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évangélisation - Page 4

  • Angélus de Benoît XVI en ce dimanche 14 octobre 2012

    "Donner tous ses biens nous met sur la voie du Christ"

    Avant la prière de l’Angélus, Benoît XVI est revenu sur l’Évangile de ce dimanche qui revient sur l’homme riche demandant à Jésus comment hériter de la vie éternelle. Le Pape a ainsi développé une réflexion sur la richesse. « Jésus enseigne qu’il est très difficile à un riche d’entrer dans le règne de Dieu, mais pas impossible » a-t-il souligné. C’est en se débarrassant de ses biens, les partageant avec ceux qui sont dans le besoin. « Dieu peut conquérir le cœur d’une personne qui possède de grands biens en la faisant entrer dans une logique du don. »

    « Jésus comprend aussi le point faible de l’homme : son attachement à ses nombreux biens » a poursuivi le Pape. « C’est pour cela qu’il pose un regard d’amour sur lui et l’invite à le suivre afin que son cœur ne soit plus sur terre mais dans le Ciel » a encore souligné Benoît XVI. Il faut donc apprendre à se déposséder soi-même pour pourvoir suivre le Christ.

    A l’issue de l’Angélus, Benoît XVI a rappelé la béatification de 14 moines franciscains ce samedi à Prague. Il s'agit de Federico Bachstein et treize autres frères mineurs qui furent tués au nom de leur foi en 1611. « Les premiers bienheureux de l’Année de la Foi sont des martyrs » a-t-il souligné, rappelant que « croire au Christ signifie être disposé à souffrir pour Lui ».

    Message aux pèlerins francophones :

    « Chers pèlerins francophones, en ce début de l'Année de la foi, l’Évangile de ce jour nous invite à tout abandonner pour suivre Jésus. N'ayons pas peur de vivre et de proclamer notre foi en Dieu. Aujourd'hui encore, vivre pour Dieu nous oblige à faire des choix pour avancer. Ils sont parfois difficiles. Mais nous savons que Dieu nous accompagne et nous aide à faire le bien, car sa grâce nous devance toujours. En ce mois du Rosaire, tournons-nous vers la Vierge Marie. Elle a su accueillir et vivre de la Parole de Dieu. Confions-lui également nos familles, et tous les participants rassemblés ici en Synode pour réfléchir et échanger sur la Nouvelle Évangélisation. Bon dimanche et bonne semaine à tous ! »

    Source : Radio Vatican.

  • 26 septembre : Méditation

    « Toi qui jouis du don inappréciable de la foi ; toi qui bénéficies des sacrements de l'Eglise et manges quand il te plaît à la Table de Dieu ; toi que le Seigneur a fait riche des infinies espérances, partage unique de ceux qui peuvent dire "je crois" ; toi le choyé de l'Eternel Amour, le comblé de tant et tant de bienfaits divins ; insigne favorisé du monde de la grâce, catholique mon frère, as-tu pitié des infortunes surnaturelles qui t'entourent : de tant d'âmes privées du Christ et qui meurent de misère dans la nuit sans étoile de leur ignorance religieuse et des erreurs qui mènent à tous les désespoirs ?
    Catholique pratiquant, heureux privilégié de la Rédemption, millionnaire du monde de la grâce, as-tu pitié des indigents, des pauvres, des sans-Dieu, des sans foi, des sans espérances, qui languissent de toute part autour de toi ?
    La richesse est une fonction ; c'est un peu pour soi et surtout pour le bonheur des autres qu'on détient la richesse... Si cela est vrai pour les biens matériels, il est évident qu'il doit en être ainsi pour les trésors de l'ordre surnaturel.
    Riche de la Rédemption, catholique, mon frère, es-tu apôtre ? Te soucies-tu de communiquer ta foi ?
    Enfant de Dieu, sors de ton égoïsme ; oublie-toi toi-même, songe aux autres, renonce à ta petite tranquillité. L'heure des dévouements sans réserve a sonné. Va, va, va, enfant de Dieu, va ! Il y a tant de pitié au royaume des âmes, sur la terre de France.
    Ah ! que d'êtres humains égarés, révoltés, lamentables et malheureux, à qui pourtant il eût suffit, pour devenir de vertueux croyants, de rencontrer sur leur chemin un coeur d'apôtre !... Et c'était peut-être toi ce coeur par qui le Christ voulait les arracher au naufrage !...
    Mystérieuse et grave responsabilité de tout catholique !...
    Fils de l'Eglise, le Pape t'y appelle. Il faut te jeter dans la mêlée. Les adversaires de ta foi travaillent avec acharnement, à multiplier les apostats : vas-tu assister, impassible, à ces ravages ?
    Combien, jusqu'à ce jour, voyons, combien de coeurs, combien de consciences coupables se sont-ils restitués à Dieu, grâce à toi ?
    Combien d'âmes as-tu rendues meilleures ?...
    S'il est des vies dont on peut dire qu'elles ne valent pas une heure, parce qu'elles n'ont été employées qu'à poursuivre le néant et n'ont rien produit d'éternel, il est des heures dont on peut dire qu'elles valent des années et rachètent une vie : ce sont les heures à jamais bénies où l'on sauve une autre âme. Ah ! multiplie ces heures dans ta vie.
    "Hélas ! s'écrie saint Bernard, hélas ! qu'une bête de somme tombe sur le chemin, il se trouvera quelqu'un pour lui porter secours ; il en est bien peu qui se soucient d'une âme qui périt..."
    Mon frère, toi, sois apôtre ! »

    Chanoine Marie-Eugène Henry (Chapelain de Paray-le-Monial), Points d'appui au sein de la tempête, Editions Alsatia, Paray-le-Monial, 1940.

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  • 6 juillet : Méditation

    « Ceux qui s'obstinent à chercher le bonheur en dehors de Dieu s'étonnent de ne trouver, de ne pouvoir trouver que vide et dégoût, déception et remords. C'est pourtant là une des grâces si miséricordieuses par lesquelles le Seigneur s'efforce de les arracher malgré tout aux plaisirs apparents qui les attirent.
    A nous qui, prévenus gratuitement par Dieu, avons découvert la perle précieuse, ce spectacle fait deviner quelque chose de la grande souffrance du Christ : celle de voir que Dieu n'est pas compris, n'est pas aimé, et qu'ainsi les hommes sont eux-mêmes la cause de leur propre malheur. Tous les saints ont éprouvé quelque chose de cette souffrance ; et en chaque âme aimante elle engendre le désir de réparer en procurant à Dieu plus de gloire et en révélant aux hommes la vérité, le chemin du bonheur.
    Cette douleur est la seule vraie, la seule qui puisse compter. Elle nous fait sortir de nous-mêmes alors que toutes celles qui proviennent de notre misère nous replient sur nous. La souffrance du mal de Dieu et de la grande pitié des âmes engendre ainsi d'une façon profondément vraie et purement surnaturelle le désir, bien plus, la nécessité impérieuse de l'apostolat. Par son intermédiaire nous entendons retentir en nos coeurs l'appel angoissé des âmes qu'il est en notre pouvoir de sauver. »

    Dom Godefroid Bélorgey, Dieu nous aime, Editions du Cerf, Paris, 1949.

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    Philippe de Champaigne : Le Christ aux outrages

  • 5 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Lorsque, par son ordre, le paralytique s’est levé, Jésus le renvoie dans sa maison, montrant par là son humilité en même temps qu’il prouve que la guérison est réelle et non fantastique ; il prend pour témoin de cette guérison ceux qui l’avaient été de la maladie. J’aurais souhaité, semble-t-il dire, par, votre maladie que j’ai guérie, guérir aussi ceux qui sont malades ici, non dans le corps, mais dans l’âme ; mais puisqu’ils ne le veulent pas, allez-vous-en chez vous, afin que vous guérissiez au moins les âmes malades de vos proches. Il fait voir ainsi qu’il est également le Créateur du corps et de l’âme, en guérissant la paralysie de l’âme avant même celle du corps, et en prouvant l’une qui était invisible, par l’autre qui était manifeste aux yeux de tous.

    Cependant l’âme de ces hommes rampe encore à terre, car l’évangéliste ajoute : "Le peuple voyant cela, fut rempli d’admiration et rendit gloire à Dieu, de ce qu’il avait donné une telle puissance aux hommes." Après ce grand miracle, il regarde encore Jésus-Christ comme un "homme". La chair dont il s’était revêtu les empêchait de le regarder comme un Dieu. Cependant Jésus-Christ ne leur reproche point leur peu d’intelligence. Il tâche seulement de les exciter de plus en plus, et d’élever leurs pensées par la sublimité de ses oeuvres. C’était déjà beaucoup qu’ils le regardassent comme le plus grand de tous les hommes, et comme étant venu de Dieu. Cette opinion, une fois bien enracinée dans leurs esprits, pouvait peu à peu les conduire plus avant, et leur faire croire qu’il était véritablement le Fils de Dieu. Mais ils n’y demeurèrent pas fermes. Leur inconstance fut cause qu’ils ne purent s’élever plus haut, et qu’ayant changé de sentiment, ils dirent : "Cet homme n’est point de Dieu. Comment cet homme pourrait-il être de Dieu ?" (Jn, VII, 20.) Ils redisaient continuellement ces paroles pour se faire un prétexte à leur infidélité et à leurs passions secrètes.

    C’est l’état, mes frères, où tombent aujourd’hui ceux qui, sous prétexte de venger l’honneur de Dieu, se vengent eux-mêmes et satisfont leur animosité particulière, au lieu que des chrétiens devraient se conduire en tout avec douceur et modération. Dieu même, qui est si fort offensé par les blasphèmes de ses créatures, et qui pourrait les anéantir d’un coup de foudre, "fait néanmoins lever son soleil sur ces ingrats, et tomber sa pluie sur eux", et il les comblé de mille biens. Imitons, mes frères, ce grand modèle envers ceux qui nous offensent. Exhortons-les, avertissons-les, excitons-les, témoignons-leur une extrême douceur, sans nous laisser jamais emporter. Pourquoi les blasphèmes lancés contre Dieu vous jettent-ils dans l’impatience  ? il est hors d’atteinte à tous ces outrages. L’impiété ne nuit qu’à l’impie ; les traits qu’il lance ne blessent que lui. Pleurez-le donc, répandez des larmes sur son malheur, puisqu’il mérite qu’on le pleure, et qu’il n’y a point de remède plus souverain pour guérir ces sortes de plaies que la douceur et la patience, car la douceur est plus efficace que toute la violence dont on userait. »

    Saint Jean Chrysostome (v.344-407), Homélie sur Saint Matthieu (XXIX, 3), in "Oeuvres complètes" (Tome VII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 5 juillet : Méditation

    « Nous sommes fous à cause du Christ ; saint Paul, notre guide et notre protecteur, disait cela de lui-même, des autres Apôtres et de tous ceux qui professent la vie chrétienne et apostolique. Mais, frères très chers, cela ne doit pas nous étonner ou nous effrayer, car le serviteur n’est pas plus grand que son maître, l’esclave n’est pas plus grand que son seigneur. Ceux qui s'opposent à nous se font tort à eux-mêmes, mais ils nous procurent des mérites, car ils embellissent notre couronne de gloire éternelle, tandis qu'ils attirent sur eux la colère divine ; nous devons donc les plaindre et les aimer plutôt que les détester et les haïr. Nous devons même prier pour eux et ne pas nous laisser vaincre par le mal, mais vaincre le mal par le bien et amasser sur leurs têtes des charbons ardents, comme nous y exhorte l'Apôtre, c'est-à-dire leur prodiguer des témoignages d'affection. C'est ainsi qu'en voyant notre patience et notre douceur, ils reviendront à une meilleure conduite et seront gagnés par le feu de l'amour envers Dieu.

    Malgré notre indignité, Dieu nous a choisis en nous tirant du monde, selon sa miséricorde, pour que nous le servions en progressant de vertu en vertu, pour que nous méritions beaucoup de fruit par la persévérance, en trouvant notre gloire non seulement dans l'espérance de la gloire des fils de Dieu, mais encore dans nos épreuves.

    "Voyez bien quelle est votre vocation", frères très chers. Si nous voulons la considérer attentivement, nous verrons facilement ce qu'elle exige. Nous qui avons entrepris de suivre, quoique de loin, les traces des saints Apôtres et des autres soldats du Christ, ne refusons pas de participer à leurs souffrances. "Courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée les yeux fixés sur Jésus, qui est à l'origine et au terme de la foi."

    Nous qui avons choisi ce grand Apôtre comme notre guide et notre père, et qui faisons profession de le suivre, essayons d'exprimer par notre conduite son enseignement et sa vie. Il ne faut pas que, sous un tel chef, nous soyons des soldats lâches ou fuyards, ni que nous soyons les fils dégénérés d’un si noble père. »

    Saint Antoine-Marie Zaccaria (1502-1539), Sermon à ses confrères. (Source).

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    Saint Paul inspire Saint Antoine-Marie Zaccaria et ses Compagnons
    le Vénérable Barthélemy Ferrari et le Vénérable Jacques-Antoine Morigia

  • 5 juillet : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel
    Saint Antoine-Marie Zaccaria, confesseur


    Vie de Saint Antoine-Marie Zaccaria (1502-1539), prêtre, fondateur de la Congrégation des Barnabites

    « Prêtre enraciné en Dieu et dans le même temps passionné par l'homme, il vécut une spiritualité exigeante fondée sur la "folie de la croix". Il adopta l'apôtre Paul comme maître, modèle de vie et guide dans la réalisation d'un apostolat de charité en faveur du clergé et de tout le peuple chrétien. A une époque de relâchement général, saint Antonio Maria Zaccaria raviva la foi en promouvant une intense vie de renouveau intérieur, centré sur le Crucifié et le culte de l'Eucharistie, coeur de la vie de l'Eglise. Que son exemple constitue pour vous un encouragement à poursuivre sa mission, valable aujourd'hui comme alors, car elle vise à annoncer et à témoigner du Christ, mort et ressuscité pour notre salut.

    Très chers frères, en indiquant à ses fils spirituels l'idéal de vie religieuse et apostolique, saint Antonio Maria Zaccaria a mis en évidence la charité qui, elle seule, possède une véritable valeur (cf. Sermons IV), en ajoutant que pour atteindre la plus haute vertu théologale, il faut avancer dans la perfection, selon trois voies spirituelles prioritaires : l'observance des Commandements, l'étude de la vérité de l'Evangile, l'annonce de la Bonne Nouvelle (Constitutions, VI). Sur la base solide de ces points de référence concrets, s'est développée la spiritualité missionnaire de votre Famille religieuse. "Plantes et colonne du renouveau de la ferveur chrétienne" (Lettre, VII), vos Confrères qui constituèrent, en l'église Saint-Barnabé à Milan, le premier cénacle de vie ascétique et apostolique inspirée par le prêtre Antonio Maria Zaccaria, choisirent comme père et guide l'Apôtre des nations, en s'efforçant de mettre en pratique sa doctrine et son exemple. Ils prirent en outre l'engagement de réformer les coutumes, en se consacrant avec un soin particulier à l'éducation de la jeunesse dans les écoles et les aumôneries.

    Dans cette même lignée exigeante et évangéliquement féconde, les Clercs réguliers de Saint-Paul se sentent, aujourd'hui également, envoyés à témoigner de l'Evangile de la charité à leurs contemporains. L'amour pour Jésus, le "Crucifié vivant", et le désir d'embrasser dans la charité chaque homme, sans distinction, les poussent à rechercher avec une liberté prophétique et un sage discernement, des voies nouvelles pour être des présences vivantes dans l'Eglise, en communion avec le Pape et en collaboration avec les Evêques.

    En regardant les vastes horizons de la nouvelle évangélisation, l'urgence de proclamer et de témoigner le message évangélique à tous, sans distinction, devient toujours plus vivante. C'est pourquoi votre domaine d'apostolat est vaste comme le monde, et doit, comme le disait votre saint Fondateur, s'étendre jusqu'où le Christ a "placé la limite" (Lettre, VI). En effet, combien de personnes attendent encore de connaître Jésus et son Evangile ! Combien de situations d'injustice, de malaise moral et matériel sont présentes dans de nombreuses régions de la terre! Mais pour accomplir une mission si urgente, il est indispensable que chacun de vous, chers Frères, rencontre chaque jour le Christ dans la prière incessante et fervente. Ce n'est qu'ainsi que vous serez en mesure d'indiquer aux autres le chemin pour Le rencontrer.

    Forts de ce dialogue intérieur avec le Seigneur, vous pourrez collaborer avec Lui à sauvegarder les âmes, en allant au-devant des besoins des personnes dans l'esprit de l'apôtre Paul, sans craindre les obstacles et les difficultés. »

    Bx Jean-Paul II, extraits de l'Audience aux membres du Chapitre général des Clercs réguliers de Saint-Paul (Barnabites), le 8 juillet 2000.

  • 3 juillet : Méditation

    « Si vous aimez réellement Dieu, vous parlerez tout naturellement de Lui avec vos voisins et amis, non pas en faisant des sermons, mais avec l'esprit de douceur, de charité et d'humilité, distillant autant que vous le pourrez le miel délicieux des choses divines, goutte à goutte, tantôt dans l'oreille de l'un, tantôt dans l'oreille de l'autre, priant Dieu au secret de votre âme de faire passer cette sainte rosée jusque dans le coeur de ceux qui vous écoutent. Surtout, il faut faire cet office angélique doucement et suavement, non par manière de correction, mais par manière d'inspiration ; car c'est merveille combien la suavité et amabilité d'une bonne parole est une puissante amorce pour attirer les coeurs. »

    Saint François de Sales (1567–1622), Introduction à la vie dévote, 3e partie, ch. 26.

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  • 24 juin : Angélus de ce dimanche par Benoît XVI

    Ce dimanche 24 juin, au cours de la prière de l'Angélus, Benoît XVI est revenu sur cette fête de saint Jean Baptiste, le seul saint dont la naissance est célébrée par la liturgie, car, a souligné le Pape, Jean-Baptiste est directement lié au mystère de l'incarnation de Dieu, rappelant que son nom signifie "Dieu fait grâce".


    "Saint Jean-Baptiste, le plus grand des enfants des hommes, a su reconnaître le Seigneur, a précisé Benoît XVI. Après avoir baptisé Jésus dans les eaux du Jourdain et l’avoir désigné comme le Messie, il s’est effacé humblement devant lui. Son exemple nous invite à nous convertir, à témoigner du Christ et à l’annoncer à temps et à contre-temps, en étant comme lui la voix qui crie dans le désert, et cela jusqu’au don de notre vie".

     

    Source : Radio Vatican.

  • 19 juin : Méditation

    « Si nous ne voyons pas d'avenir au christianisme ou si nous le distinguons uniquement selon les critères du monde, si nous rencontrons autant de réticences intérieures à manifester notre foi, si nous reculons avec autant de pusillanimité face à l'annonce de l'Evangile, si nous laissons le monde aller à la barbarie sans lui proposer la solution chrétienne, si nous vivons notre christianisme comme une appartenance à une élite, si nous cherchons surtout à nous protéger, c'est que fondamentalement, notre coeur n'a pas encore été vaincu par cette étreinte spirituelle, par ce baiser brûlant du Coeur de Jésus. C'est que nous sommes encore entravés par les logiques de la chair, et que nous n'avons pas encore laissé l'Evangile nous illuminer.

    Voilà pourquoi nous devons tous désirer et demander cette transformation. Il ne s'agit pas ici de suivre les "valeurs de l'Evangile", il s'agit de rencontrer et connaître le Christ, vivant aujourd'hui comme il vivait hier. Notre foi, c'est quelqu'un, et non une hiérarchie de normes. Lorsque je communie, je ne reçois pas en moi des valeurs, même les plus hautes et nobles, ou encore des vitamines spirituelles qui vont muscler mon altruisme, mais Jésus lui-même. Connaître donc le Christ comme une "personne", et non pas uniquement par le cerveau, comme un concept, ni par le souvenir... mais le connaître comme quelqu'un de vivant, de réel, de présent, avec qui on passe et prend du temps. [...] N'avons-nous jamais compris pourquoi l'Eglise nous invite à la communion régulière, à la prière personnelle, à l'adoration eucharistique, à la lecture des Evangiles, à la confession sacramentelle ? C'est là que se rencontre Jésus, l'aurions-nous oublié ? Encore faut-il s'approcher de lui dans la foi, et dans le désir de le recevoir. "Sans moi, vous ne pouvez rien faire" (Jn 15,5) : non pas peu, mais rien. Faire tout cela sans la soif de le rencontrer ni le souhait de l'accueillir en lui ouvrant tout en nous, c'est peine perdue. »

    Thibaut Dary, Manifeste pour un christianisme engagé (ch.V), Salvator, Paris, 2007.

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  • Benoît XVI : Angélus de ce dimanche 17 juin

    Angélus de ce dimanche 17 juin

    Extrait de son allocution :

    « L'image de la graine est particulièrement chère à Jésus, parce qu'elle exprime clairement le mystère du Royaume de Dieu. Les deux paraboles d'aujourd'hui nous présentent une "croissance" et un "contraste" : la croissance qui se produit en raison d'un dynamisme dans la graine elle-même, et le contraste qui existe entre la petitesse de la graine et la grandeur de ce qu'elle produit. Le message est clair : le Royaume de Dieu, même si il exige notre coopération, est avant tout don du Seigneur, une grâce qui précède l'homme et ses œuvres. Notre petite force, apparemment impuissante face aux problèmes du monde, ne craint pas d’obstacles, si elle est mise en celle de Dieu, parce que la victoire du Seigneur est certaine. C'est le miracle de l'amour de Dieu, qui fait germer et se développer toutes les graines en bonne part sur la terre. Et l'expérience de ce miracle de l'amour nous rend optimistes, malgré les difficultés, la souffrance et le mal que nous rencontrons. Les graines germent et se développent, parce que c'est l'amour de Dieu qui les fait croître. Que la Vierge Marie, qu'il a saluée comme "bonne terre" pour y semer la divine Parole, renforce en nous cette foi et cette espérance. »

    Et son message aux pèlerins francophones :

    « En ce dimanche, Jésus nous invite à vivre dans la confiance. Comme la semence qui germe et qui grandit toute seule, le don gratuit de l’Esprit-Saint - Esprit d’amour et de force - et la Bonne Nouvelle - annoncée avec courage - agissent dans notre monde pour nous faire grandir dans la vie même du Père. Ensemble, n’ayons pas peur de cheminer dans la foi car le Seigneur nous accompagne. Que la Vierge Marie nous montre le chemin qui nous conduit vers le Père de toute tendresse ! Bon dimanche et bonne semaine à tous ! »

    Source, texte intégral (en italien) et vidéo sur le site internet du Vatican.

  • 11 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Rien n'est plus froid qu'un chrétien non appliqué à sauver les autres. Tu ne peux à cet égard prétexter la pauvreté : celle qui donna ses deux piécettes se lèverait pour t'accuser (Lc 21,2). Pierre aussi, qui disait : "Je n'ai ni or ni argent" (Ac 3,6). Et Paul, qui était si pauvre que souvent il avait faim et manquait du vivre nécessaire (1Co 4,11). Tu ne peux davantage objecter ton humble naissance : eux aussi étaient de modeste condition. L'ignorance ne te sera pas meilleure excuse : eux aussi étaient sans lettres... N'invoque pas non plus la maladie : Timothée était sujet à de fréquents malaises (1Tm 5,23)... N'importe qui peut être utile à son prochain s'il veut faire son possible...
    Ne dis pas qu'il t'est impossible de ramener les autres, car si tu es chrétien, il est impossible que cela ne se fasse. Chaque arbre porte son fruit et comme il n'y a pas de contradiction dans la nature, ce que nous disons est également vrai, car cela découle de la nature même du chrétien... Il est plus facile pour la lumière d'être ténèbres que pour le chrétien de ne pas rayonner. »

    Saint Jean Chrysostome (v.345-407), Homélie 20 sur les Actes, 3-4 ; PG 60, 162-164 (trad. Orval).

  • Benoît XVI - Audience générale de ce Mercredi 30 juin 2012

    « Chers frères et sœurs, pour l’apôtre Paul la prière est une rencontre personnelle avec Dieu, un dialogue entre le oui fidèle de Dieu et l’amen confiant du croyant. Il témoigne aux Corinthiens assaillis par le doute et le découragement, que la grâce du Seigneur l’a toujours accompagné au milieu des épreuves. Même prisonnier, il reste intérieurement libre, porté par l’unique souci d’annoncer l’Évangile à tous. "La Parole de Dieu n’est pas enchaînée", écrira-t-il à Tite. Paul exhorte à surmonter les difficultés, en étant uni au Christ, qui prend sur lui la souffrance et le péché du monde et apporte l’espérance et la rédemption. La consolation de Dieu nous est donnée dans la prière quotidienne. Et ainsi réconfortés, nous pouvons consoler nos frères. La foi est le don gratuit de Dieu, le oui de Dieu à l’homme dans le Christ qui nous apprend à vivre en l’aimant et en aimant nos frères. Malgré nos infidélités continuelles, "les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables" ! Ce mode d’agir de Dieu est bien différent du nôtre, chers amis. Dans nos relations avec les autres, nous avons du mal à persévérer dans l’amour gratuit, qui entraîne effort et sacrifices. Appuyons-nous sur la fidélité de Dieu qui cherche toujours à nous rejoindre. Répondons à son désir de communion avec nous par l’amen joyeux et vrai de toute notre vie. »

    Texte et vidéo sur le site internet du Vatican

     

    Benoît XVI évoque publiquement les fuites au Vatican

    Pour la première fois, à l'issue de l'audience générale ce mercredi, Benoît XVI s'est exprimé publiquement sur les affaires de fuites de documents au Vatican :

    « Les événements intervenus ces derniers jours concernant la Curie et mes collaborateurs ont causé de la tristesse dans mon coeur, a-t-il souligné, mais n'ont jamais obscurci la ferme certitude que, malgré la faiblesse de l'homme, les difficultés et les épreuves, l'Église est guidée par l'Esprit Saint et le Seigneur ne manquera jamais de l'aider pour la soutenir sur son chemin. Cependant, a poursuivi le Pape, des suppositions ont été diffusées par certains moyens de communication, sans fondement, et qui sont allées bien au-delà des faits, offrant une image du Saint-Siège qui ne correspond pas à la réalité. Je souhaite, a-t-il conclu, renouveler ma confiance, mes encouragements à mes plus proches collaborateurs et à tous ceux qui, quotidiennement, avec fidélité, esprit de sacrifice et dans le silence m'aident dans l'accomplissement de mon ministère. »

    Source : Radio Vatican

  • 29 mai : Méditation

    « Un des traits les plus frappants, chez saint Paul, c'est la manière dont, se sachant chargé par Dieu d'un message officiel à porter aux hommes, il ne se laisse arrêter par aucun obstacle : ni ceux qui viennent des forces extérieures, ni ceux qui viennent des forces du monde, ni ceux qui viennent des difficultés intérieures ; et, dans l'accomplissement de cette tâche, il agit non pas d'une manière tendue, mais dans une pleine paix et un plein abandon, parce qu'il sait très bien que ce n'est pas lui qui agit, mais que c'est la force de Dieu qui agit en lui. C'est ce qui fait toute sa force : il sait qu'il est l'instrument de Dieu et qu'il a une mission à accomplir : il l'accomplit.
    Saint Paul se trouve, par là, engagé dans une existence qui est vraiment dramatique. Il est engagé au plus épais du drame du monde, du drame du monde de son temps, mais aussi du drame du monde de tous les temps ; et non pas du drame extérieur du monde, c'est-à-dire de celui qui oppose les forces extérieures de la puissance politique ou de la puissance économique, mais au coeur de ce qui est vraiment le drame du monde, c'est-à-dire le drame spirituel...
    L'existence de saint Paul se situe au coeur du drame spirituel de l'humanité, à ce que Péguy appelait "le centre de misère", et par là il se trouve entraîné dans une aventure impossible, qui va l'exposer à tous les périls, le faire vivre dans les circonstances les plus tragiques parce que, sa vie étant totalement donnée, il ne dispose plus aucunement de lui-même.
    C'est ce que nous pouvons appeler la pauvreté missionnaire... Il se laisse dépouiller de tout... Cette pauvreté de saint Paul n'est pas une pauvreté qui s'imposerait artificiellement et comme du dehors : elle est uniquement la conséquence de son engagement. Quelqu'un qui prend le Christ au sérieux sera entraîné nécessairement dans cet engrenage. Il sera un homme perdu. Mais c'est ainsi qu'il découvrira la vie véritable, qui est la vie de l'amour... "comme n'ayant rien et comme possédant tout". »

    Jean Danielou, Essai sur le mystère de l'histoire, Editions du Seuil, Paris, 1953.

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  • 20 mai : Méditation

    « La langue muette, la bouche close du chrétien d'aujourd'hui sont le symbole non du catholicisme authentique, mais d'une religion dévaluée. La politique de non-intervention ne peut se réclamer du Maître. Ce serait bien plutôt celui qui crie trop haut le message évangélique qui pourrait excuser un excès de zèle par les paroles saintes : vae mihi, si non evangelizavero, malheur à moi si je n'annonce pas le message. Ou encore : insta opportune, importune, argue, obsecra, presse à temps et à contretemps, pour détourner les hommes des fables et les ouvrir à la vérité salutaire.

    Faut-il le dire ? Nous ne sous-estimons pas pour autant la vie contemplative à laquelle Dieu convie des âmes de choix. Leur silence n'est pas un vide, mais une plénitude, ce n'est pas une désertion, mais une action d'un autre ordre, "au-delà du son". Les hauts-lieux de prières où elles se retirent sont comme les grandes installations qui captent le courant à haute tension et alimentent toute une région. Leurs thébaïdes sont des arsenaux de grâces. Encore faut-il que l'on trouve des soldats qui veuillent bien se servir de ces munitions et combattre face à l'ennemi. C'est à ces soldats que nous nous adressons, à tous les chrétiens qui vivent dans le monde et qui ont le devoir de manier le glaive de la parole de Dieu et d'étendre visiblement son royaume. Aux chrétiens de son temps qui avaient peur de répondre à l'appel, saint Jean Chysostome adressait ces paroles toujours actuelles : "Entre autres devoirs, vous avez celui de vous dévouer pour le salut de vos frères, et de nous les amener, en dépit de leur résistance, de leurs cris et de leurs plaintes. Leur opposition et leur nonchalance sont la preuve que vous avez affaire à des enfants. A vous de changer leur disposition d'âme si imparfaite et misérable. C'est votre devoir de les persuader de devenir enfin des hommes." »

    Mgr Léon Suenens (1904–1996), Théologie de l'apostolat de la Légion de Marie, Desclée de Brouwer, 1952.

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  • 20 mai : 46e Journée mondiale des Communications Sociales

    46e Journée mondiale des Communications Sociales
    Thème retenu par Benoît XVI : « Silence et parole : chemin d’évangélisation »

    Extraits :

    « Le silence fait partie intégrante de la communication et sans lui aucune parole riche de sens ne peut exister. Dans le silence nous écoutons et nous nous connaissons mieux nous-mêmes ; dans le silence, la pensée naît et s’approfondit, nous comprenons avec une plus grande clarté ce que nous voulons dire ou ce que nous attendons de l'autre, nous choisissons comment nous exprimer. Se taire permet à l'autre personne de parler, de s’exprimer elle-même, et à nous de ne pas rester, sans une utile confrontation, seulement attachés à nos paroles ou à nos idées. Ainsi s’ouvre un espace d’écoute mutuelle et une relation humaine plus profonde devient possible...
    [...]
    ... Les moteurs de recherche et les réseaux sociaux sont le point de départ de la communication pour beaucoup de personnes qui cherchent des conseils, des suggestions, des informations, ou des réponses. De nos jours, le Réseau devient toujours plus le lieu des questions et des réponses; bien plus, l'homme contemporain est souvent bombardé de réponses à des questions qu’il ne s’est jamais posées et soumis à des besoins qu’il n'aurait pas ressentis. Le silence est précieux pour favoriser le nécessaire discernement parmi tant de sollicitations et tant de réponses que nous recevons, précisément pour reconnaître et focaliser les questions vraiment importantes...
    [...]
    "... Nous avons besoin de ce silence qui devient contemplation et qui nous fait entrer dans le silence de Dieu pour arriver ainsi au point où naît la Parole, la Parole rédemptrice." (Homélie du Pape Benoit XVI à la concélébration avec la Commission Théologique Internationale, Chapelle Redemptoris Mater, 6 octobre 2006). Pour parler de la grandeur de Dieu, notre langage se révèle toujours inadéquat et ainsi s’ouvre l'espace de la contemplation silencieuse. De cette contemplation naît dans toute sa force intérieure l'urgence de la mission, la nécessité impérieuse "de communiquer ce que nous avons vu et entendu", pour que tous soient en communion avec Dieu (cf. 1 Jn 1,3). La contemplation silencieuse nous immerge dans la source de l’Amour, qui nous conduit vers notre prochain, pour sentir sa douleur et lui offrir la lumière du Christ, son Message de vie, son don d’amour total qui sauve.
    [...]
    Silence et parole. S'éduquer à la communication veut dire apprendre à écouter, à contempler, bien plus qu'à parler, et ceci est particulièrement important pour les acteurs de l’évangélisation : silence et parole sont les deux éléments essentiels et parties intégrantes de l’action de communiquer de l'Église, pour un renouveau de l’annonce du Christ dans le monde contemporain. À Marie, dont le silence "écoute et fait fleurir la Parole" (Prière pour l'Agora des Jeunes à Lorette, 1-2 septembre 2007), je confie toute l'oeuvre d'évangélisation que l'Église accomplit à travers les moyens de communication sociale. »

    Texte intégral ICI.

  • Intentions de prière de Benoît XVI pour le mois de mai

    Universelle :
    « Pour que soient promues dans la société des initiatives qui défendent et renforcent le rôle de la famille. »

    Missionnaire :
    « Pour que Marie, Reine du monde et Etoile de l’évangélisation, accompagne tous les missionnaires dans l’annonce de son Fils Jésus. »

    Commentaire par l'Agence Fides

  • 25 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « En envoyant des disciples à sa moisson..., Jésus leur dit : "Voici que je vous envoie, comme des agneaux parmi les loups". Voilà des animaux ennemis, mais le bon pasteur ne saurait redouter les loups pour son troupeau ; ces disciples sont envoyés non pour être une proie, mais pour répandre la grâce. La sollicitude du bon pasteur fait que les loups ne peuvent rien entreprendre contre les agneaux. Il les envoie donc pour que se réalise cette parole : "Ce jour-là, loups et agneaux paîtront ensemble dans le même pâturage" (Is 65,27)...

    D'ailleurs, les disciples envoyés ont reçu l'ordre de n'avoir pas de bâton à la main. Qu'est ce que le bâton, sinon l'insigne du pouvoir, l'instrument qui venge la douleur ? Donc ce que le Seigneur humble a prescrit, ses disciples l'accomplissent par la pratique de l'humilité. Car il les envoie semer la foi non par la contrainte, mais par l'enseignement ; non pas en déployant la force de leur pouvoir, mais en exaltant la doctrine de l'humilité. Et il a jugé bon de joindre ici l'humilité à la patience, car Pierre témoigne : "Insulté, le Christ ne rendait pas l'insulte ; frappé, il n'a pas rendu les coups" (1P 2,23).

    Cela revient à dire : "Soyez mes imitateurs, laissez tomber le goût de la vengeance, répondez aux coups de l'arrogance non pas en rendant le mauvais procédé, mais par une patience pleine de bonté. Personne ne doit imiter pour son propre compte ce qu'il reprend chez autrui ; la douceur porte des coups plus rudes aux insolents". Le Seigneur a répondu à un tel coup en disant : "A celui qui te frappe sur une joue, tends l'autre" (Mt 5,39). »

    Saint Ambroise (vers 340-397), Traité sur l'Evangile de S. Luc, 7, 44.59 (SC 52).