin amour qui, comme une nouvelle Pentecôte, purifie l’humanité de ses grandes souillures... Demande-Moi l’amour, le triomphe de mon amour en toi et en toute âme qui existe maintenant et en toutes les âmes jusqu’à la consommation des siècles. Prépare par ta prière incessante le triomphe de mon Coeur, de mon Amour sur la terre... Raconte aux petites âmes, raconte à tous ma condescendance ineffable ; proclame à la face du monde combien Je suis bon et maternel, et comment Je ne demande en échange que l’amour à mes créatures... Aime-Moi pour tous, Consolata, et par ta prière et ton immolation prépare dans le monde la venue de mon Amour. Aime-Moi, Consolata, malgré les luttes et les chutes inévitables... Ne te laisse pas impressionner par une chute ; mais, intrépide, continue ton acte d’amour.” »

    Jésus à Soeur Consolata (1903-1946), extrait de son Journal (16 décembre 1935), in Jésus parle au monde du P. Lorenzo Sales (1889-1972, son directeur spirituel à partir de 1935), Éditions St-Canisius Fribourg (Suisse) / Editions Salvator Mulhouse (Ht Rhin), 1957.

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  • 17 juillet : Méditation

    « L'Espérance est surnaturelle, force et don de Dieu. Elle nous fait comprendre et éclaire pour nous la vie, la souffrance, la mort qui n'est que la vie continuée et toutes les vérités d'au delà. Elle nous établit en union plus intime avec Dieu, élargit pour nous ce merveilleux domaine des âmes que la Foi nous entr'ouvre et dans lequel la Charité nous fait pleinement pénétrer, ce domaine dans lequel tant de gens n'entrent jamais qui vivent à la surface des êtres, et qui est pourtant le domaine de tout chrétien. - "Tôt ou tard, disait Lacordaire, on ne vit plus que pour les âmes." - Sachons les chercher, les deviner, aimons-les, toutes, depuis celle de l'humble servante qui vit à côté de nous, depuis celle que nous voile parfois une enveloppe ridicule ou une morose humanité, jusqu'aux âmes lointaines ou inconnues qu'atteindront toujours notre prière et notre souffrance et qui sauront seulement dans l'éternité que notre tristesse d'un jour ou notre sacrifice humblement consenti leur a obtenu la Vie.
    Mettons tous nos désirs, toutes nos tendresses, tous nos espoirs humains sous la garde de la surnaturelle Espérance et demandons-la chaque jour à Dieu pour nous, pour ceux que nous aimons et pour les âmes, afin qu'elle nous fasse à tous la vie plus féconde, l'âme plus sereine et douce, la mort même utile et belle, et ne nous abandonne qu'à ce seuil de l'Eternité où, dans l'Unité Vivante, ne subsistera plus que la rayonnante et divine Charité. "Les autres vertus passeront, mais la Charité demeurera éternellement."

    Prière pour demander à Dieu la vertu d'Espérance

    Mon Dieu, qui nous avez permis les espoirs humains, mais qui Seul donnez l'Espérance chrétienne et surnaturelle, accordez, je Vous en supplie, par votre grâce, cette vertu à mon âme, à toutes les âmes qui me sont chères et à celles de tous les chrétiens. Faites qu'elle illumine et transforme pour nous la vie, la souffrance et la mort même et qu'elle nous conserve, à travers les déceptions et les tristesses de chaque jour, une force intime et une inaltérable sérénité. »

    Elisabeth Leseur (1866-1914), extrait des Petits traités de l'Espérance et de la Paix chrétiennes in "La vie spirituelle", Paris, J. de Gigord, 1920.

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  • 6 juillet : Méditation

    « Ceux qui s'obstinent à chercher le bonheur en dehors de Dieu s'étonnent de ne trouver, de ne pouvoir trouver que vide et dégoût, déception et remords. C'est pourtant là une des grâces si miséricordieuses par lesquelles le Seigneur s'efforce de les arracher malgré tout aux plaisirs apparents qui les attirent.
    A nous qui, prévenus gratuitement par Dieu, avons découvert la perle précieuse, ce spectacle fait deviner quelque chose de la grande souffrance du Christ : celle de voir que Dieu n'est pas compris, n'est pas aimé, et qu'ainsi les hommes sont eux-mêmes la cause de leur propre malheur. Tous les saints ont éprouvé quelque chose de cette souffrance ; et en chaque âme aimante elle engendre le désir de réparer en procurant à Dieu plus de gloire et en révélant aux hommes la vérité, le chemin du bonheur.
    Cette douleur est la seule vraie, la seule qui puisse compter. Elle nous fait sortir de nous-mêmes alors que toutes celles qui proviennent de notre misère nous replient sur nous. La souffrance du mal de Dieu et de la grande pitié des âmes engendre ainsi d'une façon profondément vraie et purement surnaturelle le désir, bien plus, la nécessité impérieuse de l'apostolat. Par son intermédiaire nous entendons retentir en nos coeurs l'appel angoissé des âmes qu'il est en notre pouvoir de sauver. »

    Dom Godefroid Bélorgey, Dieu nous aime, Editions du Cerf, Paris, 1949.

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    Philippe de Champaigne : Le Christ aux outrages

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 21ème jour

    Vingt-et-unième jour : Le Cœur de Jésus nous a tout donné

    A qui avons-nous l’obligation de tant de bienfaits ? A l’immense libéralité et à l’amour infini du Cœur de notre aimable Jésus. Quels honneurs donc, quelles louanges, quelles actions de grâces lui devons-nous rendre et avec quelle dévotion devons-nous célébrer la fête de ce Cœur très auguste ! Si un homme dépouillé injustement de ses biens, non seulement délivrait un voleur des mains du bourreau et l’arrachait à une mort honteuse, mais encore s’il lui donnait la moitié de ses richesses, ce criminel pourrait-il jamais reconnaître une telle bonté ? Voici bien davantage. Non seulement notre Sauveur Jésus nous a délivrés de l’enfer et de tous les tourments, mais il nous a comblés d’une multitude de biens ineffables, voire il nous a donné tous les biens ; que lui rendrons-nous donc ? Quid retribuam Domino pro omnibus quae retribuit mihi ? (Ps 116,12) N’est-il pas vrai que si nous avions autant de cœurs de séraphins qu’il y a d’étoiles au firmament, d’atomes dans l’air, de brins d’herbe sur la terre, de grains de sable sur le rivage et de gouttes d’eau dans l’immensité de l’océan, et que nous les employassions tous entièrement à l’aimer et à le glorifier, tout cela ne serait rien en comparaison de l’amour de Jésus pour nous, et des obligations où nous sommes de lui consacrer nos cœurs.
    Saint Jean Eudes (1601-1680)

    Exemple : La dévotion au Sacré-Cœur et les âmes du Purgatoire
    « Si vous saviez – dit Sainte Marguerite-Marie – avec quelle ardeur ces pauvres âmes demandent ce remède nouveau, si souverain à leurs souffrances (car c’est ainsi qu’elle nomme la dévotion au Sacré-Cœur et particulièrement les messes en son honneur) ! Le soir vous ferez un petit tour par le Purgatoire, en la compagnie du Sacré-Cœur, en lui consacrant tout ce que vous aurez fait, pour le prier d’appliquer ses mérites à ces saintes âmes souffrantes. Et vous les prierez en même temps d’employer leur pouvoir pour nous obtenir la grâce de vivre et de mourir dans l’amour et la fidélité au Sacré-Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ en répondant à ses désirs sur nous sans résistance… Et si vous pouviez mettre en liberté quelques-unes de ces pauvres prisonnières, vous seriez bien heureuse d’avoir dans le ciel une avocate qui plaiderait votre salut.
    Le Sacré-Cœur de Jésus donne souvent sa chétive créature aux âmes du Purgatoire pour les aider à satisfaire à la divine justice ; c’est dans ce temps que je souffre une peine à peu près comme la leur, ne trouvant le repos ni jour ni nuit… Que je vous serais obligée si vous m’aidiez à soulager mes bonnes amies souffrantes du Purgatoire. C’est ainsi que j’appelle ces pauvres âmes, pour lesquelles il me semble qu’il n’y a rien que je ne voulusse faire et souffrir, et je vous assure qu’elles n’en seront pas ingrates. »
    La Sainte, en effet, pratiquait dans une large mesure ce qu’elle recommandait relativement aux âmes du Purgatoire ; elle ne cessait de conjurer le Sacré-Cœur de Jésus de les délivrer ; plusieurs fois, Notre-Seigneur lui fit voir en Purgatoire des âmes qu’elle avait autrefois connues sur la terre ; alors, pressée par sa générosité et son amour des âmes, elle s’offrait pour elles en victime, et elle obtint ainsi, au prix des plus cruelles épreuves, la délivrance d’un grand nombre de ces âmes qu’elle appelait, dans son touchant langage, « ces bonnes amies souffrantes du Purgatoire. »
    S’il ne nous est pas donné d’avoir une générosité aussi sublime, n’oublions pas, du moins, que la dévotion au Sacré-Cœur est un des moyens les plus efficaces pour soulager les âmes du Purgatoire ; usons largement de ce remède nouveau, si souverain à leurs souffrances ; et, selon la parole de la Sainte, elles n’en seront pas ingrates.
    On pourrait servir pour cela avec grand fruit du pieux opuscule intitulé : Un petit tour quotidien par le Purgatoire en compagnie du Sacré-Cœur, par le P. Victor Jouet. Issoudun (Indre).

    Page d’histoire :
    Saint François d’Assise endurant de vives douleurs, un Frère trop simple lui dit : « Mon Père, priez Dieu qu’il vous traite un peu plus doucement ; il paraît qu’il appesantit trop sa main sur vous. » le Saint lui répondit à l’instant : « Si votre simplicité ne vous excusait pas un peu, je ne voudrais plus vous voir ; comment avez-vous l’audace de désapprouver les justes jugements de Dieu ? » « Ô mon Dieu ! ajouta-t-il, l’accomplissement de votre volonté est la plus grande consolation que je puisse recevoir en cette vie. »
    Il disait encore : « Seigneur, mon Dieu, je vous remercie de tout ce que vous me faites souffrir. Faites-moi souffrir cent fois plus si c’est votre bon plaisir. Il me sera très agréable que vous ne m’épargniez point ici-bas, si vous le voulez ainsi ; l’accomplissement de votre sainte volonté est pour moi une source abondante de consolation. »

    Bouquet spirituel :
    Mon Cœur vous est ouvert, nous dit Jésus, approchez et je vous donnerai à boire de ce vin nouveau qui n’est autre que le sang qui coule de mon Cœur.
    Louis de Blois (v.1171-1205)

    Ô doux Cœur de Jésus, repos de ceux qui vous aiment, offrez pour moi à la Très Sainte Trinité autant d’hymnes de louange que mon cœur aura de battements.
    Sainte Mechtilde (1241-1298)

    Pratique :
    Accepter avec patience et résignation les douleurs et les ennuis, les offrir en union au Cœur de Jésus, en esprit de pénitence.

    Oraison jaculatoire :
    Jésus, Cœur très patient, soyez mon modèle et ma force !

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • 11 avril : Méditation

    « "Dieu aime celui qui donne avec joie" (2 Co 9,7). Le meilleur moyen de manifester notre gratitude à l'égard de Dieu, ainsi qu'aux autres, est de tout accepter avec joie. Un coeur joyeux s'accorde naturellement avec un coeur embrasé par l'amour. Les pauvres se sentaient attirés par Jésus parce qu'il était habité par quelque chose de plus grand que lui ; il rayonnait de cette force dans ses yeux, ses mains, dans tout son corps. Tout son être manifestait le don qu’il faisait de lui-même à Dieu et aux hommes.
    Que rien ne puisse nous faire du souci au point de nous remplir de tristesse et de découragement et de nous laisser enlever la joie de la Résurrection. La joie n'est pas une simple question de tempérament lorsqu'il s'agit de servir Dieu et les âmes ; elle est toujours à accueillir. Et c'est là une raison de plus pour tâcher de l'acquérir et la faire grandir dans nos coeurs. Même si nous avons peu à donner, il nous restera néanmoins la joie qui jaillit d'un coeur amoureux de Dieu.
    Partout dans le monde les gens sont affamés et assoiffés de l'amour de Dieu. Nous répondons à ce manque lorsque nous semons la joie. Elle est aussi l'un des meilleurs remparts contre la tentation. Jésus ne peut prendre pleine possession d'une âme que si elle s'abandonne à lui joyeusement. »

    Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), Il n’y a pas de plus grand amour, Lattès, 1997.

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