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  • Message du Pape François pour l'Eglise de France

    Les groupes de pop louange français Glorious et Hopen ont été reçu ce vendredi 12 juin par le Pape François, ainsi que deux jeunes lycéens, Edouard et Baptiste, venus présenter au Saint-Père leur travail de fin d'année de Première, consacré à l'Église de France.

    Au cours de cet entretien, le Saint-Père a tenu à délivrer un message aux catholiques de France.

  • Méditation : la consécration du genre humain au Sacré-Cœur

    Ste Marie du Divin Cœur, apôtre du Sacré-Cœur
     
    Nous fêtons aujourd'hui la Naissance au Ciel de Ste Marie du Divin Cœur - Droste zu Vischering (1863-1899), Garde d’honneur du Sacré-Coeur, Supérieure du couvent du Bon Pasteur à Porto.
    Trois dates importantes :
    1898 : Mère Marie du Divin Cœur, Supérieure de la Congrégation du Bon Pasteur de Porto – fondée par Jean Eudes – reçoit du Seigneur la mission d’obtenir du pape "la consécration du monde entier à son Divin Cœur, pour placer les nations sous la protection de Jésus-Christ". Elle écrit une première fois le 10 juin à Léon XIII en ce sens.
    1899 : Le 6 janvier, n'ayant pas obtenu de réponse à son premier envoi, Mère Marie du Divin Cœur écrit de nouveau à Léon XIII, "sur l'ordre de Notre-Seigneur [du 7 décembre] et avec le consentement de son confesseur". Celui-ci, touché par ce courrier qui lui parvient le 15 janvier, fait examiner la question par le cardinal Camille Mazzella, théologien Jésuite, préfet de la Sacrée Congrégation des Rites, qui rend bientôt un avis favorable.
    1899 : Le 25 mai, dans l'Encyclique Annum Sacrum, Léon XIII ordonne la consécration du genre humain au Sacré-Cœur pour le 11 juin suivant. Ste Marie du Divin Cœur meurt le 8 juin, aux premières vêpres de la fête du Sacré-Cœur.
     
    « Lorsque, l'été dernier, Votre Sainteté souffrait d'une indisposition, qui, vu votre âge avancé, remplit de soucis les cœurs de vos enfants, Notre-Seigneur me donna la douce consolation qu'il prolongerait les jours de Votre Sainteté, afin de réaliser la consécration du monde entier à son divin Cœur. […] La veille de l'Immaculée-Conception, Notre-Seigneur me fit connaître que par ce nouvel élan que doit prendre le culte de son divin Cœur, il ferait briller une lumière nouvelle sur le monde entier… Il me semblait voir (intérieurement) cette lumière, le Cœur de Jésus, ce soleil adorable, qui faisait descendre ses rayons sur la terre, d'abord plus étroitement, puis s'élargissant, et enfin illuminant le monde entier. Je reconnus l'ardent désir qu'Il a de voir son Cœur adorable de plus en plus glorifié et connu, et de répandre ses dons et ses bénédictions sur le monde entier. Et il dit : "De l'éclat de cette lumière, les peuples et les nations seront éclairés, et de son ardeur ils seront réchauffés". […]
    On pourrait trouver étrange que Notre-Seigneur demande cette consécration du monde entier et ne se contente pas de l’Église catholique. Mais son désir de régner, d'être aimé et glorifié et d'embraser tous les cœurs de son amour et de sa miséricorde est si ardent qu'il veut que Votre Sainteté lui offre les cœurs de tous ceux qui, par le saint baptême, lui appartiennent pour leur faciliter le retour à la vraie Église, et les cœurs de ceux qui n'ont pas encore reçu la vie spirituelle par le saint baptême, mais pour lesquels il a donné sa vie et son sang, et qui sont appelés également à être un jour les fils de la sainte Église, pour hâter par ce moyen leur naissance spirituelle. »

    Sœur Marie du Divin Cœur (Droste zu Vischering), extraits de la Lettre du 6 janvier 1899.

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    A visiter : notre dossier sur la dévotion au Sacré-Coeur
  • Méditation : La dévotion au Sacré-Coeur, "expression majeure de la piété de l'Église"

    « De nombreuses expressions de piété...s'adressent au Cœur du Christ. Il ne fait aucun doute, en effet, que, parmi les expressions de la piété ecclésiale, la dévotion au Cœur du Sauveur a été et demeure l'une des plus répandues et des plus estimées.
    L'expression "Cœur de Jésus", entendue dans le sens contenu dans la divine Écriture, désigne le mystère même du Christ, c'est-à-dire la totalité de son être, ou le centre intime et essentiel de sa personne : Fils de Dieu, sagesse incréée ; Amour infini, principe du salut et de sanctification pour toute l'humanité. Le "Cœur du Christ" s'identifie au Christ lui-même, Verbe incarné et rédempteur ; dans l'Esprit Saint, le Cœur de Jésus est orienté, par nature, avec un amour infini à la fois divin et humain, vers le Père et vers les hommes, ses frères.

    La dévotion à l'égard du Sacré-Cœur constitue, dans l'histoire, une expression majeure de la piété de l'Église envers le Christ Jésus, son Époux et son Seigneur ; elle comporte une attitude fondamentale constituée par la conversion et la réparation, l'amour et la gratitude, l'engagement apostolique et la consécration au Christ et à son œuvre de salut. C'est pourquoi le Siège Apostolique et les Évêques la recommandent et en promeuvent le renouveau dans ses expressions linguistiques et iconographiques, dans la prise de conscience de ses racines bibliques et de sa relation avec les principales vérités de la foi, et dans l'affirmation du primat de l'amour envers Dieu et le prochain, en tant que contenu essentiel de la dévotion elle-même. »

    Extraits du Directoire sur la piété populaire et la Liturgie (166, 172), publié par la Congrégation pour le culte divin, décembre 2001 – 9 avril 2002. Traduction de l'italien de M.T. Amadieu.

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    A voir : notre dossier complet sur la dévotion au Sacré-Coeur

  • Prière à la Très Sainte Trinité

    « Toi, éternelle Trinité, tu es comme un océan profond : plus j'y cherche et plus je te trouve ; plus je trouve et plus je te cherche. Tu rassasies insatiablement notre âme car, dans ton abîme, tu rassasies l'âme de telle sorte qu'elle demeure indigente et affamée, parce qu'elle continue à souhaiter et à désirer te voir dans ta lumière (Ps 35,10), ô lumière, éternelle Trinité...

    J'ai goûté et j'ai vu avec la lumière de mon intelligence et dans ta lumière, éternelle Trinité, à la fois l'immensité de ton abîme et la beauté de ta créature. Alors, j'ai vu qu'en me revêtant de toi, je deviendrais ton image (Gn 1,27), parce que tu me donnes, Père éternel, quelque chose de ta puissance et de ta sagesse. Cette sagesse est l'attribut de ton Fils unique. Quant au Saint Esprit, qui procède de toi, Père, et de ton Fils, il m'a donné la volonté qui me rend capable d'aimer. Car toi, éternelle Trinité, tu es le Créateur, et moi la créature ; aussi ai-je connu, éclairée par toi, dans la nouvelle création que tu as faite de moi par le sang de ton Fils unique, que tu as été saisie d'amour pour la beauté de ta créature. »

    Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), Les Dialogues 167 (Trad. Bréviaire).

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    Luca Rossetti da Orta (1708–1770), La Sainte Trinité, fresque, église San Gaudenzio à Ivrea (Torino)

  • Regina Caeli du dimanche 24 mai 2015

    Le Saint-Père a exprimé dimanche sa vive préoccupation à propos du sort des nombreux réfugiés dans le Golfe du Bengale et la mer d’Andaman, en Asie du sud-est. A l’occasion de la prière du Regina Coeli, devant les fidèles rassemblés à midi sur la place Saint-Pierre, le Pape a félicité les pays qui se sont déclarés disponibles à accueillir ces personnes confrontées à de graves souffrances et à de nombreux dangers. Il « encourage la communauté internationale à leur offrir l’assistance humanitaire dont ils ont besoin ».

    Selon l’AFP, plus de 3.500 migrants, des bangladais fuyant la pauvreté et des Rohingyas musulmans persécutés en Birmanie, sont arrivés ces derniers jours en Malaisie, en Indonésie et en Thaïlande. Cet exode a pris une tournure catastrophique depuis le début du mois de mai. Des milliers de personnes ont été abandonnées en mer par les trafiquants et en un premier temps, certains bateaux ont été refoulés vers le large par les pays de la région. Depuis, les gouvernements ont assoupli leur position.

    Le Souverain Pontife par ailleurs profité de la prière mariale pour évoquer la béatification, samedi, de Mgr Oscar Romero, archevêque de San Salvador, tué pendant qu’il célébrait l’Eucharistie. « Ce pasteur qui, à l’exemple de Jésus, a choisi d’être au milieu de son peuple, surtout des plus pauvres et des opprimés, est mort en martyr. » Toujours samedi, une autre béatification s’est déroulée au Kenya, celle d’une missionnaire italienne, sœur Irène Stefani, « qui a servi les Kenyans avec joie, miséricorde et compassion ». Le Pape François a souhaité que « l’exemple héroïque de ces deux nouveaux bienheureux suscite en chacun de nous le désir de témoigner l’Evangile avec courage et abnégation ».

    Avant la prière mariale, le Pape avait expliqué le sens profond de la Pentecôte : « c’est le baptême de l’Eglise qui commence son chemin dans l’histoire, guidée par la force du Saint-Esprit. La porte du Cénacle qui était restée fermée pendant cinquante jours est ouverte : le courage succède à la peur, la fermeture cède la place à l’annonce et les doutes sont dissipés par la foi pleine d’amour. »

    Le Saint-Père a rappelé que « la première communauté chrétienne qui était restée repliée sur elle-même commence, à ce moment-là, à parler aux foules. L’Eglise naît donc universelle, une mais catholique, avec une identité précise mais ouverte, et elle embrasse le monde entier sans exclure personne. » « La Pentecôte, a insisté le Pape, c’est le début d’une nouvelle saison faite de témoignage et de fraternité. La langue de l’Évangile franchit les frontières établies par les hommes. Aujourd’hui comme alors, le Saint-Esprit souffle sans cesse sur l’Église et sur chacun de nous pour que nous sortions de nos médiocrités et de nos fermetures pour communiquer au monde entier l’amour miséricordieux du Seigneur. C’est notre mission ! »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : la Bse Vierge Marie et le culte d'hyperdulie

    « Nous ne saurions nous contenter d'avoir pour Notre-Dame une dévotion ordinaire comme celle que nous portons aux autres saints ; ce n'est pas un culte de dulie que nous nous contentons de lui rendre, mais un culte de dulie éminente, hyperdulie, comme le disent les théologiens. En effet, ce n'est pas s'expliquer assez explicitement que de parler de la dévotion à Marie, qui est en soi une chose excellente, mais pourvu qu'on entende ce mot d'une façon toute particulière, et non point comme facultative et de surérogation, parce que Marie appartient au symbole de notre foi. Et de même que sa maternité envers nous ne consiste pas seulement dans des sentiments, des dispositions, un dévouement de mère vraiment incomparable, mais qu'elle se base sur des réalités et non sur des sentiments seuls, de même il nous faut prendre conscience des liens que nous avons avec elle, et qui reposent sur un ensemble doctrinal beaucoup plus profond et plus résistant qu'une pieuse et douce sensibilité. Nous abaissons le culte rendu à la sainte Vierge en le réduisant à une dévotion ; et nous diminuons l'amour que nous lui portons en ne l'élevant pas jusqu'à la doctrine.

    Pour récapituler brièvement la parfaite convenance de ce culte théologique envers Notre-Dame, disons que sa dignité de Mère de Dieu la met absolument hors de pair et en fait un monde à part. Cette maternité divine la fait entrer dans un rapport d'intimité singulière avec le Père, dont le Fils unique est aussi son Fils ; avec le Verbe, à qui elle a donné sa nature humaine ; avec le Saint-Esprit, car le Fils de la Vierge est comme Dieu le principe de ce divin Esprit, et comme homme, son fruit saint et sanctifiant.

    En outre, la maternité divine n'est pas seulement pour Marie un privilège ; c'est encore pour elle la source d'une grâce éminente et d'une sanctification incomparable ; et ce n'est pas sans raison qu'elle a été proclamée par l'ange gratia plena (1). Il faut joindre à ce point de départ les trente années qui s'écoulèrent pour elle à côté de celui qui est la source de la grâce et de la beauté surnaturelle ; son assistance dans les mystères de la Passion, de la Résurrection, de l'Ascension du Seigneur ; les quinze ans de soins, de dévouement, prodigués à l’Église naissante ; et tout cet ensemble s'écoulant avec des accroissements continuels de vertu, de pureté, de charité. Il faut reconnaître que nos hommages ne peuvent rencontrer, après Dieu, un objet plus digne de notre amour. »

    1. Luc I, 28.

    [Madame Cécile J. Bruyère (1845-1909), Abbesse de Sainte-Cécile de Solesmes], La Vie Spirituelle et l'Oraison d'après la Sainte Écriture et la Tradition monastique (ch. XXI), Solesmes, Imprimerie Saint-Pierre, 1899.

    Cf. Ad. Tanquerey, "Précis de Théologie Ascétique et Mystique", 10e édition, Desclée et Cie, 1928, 1ère partie, chap. II, par. 169, p. 119 :
    "Cette vénération doit être plus grande que celle que nous avons pour les Anges et les Saints, parce que par sa dignité de mère de Dieu, son rôle de médiatrice et sa sainteté elle surpasse toutes les créatures. Aussi son culte, tout en étant un culte de dulie (réservé aux saints) et non de latrie (réservé à Dieu), est appelé avec raison le culte d'hyperdulie, étant supérieur à celui qu'on rend aux Anges et aux Saints."

    Cf. Henri-Jacques Stiker, "Dulie & Hyperdulie", Encyclopædia Universalis.

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  • Méditation : Coopérer aux desseins de Jésus en nous

    « Le Fils de Dieu a dessein de consommer et accomplir en nous tous ses états et mystères. Il a dessein de consommer en nous le mystère de son Incarnation, de sa naissance, de sa vie cachée, en se formant en nous et en prenant naissance dans nos âmes, par les saints sacrements de Baptême et de la divine Eucharistie, et en nous faisant vivre d'une vie spirituelle et intérieure qui soit cachée avec lui en Dieu.
    Il a dessein de perfectionner en nous le mystère de sa Passion, de sa mort et de sa Résurrection, en nous faisant souffrir, mourir et ressusciter avec lui et en lui. Il a dessein d'accomplir en nous l'état de sa vie glorieuse et immortelle qu'il a au ciel, en nous faisant vivre avec lui et en lui, lorsque nous serons au ciel, d'une vie glorieuse et immortelle. Et ainsi il a dessein de consommer et accomplir en nous et en son Eglise tous ses autres états et mystères, par une communication et participation qu'il veut nous donner, et par une continuation et extension qu'il veut faire en nous de ces mêmes états et mystères.
    Ainsi les mystères de Jésus ne seront point accomplis jusqu'à la fin du temps qu'il a déterminé pour la consommation de ses mystères en nous et en son Eglise, c'est-à-dire jusqu'à la fin du monde.
    La vie que nous avons sur terre ne nous est donnée que pour l'employer à l'accomplissement de ces grands desseins que Jésus a sur nous. C'est pourquoi nous devons employer notre temps, nos jours et nos années à coopérer et à travailler avec Jésus à ce divin ouvrage de la consommation de ses mystères en nous. Et nous y devons coopérer par bonnes œuvres, par prières, et par une application fréquente de notre esprit et de notre cœur, à les contempler, adorer et honorer, et à nous donner à lui, afin qu'il opère en nous, par eux, tout ce qu'il désire y opérer pour sa pure gloire. »

    St Jean Eudes, Le Royaume de Jésus (3e P., IV). Cf. Lecture pour chaque jour de l'année - Prière du temps présent, Cerf/DDB/Mame, 1974, p. 253-254.

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    A magic morning, par (c) Maurizio Fecchio - Copyright © Maurizio51
    Photo reproduite avec la sympathique autorisation de son auteur
    Les magnifiques albums de Maurizio Fecchio sont en ligne sur Flickr et sur sa page Facebook
  • Méditation : « Réjouissons-nous »

    « « Réjouissons-nous » me crie l’Église qui, elle aussi, est mère et partage avec Marie la joie d'enfanter des enfants de Dieu, des frères de Jésus.
    « Réjouissons-nous » à la première personne du pluriel. Toutes ces voies unies par la sainte mère Église autour de la sainte mère de Dieu font un concert unique qui n'est plus du temps, n'est pas encore de l'éternité, qui participe des deux, qui n'est pas plus beau que l'hymne des élus et ne peut l'être, mais... je ne sais vraiment pas dire cela.
    La vie menacée d'ici-bas, la marche incessante vers un terme qu'on peut ne pas atteindre, donnent à nos notes une nuance toute particulière. Elles viennent de la patrie ; elles viennent d'une part de nous-mêmes, qui est la terre de notre Père, elles y retournent. Elles sont ses notes en nous ; son Esprit les inspire, les règle, les anime ; ce sont les notes de son Amour, qui nous enseignent à l'aimer. Mais ce ne sont que des exercices, et nous sommes souvent de bien pauvres élèves. Que de notes nettement fausses, que d'intervalles hésitants, que d'accords défectueux ! Pourtant nous devons les jeter dans la joie si nous voulons les jeter avec amour. La mère du bel Amour reconnaît en elles, comme toute mère, son « petit », son pauvre petit, un enfant blessé et qui lui tend les bras.
    « Réjouissons-nous ». La joie d'amour, la joie d'être aimé et de pouvoir aimer, voilà la nuance qui doit passer dans tous nos chants d'exil. Même au bord des fleuves de Babylone, les harpes suspendues à des saules étrangers demeurent les harpes de Jérusalem ; et les notes dont le vent d'exil les fait vibrer rendent le son de la patrie. Une mère, une mère surtout, reconnaît cela ; elle n'entend que cela, elle entend ce son comme un rappel de tendresses passées et un appel aux tendresses futures.
    C'est là la nuance des chants d'exil. Ils expriment un présent mouvant et mêlé à travers lequel l'amour retrouve la note de fond, l'harmonie essentielle qui ne passe pas. Je puis mêler ma joie et ma louange à celle de là-haut. Elles s'accordent, elles ne font qu'un. Ma patrie est à l'octave inférieure ; elle a des arrêts, des intermittences, des silences et des soupirs, des retards et des précipitations, mais elle entre dans l'ensemble si elle aime, parce qu'elle est aimée. L'amour et la joie d'aimer, voilà sa lumière où vibrent toutes les notes des enfants.
    Les textes sacrés où se sont incarnées ces notes - et que la divine mère, où la parole du Père s'est incarnée, doit aimer à ce seul titre - ont une richesse de sens et d'horizons qui me stupéfie et m'épouvante presque. J'ai peur de trop voir et de dépasser les lignes où s'arrête la prudence. Mais dans une parole de l’Écriture n'y a-t-il pas un reflet de la Lumière infinie, et en la regardant, en la suivant longuement, n'est-il pas normal qu'on rejoigne le foyer d'où elle procède ?
    O liens subtils qui rattachent tous nos mots de la terre et du temps au seul mot du ciel et de l'éternité, ceux qui vous perçoivent sont-ils imprudents, parce que tant d'harmonies secrètes les ravissent, que nos inattentions ne savent pas découvrir ? »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Hauteurs sereines (Deuxième Partie : La Vierge, de "Contemplations mariales"), Deuxième édition, Roma, Benedettine di Priscilla, 1959.

    Augustin Guillerand,Réjouissons-nous,joie

    (Crédit photo)

  • Communiqué de Mgr Aillet suite à la profanation de l'église Saint-Vincent d'Hendaye

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    Communiqué de monseigneur Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, suite à la profanation de l’église Saint-Vincent de la paroisse Notre-Dame de la Bidassoa d’Hendaye où, vendredi 24 avril 2015, le ciboire, contenant les hosties consacrées, ainsi que la lunule contenant l’hostie utilisée pour l’Adoration du Très Saint Sacrement, ont été volés, sans dégradation ni effraction.

    Rome, le mardi 28 avril 2015

    Dans la journée du vendredi 24 avril 2015, une profanation a été commise dans l’église Saint-Vincent de la paroisse Notre-Dame de la Bidassoa d’Hendaye. Le ciboire, contenant les hosties consacrées, ainsi que la lunule contenant l’hostie utilisée pour l’Adoration du Très Saint Sacrement, ont été volés, sans dégradation ni effraction. [1]

    Je m’associe à la peine de la communauté catholique d’Hendaye, blessée au cœur même de son être, et tiens à assurer le curé, monsieur l’abbé Jean-Marc Lavigne, les prêtres et les fidèles de cette paroisse de ma prière et mon soutien le plus fraternel. Je remercie aussi le maire d’Hendaye, monsieur Ecenarro, d’avoir eu le courage des mots pour exprimer son soutien aux catholiques de sa ville et dénoncer l’acte de profanation qui « touche la société en général ».

    Quand le vol d’objets de culte, les dégradations d’églises ou de cimetières chrétiens, en hausse constante dans notre pays, atteignent durement nos consciences, combien plus la profanation de l’hostie consacrée, essence même de notre foi, heurte notre cœur ! Il ne s’agit plus de symboles, mais de la réalité même qui nous pousse à aller adorer Jésus-Christ en personne, à la messe ou à l’adoration eucharistique, sous l’apparence des hosties qui viennent précisément d’être volées. Comme l’exprimait l’abbé Jean-Marc Lavigne : « on touche au sacré, ce qui est grave, mais aussi à la vie intime de chacun ». Par son caractère gravissime, cet acte atteint directement la réalité la plus sacrée de notre culte et la communauté catholique tout entière à l’heure même où celle-ci est meurtrie par les persécutions de ses frères d’Afrique et d’Orient.

    Au nom de toute notre communauté catholique, et en particulier d’Hendaye, je supplie le ou les auteurs de ce sacrilège de prendre la mesure de l’acte qu’ils ont commis[2] en dérobant ces objets sacrés et de rendre le plus rapidement possible les hosties présentes dans le ciboire et la lunule volés.

    En communion avec le curé de la paroisse, monsieur l’abbé Jean-Marc Lavigne, qui m’a fait part très rapidement de cet acte de profanation qui l’a bouleversé, et auquel je réitère toute mon amitié et mon soutien dans cette épreuve qu’il n’a – en 31 ans de sacerdoce- jamais connu auparavant, j’invite les membres de notre communauté ecclésiale à entrer, à son initiative, dans la prière et le jeûne : « Il faut réagir sans peur, sans repli, avec calme et sérénité, en Christ, vainqueur du mal. ».

    Je serai en union de prière depuis Rome, ce mercredi 29 avril prochain à 19 heures, avec la paroisse d’Hendaye à l’occasion de la messe de réparation qui sera célébrée dans l’église Saint-Vincent et qui sera suivie de l'adoration eucharistique jusqu'à 21h30. J’invite tous les fidèles qui le pourront à participer à cet acte de réparation.

    + Marc Aillet

    [1] Vols à l'église d'Hendaye : « réagir sans peur », Sud-Ouest du mardi 28 avril 2015.

    [2] Code de Droit Canonique, 1367.

    Téléchargez le communiqué (format pdf)

    Source : Diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron.

  • Message du Pape François au Patriarche de l'Église orthodoxe Tewahedo d'Éthiopie Sa Sainteté Abuna Matthias

    Le Pape François a envoyé hier lundi au patriarche de l’Église orthodoxe éthiopienne Abuna Matthias un message de solidarité après l’assassinat en Libye de 29 otages éthiopiens par l’État islamique.

    Il a fait part de sa grande consternation et de sa douleur face à l’assassinat de ces chrétiens « tués pour le seul fait de suivre Notre Seigneur et notre Sauveur ». Je sais, écrit-il, que « vous souffrez profondément des atrocités dont vos fidèles sont victimes, assassinés du simple fait d'être chrétiens... Je prie devant le martyre permanent si cruellement infligé aux chrétiens, en Afrique, au Proche et Moyen Orient ou en Asie. Il n'y a pas de différences entre catholiques, copte, orthodoxes et protestants qui témoignent tous du Christ... Le sang de nos frères et sœurs est un témoignage qui doit être entendu de tous ceux qui savent distinguer le bien du mal. Ce cri doit être surtout écouté par ceux qui ont en main le destin des peuples. » Cette année, notre joie pascale « est assombrie par la peine, même si nous savons que vivre dans l'amour miséricordieux du Père est plus fort que la souffrance des chrétiens, de ces hommes et femmes de bonne volonté appartenant aux diverses confessions. »

    Sources : Radio Vatican - Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 21.4.15).

    Texte original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Parution de l'édition 2015 de l'Annuaire pontifical

    Ce matin est parue l'édition 2015 de l'Annuaire Pontifical, ainsi que le nouvel Annuaire statistique de l’Église. On y enregistre dans le premier les nouveautés relatives à la vie de l’Église catholique de février 2014 à février 2015, et dans le second les changements advenus en 2013.

    Il en ressort l'élévation d'1 diocèse et de 2 éparchies au rang de métropoles, l'élévation d'1 prélature territoriale au rang de diocèse et d'1 préfecture apostolique à celui de vicariat, ainsi que la création de 3 nouveaux sièges épiscopaux, de 3 éparchies et d'1 exarchat archiépiscopal. Pour un total de 2.989 circonscriptions ecclésiastiques.

    Le nombre des catholiques est passé de 1.115 millions de 2005 à 1.254 en 2013, soit un accroissement de 139 millions de baptisés et une proportion des catholiques dans le monde passée de 17,3% à 17,7%. Le nombre des catholiques a augmenté de 34% en Afrique tandis que la population a augmenté de 1,9%. En Asie également, l'augmentation du nombre des catholiques est supérieure à celle de la population : 2,9% contre 3,2%. En Amérique l'augmentation du nombre de catholiques est égale à celle de la population globale (ils représentent 63%). S'il est stable en Océanie, on enregistre une stagnation en Europe.

    De 2012 à 2013 ont été ordonnés 40 évêques supplémentaires, le total passant de 5.133 à 5.173 : 5 de moins en Océanie, 6 de moins en Amérique du nord, 23 de plus pour toute l'Amérique, 5 de plus en Afrique, 14 de plus en Asie et 9 de plus en Europe.

    Le nombre des prêtres, séculiers et religieux, est passé de 414.313 en 2012 à 415.348 en 2013.

    Les candidats au sacerdoce, diocésains et religieux, sont passés de 120.616 de 2011 à 118.251 en 2013 (-2%). Un accroissement du nombre est enregistré en Afrique avec +1,5%, et une diminution en Asie avec -0,5%, en Europe avec -3,6% et en Amérique du nord avec -5,2%.

    Les diacres permanents confirment leur forte augmentation, passant des 33.391 de 2005 aux 43.000 de 2013. Ils sont surtout présents en Amérique du nord et en Europe (96,7%), les 2,4% restants se répartissant entre l'Afrique, l'Asie et l'Océanie.

    Le nombre des religieux profès non prêtres s'est accru d'1%, passant de 54.708 (2005) à 55.000 (2013). Il augmente en Afrique (de 6%) et en Asie (de 30%) et diminue en Amérique (de 2,8%), en Europe (de 10,9%) et en Océanie (de 2%). La forte diminution des religieuses professes se confirme : Elles sont actuellement 693.575 contre les 760.529 de 2005 : -18,3% en Europe, -17,1% en Océanie, -15,5% en Amérique. Cependant, elles sont en augmentation en Afrique avec +18% et en Asie avec +10%.

    Sources : Salle de presse du Saint-Siège - Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 16.4.15).

  • Méditation : le Père Joseph-Marie Perrin

    Jour anniversaire du rappel à Dieu du P. Joseph-Marie Perrin (1944-2002)

    « Être enfant au sens évangélique, c'est être désoccupé de soi, simple regard et pure capacité ; c'est être relation à Dieu comme l'enfant l'est au monde et non enfermé en soi-même, en ses préoccupations déformantes. »

    Père Joseph-Marie Perrin, Vivre avec Dieu, 1957.

    « Le chrétien à la Messe, devrait voir le Christ lui ouvrant les bras pour le saisir, lui demandant de se livrer à son étreinte ; c'est à ce moment, sans doute, que se réalise le plus actuellement la grande promesse qui explique toute la vie de l’Église et l'histoire de la grâce en chacun : "Je reviendrai vous prendre avec moi, afin que, là où je suis, vous soyez, vous aussi." (Jn 14, 3) »

    Père Joseph-Marie Perrin, L'Eucharistie, de l’Évangile à Vatican II, 1971.

    « Il ne manque rien aux épreuves du Seigneur puisque la moindre a une valeur infinie, mais il nous invite à transformer en amour, en joie offerte chacune des difficultés de notre vie, surtout celles qui résultent de nos travaux, même tout petits, pour son œuvre. »

    Père Joseph-Marie Perrin, Lettre à l'auteur, 5 juillet 1992.

    « Jésus qui m'aimes tant,
    Écoute ma prière.
    Que ton bon plaisir
    Soit mon plaisir, ma passion, mon amour.
    Donne-moi de le chercher, de le trouver, de l'accomplir.
    Montre-moi tes chemins.
    Indique-moi tes sentiers.
    Tu as des desseins sur moi.
    Dis-les-moi bien
    Et donne-moi de les suivre.
    Bonté suprême, ô Jésus,
    Je te demande
    Un cœur épris de Toi,
    afin que ma vie
    Ne soit qu'un acte d'amour. »

    Prière de St Thomas d'Aquin.

    Citations extraites de "Le Père Joseph-Marie Perrin", par Camille Leca, Artège, 2014.

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  • Méditation : Dieu riche en miséricorde

    « L'Eglise proclame la vérité de la miséricorde de Dieu, révélée dans le Christ crucifié et ressuscité, et elle la professe de différentes manières. Elle cherche en outre à exercer la miséricorde envers les hommes grâce aux hommes, voyant en cela une condition indispensable de sa préoccupation pour un monde meilleur et « plus humain », aujourd'hui et demain. Cependant, à aucun moment ni en aucune période de l'histoire - surtout à une époque aussi critique que la nôtre -, l'Eglise ne peut oublier la prière qui est un cri d'appel à la miséricorde de Dieu face aux multiples formes de mal qui pèsent sur l'humanité et la menacent. Tel est le droit et le devoir fondamental de l'Eglise, dans le Christ Jésus : c'est le droit et le devoir de l'Eglise envers Dieu et envers les hommes. Plus la conscience humaine, succombant à la sécularisation, oublie la signification même du mot de « miséricorde » ; plus, en s'éloignant de Dieu, elle s'éloigne du mystère de la miséricorde, plus aussi l'Eglise a le droit et le devoir de faire appel au Dieu de la miséricorde « avec de grands cris » (1). Ces « grands cris » doivent caractériser l'Eglise de notre temps ; ils doivent être adressés à Dieu pour implorer sa miséricorde, dont l'Eglise professe et proclame que la manifestation certaine est advenue en Jésus crucifié et ressuscité, c'est-à-dire dans le mystère pascal. C'est ce mystère qui porte en soi la révélation la plus complète de la miséricorde, de l'amour plus fort que la mort, plus fort que le péché et que tout mal, de l'amour qui retient l'homme dans ses chutes les plus profondes et le libère des plus grandes menaces.
    [...]
    Que ce cri soit lourd de toute cette vérité sur la miséricorde qui a trouvé une si riche expression dans l'Ecriture Sainte et dans la Tradition, comme aussi dans l'authentique vie de foi de tant de générations du peuple de Dieu. Par un tel cri, comme les auteurs sacrés, faisons appel au Dieu qui ne peut mépriser rien de ce qu'il a créé (2), au Dieu qui est fidèle à lui-même, à sa paternité, à son amour ! Comme les prophètes, faisons appel à l'aspect maternel de cet amour qui, comme une mère, suit chacun de ses fils, chacune des brebis perdues ; et cela même s'il y avait des millions d'égarés, même si dans le monde l'iniquité prévalait sur l'honnêteté, même si l'humanité contemporaine méritait pour ses péchés un nouveau « déluge », comme le mérita jadis la génération de Noé ! Ayons recours à l'amour paternel que le Christ nous a révélé par sa mission messianique, et qui a atteint son sommet dans sa croix, sa mort et sa résurrection ! Ayons recours à Dieu par le Christ, nous souvenant des paroles du Magnificat de Marie, proclamant la miséricorde « de génération en génération » ! Implorons la miséricorde divine pour la génération contemporaine ! Que l'Eglise, qui cherche à l'exemple de Marie à être en Dieu la mère des hommes, exprime en cette prière sa sollicitude maternelle, et aussi son amour confiant, dont naît la plus ardente nécessité de la prière ! »

    1. Cf. Heb. 5, 7. - 2. Cf. Sap. 11, 24 ; Ps. 145 (144), 9 ; Gn. 1, 31.

    St Jean-Paul II, Extrait de la Lettre Encyclique Dives in misericordia (Dieu riche en miséricorde, 15), 30 novembre 1980.

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    Jésus miséricordieux
    1er tableau peint par Eugène Kazimirowski en 1934 (restauré en 2003)

  • Salutaire entretien avec le Cardinal Sarah, magnifique défenseur de la foi et de la doctrine

    Salutaire entretien du Cardinal Sarah, défenseur,foi,doctrine

    Le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, se trouve depuis plusieurs jours en France où il est venu présenter son livre Dieu ou rien (Fayard), sorti le 25 février.
    Il a répondu tout récemment aux questions d'un journaliste d'Atlantico, sur de très nombreux sujets touchant aussi bien à la religion qu'à la vie en société. De courts extraits sont reproduits ci-dessous, mais je vous invite à lire l'intégralité de cet entretien, salutaire et revigorant !

    Dans le livre vous parlez du génie du christianisme, en évoquant entre autres la Manif pour tous et en disant que c'est une expression de ce génie. L’idée même de « génie du christianisme » est presque devenue scandaleuse aujourd'hui en Europe et plus particulièrement en France, où Dieu et la foi sont souvent assimilés à une forme d’aliénation. Comment faire entendre ce message d’un génie du christianisme qui paraît si provoquant ici ?

    Je veux rappeler aux Français qu'ils sont chrétiens, même s'ils ne veulent pas le savoir. Ils ont leur histoire, leur culture, leur musique, leurs œuvres d'art… Le rappeler en priant, en manifestant contre une interprétation irréaliste de la nature humaine, c'est-à-dire la théorie du genre... Le dire d'une manière respectueuse et ferme, c'est une œuvre de charité. Si vous laissez votre ami se détruire, vous ne l'aimez pas vraiment. Même s'ils n'aiment pas l'entendre, ils sont chrétiens.
    Pire, même chez ceux qui le sont, on n’ose pas se déclarer chrétien. J’ai une famille qui m’a adopté, j’ai trois sœurs adoptives en France, et quand je me présentais avec mon habit de prêtre, on me disait « enlève ça ». Mais c’est ma tenue. Quand un médecin va à l’hôpital, il n’est pas habillé n’importe comment. Mais il est vrai, et c’est Jean-Paul II qui le disait, que des chrétiens sont apostats. Ils ne le disent pas. Ils se prétendent encore chrétiens. Mais leur manière de vivre, leurs idées, font comme s’ils n’étaient pas chrétiens.

    Est-ce parce qu’on a renoncé à la discipline de vie qui doit accompagner la foi ?

    Pas seulement à la discipline. Mais à la doctrine. On a renoncé à un enseignement qui fait l’homme. Cet enseignement, bien sûr, engendre la discipline. Mais avant la discipline, il y a l'enseignement que l'on rejette, et le pire, c’est que même certains évêques - certes minoritaires - disent des choses abominables.

    Dans quelle mesure l’Eglise de France n’est-elle pas responsable de cette situation ? On a l'impression que le catéchisme est parfois devenu un atelier de coloriage…

    On a renoncé à enseigner le catéchisme. On a créé quelque chose qui n’est pas un catéchisme, en n'intégrant pas par exemple certains éléments doctrinaux. Le refus d’enseigner le catéchisme, ou d’apprendre par cœur, fait que lorsque les enfants ont fini le catéchisme, ils ne savent rien du tout, ni les prières ni les évangiles. Je pense que notre responsabilité existe, car nous n’avons pas fait tout notre travail.
    C’est d’autant plus vrai quand des évêques interprètent la parole de Dieu à leur manière. Je viens de relire la déclaration de l’évêque d’Oran sur le mariage (NDLR : Dans son ouvrage « Tout amour véritable est indissoluble », Mgr Jean-Paul Vesco, affirme que l’Église peut changer la discipline sur les divorcés remariés sans remettre en cause la doctrine de l’indissolubilité du mariage). Dans l’évangile de Saint-Marc, chapitre 10, Jésus dit : « Ce que Dieu a uni, l’homme ne le sépare pas. » Si l’homme renvoi sa femme et en épouse une autre, il est adultère. La femme aussi. C’est très clair. Mais certains évêques disent « non, on peut se remarier ».

    Que répondez-vous à ceux qui disent que l’Eglise a perdu ses fidèles car elle ne serait plus en phase avec les préoccupations de la société actuelle, qu’elle devrait s’adapter plus aux sociétés européennes sur des sujets tels que la contraception ou le divorce ?

    Un médecin qui a un malade, que fait-il ? S’adapte-t-il au malade ou bien essaye-t-il de lutter contre la maladie ? L’église ne peut pas dire « vous êtes malade, c’est très bien, je vais vous suivre comme cela ». Elle doit au contraire dire « je vais vous donner un idéal, une ligne de conduite ». L’Eglise n’invente rien, elle dit ce que Dieu lui a dit de dire. L’Eglise ferait du tort à l’humanité si elle abandonnait le message chrétien en s’adaptant. L’Eglise parait dure, mais quand je me fais opérer, j’ai besoin d’avoir mal pour qu’on m’enlève la maladie.

    Source et texte intégral sur Atlantico.

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  • Sainte Messe célébrée par le Pape François à la Basilique Sainte-Sabine

    après la procession pénitentielle partie de l'église Saint Anselme


    Alors que plus d'un milliard de catholiques sont entrés ce mercredi dans le temps du Carême, à Rome, le Pape François a présidé la célébration du Mercredi des Cendres en la basilique Sainte-Sabine, après avoir participé à une procession à pied depuis la basilique Saint-Anselme. Dans son homélie, il a insisté sur l’importance de se laisser réconcilier avec Dieu en lui demandant « le don des larmes ».

    C’est en revenant sur ce cri du cœur du prophète Joël, « Revenez à moi de tout votre cœur ! », présent dans la liturgie de ce jour, que le Pape François s’est appliqué à montrer que le Carême ne doit pas appréhendé avec formalisme mais avec sincérité. « Revenir au Seigneur avec tout son cœur signifie entreprendre le chemin d’une conversion qui ne soit pas superficielle et transitoire, mais un itinéraire spirituel qui concerne le cœur, le lieu le plus intime de notre personne. »

    Le Pape a alors appelé à lâcher prise, en laissant une place à l'émotion et aux larmes. « Cela nous fera du bien de demander le don des larmes, afin de rendre notre prière et notre chemin de conversion toujours plus authentique et sans hypocrisie. Cela nous fera du bien de nous poser cette question : est-ce que je pleure ? Est-ce que les évêques pleurent, est-ce que les cardinaux pleurent, est-ce que le pape pleure, est-ce que les prêtres pleurent, est-ce que les consacrés pleurent, est-ce que les larmes sont dans nos prières ? » s’est exclamé François, sortant de son texte, comme souvent, pour se mettre lui-même au même niveau de proximité avec Dieu que tous les autres fidèles. « Les larmes du cœur, c’est ce qui distingue le fait extérieur des faits intérieurs. Vous savez que les hypocrites ne savent pas pleurer. Ils ont oublié comment pleurer, ils ne demandent pas le don des larmes. »

    Le Pape a rappelé la colère de Jésus face aux personnes hypocrites qui se donnent en spectacle. « Soyez attentifs à ne pas pratiquer votre justice devant les hommes pour être admirés d'eux. Quand tu fais l'aumône, ne sonne pas la trompette devant toi, comme le font les hypocrites. Quand vous priez, ne soyez pas similaires aux hypocrites, qui aiment prier en se tenant droit, pour être vus de la population. Et quand vous jeûnez, ne devenez pas mélancoliques comme les hypocrites. » (Mt 6) Et le Pape a rappelé la nature pécheresse de tout être humain : « Quand s'accomplit quelque chose de bien, presque instinctivement naît en nous le désir d'être estimés et admirés pour cette bonne action, pour en recevoir une satisfaction. »

    En évoquant l’exhortation de Jésus, « convertissez-vous et croyez en l’Évangile », prononcée lors de l’imposition des Cendres, le Saint-Père a rappelé que l’invitation à la conversion est « une invitation à revenir, comme pour le fils prodigue, entre les bras de Dieu, un Père tendre et miséricordieux, et à se confier à lui. »

    « Le Seigneur ne se fatigue jamais d'avoir miséricorde de nous, et veut nous offrir encore un fois son pardon - nous en avons tous besoin, en nous invitant à nous tourner à Lui avec un cœur nouveau, purifié du mal, purifié par les larmes, pour prendre part à sa joie » a répété le Pape, qui a repris les propos tenus par Saint Paul dans la lettre aux Corinthiens : « Nous vous supplions au nom du Christ : laissez-vous réconcilier avec Dieu ». Il a redit que cette invitation concerne tous les chrétiens, au Vatican comme partout dans le monde : « Nous sommes des créatures pécheresses, toujours en besoin de conversion, alors, s’il-vous plaît, arrêtons-nous un peu, et réconcilions-nous avec Dieu. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : le baptême des petits enfants

    « L’Église tient au baptême des petits enfants. Le petit bébé qui vient de naître est aimé de ses parents qui le lui disent en paroles et le lui montrent par des gestes, des caresses, des baisers. Par le baptême, c'est Dieu qui dit à ce bébé : Tu es un tout petit être humain, n'ayant aucune rentabilité pour la société, improductif économiquement, sans intérêt pour les élections. Mais pour moi tu vaux autant que les adultes, tu es grand, tu as du prix. Car tu es, et je fais de toi, mon fils bien aimé. En toi, malgré ta petitesse, je mets tout mon amour dont la grandeur dépasse tous les univers. Je viens habiter en toi. Je fais de toi un membre de l’Église de mon Fils, un membre aussi important que n'importe qui d'autre, aussi important que le pape Jean-Paul II qui a dit un jour : le plus beau jour de ma vie a été celui de mon baptême. Il est heureux que la fête du baptême de Jésus ait lieu au début d'une année nouvelle. Il est beau de commencer une année en entendant les paroles de Dieu à Jésus et à chacun de nous, baptisés : « C'est toi mon fils bien-aimé ; en toi j'ai mis tout mon amour ».

    Sainte Marie, Mère de Dieu, apprends-nous à approfondir sans cesse ces paroles : « C'est toi mon fils bien-aimé, en toi j'ai mis tout mon amour ». Prie pour que nous soyons éclairés chaque jour par la lumière de notre baptême. »

    Mgr Raymond Bouchex (1927-2010), Il a habité parmi nous - Entrer dans le mystère de l'Incarnation (Les fêtes du temps de Noël), Parole et Silence, 2006.

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  • Audience générale de ce mercredi 7 janvier 2015

    Durant la première audience générale de l'année, tenue Salle Paul VI, le Pape est revenu sur la fête de Sainte Marie Mère de Dieu et sur l'Epiphanie, reprenant le récit de l'adoration des Mages selon Mathieu. Tout être humain "doit la vie à une mère, qui marque souvent aussi le reste de son existence par l'éducation et la formation religieuse. Quoique souvent chantée, la vision poétique ou symbolique de la mère n'est généralement pas suivie par une reconnaissance pratique. Si son rôle central est peu considéré, elle est souvent exploitée comme pour économiser sur les frais sociaux". Il en va de même dans l’Église, alors que la mère de Jésus y occupe une place centrale. "Il conviendrait de mieux percevoir les efforts que les mères déploient en famille et les attentes légitimes de leur émancipation... Elles sont la meilleure antidote à l'individualisme et à l'égoïsme. Si individu signifie ce qu'on ne peut diviser, les mères se dédoublent dès qu'elles mettent au jour un enfant et le font grandir... Ce sont elles qui détestent le plus les guerres qui tuent leurs fils, et qui témoignent le mieux de la beauté de la vie. Oscar Arnulfo Romero parlait du martyre maternel. Lors des funérailles d'un prêtre assassiné par les Escadrons de la Mort, il se fit l'écho de Vatican II en rappelant que nous devons tous être prêts à mourir pour la foi même si le Seigneur ne nous fait pas l'honneur de nous y soumettre. Offrir sa vie ne signifie pas obligatoirement mourir. Avoir l'esprit du martyre signifie servir dans le silence et la prière, accomplir son devoir avec honnêteté... Comme une mère, qui vit petit à petit et sans crainte le martyre maternel...il s'agit d'un choix de vie. Une société sans mères serait inhumaine. Les mères sont présentes y compris dans les pires moments. Pleines d'attentions, elles sont une force morale qui transmet souvent aussi aux enfants le sens profond de la religion et de sa pratique... Il s'agit d'un message que les mères croyantes savent transmettre sans explications. Si celles-ci viendront après, elles font grandir le germe de la foi sans lequel il n'y aurait pas de nouvelles générations de fidèles. Sans les mères...la foi perdrait bonne part de sa chaleur et de sa profondeur... Or l’Église est notre Mère. Nous avons une Mère et ne sommes pas orphelins. Nous sommes fils de Marie et fils de l’Église. Merci à vous les mères pour ce que vous êtes au sein de la famille, pour ce que vous offrez à l’Église et au monde. Merci à toi, Église, d'être notre Mère, et à Marie d'être la Mère de Dieu qui nous présente Jésus".

    Après la catéchèse, le Pape a notamment salué les artistes du Golden Circus ayant exécutés des numéros en sa présence, les qualifiant de créateurs de beauté : "Et la beauté fait du bien à l'âme !" La vie quotidienne est faite, a-t-il dit, d'automatismes, de gestes qu'il faut faire, mais aussi de pensée. Nous sommes des animaux pensants (*), même si nous ne pensons pas comme les animaux. La pensée, le langage de l'esprit, est important. Nous sommes des personnes et avons la capacité d'aimer, qui est le langage du cœur. Ces trois langages créent l'harmonie de la personne, la beauté comme celle que nous venons de voir exprimée à l'occasion de ce spectacle. Dieu est vérité et bonté, et plus encore beauté. Trop souvent nous oublions la beauté de Dieu, de la beauté du monde. L'humanité a un grand besoin de beauté. Souvenons-nous de cela et remercions ces artistes d'être des créateurs de beauté.

    N.R. : Dans le texte original : "Noi siamo animali che pensano."
    Je m'élève en faux contre cette affirmation erronée, dans la droite ligne de la pensée d'Aristote et de Darwin.
    Rappel CEC (n° 1703) : « Dotée d’une âme "spirituelle et immortelle" (GS 14), la personne humaine est "la seule créature sur la terre que Dieu a voulue pour elle-même" (GS 24, § 3). Dès sa conception, elle est destinée à la béatitude éternelle. »

    Le Pape François a également salué des imans français engagés dans le dialogue islamo-chrétien, ainsi qu'un groupe de polonais survivants d'Auschwitz, camp l'extermination libéré in y a soixante-dix ans.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 7.1.15).

     

    Résumé :

    « Frères et sœurs, nous continuons la catéchèse sur la famille. Il arrive souvent que les mères de famille soient peu considérées pour leur rôle central dans la société. Même dans l’Église les mères devraient trouver davantage d’écoute, elles qui sont prêtes aux sacrifices pour leurs enfants. Les mères sont le remède le plus efficace à l’individualisme : elles accueillent leurs enfants pour les donner au monde. La maternité est une sorte de martyr. Ce sont les mères qui témoignent de la beauté de la vie, et qui haïssent le plus les guerres qui tuent leurs enfants.  Les mères sont les témoins de la tendresse, du dévouement et de la force morale. Souvent, ce sont elles qui transmettent au plus profond les germes de la foi dans la vie d’un être humain, par les premières prières et les premiers gestes, moments irremplaçables et très précieux. Merci, chères mamans, de ce que vous êtes dans vos familles, et ce que vous donnez à l’Église et au monde. »

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier la délégation d’imams français engagés dans les relations islamo-chrétiennes, ainsi que le groupe venant de divers médias français. En ce temps de Noël, je souhaite à tous de poursuivre avec courage votre engagement au service de la paix, de la fraternité et de la vérité.
    Que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Bach-Vivaldi Concerto en la mineur - 1er mouvement

    Renaud Vergnet à l'orgue Danion-Dargassies de l'église Saint-Pierre du gros caillou, Paris

  • Voyage du Pape en Turquie - Déclaration conjointe du Pape François et du Patriarche Bartholomée

    Texte intégral :

    « Nous, le Pape François et le Patriarche œcuménique Bartholomée Ier, exprimons notre profonde gratitude à Dieu pour le don de cette nouvelle rencontre qu’il nous accorde, en présence des membres du Saint Synode, du clergé et des fidèles du Patriarcat œcuménique, de célébrer ensemble la fête de saint André, le premier appelé et le frère de l’Apôtre Pierre. Faire mémoire des Apôtres, qui proclamèrent la bonne  nouvelle de l’Évangile au monde, renforce en nous le désir de continuer à cheminer ensemble dans le but de dépasser, avec amour et confiance, les obstacles qui nous divisent.Lors de la rencontre à Jérusalem de mai dernier, au cours de laquelle nous avons rappelé l’accolade historique entre nos vénérables prédécesseurs, le Pape Paul VI et le Patriarche œcuménique Athenagoras, nous avons signé une déclaration conjointe. Aujourd’hui, en l’heureuse occasion d’une nouvelle rencontre fraternelle, nous voulons réaffirmer ensemble nos intentions et nos préoccupations communes.

    Nous exprimons notre sincère et ferme intention, dans l’obéissance à la volonté de Notre Seigneur Jésus Christ, d’intensifier nos efforts pour la promotion de la pleine unité entre tous les chrétiens et surtout entre catholiques et orthodoxes. Nous voulons de plus, soutenir le dialogue théologique promu par la Commission mixte internationale, qui, instituée il y a exactement 35 ans par le Patriarche œcuménique Dimitrios et par le Pape Jean-Paul II, ici, au Phanar, traite actuellement les questions plus difficiles qui ont marqué l’histoire de nos divisions et qui demandent une étude attentive et approfondie. Dans ce but, nous assurons de notre prière fervente comme Pasteurs de l’Église, demandant aux fidèles de s’unir à nous dans l’invocation commune que « tous soient un… afin que le monde croie » (Jn 17, 21).

    Nous exprimons notre préoccupation commune pour la situation en Irak, en Syrie et dans tout le Moyen-Orient. Nous sommes unis dans le désir de paix et de stabilité et dans la volonté de promouvoir la résolution des conflits par le dialogue et la réconciliation. Reconnaissant les efforts déjà faits pour offrir une assistance à la région, nous en appelons en même temps à tous ceux qui ont la responsabilité du destin des peuples afin qu’ils intensifient leur engagement pour les communautés qui souffrent et leur permettent, y compris aux communautés chrétiennes, de rester sur leur terre natale. Nous ne pouvons pas nous résigner à un Moyen-Orient sans les chrétiens qui y ont professé le nom de Jésus pendant deux mille ans. Beaucoup de nos frères et de nos sœurs sont persécutés et ont été contraints par la violence à laisser leur maisons. Il semble vraiment que la valeur de la vie humaine se soit perdue et que la personne humaine n’aie plus d’importance et puisse être sacrifiée à d’autres intérêts. Et tout cela, tragiquement, rencontre l’indifférence de beaucoup. Comme nous le rappelle saint Paul : « Un membre souffre-t-il ? tous les membres souffrent avec lui. Un membre est-il à l’honneur ? tous les membre se réjouissent avec lui » (1 Co 12, 26). C’est la loi de la vie chrétienne et en ce sens nous pouvons dire qu’il y a aussi un œcuménisme de la souffrance. Comme le sang des martyrs a été semence de force et de fécondité pour l’Église, ainsi le partage des souffrances quotidiennes peut être aussi un instrument efficace d’unité. La terrible situation des chrétiens et de tous ceux qui souffrent au Moyen-Orient demande non seulement une prière constante, mais aussi une réponse appropriée de la part de la communauté internationale.

    Les grands défis que le monde a devant lui dans la situation actuelle demandent la solidarité de toutes les personnes de bonne volonté. Nous reconnaissons donc aussi l’importance de la promotion d’un dialogue constructif avec l’Islam, basé sur le respect mutuel et sur l’amitié. Inspirés par des valeurs communes et affermis par un authentique sentiment fraternel, musulmans et chrétiens sont appelés à travailler ensemble par amour de la justice, de la paix et du respect de la dignité et des droits de chaque personne, spécialement dans les régions où eux-mêmes, un temps, vécurent pendant des siècles dans une coexistence pacifique et maintenant souffrent ensemble tragiquement des horreurs de la guerre. De plus, comme leaders chrétiens, nous exhortons tous les leaders religieux à poursuivre et à renforcer le dialogue interreligieux et à accomplir tout effort pour construire une culture de paix et de solidarité entre les personnes et entre les peuples.

    Nous nous souvenons aussi de tous les peuples qui souffrent à cause de la guerre. En particulier, nous prions pour la paix en Ukraine, un pays d’antique tradition chrétienne, et nous lançons un appel aux parties engagées dans le conflit à rechercher le chemin du dialogue et du respect du droit international pour mettre fin au conflit et permettre à tous les Ukrainiens de vivre en harmonie.

    Nos pensées sont tournées vers tous les fidèles de nos Églises dans le monde, que nous saluons, les confiant au Christ notre Sauveur, afin qu’ils puissent être des témoins infatigables de l’amour de Dieu. Nous faisons monter notre prière fervente vers Dieu pour qu’il accorde le don de la paix, dans l’amour et dans l’unité, à toute la famille humaine.

    « Que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix en tout temps et de toute manière. Que le Seigneur soit avec vous tous » (2 Th 3, 16).

    Du Phanar, le 30 novembre 2014. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Voyage du Pape en Turquie - Divine Liturgie en l'église patriarcale Saint-Georges

    La troisième et dernière journée du Pape en Turquie a débuté par la célébration d’une messe privée, au sein de la représentation pontificale d’Istanbul.

    Le Souverain Pontife a ensuite rencontré le Grand Rabbin de Turquie, Isak Haleva, à la tête d’une communauté de 25.000 juifs présents dans le pays à majorité musulmane, surtout à Istanbul et à Izmir. Le Rabbin avait aussi rencontré Benoît XVI lors de son déplacement en 2006.

    Dans l’église Saint-Georges du Phanar, siège du Patriarcat œcuménique de Constantinople, le Patriarche Bartholomée a accueilli François et l’a accompagné dans l'église pour la Divine liturgie célébrée en la fête de saint André Apôtre.

    Le Pape et le Patriarche doivent ensuite se rendre au deuxième étage du palais pour la bénédiction œcuménique, avant la lecture et la signature d’une déclaration commune.

    (Cf. Radio Vatican)

    Le Pape « cherche et désire » la communion avec les Églises orthodoxes

    Le Pape François l’affirme sans détour : « L’unique chose que désire l’Église catholique » et qu'il « cherche », « comme Évêque de Rome », « c’est la communion avec les Églises orthodoxes ». Le Souverain Pontife a assuré chacun, après la Divine liturgie ce dimanche matin dans l’église Saint-Georges, à la fin de la célébration de la fête de saint André Apôtre par le Patriarche Bartholomée : « pour arriver au but désiré de la pleine unité, l’Église catholique n’entend pas imposer une quelconque exigence, sinon celle de la profession de foi commune ».

    Mais cette « pleine communion » ne signifie « ni soumission l’un à l’autre, ni absorption, mais plutôt accueil de tous les dons que Dieu a donnés à chacun », a tenu à préciser le Saint-Père. « Elle sera toujours le fruit de l’amour “qui a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné” (Rm 5,5) amour fraternel qui donne expression au lien spirituel et transcendant qui nous unit comme disciples du Seigneur ».

    Alors « pour garder fidèlement la plénitude de la tradition chrétienne et pour conduire à terme la réconciliation des chrétiens d’Orient et d’Occident, poursuit le Souverain Pontife, il est de la plus grande importance de conserver et de soutenir le très riche patrimoine des Églises d’Orient, non seulement en ce qui concerne les traditions liturgiques et spirituelles, mais aussi les disciplines canoniques, entérinées par les saints Pères et par les conciles, qui règlent la vie de ces Églises ».

    La communion, l’unité, passe avant tout par une rencontre humaine, a encore précisé le Pape : « nous rencontrer, regarder le visage l’un de l’autre, échanger l’accolade de paix, prier l’un pour l’autre sont des dimensions essentielles de ce chemin vers le rétablissement de la pleine communion à laquelle nous tendons ».

    Et cela vaut « surtout pour les chrétiens, ajoute-t-il, parce que, pour nous, la vérité est la personne de Jésus-Christ ». Et de rappeler que le chemin de réconciliation et de paix entre catholique et orthodoxes a été « inauguré » il y a maintenant 50 ans, lorsque le Patriarche Œcuménique Athénagoras et le Pape Paul VI ont échangé une accolade. Un événement que Bartholomée et François ont voulu commémorer en se rencontrant dans la même ville, Jérusalem, en mai dernier.

    Se lèvent des voix « que nous ne pouvons pas ne pas entendre et qui demandent à nos Églises de vivre jusqu’au bout le fait d’être disciples du Seigneur Jésus-Christ », a rappelé le Pape.

    Ce sont celles de pauvres, des victimes des conflits dans le monde et des jeunes. Les premiers « souffrent de grave malnutrition, du chômage croissant, de l’exclusion sociales ». Autant de maux qui peuvent « conduire à des activités criminelles et même au recrutement de terroristes ». « Nous ne pouvons rester indifférents », a dit le Saint Père, qui invite à lutter, « à la lumière de l’Évangile », contre « l’inégalité, le manque d’un travail digne, d’une terre et d’une maison, la négation des droits sociaux et des droits du travail » : « comme chrétiens nous sommes appelés à vaincre ensemble cette mondialisation de l’indifférence ».

    La voix des deuxièmes - les victimes des conflits - pousse « à avancer rapidement sur le chemin de la réconciliation et de la communion entre catholiques et orthodoxes ». Avec cette interrogations du Pape : « comment pouvons-nous annoncer de manière crédible le message de paix qui vient du Christ, si, entre nous, continuent d’exister des rivalités et des querelles ? »

    Les jeunes enfin, cette « multitude de jeunes orthodoxes, catholiques et protestants qui se rencontrent dans les rassemblements internationaux organisés par la communauté de Taizé », demandent « de faire des pas en avant vers la pleine communion ». « Et cela non parce qu’ils ignorent la signification des différences qui nous séparent encore, précise-t-il, mais parce qu’ils savent voir au-delà, ils sont capables de recueillir l’essentiel qui déjà nous unit ».

    « Nous sommes déjà en chemin vers la pleine communion, a conclu le Pape, et déjà nous pouvons vivre des signes éloquents d’une unité réelle, bien qu’encore partielle. Cela nous conforte et nous soutient dans la poursuite de ce chemin. »

    Source : Radio Vatican.

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