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éternité - Page 5

  • 12 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Dieu n'a pas créé l'homme pour qu'il se perde, mais pour qu'il vive éternellement ; ce dessein demeure immuable... Car "il veut que tous les hommes soient sauvés, et qu'ils viennent à la connaissance de la vérité" (1Tm 2,4). C'est la volonté de votre Père qui est dans les cieux, dit Jésus, "qu'aucun de ces petits ne se perde" (Mt 18,14). Ailleurs aussi il est écrit : "Dieu ne veut pas qu'une seule âme périsse ; il diffère l'exécution de ses décrets, afin que celui qui a été rejeté ne se perde pas sans retour" (2Sm 14,14 Vulg ; cf 2P 3,9). Dieu est véridique ; il ne ment pas lorsqu'il assure avec serment : "Je suis vivant ! Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse de sa voie mauvaise et qu'il vive" (Ez 33,11).

    Peut-on alors penser, sans un sacrilège énorme, qu'il ne veuille pas le salut de tous généralement mais seulement de quelques uns ? Quiconque se perd, se perd contre la volonté de Dieu. Chaque jour il lui crie : "Convertissez-vous de votre voie mauvaise ! Pourquoi mourriez-vous, maison d'Israël ?" (Ez 33,11) Et de nouveau, il insiste : "Pourquoi ce peuple s'est-il détourné de moi avec tant d'obstination ? Ils ont endurci leur front ; ils n'ont pas voulu revenir" (Jr 8,5;5,3). La grâce du Christ est donc toujours à notre disposition. Comme il veut que tous les hommes soient sauvés, il les appelle tous sans exception : "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués, vous qui ployez sous le fardeau, et je vous soulagerai" (Mt 11,28). »

    Saint Jean Cassien (v.360-435), Conférence 13 (trad. SC n°54).

  • 8 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Si l'homme, pendant sa vie, voit, entend, parle, se meut, subsiste ; s'il est doué de beauté, de force et d'amabilité , c'est parce que son âme habite en lui ; et si, après sa mort, il est privé de la vue, de l'ouïe, de la parole, du mouvement ; s'il est défiguré, inutile à tout et vu avec horreur, il faut l'attribuer à l'absence de son âme, d'où lui venaient tous ces avantages. C'est ainsi que votre Dieu, ô mon âme, pendant qu'il vit en vous par sa grâce, fait que vous voyez ce que la foi vous montre, que vous entendez ce que le Seigneur vous dit intérieurement, et que vous avancez par la voie de ses commandements vers la céleste patrie ; que vous parlez à Dieu dans l'oraison, et au prochain par de saintes exhortations ; c'est ainsi que sa grâce vous fait subsister en persévérant dans les bonnes oeuvres, vous rend fort et courageux dans le combat que vous avez à soutenir contre les ennemis invisibles, vous communique cette beauté qui vous rend agréable à Dieu et aux anges. Mais prenez garde qu'en perdant la grâce, qui est la vie de votre âme, vous n'éprouviez les pertes que procure la première mort, et que de là vous ne soyez entraîné à la seconde, de laquelle on ne ressuscite jamais. Oh ! si Dieu daignait vous ouvrir les yeux de l'esprit, et si vous pouviez voir l'excellente beauté et la grande splendeur dont se trouve ornée l'âme qui est agréable à Dieu, qui lui est unie par la vraie charité, quels regards Dieu daigne jeter sur elle, quelle place il lui destine, quelle joie il lui promet, et combien son arrivée est désirée par les anges et les autres esprits bienheureux, assurément vous ne pourriez souffrir qu'une telle beauté fût souillée par le moindre défaut ; et si cela arrivait, vous vous efforceriez au moins de noyer ces taches, quoique légères, dans des torrents de larmes. C'est ce que saint Bonaventure raconte de saint François qui, considérant qu'il ne pouvait accompagner l'Agneau sans tache sans contracter quelque souillure, tâchait au moins chaque jour, par des larmes abondantes, de purifier son âme et de laver toutes ses fautes, quelque légères qu'elles fussent. Mais si Dieu au moyen de la même grâce, ouvrait vos yeux intérieurs, et que vous puissiez voir la difformité d'une âme pécheresse, l'odeur infecte qu'elle répand, comme ferait un cadavre en putréfaction ; et combien Dieu et les saints affectent d'en détourner leurs regards, quoique d'ailleurs elle anime un corps beau et bien proportionné, très-aimable aux yeux des hommes, oh ! sans doute vous en seriez tellement saisie d'horreur, que vous ne voudriez pas pour tout au monde, lui ressembler ; et si vous aviez ce malheur, vous ne voudriez pas persévérer un seul instant dans un si misérable état. »

    Saint Robert Bellarmin, L'Echelle du Ciel (Huitième Degré, 10), Opuscule traduit par M. Candèze, Lyon, Chez Périsse Frères, Paris, 1836.

    Source : jesusmarie.free.fr
    et Abbaye Saint Benoît

  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 30ème jour

    Trentième jour : Le Ciel

    Nous ne sommes ici-bas que de pauvres exilés ; nous gémissons, nous souffrons dans la vallée des larmes ; notre patrie véritable, c’est le Ciel où nous jouirons de la présence de Dieu et d’un bonheur tel que nos faibles intelligences ne peuvent même pas en saisir la nature. L’apôtre Saint Paul, qui avait été ravi au troisième ciel, confesse son impuissance à nous raconter les merveilles dont il a été, pour un instant, l’heureux témoin : « L’œil n’a point vu, l’oreille n’a point entendu et le cœur de l’homme ne saurait comprendre ce que Dieu réserve à ceux qu’Il aime. »
    A mesure que nous avançons en âge, les vides se fond autour de nous ; nous perdons ceux que nous aimons le mieux, et si Dieu nous laisse longtemps sur la terre, la tristesse, suite inévitable de ces cruelles séparations, envahit notre âme. Nous avons soif de repos, de calme, de consolation et de lumière. Patience, le moment viendra où un jour nouveau se lèvera sur nous ; les portes de la Jérusalem céleste s’ouvriront alors, et nous contempleront notre Dieu face à face ; nous verrons aussi Marie, notre Mère bien-aimée. Pour nous, ses enfants, quel bonheur, quelle gloire d’entourer son trône, de chanter ses louanges, de contempler ses traits, d’écouter sa voix. Puis, au Ciel, nous reverrons nos parents, nos amis qui nous ont précédés dans la patrie, et cette béatitude ne laissera place à aucun désir, tant elle sera complète. Nul ne pourra nous la ravir, les jours succèderont aux jours, les années aux années, les siècles aux siècles et l’éternité ne fera que commencer.

    Exemples. – Saint Augustin avait parlé si souvent à son peuple d’Hippone du royaume des cieux, que lui ayant dit un jour : « Je suppose que Dieu vous promette de vivre cent ans, mille ans même, dans l’abondance de tous les biens de la terre, mais à condition de ne jamais régner avec Lui… » alors un cri s’éleva dans toute l’assemblée : Que tout périsse et que Dieu nous reste !...
    Tels sont les sentiments qui devraient animer tous les chrétiens et nous les retrouvons dans l’âme simple et droite d’un pauvre ouvrier que nous avons connu. Etienne Carrette perdit sa femme lorsque ses enfants étaient encore en bas âge. Après de longues années d’un pénible labeur pour élever sa nombreuse famille, il arriva à une extrême vieillesse sans aucune ressource. Il ne pouvait plus travailler et ses enfants ne venaient à son secours que d’une manière tout à fait insuffisante.
    Presque continuellement malade, seul, abandonné, il paraissait cependant véritablement heureux ; ses traits exprimaient le calme, la joie, et lorsqu’on lui demandait ce dont il avait besoin, il répondait invariablement : « De rien ici-bas, car je ne désire plus que le Ciel. »
    Et cet homme sans instruction parlait alors du bonheur qui l’attendait après sa mort avec une ardeur, une foi, et pourquoi ne pas le dire, avec une éloquence qui laissaient dans l’étonnement les personnes qui le visitaient : « Le Ciel, disait-il, c’est la Patrie, c’est la jouissance de Dieu, c’est là que nous régnerons pendant l’éternité. Moi, si petit, si pauvre, si inconnu, j’entrerai bientôt en possession de ce bonheur et de cette gloire dont nous ne pouvons même pas nous faire une idée.
    « Oh ! que Dieu est bon, répétait-il souvent, d’avoir préparé une si magnifique récompense à ceux qu’Il aime ! »

    Prière du Bienheureux Louis de Grenade. – Nous vous en supplions, ô notre Mère, prenez-nous sous votre protection, et plaidez notre cause devant le tribunal de votre Fils bien-aimé, afin que, lorsqu’Il viendra juger les vivants et les morts, nous soyons délivrés, par votre intercession, de la mort éternelle, et placés à sa droite, en compagnie de tous ceux qui doivent régner avec Lui dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je me consolerai des peines et des chagrins de cette vie par la pensée du Ciel.
    Marie, Porte du Ciel, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.

  • 21 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « L'Esprit Saint donnera aux justes la paix parfaite dans l'éternité. Mais déjà maintenant il leur donne une paix très grande lorsqu'il allume en leur coeur le feu céleste de la charité. L'apôtre Paul dit en effet : "L'espérance ne trompe pas, car l'amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné" (Rm 5,5). La véritable et même la seule paix des âmes en ce monde consiste à être rempli de l'amour divin et animé de l'espérance du ciel au point que l'on en vienne à considérer comme peu de chose les succès ou les revers de ce monde, à se dépouiller complètement des désirs et des convoitises de ce monde, et à se réjouir des injures et persécutions subies pour le Christ, de sorte que l'on puisse dire avec l'apôtre Paul : "Nous mettons notre fierté dans l'espérance de la gloire de Dieu. Plus encore, nous mettons notre fierté dans les épreuves" (Rm 5,2).
    Il se trompe celui qui imagine trouver la paix dans la jouissance des biens de ce monde, dans les richesses. Les troubles fréquents d'ici-bas et la fin même de ce monde devraient convaincre cet homme qu'il a posé les fondations de sa paix sur le sable (Mt 7,26). Au contraire, tous ceux qui, touchés par le souffle de l'Esprit Saint, ont pris sur eux le joug très bon de l'amour de Dieu et qui, à son exemple, ont appris à être doux et humbles de coeur, jouissent dès maintenant d'une paix qui est déjà l'image du repos éternel. »

    Saint Bède le Vénérable (v.673-735), Homélie 12 pour la Vigile de la Pentecôte ; PL 94, 196-197 (trad. Orval).

  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 21ème jour

    Vingt et unième jour : De l’expiation

    Le Sacrement de Pénitence efface nos péchés ; mais il ne nous remet pas entièrement la peine que nous avons encourue en les commettant. La pénitence que le prêtre nous impose n’acquitte qu’une faible partie de notre dette envers la justice divine. Il faut que nous expiions nos iniquités. Notre vie n’est qu’une succession de peines de tous genres. Tantôt la souffrance physique nous étreint et nous brise ; tantôt la douleur nous frappe dans ce que nous avons de plus cher. Toute notre existence ressemble à une pénible et dangereuse traversée sur une mer orageuse. Nous avons encore, en outre de ces grandes douleurs, à supporter avec patience les peines et les fatigues quotidiennes, ce travail qui parfois nous pèse et nous coûte, ces ennuis, ces contrariétés, ces déceptions que nous ne pouvons éviter. Pour l’âme qui ne sait pas s’élever vers Dieu, tout cela est perdu, elle n’en recueille aucun fruit et n’en souffre pas moins. Ne soyons pas assez insensés pour agir ainsi. Considérons la très Sainte Vierge : elle n’avait point péché, et cependant sa vie s’écoule dans l’épreuve et dans la souffrance. Toujours elle se montre douce et résignée, acceptant la volonté de Dieu sans murmure. A l’exemple de notre Mère du Ciel, servons-nous de ce qui est pénible à la nature pour acquérir un bonheur qui nous fera bientôt oublier nos peines et qui durera éternellement.

    Exemple. – Saint Marguerite, reine d’Ecosse, était encore tout enfant lorsque sa sœur aînée lui expliqua que le crucifix était l’image de Jésus mort pour les hommes au milieu des supplices de la croix. L’enfant, touchée par ces paroles, s’écria avec un saint transport : « Mon aimable Sauveur, dès ce moment, je veux vous appartenir tout entière ». Et, en effet, la méditation des souffrances de Jésus fut désormais l’unique occupation de son cœur, la nourriture et le soutien de sa piété qui alla toujours en augmentant ; c’est auprès de Jésus crucifié qu’elle puisa cette douceur et cette patience qui lui gagnèrent le cœur du roi Malcolm son époux. Naturellement irascible et colère, il devint un prince affable et vertueux, grâce à l’heureuse influence que Marguerite exerça sur lui.
    La sainte Reine d’Ecosse consacra sa vie entière à des œuvres de miséricorde. Elle était sur le point de rendre son âme à Dieu lorsqu’on lui apporta la nouvelle de la mort du roi tué à la guerre ; elle baisa alors son crucifix qu’elle tenait entre les mains ; et, acceptant cette cruelle épreuve avec une admirable résignation, elle l’offrir au Seigneur pour l’expiation de ses fautes, puis elle s’endormit dans le Seigneur avec le calme et la paix que donne la conformité à la volonté de Dieu.

    Prière de Saint Bonaventure. – Ô ma Souveraine ! qui avez reçu de si cruelles blessures sur le Calvaire, blessez nos cœurs, renouvelez en nous votre douloureuse passion et celle de votre divin Fils, unissez nos cœurs à votre Cœur blessé, afin qu’ils participent aux mêmes blessures. Ainsi soit-il.

    Résolution. – J’offrirai au bon Dieu les souffrances et les ennuis de chaque jour en expiation de mes fautes.
    Marie, Salut des infirmes, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.

  • 17 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Vous avez entendu ce que dit le Seigneur à ses disciples après la résurrection. Il les envoie prêcher l'Évangile, et ils l'ont fait. Écoutez : "Sur toute la terre s'en va leur message et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde" (Ps 18,5). Pas à pas, l'Évangile est parvenu jusqu'à nous et jusqu'aux confins de la terre. En peu de mots, le Seigneur s'adressant à ses disciples établit ce que nous devons faire et ce que nous devons espérer. Il dit, en effet, comme vous l'avez entendu : "Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé." Il demande notre foi et il nous offre le salut. Si précieux est ce qu'il nous offre que ce qu'il nous demande n'est rien.

    "Ainsi, mon Dieu, les fils des hommes à l'ombre de tes ailes ont abri..., au torrent de tes délices tu les abreuves, car en toi est la source de vie" (Ps 35,8s). Jésus Christ est la source de la vie. Avant que la source de vie ne parvienne jusqu'à nous, nous n'avions qu'un salut humain, semblable à celui des animaux dont parle le psaume : "L'homme et le bétail, tu les sauves, Seigneur" (Ps 35,7). Mais maintenant la source de la vie est venue jusqu'à nous, la source de la vie est morte pour nous. Nous refusera-t-il sa vie, celui qui pour nous a donné sa mort ? Il est le salut, et ce salut n'est pas vain comme l'autre. Pourquoi ? Parce qu'il ne passe pas. Le Sauveur est venu. Il est mort, mais il a tué la mort. Il a mis à la mort un terme en lui. Il l'a assumée et il l'a tuée. Où donc est maintenant la mort ? Cherche-la dans le Christ et elle n'y est plus. Elle y a été, mais elle est morte là. Ô vie, mort de la mort ! Reprenez courage : elle mourra aussi en nous. Ce qui s'est accompli dans la Tête s'accomplira aussi dans les membres, et la mort mourra aussi en nous. »

    Saint Augustin (354-430), Sermon 233 ; PL 38, 1112 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 332).

  • 15 avril : Fête de Pâques pour les Orthodoxes

    Les orthodoxes et orientaux célèbrent aujourd'hui la Résurrection du Christ.

     

    « Réjouissons-nous en ce jour de la Résurrection car le Christ, hier accablé de moqueries, couronné d’épines, pendu au bois, aujourd’hui se relève du tombeau. Réjouissons-nous car le Christ baigne de sa clarté ceux que les ténèbres de l’Enfer retenaient captifs. Réjouissons-nous en ce printemps de la vie, car une espérance jaillit parmi les affligés du corps et de l’âme. Réjouissons-nous car le Seigneur est descendu au plus profond du coeur des hommes, où se tapit l’angoisse ; il les a visités, il les a illuminés, et tourments, angoisse, enfer sont vaincus, engloutis dans l’abîme d'amour ouvert au flanc percé du Seigneur. Réjouissons-nous car il est ressuscité le Christ, la joie éternelle ! »

    Père Michel Evdokimov (fils du théologien orthodoxe Paul Evdokimov, 1901-1970).

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