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évangélisation - Page 3

  • Audience générale de ce mercredi 15 janvier 2014

    Résumé :

    « Frères et sœurs, le Baptême fait de nous des membres du Corps du Christ et il nous fait entrer dans le peuple de Dieu, un peuple en marche dans l’histoire. La grâce est transmise de génération en génération par le baptême, à l’image d’un fleuve qui irrigue la terre et répand sur le monde la bénédiction de Dieu. Le Peuple de Dieu est un peuple de disciples missionnaires ; tous dans l’Église nous sommes disciples, tous nous sommes missionnaires, chacun à la place que Dieu a voulue. L’évangélisation est un appel à la communion trinitaire, communion dont nous vivons déjà avec Dieu par l’action du Saint Esprit reçu au baptême. Nous sommes une communauté de croyants dans laquelle chacun, malgré sa faiblesse est « canal » de la grâce pour les autres ; la dimension communautaire fait partie intégrante de la vie chrétienne et de l’évangélisation. »

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a poursuivi sa catéchèse de l'audience générale consacrée au baptême : "Le baptême fait de nous les membres du Corps du Christ... Il nous fait entrer dans le peuple de Dieu qui marche dans l'histoire". Reprenant ainsi la définition de Vatican II, il a rappelé qu'à l'instar de la vie, la grâce baptismale se transmet de génération en génération, et permet aux fidèles de former un peuple diffusant la bénédiction du Seigneur de par le monde. Les apôtres furent envoyés baptiser et depuis eux s'est développée une chaîne de transmission de la foi. "Chaque fidèle est un anneau de cette chaîne, une partie du courant irrigateur. Chaque fidèle transmet la foi à ses enfants qui, adultes, la transmettront à leur tour. Ainsi est le baptême...du peuple de Dieu...qui marche en transmettant la foi". Par le baptême chacun "devient disciple et missionnaire, appelé à porter l’Évangile au monde. Quelque soit sa place dans l’Église et son degré d'instruction, tout baptisé est un agent d'évangélisation... La nouvelle évangélisation implique l'engagement de tous les baptisés... En nous habitant, le baptême nous transmet la grâce" qui permet la transmission de la foi. Chaque fidèle est disciple et missionnaire. "Mais alors dira-t-on, les évêques et le Pape, qui ne sont pas des disciples, savent tout ! Certes", a répondu le Saint-Père, "mais papes et évêques savent que pour être missionnaires, pour transmettre la foi, il faut d'abord être disciples". Ceci est à souligner. "Personne ne se sauve par soi-même. Nous sommes une communauté de croyants qui partage la joie de vivre cet amour qui nous précède et attend de nous d'être des canaux de grâce...malgré nos limites et nos fautes. Cette dimension communautaire n'est pas un effet secondaire mais une partie constituante de la vie chrétienne, du témoignage et de l'évangélisation".

    Puis le Pape a évoqué les chrétiens du Japon qui donna des milliers martyrs lors de sa persécution du début du XVIIe siècle, qui vit l'expulsion du clergé. Décimés, les catholiques japonais demeurèrent démunis de tout clergé. Vivant en clandestinité, ils conservèrent la foi. A la naissance, les parents baptisaient leur enfant afin qu'il puisse baptiser à son tour. Ainsi lorsque deux siècles plus tard des missionnaires purent retourner au Japon, ils eurent la surprise d'y trouver une Église en mesure de refleurir grâce au baptême conservé. C'est le peuple de Dieu qui avait permis la transmission de la foi, grâce à un fort esprit communautaire et au maintien du baptême. Et ce malgré la clandestinité et l'abandon. Cette histoire, a conclu le Saint-Père, doit nous faire réfléchir.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 15.1.14)

  • Ce vendredi 3 janvier à 9h00, Messe célébrée par le Pape en l'église romaine du Gesù

    En la fête du Saint Nom de Jésus
    et en action de grâce pour Pierre Favre
    (canonisé le 17 décembre dernier)

    Ce matin, le Pape a célébré la messe de la fête du Saint Nom de Jésus en l'église du Gesù, en action de grâce à l'inscription au sanctoral du jésuite Pierre Favre. Il était notamment entouré du Cardinal Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, du Cardinal Vicaire de Rome, de Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, de Mgr Yves Boivineau, Évêque d'Annecy (France), et du P Adolfo Nicolás, SJ, Préposé Général de la Compagnie de Jésus. Originaire de Savoie, le nouveau saint (17 décembre dernier), fut un des sept compagnons d'Ignace de Loyola fondateur de la compagnie et son premier prêtre. Celui qu'on a surnommé le second jésuite repose lui aussi en cette église de Rome. L'homélie a été consacrée à l'évocation de Pierre Favre, un homme inquiet mais rempli de grands projets :

    Pour trouver Dieu, a dit le Saint-Père, "il faut le chercher, et l'avoir trouvé pour le chercher encore et encore. C'est cette inquiétude apostolique du jésuite qui nous pousse à évangéliser sans relâche, à voix haute, avec courage. C'est elle qui nous prépare à la fécondité apostolique, car sans elle on reste stérile". L'inquiétude de Pierre Favre, ses grands élans, en firent un nouveau Daniel : "Homme modeste et sensible, à la vie intérieure profonde, il était doté du don de l'amitié avec les personnes les plus diverses. Il était néanmoins un esprit inquiet, indécis et insatisfait. Sous la conduite de saint Ignace il a appris à allier sa grande sensibilité avec la capacité à prendre des décisions. Ayant ainsi pris en charge ses élans après les avoir identifiés, Pierre Favre manifesta dans les difficultés son véritable esprit d'action. Or la foi vraie implique un profond désir de changer le monde. Nous devons donc nous demander si nous possédons nous aussi cette vision et cet élan. Sommes nous audacieux ? Avons nous de grands projets ? Ou bien contentons-nous de la médiocrité, d'un projet apostolique de laboratoire ? La force de l’Église n'est pas en elle. Elle ne réside pas dans ses capacités d'organisation mais se cache dans la profondeur de Dieu. Si les eaux profondes de Dieu agitent nos projets, alors comme le disait saint Augustin il faut prier pour vouloir et vouloir pour ouvrir notre cœur. Il en fut ainsi pour Pierre Favre, qui fut capable de reconnaître la voix de Dieu, d'autant que sans ces élans on ne va nulle part. C'est pour cela qu'on doit offrir au Seigneur nos projets".

    Les constitutions de la Compagnie indiquent qu'on aide autrui en présentant à Dieu nos propos. Pierre Favre, a poursuivi le Pape François, "avait le profond désir d'être dilaté en Dieu et c'est en ayant Dieu pour centre qu'en esprit d'obéissance il arpenta l'Europe pour engager avec douceur le dialogue avec tous, tout en annonçant l’Évangile. Je pense à la tentation qui existe de lier l'annonce évangélique avec le matraquage idéologique, l'esprit inquisitorial et la condamnation. Non, l’Évangile ne s'annonce pas ainsi, mais avec douceur, fraternité et amour. La familiarité de Pierre Favre avec Dieu lui permettait de comprendre que son expérience intérieure et la vie apostolique vont de pair. Il a écrit que le premier mouvement du cœur est de désirer ce qui est originel et essentiel, c'est à dire de laisser la première place à la sollicitude dans la recherche de Dieu. Il laissa le Christ occuper son cœur car ce n'est que centré sur lui qu'on peut aller vers les périphéries du monde. Ainsi Pierre Favre a-t-il voyagé sans relâche jusqu'aux frontières géographiques de son temps. On a dit de lui qu'il semblait né pour ne demeurer fixe nulle part. Il était dévoré par le vœu de communiquer avec Dieu et nous devons avoir le même désir. Pour cela, il faut prier en silence, avec ferveur, et demander au Seigneur par l'intercession de notre frère Pierre Favre d'être à nouveau illuminés par les" folies apostoliques qui caractérisèrent sa vie.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 3.1.14)
  • Intentions de prière du Pape pour le mois de janvier

    Générale (Universelle) :
    "Pour que soit promu un authentique développement économique, respectueux de la dignité de tous les hommes et de tous les peuples."

    Missionnaire (Pour l'évangélisation) :
    "Pour que les chrétiens des diverses confessions puissent cheminer vers l'unité voulue par le Christ."

    Sources : Apostolat de la Prière et Vatican Information Service.

  • Intentions de prière du Pape pour le mois de décembre

    Générale (Universelle) :
    "Pour que les enfants victimes de l'abandon et de toute forme de violence puissent trouver l'amour et la protection dont ils ont besoin."

    Missionnaire (Pour l'évangélisation) :
    "Pour que les chrétiens, illuminés par la lumière du Verbe incarné, préparent l'humanité à l'avènement du Sauveur."

    Source : Apostolat de la Prière.

  • Document préparatoire de la IIIe Assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques : "Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation"

    Voici le texte intégral du Document préparatoire de la IIIe Assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques, (intitulé "Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation") diffusé ce matin par le Saint-Siège :


    "I. Le Synode : famille et évangélisation

    La mission d’annoncer l’Évangile à toutes les créatures a été confié directement par le Seigneur à ses disciples et l’Église en est le messager dans l’histoire. À l’époque à laquelle nous vivons, l’évidente crise sociale et spirituelle devient un défi pastoral qui interpelle la mission évangélisatrice de l’Église pour la famille, noyau vital de la société et de la communauté ecclésiale. Proposer l’Évangile sur la famille dans ce contexte s’avère plus que jamais urgent et nécessaire. L’importance du thème se manifeste par le fait que le Saint-Père ait décidé d’établir pour le Synode des Évêques un itinéraire de travail en deux étapes: la première, l’Assemblée Générale Extraordinaire de 2014, visant à préciser le “status quaestionis” et à recueillir les témoignages et les propositions des Évêques pour annoncer et vivre de manière crédible l’Évangile de la famille; la seconde, l’Assemblée Générale Ordinaire de 2015, pour chercher des lignes d’action pour la pastorale de la personne humaine et de la famille.

    Aujourd’hui se présentent des situations inédites jusqu’à ces dernières années, depuis la diffusion des couples en union libre, qui ne se marient pas et parfois en excluent même l’idée, jusqu’aux unions entre des personnes du même sexe, auxquelles il est souvent consenti d’adopter des enfants. Parmi les nombreuses situations nouvelles qui réclament l’attention et l’engagement pastoral de l’Église, il suffira de rappeler: les mariages mixtes ou interreligieux ; familles monoparentales ; la polygamie ; les mariages arrangés avec le problème de la dot qui en découle, parfois assimilée à un montant d’acquisition de la femme ; le système des castes ; la culture du non-engagement et de la présupposée instabilité du lien ; les formes de féminisme hostiles à l’Église ; les phénomènes migratoires et la reformulation de l’idée même de famille ; le pluralisme relativiste dans la conception du mariage ; l’influence des media sur la culture populaire pour la conception des noces et de la vie familiale ; les courants de pensée qui inspirent les propositions législatives qui dévaluent la permanence et la fidélité du pacte matrimonial ; l’expansion du phénomène des mères porteuses (location d’utérus) ; les nouvelles interprétations des droits humains. Mais surtout dans le milieu plus strictement ecclésial, l’affaiblissement ou l’abandon de la foi en la sacramentalité du mariage et en la puissance thérapeutique de la pénitence sacramentelle.

    De tout cela, on comprend combien est urgente l’attention de l’épiscopat mondial “cum et sub Petro” face à ces défis. Si, par exemple, on pense au seul fait que dans le contexte actuel tant d’enfants et de jeunes, nés de mariages irréguliers, ne pourront jamais voir leur parents recevoir les sacrements, on comprend combien sont urgents les défis posés à l’évangélisation de la situation actuelle, par ailleurs répandue partout dans le “village global”. Cette réalité trouve un écho particulier dans l’accueil immense que reçoit de nos jours l’enseignement sur la miséricorde divine et sur la tendresse envers les personnes blessées, dans les périphéries géographiques et existentielles: les attentes qui s’en suivent sur les choix pastoraux à propos de la famille sont énormes. Une réflexion du Synode des Évêques sur ces thèmes apparaît donc tant nécessaire et urgente que juste comme l’expression de la charité des pasteurs envers ceux qui leur sont confiés et de la famille humaine toute entière.


    II. L’Église et l’Évangile sur la famille

    La bonne nouvelle de l’amour divin doit être proclamée à ceux qui vivent cette expérience humaine personnelle fondamentale, de couple et de communion ouverte au don des enfants, qu’est la communauté familiale. La doctrine de la foi sur le mariage doit être présentée d’une manière communicative et efficace, pour qu’elle en mesure d’atteindre les cœurs et de les transformer selon la volonté de Dieu manifestée en Jésus-Christ.

    Pour ce qui est du rappel des sources biblique sur le mariage et la famille, on ne reportera ici que les références essentielles. De même, pour les documents du Magistère, il semble opportun de se limiter aux documents du Magistère universel de l’Église, en y ajoutant quelques textes du Conseil Pontifical pour la Famille et laissant aux Évêques participants au Synode le soin de rapporter les documents de leurs Organes Épiscopaux respectifs.

    En tout temps et dans les cultures les plus diverses n’ont jamais fait défaut ni l'enseignement clair des pasteurs ni le témoignage concret des croyants, hommes et femmes, qui en des circonstances très différentes ont vécu l’Évangile sur la famille comme un don incommensurable pour leur vie et celle de leurs enfants. L'engagement pour le prochain Synode Extraordinaire est motivé et soutenu par le désir de communiquer à tous ce message, avec une plus grande force, espérant ainsi que «le trésor de la Révélation, confié à l’Église, comble de plus en plus le cœur des hommes» (DV 26).

    Le projet du Dieu Créateur et Rédempteur

    La beauté du message biblique sur la famille a sa racine dans la création de l'homme et de la femme faits tous deux à l’image et la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1,24-31; 2, 4b-25). Unis par un lien sacramentel indissoluble, les époux vivent la beauté de l'amour, de la paternité, de la maternité et de la dignité suprême de participer ainsi à l’œuvre créatrice de Dieu.

    Dans le don du fruit de leur union ils assument la responsabilité d’élever et d’éduquer d’autres personnes pour l’avenir du genre humain. À travers la procréation l'homme et la femme accomplissent dans la foi la vocation d’être les collaborateurs de Dieu pour la sauvegarde de la création et la croissance de la famille humaine.

    Le Bienheureux Jean-Paul II a commenté cet aspect dans Familiaris Consortio : «Dieu a créé l'homme à son image et à sa ressemblance (cf. Gn 1,26s): en l'appelant à l'existence par amour, il l'a appelé en même temps à l'amour. Dieu est amour (1Jn 4,8) et il vit en lui-même un mystère de communion personnelle d'amour. En créant l'humanité de l'homme et de la femme à son image et en la conservant continuellement dans l'être, Dieu inscrit en elle la vocation, et donc la capacité et la responsabilité correspondantes, à l'amour et à la communion (cf. Gaudium et spes, 12). L'amour est donc la vocation fondamentale et innée de tout être humain» (FC, n. 11). Ce projet du Dieu créateur, que le péché originel a bouleversé (cf. Gn 3,1-24), s’est manifesté dans l’histoire à travers les vicissitudes du Peuple élu jusqu’à la plénitude des temps, alors qu’avec l’incarnation le Fils de Dieu non seulement confirma la volonté divine de salut, mais avec la rédemption il offrit la grâce d’obéir à cette même volonté.

    Le Fils de Dieu, Verbe fait chair (cf. Jn 1,14) dans le sein de la Vierge Mère vécut et grandit dans la famille de Nazareth et participa aux noces de Cana dont il enrichit la fête avec le premier de ses « signes » (cf. Jn 2,1-11). Il accepta avec joie l'accueil familier de ses premiers disciples (cf. Mc 1,29-31; 2,13-17) et consola la famille de ses amis dans leur deuil à Béthanie (cf. Lc 10,38-42; Jn 11,1-44).

    Jésus-Christ a rétabli la beauté du mariage en proposant à nouveau le projet unitaire de Dieu qui avait été abandonné, en raison de la dureté du cœur de l’homme, même au sein de la tradition du peuple d’Israël (cf. Mt 5,31-32; 19.3-12; Mc 10,1-12; Lc 16,18). En retournant aux origines, Jésus a enseigné l'unité et la fidélité entre les époux, refusant la répudiation et l’adultère.

    C’est justement à travers l’extraordinaire beauté de l'amour humain – déjà exalté avec des accents inspirés dans le Cantique des Cantiques, et du lien conjugal exigé et défendu par des Prophètes comme Osée (cf. Os 1,2-3,3) et Malachie (cf. Ml 2,13-16) –, que Jésus a affirmé la dignité originelle de l’amour conjugal entre l'homme et la femme.

    L’enseignement de l’Église sur la famille

    Dans la communauté chrétienne primitive la famille apparut également comme l’«Église domestique» (cf. CEC 1655). Dans lesdits “codes familiaux” des Lettres apostoliques du Nouveau Testament, la grande famille du monde antique est reconnue comme le lieu de la solidarité la plus profonde entre femmes et maris, entre parents et enfants, entre riches et pauvres (cf. Ep 5,21-6,9; Col 3,18-4,1; 1Tm 2,8-15; Tt 2,1-10; 1P 2,13-3,7; cf. aussi la Lettre à Philémon). En particulier, la Lettre aux Éphésiens a reconnu dans l'amour nuptial entre l'homme et la femme «le grand mystère» qui rend présent dans le monde l'amour du Christ et de l’Église (cf. Ep 5,31-32).

    Au cours des siècles, surtout dans les temps modernes jusqu’à nos jours, l’Église a produit un enseignement constant et progressif sur la famille et sur le mariage qui la fonde. Une des expressions les plus remarquables a été proposée par le Concile Œcuménique Vatican II, dans la Constitution pastorale Gaudium et spes, qui, en traitant quelques-uns des problèmes les plus urgents, consacre un chapitre entier à la promotion de la dignité du mariage et de la famille, comme cela est montré dans la description de sa valeur pour la constitution de la société: «Ainsi la famille, lieu de rencontre de plusieurs générations qui s’aident mutuellement à acquérir une sagesse plus étendue et à harmoniser les droits des personnes avec les autres exigences de la vie sociale, constitue-t-elle le fondement de la société» (GS 52). L'appel à une spiritualité christocentrique pour les époux croyants est d’une intensité toute spéciale: «que les époux eux-mêmes créés à l’image d’un Dieu vivant et établis dans un ordre authentique de personnes, soient unis dans une même affection, dans une même pensée et dans une mutuelle sainteté, en sorte que, à la suite du Christ, principe de vie, ils deviennent, à travers les joies et les sacrifices de leur vocation, par la fidélité de leur amour, les témoins de ce mystère de charité que le Seigneur a révélé au monde par sa mort et sa résurrection» (GS 52).

    Les Successeurs de Pierre également, après le Concile Vatican II, ont enrichi par leur Magistère la doctrine sur le mariage et sur la famille, en particulier Paul VI avec l’Encyclique Humanae vitae, qui offre des enseignements spécifiques tant sur les principes que sur la pratique. Successivement, le Pape Jean-Paul II dans l’Exhortation apostolique Familiaris consortio voulut insister en proposant le dessein divin à propos de la vérité sur l’origine de l’amour entre époux et celui de la famille : « le «lieu» unique, qui rend possible cette donation selon toute sa vérité, est le mariage, c'est-à-dire le pacte d'amour conjugal ou le choix conscient et libre par lequel l'homme et la femme accueillent l'intime communauté de vie et d'amour voulue par Dieu lui-même (cf. Gaudium et spes, 48), et qui ne manifeste sa vraie signification qu'à cette lumière. L'institution du mariage n'est pas une ingérence indue de la société ou de l'autorité, ni l'imposition extrinsèque d'une forme; elle est une exigence intérieure du pacte d'amour conjugal qui s'affirme publiquement comme unique et exclusif pour que soit vécue ainsi la pleine fidélité au dessein du Dieu créateur. Cette fidélité, loin d'amoindrir la liberté de la personne, la met à l'abri de tout subjectivisme et de tout relativisme, et la fait participer à la Sagesse créatrice» (FC, 11).

    Le Catéchisme de l’Église Catholique recueille ces données fondamentales : «L’alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une intime communauté de vie et d’amour, a été fondée et dotée de ses lois propres par le Créateur. De par sa nature elle est ordonnée au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants. Elle a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement [Cf. Conc. Œcum. Vat. II, Gaudium et spes, 48; Code de Droit Canonique, 1055, 1]» (CEC 1660).

    La doctrine exposée dans le Catéchisme considère tant les principes théologiques que les comportements moraux, traités sous deux titres distincts : Le sacrement du mariage (n. 1601-1658) et le sixième commandement (n. 2331-2391). La lecture attentive de ces parties du Catéchisme fournit une compréhension moderne de la doctrine de la foi pour soutenir l’action de l’Église face aux défis contemporains. Sa pastorale trouve son inspiration dans la vérité du mariage considéré selon le dessein de Dieu qui a créé l’homme et la femme et qui, dans la plénitude des temps, a révélé en Jésus également la plénitude de l’amour entre époux élevé au niveau de sacrement. Le mariage chrétien, fondé sur le consentement, est aussi doté d’effets propres tels que les biens et les devoirs des époux, toutefois il n’est pas affranchi du régime du péché (cf. Gn 3,1-24) qui peut procurer des blessures profondes et aussi des dégradations à la dignité même du sacrement.

    L’Encyclique récente du Pape François, Lumen fidei, traite de la famille dans son rapport avec la foi qui révèle «combien les liens entre les hommes peuvent être forts, quand Dieu se rend présent au milieu d’eux» (LF 50). «Le premier environnement dans lequel la foi éclaire la cité des hommes est donc la famille. Je pense surtout à l’union stable de l’homme et de la femme dans le mariage. Celle-ci naît de leur amour, signe et présence de l’amour de Dieu, de la reconnaissance et de l’acceptation de ce bien qu’est la différence sexuelle par laquelle les conjoints peuvent s’unir en une seule chair (cf. Gn 2, 24) et sont capables d’engendrer une nouvelle vie, manifestation de la bonté du Créateur, de sa sagesse et de son dessein d’amour. Fondés sur cet amour, l’homme et la femme peuvent se promettre l’amour mutuel dans un geste qui engage toute leur vie et rappelle tant d’aspects de la foi. Promettre un amour qui soit pour toujours est possible quand on découvre un dessein plus grand que ses propres projets, qui nous soutient et nous permet de donner l’avenir tout entier à la personne aimée» (LF 52). «La foi n’est pas un refuge pour ceux qui sont sans courage, mais un épanouissement de la vie. Elle fait découvrir un grand appel, la vocation à l’amour, et assure que cet amour est fiable, qu’il vaut la peine de se livrer à lui, parce que son fondement se trouve dans la fidélité de Dieu, plus forte que notre fragilité» (LF 53).


    III. Questionnaire

    Les questions ci-dessous permettent aux Églises particulières de participer activement à la préparation du Synode Extraordinaire qui a pour but d’annoncer l’Évangile dans les défis pastoraux d’aujourd’hui concernant la famille.


    1. Sur la diffusion des Saintes Écritures et du Magistère de l’Église concernant la famille

    a) Quelle est la connaissance réelle des enseignements de la Bible, de “Gaudium et spes”, de “Familiaris consortio” et des autres documents du Magistère postconciliaire sur la valeur de la famille selon l’Église Catholique ? Comment nos fidèles sont-ils formés à la vie familiale selon l’enseignement de l’Église ?

    b) Là où l’enseignement de l’Église est connu, est-il intégralement accepté ? Est-ce que des difficultés se vérifient dans sa mise en pratique ? Lesquelles ?

    c) Comment l’enseignement de l’Église est-il dispensé dans le cadre des programmes pastoraux au niveau national, diocésain et paroissial ? Quelle est la catéchèse sur la famille ?

    d) Dans quelle mesure – et en particulier sur quels aspects – cet enseignement est-il réellement connu, accepté, refusé et/ou critiqué dans les milieux extra ecclésiaux ? Quels sont les facteurs culturels qui empêchent la pleine réception de l’enseignement de l’Église sur la famille ?


    2. Sur le mariage selon la loi naturelle
    1. Quelle place occupe la notion de loi naturelle dans la culture civile, tant au niveau institutionnel, éducatif et académique, qu’au niveau populaire ? Quelles conceptions de l’anthropologie sont à la base de ce débat sur le fondement naturel de la famille ?
    2. La notion de loi naturelle à propos de l’union entre un homme et une femme est-elle couramment acceptée en tant que telle par les baptisés en général ?
    3. Comment, en pratique et en théorie, la loi naturelle sur l’union entre un homme et une femme en vue de la formation d’une famille est-elle contestée? Comment est-elle proposée et approfondie dans les organismes civils et ecclésiaux ?
    4. Si des baptisés non pratiquants ou ceux qui se déclarent non-croyants demandent la célébration du mariage, comment affronter les défis pastoraux qui en découlent ?

     

    3. La pastorale de la famille dans le contexte de l’évangélisation

    1. Durant ces dernières dizaines d’années, quelles sont les expériences nées concernant la préparation au mariage ? Comment a-t-on cherché à stimuler le devoir d’évangélisation des époux et de la famille ? Comment promouvoir la conscience de la famille comme « Église domestique » ?
    2. Êtes-vous parvenus à proposer des styles de prière en famille qui réussissent à résister à la complexité de la vie et de la culture actuelle ?
    3. Dans la situation actuelle de crise entre les générations, comment les familles chrétiennes ont-elles su réaliser leur vocation propre de transmission de la foi ?
    4. De quelle manière les Églises locales et les mouvements de spiritualité familiale ont-ils su créer des parcours pouvant servir d’exemple ?
    5. Quel est l’apport spécifique que les couples et les familles ont réussi à donner quant à la diffusion d’une vision intégrale du couple et de la famille chrétienne qui soit crédible aujourd’hui ?
    6. Quelle attention pastorale l’Église a-t-elle montré pour soutenir le cheminement des couples en formation et des couples en crise ?

    4. Sur la pastorale pour affronter certaines situations matrimoniales difficiles
    1. Le concubinage ad experimentum est-il une réalité pastorale importante dans votre Église particulière ? À quel pourcentage pourrait-on l’estimer numériquement ?
    2. Existe-t-il des unions libres, sans reconnaissance aucune, ni religieuse ni civile ? Y-a-t-il des données statistiques sûres ?
    3. Les séparés et les divorcés remariés sont-ils une réalité pastorale importante dans votre Église particulière ? À quel pourcentage pourrait-on l’estimer numériquement ? Comment affronter cette réalité au moyen de programmes pastoraux adaptés ?
    4. Dans tous ces cas, comment les baptisés vivent-ils leur situation irrégulière ? Ils en sont conscients ? Manifestent-ils simplement de l’indifférence? Se sentent-ils écartés et vivent-ils avec souffrance l’impossibilité de recevoir les sacrements ?
    5. Quelles sont les demandes que les personnes divorcées et remariées adressent à l’Église à propos des sacrements de l’Eucharistie et de la réconciliation ? Parmi les personnes qui se trouvent dans ces situations, combien demandent ces sacrements ?
    6. La simplification de la pratique canonique pour la reconnaissance de la déclaration de nullité du lien matrimonial pourrait-elle offrir une réelle contribution positive à la solution des problèmes des personnes concernées ? Si oui, sous quelles formes ?
    7. Existe-t-il une pastorale spécifique pour traiter ces cas ? Comment cette activité pastorale se déroule-t-elle ? Existent-ils des programmes à ce propos au niveau diocésain et national ? Comment la miséricorde de Dieu est-elle annoncée aux personnes séparées et aux divorcés remariés ; comment le soutien de l’Église dans leur cheminement de foi est-il mis en acte ?

    5. Sur les unions de personnes du même sexe
    1. Existe-t-il dans votre pays une loi civile qui reconnaisse aux unions de personnes du même sexe une quelconque équivalence au mariage ?
    2. Quel est le comportement des Églises particulières et locales tant envers l’État promoteur d’unions civiles entre personnes du même sexe, qu’envers les personnes impliquées dans ce type d’union ?
    3. Quelle attention pastorale est-il possible d’avoir envers des personnes qui ont choisi de vivre selon ce type d’unions ?
    4. En cas d’unions entre personnes du même sexe qui aient adopté des enfants quel comportement pastoral tenir en vue de la transmission de la foi ?

    6. Sur l’éducation des enfants au sein de situations de mariages irréguliers
    1. Quelle est la proportion estimée de ces enfants et adolescents dans ces cas par rapport à celle d’enfants nés et élevés au sein de familles constituées selon les règles ?
    2. Dans quel état d’esprit les parents s’adressent-ils à l’Église ? Que demandent-ils ? Uniquement les sacrements ou également la catéchèse ?
    3. Comment les Églises particulières répondent-elles au besoin des parents de ces enfants pour leur offrir une éducation chrétienne ?
    4. Comment la pratique sacramentelle se déroule-t-elle dans ces cas-là: préparation, administration et accompagnement du sacrement ?

    7. Sur l’ouverture des époux à la vie
    1. Quelle connaissance concrète les chrétiens ont-ils de la doctrine d’Humanae vitae sur la paternité responsable ? Quelle conscience a-t-on de l’évaluation morale des différentes méthodes de régulation des naissances ? Du point de vue pastoral quels approfondissements pourraient être suggérés à ce propos ?
    2. Cette doctrine morale est-elle acceptée ? Quels sont les aspects les plus problématiques qui en rendent difficile l’acceptation par la plupart des couples ?
    3. Quelles méthodes naturelles sont promues par les Églises particulières pour aider les conjoints à mettre en pratique la doctrine d’Humanae vitae ?
    4. Quelle est l’expérience sur ce thème dans la pratique du sacrement de la réconciliation et dans la participation à l’Eucharistie ?
    5. Quels contrastes apparaissent-ils à ce propos entre la doctrine de l’Église et l’éducation civile ?
    6. Comment promouvoir une mentalité plus ouverte envers la natalité ? Comment favoriser la croissance des naissances ?

    8. Sur le rapport entre la famille et la personne
    1. Jésus-Christ révèle le mystère et la vocation de l’homme: la famille est-elle un lieu privilégié pour que ceci arrive ?
    2. Quelles situations critiques de la famille dans le monde d’aujourd’hui peuvent-elles devenir un obstacle à la rencontre de la personne avec le Christ ?
    3. Dans quelle mesure les crises de foi que les personnes peuvent traverser ont-elles une incidence sur la vie familiale ?

    9. Autres défis et propositions


    À propos des thèmes traités dans ce questionnaire, y-a-t-il d’autres défis et propositions que vous considérez comme urgents ou utiles ?".


     

  • Intentions de prière du Pape pour le mois de novembre

    Générale (Universelle) :
    "Pour que les prêtres qui font l'expérience de difficultés soient réconfortés dans leurs souffrances, soutenus dans leurs doutes et confirmés dans leur fidélité."

    Missionnaire (Pour l'évangélisation) :
    "Pour que les Églises d'Amérique latine envoient des missionnaires dans d'autres Églises, comme fruit de la mission continentale."

    Source : Apostolat de la Prière.

  • Intentions de prière du Pape pour le mois de septembre

    Générale : La valeur du silence
    Pour que les hommes de notre temps, souvent submergés par le bruit, redécouvrent la valeur du silence et sachent écouter la voix de Dieu et de leurs frères.

    Missionnaire : Les chrétiens persécutés
    Pour que les chrétiens persécutés puissent être témoins de l'amour du Christ.

    Source : Apostolat de la Prière.

  • Intentions de prière du Pape pour le mois de juin

    Universelle : Le respect des peuples
    "Pour que prévale entre les peuples une culture de dialogue, d'écoute et de respect réciproque."

    Pour l'évangélisation : La nouvelle évangélisation
    "Pour que là où l'influence de la sécularisation est la plus forte, les communautés chrétiennes sachent promouvoir efficacement une nouvelle évangélisation."

    Source : Apostolat de la Prière.

  • Audience générale de ce mercredi 3 avril 2013

    Les femmes, communicatrices de la Résurrection

    La Résurrection, centre du message chrétien et les deux manières, la profession de foi et le récit par lequel il se transmet, ont été les deux sujets abordés par le Pape François reprenant les catéchèses de l'Année de la foi des audiences générales des mercredis. Comme désormais à son habitude, le Saint-Père a fait le tour de la Place St Pierre en voiture ouverte pour saluer les dizaines de milliers de personnes venues l'écouter, dont beaucoup présentaient leur enfant pour qu'il les prennent dans ses bras. Après avoir chaleureusement salué les fidèles, le Pape a prié avec eux et après leur avoir dit "Bonjour", il a commencé sa catéchèse en citant le célèbre passage de l'Epître de saint Paul aux Corinthiens : "Si le Christ n'est pas ressuscité, notre foi est vaine".

    "Malheureusement, on a souvent cherché à assombrir la foi en la Résurrection de Jésus, et même parmi les croyants des doutes se sont insinués, un peu comme cette foi à l'eau de rose, comme on dit ; ce n'est pas la foi forte. Et cela par superficialité, par indifférence parfois, occupés par mille choses que l'on croit plus importantes que la foi, ou par une vision seulement horizontale de la vie. Mais c'est justement la Résurrection qui nous ouvre à une espérance plus grande, parce qu'elle ouvre notre vie et la vie du monde à l'avenir éternel de Dieu, au vrai bonheur, à la certitude que le mal, le péché, la mort peuvent être vaincus. Et cela nous amène à vivre avec plus de confiance les réalités quotidiennes, à les affronter avec courage et avec détermination. La Résurrection du Christ apporte un nouvel éclairage à ces réalités quotidiennes. La Résurrection du Christ est notre force !"

    Expliquant ensuite les deux formes de transmission de l'événement de la Résurrection dans le Nouveau Testament, le Pape François a parlé en premier lieu de la profession de foi, c'est-à-dire des formules synthétiques qui indiquent le centre de la foi. Par exemple, celles contenues dans la Lettre aux Corinthiens ou dans la Lettre aux Romains dans laquelle saint Paul écrit : Si tes lèvres confessent que Jésus est Seigneur et si ton cœur croit que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. "Depuis les premiers pas de l'Eglise, la foi dans le mystère de la mort et de la Résurrection de Jésus est bien solide et claire", a encore dit le Pape qui a toutefois préféré s'arrêter sur les témoignages sous forme de récit, soulignant que les premiers témoins de cet événement furent d'abord les femmes. Ce sont elles qui à l'aube se rendent au sépulcre pour embaumer le corps de Jésus et qui trouvent le premier signe : la tombe vide. Elles rencontrent ensuite le messager divin qui leur dit : Jésus de Nazareth, le Crucifié, n'est pas ici. Il est ressuscité. "Les femmes - a ajouté le Pape - sont poussées par l'amour et savent accueillir cette annonce avec foi : elles croient, et la transmettent immédiatement, ne la gardent pas pour elles, elles la transmettent. La joie de savoir que Jésus est vivant, l'espérance qui remplit le cœur, ne peuvent être contenues. Cela devrait aussi être ainsi dans nos vies. Sentons la joie d'être chrétiens ! Nous croyons en un Ressuscité qui a vaincu le mal et la mort ! Ayons le courage de sortir pour apporter cette joie et cette lumière dans tous les lieux de notre vie ! La Résurrection du Christ est notre plus grande certitude ; c'est notre trésor le plus précieux ! Comment ne pas partager avec les autres ce trésor, cette certitude ? Elle n'est pas seulement pour nous, nous devons la transmettre, la donner aux autres, la partager avec les autres. C'est justement notre témoignage".

    Le Pape a aussi évoqué un autre élément de la profession de foi du Nouveau Testament : le fait que l'on se souviennent seulement des hommes, les apôtres, mais pas des femmes. "Cela parce que, selon la loi juive de l'époque, les femmes et les enfants n'étaient pas considérés comme des témoins fiables, crédibles. Dans les Evangiles, au contraire, les femmes ont un rôle premier, fondamental. Nous pouvons recueillir ici un élément en faveur de l'historicité de la Résurrection : si c'était un fait inventé, dans le contexte de l'époque, il n'aurait pas été lié au témoignage des femmes. Les évangélistes, au contraire, racontent simplement ce qu'il s'est passé : les premiers témoins sont les femmes. Cela signifie que Dieu ne choisit pas selon les critères humains : les premiers témoins de la naissance de Jésus sont les bergers, des gens simples et humbles ; les premiers témoins de la Résurrection, ce sont les femmes. Et cela est beau. Et cela est un peu la mission des femmes : des mamans, des femmes ! Rendre témoignage aux enfants, aux petits-enfants, que Jésus est vivant, qu'il est le Vivant, le Ressuscité. Mamans et femmes, portez ce témoignage !".

    "Cela nous fait réfléchir aussi sur la façon dont les femmes, dans l'Eglise et sur le chemin de la foi, ont eu et ont encore aujourd'hui un rôle particulier pour ouvrir les portes au Seigneur, pour le suivre et communiquer son visage, parce que le regard de foi a toujours besoin du regard simple et profond de l'amour. Les apôtres et les disciples ont plus de mal à croire en Jésus Ressuscité, les femmes non : Pierre court au sépulcre mais s'arrête à la tombe vide ; Thomas doit toucher de ses mains les plaies de Jésus. Dans notre chemin de foi aussi, il est important de savoir et de sentir que Dieu nous aime, de ne pas avoir peur de l'aimer. La foi se professe avec la bouche et avec le cœur, avec la parole et avec l'amour".

    Le Saint-Père a rappelé qu'après les apparitions aux femmes, d'autres suivirent où Jésus se fit présent d'une nouvelle façon : "c'est le Crucifié, mais son Cœur est glorieux ; il n'est pas revenu à la vie terrestre, mais bien dans une condition nouvelle. Au début, ils ne le reconnaissent pas, et c'est seulement à travers ses paroles et ses gestes que leurs yeux s'ouvrent : la rencontre avec le Ressuscité transforme, donne une nouvelle force à la foi, un fondement inébranlable. Pour nous aussi, il existe de nombreux signes par lesquels le Ressuscité se fait reconnaître : les saintes Ecritures, l'Eucharistie, les autres sacrements, la charité, ces gestes d'amour qui apportent un rayon du Ressuscité. Laissons-nous illuminer par la Résurrection du Christ, laissons-nous transformer par sa force, pour qu'à travers nous dans le monde les signes de mort laissent la place aux signes de vie". A la fin, voyant que sur la Place se trouvaient de nombreux jeunes, le Pape a ajouté : "Jeunes garçons et filles, apportez à tous cette certitude : le Seigneur est vivant et marche à côté de nous dans la vie. Voilà quelle est votre mission ! Apportez cette espérance. Soyez ancrés à cette espérance : cette ancre qui est dans le ciel. Tenez fort la corde, soyez ancrés et apportez en avant l'espérance. Vous, témoins de Jésus, portez en avant le témoignage que Jésus est vivant et cela nous donnera l'espérance, il donnera l'espérance à ce monde un peu vieilli par les guerres, par le mal, par le péché. En avant les jeunes !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 3.4.13)

  • 24 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    La Transfiguration

    « Il nous faut contempler, mes bien-aimés, et expliquer le spectacle saint due le Seigneur présenta sur la sainte montagne. C'est de cet évènement qu'il avait dit : "Je vous le déclare en vérité, il y en a quelques-uns ici présents qui ne goûteront pas la mort qu'ils n'aient vu le Fils de l'homme dans son royaume" (Mt XVII,1-8).

    Voici le commencement de la lecture qui vient de nous être faite. "Six jours après avoir prononcé ces paroles, il prit avec lui trois disciples, Pierre, Jean et Jacques, et alla sur la montagne." Ces disciples étaient ceux dont il avait dit : "Il y en a ici quelques-uns qui ne goûteront point la mort qu'ils n'aient vu le Fils de l'homme dans son royaume." Qu'est-ce que ce royaume ? Question assez importante. Car l'occupation de cette montagne n'était pas la prise de possession de ce royaume. Qu'est-ce en effet qu'une montagne pour qui possède le ciel ? Non seulement les Ecritures nous enseignent cette différence, mais nous la voyons en quelque sorte des yeux de notre coeur.

    Or Jésus appelle son royaume ce que souvent il nomme le royaume des cieux. Mais le royaume des cieux est le royaume des saints ; car il est dit : "Les cieux racontent la gloire de  Dieu" ; et aussitôt après : "Il n'y a point de langues ni d'idiomes qui n'entendent leurs voix" ; les voix de ces mêmes cieux. "L'éclat s'en est répandu sur toute la terre, et leurs paroles ont retenti jusqu'aux extrémités de l’univers" (Ps XVIII, 4,5). N'est-ce donc pas des Apôtres et de tous les prédicateurs fidèles de la parole de Dieu qu'il est fait ici mention ? Ces mêmes cieux régneront avec le Créateur du ciel, et voici ce qui s'est fait pour le démontrer.

    Le Seigneur Jésus en personne devint resplendissant comme le soleil, ses vêtements blancs comme la neige, et avec lui s'entretenaient Moïse et Elie. Jésus lui-même, Jésus en personne parut resplendissant comme le soleil, marquant ainsi qu'il était la lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde (Jn I,9). Ce qu'est ce soleil pour les yeux de la chair, Jésus l'est pour les yeux du coeur ; l'un est pour les âmes ce que l'autre est pour les corps.

    Ses vêtements représentent ici son Eglise ; car ils tombent s'ils ne sont portés et maintenus. Paul était dans ces vêtements comme l'extrémité de la frange ; aussi dit-il. "Je suis le moindre des Apôtres" (I Cor. XV, 9) ; et ailleurs : "Je suis le dernier des Apôtres" (Ibid. IV,19). Or la frange est ce qu'il y a de moindre et d'extrême dans le vêtement. Aussi, comme cette femme qui souffrait d'une perte de sang fut guérie en touchant la frange de la robe du Seigneur (Lc VII,44) ; ainsi l'Eglise des gentils se convertit à la prédication de Paul. Eh ! qu'y a-t-il d'étonnant que l'Eglise soit figurée par de blancs vêtements, puisque nous entendons le prophète Isaïe s'écrier : "Vos péchés fussent-ils rouges comme l'écarlate, je vous blanchirai comme la neige" (Is I,18) ?

    Que peuvent Moïse et Elie, la loi et les prophètes, s'ils ne communiquent avec le Seigneur ? Qui lira la loi ? qui lira les prophètes, s'ils ne rendent témoignage au Fils de Dieu ? C'est ce que l'Apôtre exprime en peu de mots. "La loi dit-il, fait seulement connaître le péché, tandis qu'aujourd’hui, dans la loi, la justice de Dieu a été manifestée" : voilà le soleil ; "annoncée par la loi et les prophètes" : voilà l'aurore.

    Pierre est témoin de ce spectacle, et goûtant les choses humaines à la manière des hommes : "Seigneur, dit-il, il nous est bon d'être ici." Il s'ennuyait de vivre au milieu de la foule, il avait trouvé la solitude sur une montagne où le Christ servait d'aliment à son âme. Pourquoi en descendre afin de courir aux travaux et aux douleurs, puisqu'il se sentait envers Dieu un saint amour et conséquemment des moeurs saintes ? Il cherchait son propre bien ; aussi ajouta-t-il. "Si vous voulez, dressons ici trois tentes : une pour vous, une pour Moïse et  une autre pour Elie." Le Seigneur ne répondit rien à cette demande, et toutefois il y fut répondu. En effet, comme il parlait encore, une nuée lumineuse descendit et les couvrit de son ombre. Pierre demandait trois tentes ; et la réponse du ciel témoigna que nous n'en avons qu'une, celle que le sens humain voulait partager. Le Christ est la parole de Dieu, la Parole de Dieu dans la loi, la Parole de Dieu dans les prophètes. Pourquoi, Pierre, chercher à la diviser ? Cherche plutôt à t'unir à elle. Tu demandes trois tentes, comprends qu'il n'y en a qu'une.

    Pendant que la nuée les couvrait et formait comme une seule tente au dessus d'eux, une voix sortit de son sein et fit entendre ces paroles "Celui-ci est mon Fils bien-aimé." Là se trouvaient Moïse et Elie. La voix ne dit pas : Ceux-ci sont mes Fils bien-aimés. Autre chose est d'être le Fils unique, et autre chose, des enfants adoptifs. Celui qui se trouve aujourd'hui signalé est Celui dont se glorifient la loi et les prophètes : "Voici, est-il dit, mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis mes douces complaisances ; écoutez-le" ; car c'est lui que vous avez entendu dans les prophètes, lui aussi que vous avez entendu dans la loi, et où ne l'avez-vous pas entendu ? Ils tombèrent à ces mots la face contre terre.

    Voilà donc dans l'Eglise le royaume de Dieu. Là en effet nous apparaissent le Seigneur, la loi et les prophètes : le Seigneur dans la personne du Seigneur même, la loi dans la personne de Moïse et les prophètes dans celle d'Elie. Ces deux derniers figurent ici comme serviteurs et comme ministres, comme des vaisseaux que remplissait une source divine ; car si Moïse et les prophètes parlaient et écrivaient, c'est qu'ils recevaient du Seigneur ce qu'ils répandaient dans autrui.

    Le Seigneur ensuite étendit la main et releva ses disciples prosternés. [...]

    Descends, Pierre, tu voulais te reposer sur la montagne, descends, annonce la parole, insiste à temps, à contre-temps, reprends, exhorte, menace, en toute patience et doctrine (II Tim IV,2) ; travaille, sue, souffre des supplices afin de parvenir par la candeur et la beauté des bonnes oeuvres accomplies avec charité, à posséder ce que figurent les blancs vêtements du Seigneur. »

    Saint Augustin, Sermons, Première série, Passages détachés de Saint Matthieu, Sermon LXXVIII (1-6), in Oeuvres complètes de saint Augustin , traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, Tome VI, Bar-Le-Duc, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Angélus de ce dimanche 10 février 2013

    "Ne vous découragez pas d'annoncer le Christ à tous"

    "Annoncer le Christ à tous les peuples, sans avoir peur de sa propre faiblesse, parce que c'est la miséricorde de Dieu qui transforme et renouvelle." C’est ce qu’a tenu à rappeler le Pape ce dimanche lors de la prière de l'Angélus, en présence de nombreux pèlerins rassemblés Place Saint-Pierre. Benoît XVI a ensuite fait référence à la Journée mondiale des malades qui aura lieu ce lundi et a adressé ses vœux aux peuples d'Asie qui célèbrent le Nouvel An.

    Ne pas avoir peur d’annoncer la Bonne Nouvelle

    « Les apôtres de l'Evangile ne se découragent jamais d’annoncer le Christ à tous les hommes jusqu'aux coins les plus reculés du monde. » Le pape, a commenté ainsi l'Evangile de ce dimanche, lorsque Jésus invite Pierre à surmonter son découragement de n’avoir rien pêché de toute la nuit. Pierre croit alors en une pêche miraculeuse, avant de devenir un "pêcheur d'hommes". Ce texte de l'Évangile, souligne Benoît XVI, fait comprendre « la pédagogie de l'appel de Dieu, qui ne s’attache pas tant à la qualité des élus, mais à leur foi. » Il suggère ainsi que la vocation au sacerdoce et à la vie consacrée « est l'œuvre de Dieu » :

    « L'homme n'est pas l'auteur de sa propre vocation, a-t-il expliqué, mais la réponse à la proposition divine. La faiblesse humaine ne doit pas faire peur si Dieu appelle. Il faut avoir confiance en sa force qui agit dans notre propre pauvreté, il faut se fier à la puissance de sa miséricorde, qui transforme et renouvelle. »

    La Miséricorde au cœur de la mission de l’Eglise

    Cette miséricorde divine concerne toute la mission de l'Eglise, qui au cours de l’existence terrestre est appelée à accepter tous, les bons comme les mauvais. Après la résurrection, cependant, elle ne concernera que les bons. D'où la prière du Pape :

    « Cette Parole de Dieu ravive en nous et dans nos communautés chrétiennes, le courage, la confiance et l'enthousiasme de proclamer et de témoigner l'Évangile. Les échecs et les difficultés ne conduisent pas au découragement : il est de notre devoir de jeter les filets dans la foi, le Seigneur fera le reste. »

    Source : Radio Vatican.

  • 7 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Envoi des Douze en mission (Mc 6, 7-13 - cf Mt 10, 1,9-14 ; Lc 9, 1-6)

    « Rien n'est plus froid qu'un chrétien qui ne sauve pas ses frères. Vous ne pouvez pas ici objecter la pauvreté ; la femme aux deux petites pièces de monnaie parlerait contre vous. Pierre disait : "Je n'ai ni or ni argent" (Ac III,6). Paul était pauvre, à tel point que souvent il ressentit la faim et manqua de la nourriture nécessaire. Vous ne pouvez pas objecter votre obscurité : les apôtres étaient obscurs et sortis d'hommes obscurs. Vous ne pouvez pas prétexter de votre ignorance dans la littérature ; eux aussi étaient des hommes sans lettres. Et seriez-vous un esclave, seriez-vous un esclave fugitif, vous pouvez toujours faire ce qui dépend de vous. Tel était Onésime ; et voyez le nom que Paul lui donne, à quelle dignité il l'élève : "Afin", dit-il, "qu'il communique avec moi dans mes liens" (Phm I,10). Vous ne pouvez pas objecter vos maladies ; car Timothée aussi avait des maladies fréquentes ; écoutez la preuve qu'en donne Paul : "Usez d'un peu de vin, à cause de votre estomac et de vos fréquentes maladies". (ITm V,23). Il n'est personne qui ne puisse être utile au prochain, avec la volonté de faire ce qui dépend de lui. Ne voyez-vous pas combien les arbres stériles sont vigoureux, beaux, élancés, unis, élevés ; cependant, si nous avions un jardin, nous préférerions à ces arbres des grenadiers, des oliviers couverts de fruits ; car ces arbres stériles sont pour le plaisir, non pour l'utilité ; l'utilité qu'ils peuvent avoir est mince ; à eux ressemblent ceux qui ne considèrent que leur intérêt propre ; ou plutôt ils ne leur ressemblent même pas, ils ne sont bons qu'à subir la vengeance. Ces arbres stériles servent à construire des édifices, à en consolider l'intérieur. Telles étaient ces vierges, chastes, parées, pratiquant la continence, mais inutiles ; aussi on les brûle. Tels sont ceux qui n'ont pas nourri le Christ. Et maintenant, voyez : aucun d'eux n'est accusé pour ses péchés, pour ses fornications, pour ses parjures, pour rien ; la grande accusation, c'est d'avoir été inutile. Tel était celui qui enfouissait le talent ; sa vie était sans reproche, mais inutile. Comment, je vous le demande, un tel homme peut-il être un chrétien ? Répondez-moi : si le ferment, mêlé à la farine, ne transforme pas toute la pâte, est-ce, à vrai dire, un ferment ? Et encore, si un parfum n'embaume pas ceux qui approchent, pouvons-nous l'appeler un parfum ? Ne dites pas qu'il vous est impossible d'agir sur les autres ; si vous êtes chrétien, ce qui est impossible, c'est que vous n'agissiez pas. Ce qui est dans la nature n'admet pas de contradiction ; il en est de même de ce que nous disons ici : Ce que nous demandons est dans la nature du chrétien ; n'outragez pas Dieu. Dire que le soleil ne peut pas briller, c'est outrager le soleil ; dire qu'un chrétien ne peut pas être utile, c'est outrager Dieu et l'accuser de mensonge. Car il est plus facile pour le soleil de n'avoir ni chaleur ni clarté, que pour le chrétien de n'avoir pas de lumière ; il est plus facile à la lumière de devenir les ténèbres, que de voir une telle contradiction. Ne dites pas impossible ; l'impossible c'est le contraire. N'outragez pas Dieu. Si nous disposons bien nos affaires, ce que je dis se fera comme une conséquence naturelle ; la lumière du chrétien ne peut rester cachée ; on ne peut dérober aux regards cette lampe brillante. Donc, pas de négligence. De même que la vertu profite et à nous et à ceux à qui notre vertu est utile, ainsi la malignité est doublement funeste et à nous et à ceux que nous blessons. Supposez un ignorant, si vous voulez, souffrant, de la part d'un ennemi, des maux sans nombre, et personne ne le venge, et il répond à ses ennemis par des bienfaits : quel enseignement, quelle parole, quelle exhortation ne serait pas au-dessous de cette conduite ? Donc, pénétrés de ces vérités, attachons-nous à la vertu, puisque c'est le seul moyen de conquérir le salut, puisqu'il faut les bonnes oeuvres de la vie présente pour entrer dans le partage des biens à venir, par la grâce et par la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui appartient, comme au Père, comme au Saint-Esprit, la gloire, la force, l'honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

    Saint Jean Chrysostome, Homélie XX (4) sur les Actes des apôtres, in Oeuvres complètes (tome VIII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.

    Texte intégral le site de l'Abbaye Saint Benoît.

  • Message de Benoît XVI pour la 47ème Journée mondiale des communications sociales

    "Réseaux sociaux, portes de vérité et de foi, nouveaux espaces pour l’évangélisation" : tel est le titre du message de Benoît XVI publié ce matin pour la Journée mondiale des communications sociales du 12 mai 2013.

    A lire en intégralité sur le site internet du Vatican.

  • 30 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Appel des premiers apôtres : Pierre, André, Jacques et Jean (Mt 4, 18-22)

    « Voyez la foi et la docilité des disciples. C’est pendant qu’ils jettent leurs filets, c’est au milieu de leur travail que Jésus leur parle; or, vous savez combien la pêche est une occupation attrayante, et, à peine ont-ils entendu son ordre, qu’ils le suivent sans différer, sans hésiter. Ils ne disent point : Nous allons seulement jusqu’à la maison, pour faire les derniers adieux à nos proches. Ils quittent tout dès l’heure même et font ce qu’Elisée fit autrefois à l’égard d’Elie. C’est ainsi que Jésus-Christ exige de nous une obéissance prompte et parfaite, et qui exclut tout retard quand même les empêchements les plus forts nous retiendraient. C’est ainsi qu’un autre de ses disciples l’ayant prié de le laisser aller ensevelir son père, il le lui refusa, pour nous apprendre que de toutes les oeuvres la plus nécessaire c’est de le suivre. Si, vous me dites que la promesse qu’il leur faisait était grande, je vous répondrai que je les en admire davantage, eux qui, sans avoir encore vu aucun miracle de Jésus, ne laissèrent pas d’ajouter foi à une si grande promesse et de tout quitter pour le suivre. Car ils crurent que les mêmes paroles qui avaient été comme l’hameçon qui les avait pris, leur serviraient d’un hameçon à leur tour, pour prendre et convertir un jour tous les autres hommes. Ce tut donc là la promesse qu’il fit à saint Pierre et à saint André ; car pour saint Jacques et saint Jean, il ne leur promet rien de semblable, parce que l’exemple de l’obéissance de ces deux premiers leur avait déjà comme ouvert le chemin de la foi ; d’ailleurs ils avaient déjà entendu de grandes choses sur le compte du Sauveur. Mais considérez avec quelle exactitude l’Evangile nous marque leur pauvreté ! »

    Saint Jean Chrysostome, extrait de l'Homélie XIV (2) sur Saint Matthieu, in "Oeuvres complètes" Tome VII, traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 19 novembre : Réception par Benoît VI des participants à la conférence du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé

    la science chrétienne de la souffrance dans les hôpitaux

    Ce matin, Benoît XVI a reçu les participants à la conférence du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, qui réfléchissaient sur "l'hôpital, lieu d'évangélisation, mission humaine et spirituelle". Il leur a rappelé que « l'Eglise s'adresse toujours avec le même esprit de partage fraternel à ceux qui vivent l'expérience de la douleur, animée par l'Esprit de Celui qui, avec la puissance de l'amour, a redonné son sens et sa dignité au mystère de la souffrance. Avec les mêmes accents d'espérance, l' Eglise interpelle aussi les professionnels et volontaires des services de santé. Vous avez une vocation particulière qui nécessite des études, de la sensibilité et de l'expérience. Cependant, celui qui choisit de travailler dans le monde de la souffrance en vivant son activité comme une mission humaine et spirituelle, a besoin d'une autre compétence qui va au-delà des diplômes. Il s'agit de la science chrétienne de la souffrance indiquée explicitement par le Concile comme la seule vérité capable de répondre au mystère de la souffrance... Le Christ n'a pas supprimé la souffrance et n'a pas voulu non plus en dévoiler entièrement le mystère, mais il l'a prise sur lui et cela suffit à ce que nous en comprenions toute la valeur. »

    « Soyez des experts qualifiés de cette science chrétienne de la souffrance! Le fait d'être catholique, sans crainte, vous donne une plus grande responsabilité dans la société et dans l'Eglise... Voilà un engagement de nouvelle évangélisation aussi en ces temps de crise économique qui voit diminuer les ressources consacrées à la protection de la santé. C'est justement dans un tel contexte que les hôpitaux et les structures d'assistance doivent repenser leur rôle afin que la santé, bien universel à assurer et défendre, ne devienne pas une simple marchandise soumise aux lois du marché et donc un bien réservé à quelques-uns. La dignité de la personne souffrante doit faire l'objet d'une attention particulière et ne doit jamais être oubliée, en appliquant aussi en matière de politique de la santé le principe de subsidiarité et le principe de solidarité... Il est souhaitable que le langage de la science chrétienne de la souffrance auquel appartiennent la compassion, la solidarité, le partage, l'abnégation, la gratuité, le don de soi, devienne le lexique universel de ceux qui œuvrent dans le domaine de la santé... Dans cette perspective, les hôpitaux sont considérés comme un lieu privilégié d'évangélisation afin que là où l'Eglise se fait véhicule de la présence de Dieu, elle devienne en même temps l'instrument d'une véritable humanisation de l'homme et du monde... En gardant à l'esprit qu'au centre de l'activité médicale et de soins, se trouve le bien-être de l'homme dans sa condition la plus fragile et vulnérable, de l'homme en quête de sens face au mystère insondable de la douleur, on peut concevoir l'hôpital comme un lieu où la relation de soin n'est pas un métier mais une mission. »

    Le Saint-Père a conclu son discours en s'adressant aux malades : « Votre témoignage silencieux est un signe efficace et un instrument d'évangélisation pour les personnes qui vous soignent et pour vos familles, dans la certitude qu'aucune larme de celui qui souffre ou de qui lui est proche, ne sera perdue devant Dieu. »

    Publié par VIS Archive 01 - 19.11.12

  • 17 novembre : Discours de Benoît XVI aux évêques français

    "La beauté des célébrations, bien plus que les innovations et les accommodements, fait oeuvre durable et efficace d'évangélisation."

    Comme le rappelle le Concile, l’action liturgique de l’Église fait aussi partie de sa contribution à l’œuvre civilisatrice (cf. Gaudium et spes, n. 58, 4). La liturgie est en effet la célébration de l’événement central de l’histoire humaine, le sacrifice rédempteur du Christ. Par là, elle témoigne de l’amour dont Dieu aime l’humanité, elle témoigne que la vie de l’homme a un sens et qu’il est par vocation appelé à partager la vie glorieuse de la Trinité. L’humanité a besoin de ce témoignage. Elle a besoin de percevoir, à travers les célébrations liturgiques, la conscience que l’Église a de la seigneurie de Dieu et de la dignité de l’homme. Elle a le droit de pouvoir discerner, par-delà les limites qui marqueront toujours ses rites et ses cérémonies, que le Christ « est présent dans le sacrifice de la Messe, et dans la personne du ministre » (cf. Sacrosanctum Concilium, n. 7). Sachant le soin dont vous cherchez à entourer vos célébrations liturgiques, je vous encourage à cultiver l’art de célébrer, à aider vos prêtres dans ce sens, et à œuvrer sans cesse à la formation liturgique des séminaristes et des fidèles. Le respect des normes établies exprime l’amour et la fidélité à la foi de l’Église, au trésor de grâce qu’elle garde et transmet ; la beauté des célébrations, bien plus que les innovations et les accommodements subjectifs, fait œuvre durable et efficace d’évangélisation.

    Source et Texte intégral sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 24 octobre 2012

    Lors de l’audience générale ce mercredi matin place Saint-Pierre, Benoît XVI a poursuivi son nouveau cycle de catéchèse sur la foi. Le Pape a voulu poser quelques questions élémentaires. « Qu’est-ce-que la foi ? La foi a-t-elle encore un sens à une époque où la science et la technique ont ouvert des horizons impensables il y a encore peu ? Que signifie croire aujourd’hui ? ». Benoît XVI a ensuite affirmé « qu’à notre époque il est nécessaire de renouveler l’éducation à la foi », « qui nait d’une vraie rencontre avec Dieu en Jésus Christ ».

    Alors que « croît autour de nous un certain désert spirituel », le Pape a regretté que « les idées de progrès et de bien-être montrent leurs ombres ». « Malgré la grandeur des découvertes des sciences et des succès de la technique, l’homme ne semble pas aujourd’hui plus libre, plus humain ; tant de formes d’exploitation, de manipulation, de violence, de vexation, d’injustice demeurent ». Et de dénoncer « une culture qui nous a éduqué à croire seulement en ce que l’on voit et touche de ses propres mains ».

    « Nous avons besoin non seulement du pain matériel, mais aussi d’amour, de sens et d’espérance, d’un fondement sûr, d’un terrain solide qui nous aide à vivre avec un sens authentique même dans la crise, dans l’obscurité, dans les difficultés et les problèmes quotidiens ». « La foi est un acte par lequel je me fie complètement à un Dieu qui est Père et qui m’aime », c’est « une adhésion à un Tu qui me donne espoir et confiance ».

    Benoît XVI a invité les fidèles à réfléchir aux paroles de Marc citant Jésus : « qui croit et sera baptisé sera sauvé, mais qui ne croit pas sera condamné ». Cette foi, rappelle le Pape, est « un don de Dieu », qui se vit non pas seul, mais au milieu de nos « frères ». La foi est aussi « un acte profondément libre et humain ». « Croire est se confier en toute liberté et avec joie au dessein providentiel de Dieu sur l’histoire, comme le fit le patriarche Abraham, comme le fit Marie de Nazareth ». « La foi est alors un assentiment avec lequel notre esprit et notre cœur disent « oui » à Dieu, confessant que Jésus est le Seigneur ». « C’est ce « oui » qui transforme la vie, lui ouvre la route vers une plénitude de sens, la rend si nouvelle, riche de joie et d’espoir confiant ».

    Extrait de son message aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, La foi est un acte d’abandon libre à Dieu le Père qui nous aime et s’est fait proche de chacun de nous dans son Fils incarné. Elle n’est pas une simple adhésion intellectuelle à des vérités particulières sur Dieu. Elle offre une certitude différente de celle de la technique et de la science. Croire, c’est rencontrer Dieu et s’abandonner à Lui comme un enfant. La foi est d’abord un don surnaturel. Nous ne pouvons pas croire tout seul, sans la grâce de l’Esprit Saint et sans les autres baptisés. La foi est aussi un acte profondément libre et humain qui implique la liberté et l’intelligence. Dans la foi, Dieu nous indique le vrai chemin qui conduit à la vraie liberté, à notre identité humaine, à la véritable joie du cœur et à la paix avec tous. La foi est un acte par lequel notre esprit et notre cœur disent ‘oui’ à Dieu. Ce ‘oui’ transforme la vie, lui donne une plénitude de sens et la renouvelle. Chers amis, laissons-nous saisir par le Christ ! Faisons croître notre foi grâce à une familiarité avec les Saintes Écritures et les Sacrements. Soyons comme des livres ouverts qui racontent l’expérience de notre vie renouvelée dans l’Esprit Saint.
    [...] Confiants dans l’action de l’Esprit Saint, puissiez-vous annoncer l’Évangile autour de vous et rendre toujours témoignage de votre foi. Vous porterez alors des fruits abondants de justice, de paix et d’amour. Bon pèlerinage ! »

    Consistoire le 24 novembre

    A l’issue de l’audience générale, Benoît XVI a annoncé officiellement et « avec grande joie » la convocation d’un consistoire le 24 novembre prochain au cours duquel il créera six nouveaux cardinaux :
    - Mgr James Harvey, préfet de la Maison Pontificale, qui sera nommé archiprêtre de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs
    - Sa Béatitude Béchara Raï, patriarche des Maronites d’Antioche et de tout l’Orient, au Liban
    - Mgr Baselios Thottunkal, archevêque majeur indien de Trivandrum
    - Mgr John Onaiyekan, archevêque d’Abuja au Nigeria
    - Mgr Ruben Salazar Gomez, archevêque de Bogota en Colombie
    - Mgr Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille aux Philippines

    Source : Radio Vatican.

  • 24 octobre : Méditation

    « Parfois, dans les dernières décennies, on a confondu la juste attention aux situations humaines, qui s'enracine dans une authentique charité pastorale, avec un activisme vide, tout anthropocentrique et philanthropique, oubliant l'indispensable vérité selon laquelle la source et l'origine de toute charité est seulement dans la Charité Eternelle.

    Non seulement la force et le courage, mais aussi la juste créativité dans l'Evangélisation proviennent de l'Adoration Eucharistique ; de la redécouverte que chaque moment passé avec le Seigneur est, en réalité, donné au frère et constitue par là-même une Evangélisation !
    J'insiste sur le fait que, dans une juste dynamique entre amour de Dieu et amour du prochain, que l'Evangile lui-même nous a rappelé : "Maître, quel est le plus grand commandement de la Loi ? [...] Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit [...] Et tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Mt 22, 37a-39b), il est non seulement nécessaire de retrouver le primat absolu de l'amour de Dieu, de la prière et de l'adoration, mais aussi que l'on peut et que l'on doit faire encore un pas ultérieur.

    L'Evangélisation n'est pas quelque chose "à faire" après avoir adoré ; elle n'est pas une chose à faire après l'Adoration. L'Evangélisation a lieu déjà dans l'Adoration : adorer, c'est déjà évangéliser ! Et cela, non seulement dans la dimension du témoignage visible que l'Adoration comporte toujours, mais aussi et surtout même, dans cette coopération invisible à l'oeuvre de Dieu, à laquelle celui qui se met à adorer est appelé à participer.

    En dépassant le "avant" de l'Evangélisation et le "après" de l'Adoration, nous sommes appelés à redécouvrir la profonde unité des deux dimensions, par laquelle on évangélise en adorant et l'on poursuit l'Adoration en évangélisant. Il n'y a pas un "avant" de l'Evangélisation, qui serait représenté par l'Adoration, ni un "après" de l'Adoration représenté par l'Evangélisation. Il y uniquement le primat de Dieu : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu [...] C'est le plus grand et le premier des commandements" (Mt 22, 37b-38). »

    Cardinal Mauro Piacenza, extrait de l'homélie de la Messe célébrée à Rome le 11 juin 2011 à l'occasion du Congrès International "De l'Adoration à l'Evangélisation".
    Texte intégral (format pdf)

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  • Célébration Eucharistique place Saint-Pierre pour la canonisation des 7 bienheureux

    Célébration Eucharistique place Saint-Pierre pour la canonisation des 7 bienheureux

    Benoît XVI a proclamé ce dimanche sept nouveaux saints (voir infos plus bas) :
    le jésuite Jacques Berthieu, Kateri Tekakwitha, la franciscaine d'origine allemande Maria Anna Cope, Pedro Calungsod, le père Giovanni Battista Piamarta, la sœur espagnole Maria del Carmen, et la Bavaroise, Maria Schäffer.

    En ce début de "l'Année de la foi" que le pape a inaugurée le 11 octobre, ce sont des modèles du courage héroïque de ces évangélisateurs d'autrefois que propose l’Eglise à ses fidèles. Sous un beau soleil automnal, près de 100 000 fidèles étaient présent. Dans son Homélie, Benoît XVI a insisté sur le rôle éminemment social joué par ces nouveaux saints et leur indéfectible service de l’Homme et de l’Evangile. Ils l’ont fait dans en se conformant à Jésus-Christ et en suivant le même chemin pour témoigner et annoncer le message chrétien.

    "Le Fils de l’homme est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude" (cf. Mc 10,45)

    Citant ces paroles, le Pape a rappelé qu’elles constituent le programme de vie des sept Bienheureux, que l’Église inscrit au rang des Saints. Il a ensuite présente une courte biographie de chacun d’eux.

    Evoquant la figure du missionnaire Jacques Berthieu tué à Madagascar en 1896, il a demandé « Que son exemple aide les nombreux chrétiens persécutés aujourd’hui à cause de leur foi ! Puisse en cette Année de la foi, son intercession porter des fruits pour Madagascar et le continent africain ! Que Dieu bénisse le peuple malgache ! »

    Il s’est également attardé sur Kateri Tekakwitha, Sainte Kateri, protectrice du Canada et première sainte amérindienne. Le Pape a salué un exemple qui nous aide à vivre là où nous sommes, sans renier qui nous sommes, en aimant Jésus. Il lui a confié le renouveau de la foi chez les Amérindiens et dans toute l’Amérique du Nord.

    Ces nouveaux Saints a rappelé le Pape, au-delà de leurs origines diverses, de leurs cultures et de leurs langues différentes, de l’époque et des conditions sociales dans lesquelles ils ont vécu sont unis par ce service sans bornes aux autres den suivant l’exemple présenté dans les Evangiles. Un don de soi qui va jusqu’au don de sa vie. Ces témoignages, ces vies généreusement offertes par amour du Christ doit être une impulsion, un encouragement pour annoncer la Bonne Nouvelle au monde entier. Ils prouvent que rien n’est impossible même si aujourd’hui comme à l’époque, le christianisme et les chrétiens peuvent parfois évoluer et vivre dans un environnement qui leur est hostile.

    Source : Radio Vatican.


    Homélie de Benoît XVI :

    « "Le Fils de l’homme est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude" (cf. Mc 10,45)

    Ces paroles ont constitué le programme de vie des sept Bienheureux, que l’Église inscrit solennellement aujourd’hui au rang glorieux des Saints. Avec un courage héroïque, ceux-ci ont dépensé leur existence dans une totale consécration à Dieu et dans un généreux service à leurs frères. Ce sont des fils et des filles de l’Église, qui ont choisi la vie du service en suivant le Seigneur. La sainteté dans l’Église a toujours sa source dans le mystère de la Rédemption, qui est préfiguré par le prophète Isaïe dans la première lecture : le Serviteur du Seigneur est le Juste qui « justifiera les multitudes en s’accablant lui-même de leurs fautes » (Is 53, 11). Ce Serviteur est Jésus-Christ, crucifié, ressuscité et vivant dans la gloire. La canonisation d’aujourd’hui représente une confirmation éloquente de cette mystérieuse réalité salvifique. La tenace profession de foi de ces sept généreux disciples du Christ, leur conformation au Fils de l’Homme resplendit aujourd’hui dans toute l’Église.

    [...]

    Chers frères et sœurs ! Ces nouveaux Saints, divers par leur origine, leur langue, leur nation et leur condition sociale, sont unis les uns aux autres et avec l’ensemble du Peuple de Dieu dans le mystère de salut du Christ, le Rédempteur. Avec eux, nous aussi réunis ici avec les Pères synodaux venus de toutes les parties du monde, avec les paroles du Psalmiste, proclamons au Seigneur que « notre secours et bouclier, c’est lui », et invoquons-le : « Sur nous soit ton amour, Seigneur, comme notre espoir est en toi » (Ps 32, 20 ; 22). Que le témoignage des nouveaux Saints, de leur vie généreusement offerte par amour du Christ, parle aujourd’hui à toute l’Église, et que leur intercession la consolide et la soutienne dans sa mission d’annoncer l’Évangile au monde entier. »

    Source, texte intégral et vidéo : Site internet du Vatican.


    Prière de l'Angélus - Le Pape a une pensée pour Lourdes inondé

    Priant Marie en cette Journée Missionnaire Mondiale, Benoît XVI, lors de l’Angélus ce midi Place Saint-Pierre, a eu une pensée pour "Lourdes, où l'eau a inondé la Grotte des Apparitions, victime d'une grave crue du Gave". De fortes pluies se sont abattues sans discontinuer depuis le 18 octobre dans les Hautes-Pyrénées. La rivière qui traverse Lourdes est sortie de son lit par endroits. Le Gave de Pau, habituellement paisible, est devenu un torrent de boue. Dans l’avenue du paradis, entre la rivière et les Sanctuaires, l’eau a atteint les vitres des voitures. L’accès aux Sanctuaires de Lourdes a été fermé. Seule la Basilique, située en hauteur, était accessible. Aucun blessé n’a été signalé, mais des personnes ont été secourues par les pompiers, selon la préfecture. Des pèlerins ont été évacués en canots. La décrue a commencé.

    Source : Radio Vatican.

  • Campagne de prière pour l’Evangélisation du monde

    Le site de la Campagne de prière pour l’Evangélisation du monde mis en place par la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples et par les Œuvres pontificales missionnaires, et en particulier par l’Union pontificale missionnaire, est en ligne.

    Le Saint-Père Benoît XVI, recevant en Audience le 11 mai dernier les Directeurs nationaux des Œuvres pontificales missionnaires (OPM) à Rome pour l’Assemblée annuelle du Conseil supérieur, avait souligné :

    « La mission a besoin aujourd’hui de renouveler la confiance dans l’action de Dieu. Elle a besoin d’une prière plus intense afin que Son Règne vienne, que Sa volonté soit faite sur la terre comme au Ciel... Je suis donc heureux d’encourager le projet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples et des Œuvres pontificales missionnaires, en soutien à l’Année de la Foi. Ce projet prévoit une campagne mondiale qui, au travers de la prière du Très Saint Rosaire, accompagne l’œuvre d’évangélisation dans le monde et, pour de nombreux baptisés, la redécouverte et l’approfondissement de la foi ».

    http://www.ppoomm.va/evangelizzazione/fr/index.html

    Source : Agence Fides.