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évêques - Page 6

  • Le Pape invite les évêques congolais à consolider la famille, première route de la paix

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    Le Pape a reçu ce matin les membres de la Conférence épiscopale de la République Démocratique du Congo, à la conclusion de leur visite Ad Limina, auxquels il a remis un discours, centré sur le respect de la personne : L’Église de votre pays, écrit-il, "dont certains diocèses ont récemment célébré le premier centenaire de leur évangélisation, est une jeune Église. Mais elle est aussi une Église de jeunes. Les enfants et les adolescents, en particulier, ont besoin de la force de Dieu pour résister aux multiples tentations issues de la précarité de leur vie, de l’impossibilité de poursuivre des études ou de trouver du travail. Je suis sensible à leur situation difficile, et je sais que vous partagez leurs peines, leurs joies et leurs espoirs. Je pense particulièrement avec effroi à ces enfants et à ces jeunes, enrôlés de force dans des milices et contraints de tuer leurs propres compatriotes ! Je vous encourage donc à approfondir la pastorale des jeunes. En leur offrant toute l’aide possible, surtout à travers la création d’espaces de formation humaine, spirituelle et professionnelle, vous pouvez leur révéler leur vocation profonde qui les prédispose à rencontrer le Seigneur. Le moyen le plus efficace pour vaincre la violence, l’inégalité ainsi que les divisions ethniques, consiste à doter les jeunes d’un esprit critique et à leur proposer un parcours de maturation dans les valeurs évangéliques. Il faudrait aussi renforcer la pastorale dans les universités ainsi que dans les écoles catholiques et publiques, en conjuguant la tâche éducative avec l’annonce explicite de l’Évangile". Soyez "dans vos diocèses des apôtres de la jeunesse".

    Dans le même esprit, lit-on ensuite, "face à la désagrégation familiale, provoquée, en particulier, par la guerre et la pauvreté, il est indispensable de valoriser et d’encourager toutes les initiatives destinées à consolider la famille, source de toute fraternité, fondement et première route de la paix. La fidélité à l’Evangile implique aussi que l’Eglise participe à la construction de la cité. L’une des contributions les plus précieuses que l’Église locale peut apporter à votre pays, consiste à aider les personnes à redécouvrir la pertinence de la foi dans la vie quotidienne et la nécessité de promouvoir le bien commun. De même, les responsables de la nation, en étant éclairés par les pasteurs, et dans le respect des compétences, peuvent aussi être soutenus pour intégrer l’enseignement chrétien dans leur vie personnelle et dans l’exercice de leur fonction au service de l’état et de la société. En ce sens, le magistère de l’Église, en particulier l’encyclique Caritas in Veritate, l’exhortation apostolique post-synodale Africae Munus ainsi que la récente exhortation Evangelii Gaudium, constituent une aide précieuse". Je vous invite donc, conclut le Saint-Père à l'attention de ses hôtes, "à œuvrer sans relâche à l’instauration d’une paix durable et juste, par une pastorale du dialogue et de la réconciliation entre les divers secteurs de la société, en soutenant le processus de désarmement, et en promouvant une efficace collaboration avec les autres confessions religieuses. Alors que votre pays va connaître des rendez-vous politiques importants pour son avenir, il est nécessaire que l’Église apporte sa contribution, tout en évitant de se substituer aux institutions politiques et aux réalités temporelles qui conservent leur autonomie. En particulier, les pasteurs doivent se garder de prendre la place qui revient de plein droit aux fidèles laïcs, qui ont justement pour mission de témoigner du Christ et de l’Évangile en politique et dans tous les autres domaines de leurs activités... Beaucoup attendent de vous vigilance et sollicitude dans la défense des valeurs spirituelles et sociales". C'est pourquoi "vous êtes appelés à proposer des orientations et des solutions pour la promotion d’une société fondée sur le respect de la dignité de la personne humaine. A ce sujet, l’attention aux pauvres et aux nécessiteux tels que les personnes âgées, les malades ou les personnes souffrant de handicap, devrait constituer l’objet d’une pastorale adéquate, sans cesse réexaminée. En effet, l’Église est appelée à se préoccuper du bien de ces personnes et à attirer l’attention de la société et des autorités publiques sur leur situation. Je salue et j’encourage l’œuvre de tous les missionnaires, des prêtres, des religieux et religieuses, et des autres agents pastoraux qui se dévouent au service des blessés de la vie, des victimes de la violence, surtout dans les régions les plus isolées et reculées du pays. En évoquant ce thème, j’ai une pensée spéciale pour les réfugiés internes et ceux, nombreux, qui proviennent des pays voisins... Soyez des hommes d’espérance pour votre peuple !".

    Le Message du Pape se conclut sur l’invitation à la persévérance à la suite de la « bienheureuse Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta et du bienheureux Isidore Bakanuja ! »

    Sources : Radio Vatican et Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 12.9.14).


    Discours du Pape François aux évêques de la Conférence épiscopale de la République Démocratique du Congo en visite ad Limina apostolorum.

    Texte intégral sur le site internet du Vatican.

  • Luttons contre Ebola !

    OHSJD

    Au soir de sa vie, Saint Jean de Dieu trouva la force surhumaine de se lever de son lit d’agonisant, pour détacher dans un jardin un malheureux qui se pendait. Ayant consacré son existence de soignant et de religieux aux plus désespérés, celui qui deviendra le saint patron des malades en hôpitaux et des infirmiers signifiait par ce geste ultime que la vie est le don le plus précieux. L’amour est la seule réponse à toute puissance du mal. Nous étions en 1550… En 2014, l’épidémie Ebola est identifiée par l’OMS comme  » présentant le plus de défis depuis l’apparition de cette maladie ». Une panique mêlée d’un sentiment de malédiction secoue les populations affectées. De toute notre énergie, par la prière et les dons, soutenons les Frères de Jean de Dieu et toutes les équipes médicales qui luttent comme eux de façon particulièrement exposée. Le combat contre Ebola n’est pas seulement affaire lointaine ou question de chercheurs. Vaincre le fatalisme doit nous mobiliser tous. Saint Jean de Dieu, priez pour nous !

    Mgr Bernard Podvin

    Porte-parole des évêques de France

    Source : Église catholique en France.

    A lire : l'Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu appelle à l'aide.

  • Rencontre du Pape François avec les évêques de Corée

    Vidéo KTO mise en ligne dès que disponible

    Après s’être adressé aux autorités coréennes, dont la présidente Park Geun-hye, le Pape François a rencontré les évêques coréens au siège de la conférence épiscopale du pays à Séoul. Ce fut l’occasion pour le Pape de s’entretenir avec une des Églises les plus dynamiques en Asie et dans le monde. Dans son discours, François a salué évidemment cette « vitalité » mais n’a pas hésité à mettre en garde l’épiscopat face à la « mondanité spirituelle et pastorale qui étouffe l’esprit, remplace la conversion par la complaisance et finit par dissiper toute ferveur missionnaire ». Le Pape, qui s’est présenté comme « frère dans l’épiscopat », a donc voulu lancer un avertissement bienveillant à une Église qui doit se prémunir d’un trop grand succès. Il a livré une réflexion sur « deux aspects centraux de la garde du peuple de Dieu en ce pays : être gardiens de la mémoire et gardiens de l’espérance ».

    Gardiens de la mémoire

    Le Pape François a salué un épiscopat qui est l’héritier « d’une impressionnante tradition qui a commencé et a largement grandi, grâce à la fidélité, à la persévérance et au travail de générations de laïcs ». Ce travail a porté ses fruits et maintenant, « l’Église en Corée est estimée pour son rôle dans la vie spirituelle et culturelle de la nation et pour sa forte impulsion missionnaire. De terre de mission, la Corée est devenue désormais une terre de missionnaires. »

    Ce rôle salué par le Pape n’est pas cependant pas l’alpha et l’oméga. « La vie et la mission de l’Église en Corée ne se mesurent pas, en dernier ressort, en termes extérieurs, quantitatifs et institutionnels ; elles doivent être jugées à la claire lumière de l’Évangile et de son appel à une conversion à la personne de Jésus Christ. » Critique en creux d’une Église qui ne doit pas perdre de vue la dimension spirituelle de sa mission. Critique également d’une Église qui ne doit pas s’endormir sur ses lauriers et se fonder uniquement sur le souvenir de ses martyrs. « Regarder vers le passé sans écouter l’appel de Dieu à la conversion dans le présent ne nous aidera pas à poursuivre le chemin ; au contraire, cela nous freinera et même arrêtera notre progrès spirituel. »

    Gardiens de l’espérance

    Second thème de ce discours aux évêques coréens : les gardiens de l’espérance. Dans un pays perçu comme un des plus avancés technologiquement, les évêques doivent aider la société à « chercher quelque chose de plus grand, d’authentique et d’épanouissant ». L’épiscopat garde vivante cette « flamme de la sainteté, de la charité fraternelle et du zèle missionnaire dans la communion ecclésiale ». Dans cette optique, les évêques doivent rester proches de leurs prêtres.

    Thème cher au cœur du Pape François, l’Église missionnaire, « une Église constamment en sortie vers le monde, et spécialement vers les périphéries de la société contemporaine. » Le Pape conseille donc aux évêques de garder « une sollicitude particulière » envers les enfants et les plus âgés. Et d’insister concernant l’éducation des jeunes, « en soutenant dans leur mission indispensable non seulement les universités mais aussi les écoles catholiques de tout niveau, en commençant par les écoles élémentaires où les jeunes esprits et les cœurs sont formés à l’amour de Dieu et de son Église, au bien, au vrai et au beau, à être de bons chrétiens et d’honnêtes citoyens ». Autre cible qui doit être privilégiée : les réfugiés et les migrants ainsi que les personnes qui vivent aux marges de la société.

    Mais là aussi, si l’Église coréenne est unanimement saluée pour son action sociale, le risque est grand, selon le Pape, de « réduire notre engagement au service des nécessiteux à sa seule dimension d’assistance, oubliant le besoin de chaque individu de croître comme personne et de pouvoir exprimer d’une manière digne sa personnalité, sa créativité et sa culture. » « L’idéal apostolique d’une Église de pauvres pour les pauvres trouve une éloquente expression dans les premières communautés chrétiennes de votre nation », rappelle le Pape. Et cet idéal, si cher au Pape, doit continuer de « façonner le chemin de l’Église en Corée dans son pèlerinage vers l’avenir. »

    La critique la plus dure vient à la fin de ce discours. Le Pape François reconnait que l’Église en Corée « vit et agit dans une société prospère, mais toujours plus sécularisée et matérialiste. » Mais « en de telles circonstances, les agents pastoraux sont tentés d’adopter non seulement des modèles  efficaces de gestion, de programmation et d’organisation issus du monde des affaires, mais aussi un style de vie et une mentalité guidés plus par des critères mondains de succès, voire de pouvoir, que par les critères énoncés par Jésus dans l’Évangile. » D’où cette exhortation adressée à tous les évêques : « puissions-nous être sauvés de cette mondanité spirituelle et pastorale, qui étouffe l’esprit, remplace la conversion par la complaisance, et finit par dissiper toute ferveur missionnaire. »

    Le Pape n’a pas hésité à se montrer sévère avec l’épiscopat coréen. S’il lui reconnait tous les mérites dont la société le pare, il lui a rappelé l’essence même de sa mission née du sang des martyrs de cette Église, modèle d’organisation.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en français sur le site internet du Vatican.

  • Voyage du Pape en Corée - Arrivée à Séoul

    Le Pape François est arrivé à Séoul à 10h15 avec un quart d’avance sur l’horaire prévu. Son avion a atterri sur la base aérienne de Séoul devant le pavillon présidentiel. Le Pape a été salué à son arrivée par la présidente du pays, Park Geun-hye et par une salve de vingt-et-un coups de canon. Deux enfants en costume traditionnel lui ont offert un bouquet de fleurs tandis qu’un groupe de fidèles et d’évêques a prolongé la haie d’honneur des soldats sud-coréens.

    Après cette courte cérémonie de bienvenue, le Pape se rend à la nonciature apostolique de Séoul pour un temps de repos et pour célébrer la Messe quotidienne. Il ne doit se rendre auprès de la présidente de la République que dans l’après-midi pour assister à la cérémonie officielle de bienvenue, et pour rencontrer les autorités du pays ainsi que le corps diplomatique accrédité près la République de Corée.

    Il doit ensuite rencontrer en fin d’après-midi, au siège de la CBCK, les évêques coréens, à qui il s’adressera.

    C’est vendredi, jour de l’Assomption et fête nationale en Corée du Sud, que le Pape rencontrera pour la première fois les catholiques lors d’une grande Messe qui sera célébrée dans le stade de football de Daejon qui a accueilli des matchs de la Coupe du Monde 2002.

    Source : Radio Vatican.

  • "Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation" - Instrumentum Laboris

    Comme prévu, le document de travail du futur Synode sur la famille a été rendu public ce jeudi 26 juin.

    Il peut être consulté en intégralité sur le site internet du Vatican.

    Présentation de l'Instrumentum Laboris par le Cardinal Baldisseri, Secrétaire général du Synode

    Ce matin a été présenté près la Salle de Presse l'Instrumentum Laboris de la III assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques (5-19 octobre : Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation) par le Cardinal Baldisseri, Secrétaire général du Synode, le Cardinal Erdö, Rapporteur général, le Cardinal Vingt-Trois, Président délégué, Mgr Forte, Secrétaire spécial.

    Ce document de travail, a précisé le Cardinal Baldisseri, suit les thèmes dégagés par le document préparatoire.

    Consacrée à l’Évangile de la famille, sa première partie aborde le projet de Dieu, de la connaissance biblique et de la connaissance du magistère, de leur perception, de la loi naturelle et de la vocation personnelle dans le Christ.

    "Les difficultés découlant de la loi naturelle pourront être surmontées par un recours attentif au monde biblique et à sa forme narrative, de manière à traduire le concept d'ordre de la création et mieux relire en clef existentielle celui de loi naturelle. La famille comme cellule base de la société, où on apprend à vivre ensemble et à partager,...est également un espace privilégié de partage de valeurs comme la fraternité et l'amour, le respect et la solidarité inter-générationnelle et de la dignité des personnes, en dépassant l'individualisme et en participant au bien commun".

    La seconde partie de l'Instrumentum parle des enjeux pastoraux relatifs à la famille, de ses difficultés internes comme externes, de la crise de la foi. Les pasteurs ont la responsabilité plus que jamais de préparer au mariage...afin que les futurs époux complètent leur adhésion au Seigneur pour bâtir leur famille sur du solide... Il est ensuite question des situations pastorales délicates, les cohabitations et unions libres, les séparés et divorcés, les divorcés remariés, les enfants, les filles mères, les irrégularités canoniques et les mariés qui ne sont ni croyants ni pratiquants... Le nombre des couples et des familles de fait s'accroît sous l'effet de causes socio-économiques et culturelles...et l’Église a le devoir d'accompagner ces couples dans le choix d'une responsabilité matrimoniale qui les dépasse. La question des divorcés remariés vivant difficilement une situation irrégulière pour l’Église pousse celle-ci à trouver des solutions compatibles avec son enseignement... Il apparaît notamment nécessaire de simplifier les procédures de nullité... Quant aux unions homosexuelles, il faut tenir compte de la variété de situations législatives civiles plus ou moins favorables. Une approche ecclésiale locale est à voir, y compris en ce qui concerne la présence d'enfants.

    La troisième partie du document traite de l'ouverture à la vie, des difficultés d'acceptation du magistère, des suggestions pastorales, de la pratique sacramentelle... Dans leur responsabilité d'éducation les parents ont souvent du mal à transmettre la foi aux enfants, et plus généralement à leur assurer une formation chrétienne et la pratique des sacrements.

    Les thèmes qui ne figurent pas dans l'Instrumentum" seront abordés lors de l'assemblée ordinaire de 2015, troisième étape de la réflexion entamée lors du consistoire du 20 février dernier.

    Le présent document de travail fournit en somme, a conclu le Cardinal, une vision de la réalité familiale qui servira de base à une profonde réflexion synodale, qui débouchera sur un document final destiné au Saint-Père. Vu l'importance de ce parcours synodal, il a fixé au 28 septembre une Journée de prière pour le Synode et une adoration eucharistique permanente tout au long des travaux en la chapelle Salus Populi Romani de Ste Marie Majeure. Il invite dès maintenant les fidèles et les contemplatifs à prier pour les pères synodaux.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.6.14)

  • Le Pape s'adresse aux évêques italiens

    Hier pour la première fois, le Saint-Père a inauguré l'assemblée annuelle de la Conférence épiscopale italienne, réunie pour débattre de ses modifications statutaires et des nouvelles orientations en matière catéchistique. Il a centré son intervention sur la fonction des pasteurs d'une Église qui est avant tout corps et communauté du Ressuscité, promesse et anticipation du Royaume :
    "Les gens nous observent car nous devons les aider à comprendre le caractère singulier de l'existence dans le plan providentiel de Dieu... La foi est la mémoire vivante d'une rencontre alimentée par la Parole... Sans une prière assidue le pasteur risque d'avoir honte de l’Évangile au point de noyer le scandale de la croix dans la mondanité. Dans la vie de tout pasteur, les tentations d'occulter le primat de Dieu et de son Christ sont légion. Cela va de la tiédeur à la médiocrité...qui écartent renoncements et sacrifices. Il s'agit de la tentation de la superficialité pastorale qui va de pair avec l'acidité et l'insatisfaction... C'est la tentation de s'accommoder de la grisaille qui éteint toute attente et toute créativité, qui nous laisse insatisfaits et incapables d'entrer dans le vécu des gens... Nous ne devons donc pas cesser de rechercher le Seigneur...qui est le principe et le fondement, celui qui enveloppe nos faiblesses de sa miséricorde, transfigure et renouvelle tout, la chose la plus précieuse que nous sommes appelés à offrir aux fidèles menacés de sombrer dans une société de l'indifférence sinon du désespoir". Telle est la voie à suivre en la compagnie du Christ.
    "Redécouvrons que nous sommes un peuple, redécouvrons la grâce et même la difficulté de vivre et ses contradictions qu'il convient d'aborder en s'ouvrant au Seigneur.
    L’Église est également une grâce dont nous sommes profondément débiteurs. "Elle est un don de responsabilité et d'unité. En être sacrement configure notre mission" de pasteurs. Or le défaut ou la faiblesse "de communion constitue un grand scandale... Les pasteurs doivent s'abstenir de toute tentation pouvant défigurer la mission", comme celle de jugements tranchants qui ne nous impliquent pas ou le laxisme qui évite de prendre en charge l'autre...l'ambition et les courants qu'elle génère, le sectarisme...ou le replis dans des formes du passé et des sécurités perdues, et encore la prétention de défendre l'unité en niant la diversité, toutes attitudes qui humilient les dons que le Seigneur ne cesse de rajeunir au sein de son Église. Face à ces risques, l'antidote la plus efficace est l'expérience ecclésiale, qui découle de l'Eucharistie. Sa force de cohésion génère la fraternité et la capacité d'accueil, de pardon et d'union".
    Le Pape a alors encouragé ses confrères italiens à aimer avec générosités les personnes et leurs communautés : "Ayez confiance dans le bon sens du peuple de Dieu à la recherche de la voie juste. Accompagnez donc largement le sens de la co-responsabilité des laïcs" qui vous aideront à ne pas en rester "à une pastorale de la conservation...générique et peu inefficace, et au contraire à élaborer une pastorale tournée vers l'essentiel... Servir le Royaume implique de vivre hors de soi tendus vers la rencontre d'autrui. La voie pour se retrouver soi-même, est d'être nous-mêmes en annonçant la vérité du Christ et de sa miséricorde... C'est avec cette clarté que vous devez conduire l'annonce, avec l'éloquence des gestes...
    Et la famille doit être l'espace principal de votre action. Lieu où votre action est majoritairement nécessaire, la communauté domestique est actuellement fortement pénalisée par une culture qui privilégie les droits individuels et transmet la logique du provisoire... Penchez-vous sur elle en 'Bons Samaritains', avec compassion sur qui est affectivement blessé, sur qui voit son projet de vie compromis".
    Ne négligez pas non plus les personnes sans emploi ou précaires qui veulent vous parler, "de toutes ces personnes qui vivent le drame de ne savoir comment nourrir leurs familles, ou celles ne savent plus comment faire tourner leur entreprise. La crise historique en appelle à la responsabilité sociale de tous.
    Quant à l’Église, qui ne doit céder ni au catastrophisme ni à la résignation, elle doit soutenir sous toutes les formes possibles de solidarité créative les personnes dont la dignité est offensée... Il faut aussi tendre les bras aux migrants qui fuient à cause de l'intolérance, de la persécution et de l'absence de perspectives. Personne ne peut détourner son regard".
    Nous devons plus généralement répondre à une variété de situations difficiles, et "être attentifs de manière à prendre part aux débats sur un nouveau modèle de développement qui ne détruise plus la nature et ne sacrifie plus personne au nom du profit, en marginalisant et excluant... Allez donc au devant de chacun, de qui en appelle à l'espérance dont vous êtes porteurs. Accueillez leurs cultures, manifestez-leur de la fraternité en leur présentant avec respect la foi de l’Église, avec les gestes de gratitude et de solidarité qui anticipent ici-bas le dimanche éternel".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 20.5.14)

  • Recommandations du Pape aux évêques mexicains

    Le Saint-Père a reçu ce lundi les prélats de la Conférence épiscopale mexicaine achevant leur visite Ad Limina, auquel il a remis le discours dont suivent les passages saillants. Mais dès avant il s'est adressé spontanément à ses hôtes pour leur dire que malgré les graves problèmes auxquels leur Église est confrontée, il est fondamental de s'appuyer plus que jamais sur une double transcendance qu'est la prière adressée au Seigneur et la proximité du peuple :
    "Les récentes célébrations du bicentenaire de l'indépendance et du centenaire de la révolution ont permis d'unir vos efforts en faveur de la paix sociale et d'une cohésion nationale juste, libre et démocratique. Mon prédécesseur vous avait invité à ne jamais baisser la garde face aux forces du mal et à favoriser la floraison de vos racines chrétiennes en faveur de l'avenir comme du présent du Mexique... Mais les violences qui affligent la société mexicaine, les jeunes en particulier, poussent à relancer la culture de la concorde, du dialogue et de la paix.
    Les évêques n'ont pas à avancer des solutions politiques mais à faire des propositions pastorales en annonçant à tous la Bonne Nouvelle, celle d'un Dieu miséricordieux qui s'est fait homme, pauvre et souffrant pour notre salut. La fidélité au Christ ne peut se passer d'un engagement solidaire auprès des gens et d'attention à leurs besoins à l'enseigne des valeurs évangéliques... Je connais votre souci des plus besogneux...et de qui vit dans des conditions inhumaines", des paysans aux victimes du trafic de drogue. "Et votre engagement à défendre les droits et le développement de la personne, en cohésion entre l'annonce de l’Évangile et la recherche du bien public. Ceci renforce la crédibilité de l’Église et de ses pasteurs.
    Mais la mission de l’Église ne saurait se passer des laïcs...dont je vous recommande de développer les responsabilités afin de rendre plus visible la dimension publique de la foi. En cela la doctrine sociale de l’Église peut fortement aider les chrétiens à œuvrer quotidiennement à l'édification d'un monde plus juste et solidaire, tout en permettant de surmonter les difficultés qui naissent de la transmission de la foi aux nouvelles générations. Ainsi les jeunes pourront-ils voir que la foi se concrétise tandis qu'elle s'incarne dans une culture" pour devenir instrument de maturation.
    La famille étant la cellule de la société "et le premier espace d'évangélisation, je vous encourage à intensifier votre pastorale familiale, si chère aux peuples sud-américains, pour combattre la culture de la mort et favoriser celle du respect de la vie à tous ses stades, de la conception à la conclusion naturelle".
    Rappelant la nécessité d'être proches de leur clergé et d'avoir soin des vocations, le Saint-Père a recommandé aux évêques mexicains d'appliquer en matière pastorale les indications d'Aparecida (2007), qui place toute la pastorale continentale sous le signe de la Mission. "Ceci demande à chacun de nous d'être exemplaire dans le témoignage rendu au Christ, et d’œuvrer avec enthousiasme à la mission qui nous a été confiée".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 19.5.14)

  • On veut des prêtres !

    Découvrez l’invitation de vos évêques pour participer au pèlerinage provincial pour les vocations jeudi 8 mai 2014, à Ars.

    Retrouvez toutes les informations pratiques pour participer à ce pèlerinage sur le site : www.ars8mai2014.fr

    Source : Diocèse de Lyon.

     

    « Chers amis,

    Nous avons tous à cœur que l’Évangile soit annoncé et que beaucoup puissent accueillir la Bonne Nouvelle qui nous fait vivre. Nous sommes aussi conscients que la nouvelle évangélisation implique ensemble tous les baptisés, laïcs et prêtres. Enfin nous percevons l’urgence de nouvelles vocations de prêtres pour que soient largement dispensés les sacrements.

    Ces vocations supposent un terreau véritablement chrétien où elles puissent s’éveiller, grandir et s’épanouir. Celui-ci fait aujourd’hui cruellement défaut chez nous. D’où la baisse des vocations consacrées en général. Il est donc urgent de nous convertir et de développer un climat favorable.

    Aussi, je vous invite tous à participer au pèlerinage à Ars le 8 mai prochain. Nous convergerons de tous les diocèses de la Province de Lyon, et même au-delà, pour prier le Seigneur de nous envoyer les ouvriers nécessaires à la moisson.

    Je compte sur votre présence à tous ! »

    Pascal Roland, Évêque de Belley-Ars.

    Téléchargez le tract.

    Source : Diocèse de Belley-Ars.

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  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)
     
    « Saint Joseph,

    Gardien du Rédempteur
    et très chaste Époux de la bienheureuse Vierge Marie,
    accueille avec bienveillance l'acte de dévotion
    et de consécration
    que nous t'adressons aujourd'hui.

    Protège cette terre et donne-lui la paix :
    elle a été baignée par le sang de saint Pierre
    et des premiers martyrs romains ;
    protège-nous et ravive la grâce du baptême
    de ceux qui y vivent et y travaillent ;
    protège et augmente la foi des pèlerins
    qui viennent ici de toutes les régions du monde.

    Nous te consacrons les fatigues et les joies de chaque jour ;
    nous te consacrons les attentes et les espérances de l’Église ;
    nous te consacrons les pensées, les désirs et les œuvres :
    que tout s'accomplisse dans le Nom du Seigneur Jésus.

    Ta protection douce, ferme et silencieuse
    a soutenu, guidé et consolé la vie cachée
    de la sainte Famille de Nazareth :
    protège nos familles,
    renouvelle aussi pour nous ta paternité
    et garde-nous fidèles jusqu'à la fin.

    Nous plaçons aujourd'hui, avec une confiance renouvelée,
    sous ton regard bienveillant et sage,
    les évêques et les prêtres,
    les personnes consacrées et les fidèles laïcs,
    qui travaillent et vivent au Vatican :
    protège leur vocation,
    et enrichis-la de toutes les vertus nécessaires
    pour grandir dans la sainteté.

    Amen. »

    Pape François, prière de consécration du Vatican à saint Joseph, 5 juillet 2013.

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  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)

    Acte de consécration à Saint Joseph

    « Ô glorieux saint Joseph, choisi par Dieu pour être le père putatif de Jésus, l'époux très pur de Marie toujours vierge, le chef de la sainte famille, et qui, pour cette raison, avez été choisi par le vicaire du Christ comme le céleste patron et le protecteur de l’Église fondée par Jésus, c'est avec la plus grande confiance que j'implore en ce moment votre puissant secours, pour toute l’Église militante.

    Protégez particulièrement, avec un amour vraiment paternel, notre saint Père le Pape, tous les évêques et les prêtres qui sont en communion avec la Chaire de saint Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui travaillent au salut des âmes dans les angoisses et les tribulations de cette vie, et faites que les peuples de la terre se soumettent docilement à l’Église, qui seule peut procurer à tous le salut éternel.

    Daignez aussi, ô bien-aimé Joseph, agréer la consécration que je vous fais de moi-même. Je me donne tout à vous, vous demandant d'être toujours mon père, mon protecteur et mon guide sur le chemin du salut. Obtenez-moi une grande pureté de cœur et un amour ardent de la vie intérieure. Faites qu'à votre exemple toutes mes actions tendent à la plus grande gloire de Dieu, en union avec le divin Cœur de Jésus, le Cœur Immaculé de Marie et avec vous. Enfin, priez pour moi, afin que je puisse participer à la paix et à la joie que vous avez goûtées vous-même à votre sainte mort. Ainsi soit-il. »

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  • Mardi 04 mars 2014

    St Casimir, confesseur

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    St Casimir, patron de la Lituanie

    Dévot à la sainte Vierge et inviolablement attaché à la chasteté, le prince Casimir domptait ses passions par une vie d'austères mortifications. Atteint de tuberculose pulmonaire, il mourut, à Grodno, le 4 mars 1484. Lorsqu'en 1604, on ouvrit son tombeau pour sa translation dans l'église que Sigismond III venait d'élever sous son vocable, on trouva son corps frais et entier qui, entre ses mains tenait cette hymne à la Sainte Vierge :

    « Chaque jour, ô mon âme, rends tes hommages à Marie,
    Solennise ses fêtes et célèbre ses vertus éclatantes ;
    Contemple et admire son élévation ;
    Proclame son bonheur et comme Mère et comme Vierge ;
    Honore-là afin qu'elle te délivre du poids de tes péchés ;
    Invoque-là afin de ne pas être entraîné par le torrent des passions ;
    Je le sais, personne ne peut honorer dignement Marie ;
    Il est insensé pourtant celui qui se tait sur ses louanges ;
    Tous les hommes doivent l'exalter et l'aimer spécialement,
    Et jamais nous ne devons cesser de la vénérer et de la prier ;
    O Marie, l'honneur et la gloire de toutes les femmes,
    Vous que Dieu a élevée au-dessus de toutes les créatures ;
    O Vierge miséricordieuse, exaucez les vœux de ceux qui ne cessent de vous louer ;
    Purifiez les coupables et rendez-les dignes de tous les biens célestes ;
    Salut, ô Vierge sainte, vous par qui les portes du ciel ont été ouvertes à des misérables,
    Vous que les ruses de l'ancien serpent n'ont jamais séduite ;
    Vous, la réparatrice, la consolatrice des âmes au désespoir,
    Préservez-nous des maux qui fondront sur les méchants ;
    Demandez pour moi que je jouisse d'une paix éternelle,
    Et que je n'aie pas le malheur d'être en proie aux flammes de l'étang de feu ;
    Demandez que je sois chaste et modeste, doux, bon, sobre, pieux, prudent, droit et ennemi du mensonge ;
    Obtenez-moi la mansuétude et l'amour de la concorde et de la pureté ;
    Rendez-moi ferme et constant dans la voie du bien. »

    Calendrier liturgique

  • Pape François : Discours aux évêques de la Conférence épiscopale espagnole

    Ce matin, le Pape François a reçu en audience les évêques de la Conférence épiscopale espagnole au terme de leur visite Ad Limina. Dans son discours, il a loué leur intention de "servir fidèlement le peuple de Dieu qui pérégrine en Espagne, où s'enracine très tôt la Parole de Dieu qui a donné des fruits de concorde, de culture et de sainteté", un fait que mettra en lumière de façon particulière la célébration du cinquième centenaire de la naissance de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, première femme Docteur de l’Église. "Alors que vous vivez la dure expérience de l'indifférence de nombreux baptisés et que vous faites face à une culture mondaine qui relègue Dieu à la vie privée et l'exclut du milieu public, il ne faut pas oublier votre histoire... Ayons toujours confiance en Lui et de tout ce qu'il sème dans les cœurs de ceux qui sont confiés à nos soins pastoraux", écrit le Saint-Père.

    "Je confie aux évêques - poursuit-il - la tâche de faire germer ces semences par l'annonce courageuse et vraie de l’Évangile, de veiller avec soin sur sa croissance par l'exemple, l'éducation et la proximité, de les harmoniser dans l'ensemble de la vigne du Seigneur de laquelle personne ne peut être exclu... C'est pourquoi, chers frères, ne ménagez pas vos efforts pour ouvrir de nouveaux chemins à l’Évangile qui atteignent tous les cœurs afin qu'ils découvrent leur désir profond : le Christ comme ami et frère. Il ne sera pas difficile de trouver ces chemins, si nous suivons les traces du Seigneur qui n'est pas venu pour se faire servir mais pour servir, qui sachent respecter avec humilité les temps de Dieu et, avec patience, le processus de maturité de chaque personne, sans avoir peur de faire le premier pas pour aller à leur rencontre. Il nous enseigne à écouter tout le monde cœur à cœur, avec tendresse et miséricorde, et à chercher ce qui unit vraiment et sert à une construction mutuelle".

    Dans cette recherche, "il est important que l'évêque ne se sente pas seul, ou pense être seul, qu'il soit conscient que le troupeau qui lui a été confié a aussi du flair pour les choses de Dieu... De même, l'époque actuelle, où les intermédiaires de la foi se font chaque fois plus rares et où les difficultés ne manquent pas pour sa transmission, exige de mettre vos Églises dans un véritable état de mission permanent pour appeler ceux qui se sont éloignés et fortifier leur foi, spécialement chez les enfants... La foi n'est pas un simple héritage culturel, mais un cadeau, un don qui naît de la rencontre personnelle avec Jésus et de l'acceptation libre et joyeuse de la nouvelle vie qu'il nous offre... Réveiller et raviver une foi sincère, favorise la préparation au mariage et l'accompagnement des familles, dont la vocation est d'être le lieu natif de la coexistence dans l'amour, cellule originelle de la société, transmetteur de vie et église domestique où se forge et se vit la foi. Une famille évangélisatrice est un agent d'évangélisation de grande valeur".

    Le Pape François a aussi rappelé la publication, l'an passé, du document Vocations sacerdotales pour le XXIe siècle, comme signe d'intérêt des Églises particulières dans la pastorale des vocations. "C'est un aspect - a-t-il ajouté - que tout évêque doit mettre dans son cœur comme priorité absolue, le portant dans la prière, insistant sur la sélection des candidats et préparant des équipes de bons formateurs et de professeurs compétents. L'amour et le service des pauvres - a-t-il souligné - est le signe du Royaume de Dieu que Jésus est venu apporter. Je sais bien que, ces dernières années, votre Caritas, ainsi que d'autres œuvres charitables de l’Église, ont mérité une grande reconnaissance des croyants et non croyants. Je me réjouis beaucoup et demande au Seigneur que cela soit un motif de rapprochement à la source de la charité, au Christ qui est venu faire le bien et soigner tous les opprimés, et aussi à votre Église qui est mère et ne peut jamais oublier ses enfants les plus nécessiteux". Le Pape a conclu en encourageant les évêques "à faire face au renouveau spirituel et missionnaire de ses Églises particulières, "comme des frères et pasteurs" de leurs fidèles, et "aussi de ceux qui ne le sont pas ou l'ont oublié. C'est pourquoi...une collaboration franche et fraternelle au sein de la Conférence épiscopale sera d'une grande aide, ainsi que le soutien réciproque et plein d'attentions dans la recherche des formes d'action les plus appropriées".

    Source : Vatican information Service (Publié VIS Archive 01 - 3.3.14)

  • Discours du Pape François aux membres de la Congrégation pour les évêques

    Le Pape s'est adressé ce matin aux membres de la Congrégation pour les évêques, devant lesquels il a tracé un portait de ce que doit être le rôle de ce dicastère, chargé de l'aider à désigner les pasteurs de diocèses de par le monde. Voici les passages principaux de ce discours :

    La mission essentielle de la Congrégation.
    "Lors d'une consécration épiscopale, l’Église rassemblée invoque le Saint-Esprit et demande que le candidat soit ordonné. L’Évêque président demande alors s'il y a le mandat. Cette congrégation existe pour aider à rédiger un mandat qui sera ensuite diffusé dans de nombreuses églises pour la joie et l'espérance du peuple de Dieu. Cette congrégation existe pour s'assurer que le nom a avant tout été indiqué par le Seigneur". "Le peuple de Dieu a besoin et attend un pasteur, quelqu'un au grand cœur. Il veut un homme de Dieu, pas un gestionnaire ni un administrateur de société, quelqu'un capable de s'élever à la hauteur de la vue de Dieu pour nous conduire à Lui... Nous ne devons jamais perdre de vue les besoins des Églises locales, auxquelles nous devons répondre. Or il n'existe pas d'évêque standard... Pour nous, l'enjeu est d'entrer dans la perspective du Christ en tenant compte de la réalité des Églises particulières".

    L'horizon de Dieu détermine la mission de la Congrégation.
    "Pour choisir ces ministres nous devons nous élever... Nous devons nous élever au-dessus de nos éventuelles préférences, sympathies ou appartenances afin de saisir l'ampleur de l'horizon de Dieu... Nous ne devons pas être conditionnés par de petites considération, mais être des pasteurs dotés de la Parresia, c'est à dire capables d'assurer dans le monde un sacrement de l'unité et donc d'affirmer que l'humanité n'est pas destiné au chaos et à l'abandon... Au moment de signer la nomination d'un évêque, je veux pouvoir ressentir l'autorité de votre discernement et la grandeur de l'horizon qui a mûri votre choix conseillé". "L'esprit qui préside à votre travail...doit être un processus humble, calme et laborieux développé sous la lumière venant d'En-Haut. Professionnalisme, service et sainteté de vie : se détourner de ce trinôme nous ferait perdre la grandeur à laquelle nous sommes appelés".

    L’Église apostolique comme source.
    "La grandeur de l’Église réside toujours dans les profondeurs de ses fondations... L'avenir de l’Église réside dans ses origines... Nous le savons, le Collège épiscopal, dans lequel le nouvel évêque est inséré, n'est que le prolongement du Collège apostolique. Le monde a besoin de savoir qu'il s'agit d'une succession interrompue". "Les gens ont besoin de trouver dans l’Église la permanence indélébile de la grâce initiale".

    L'évêque, témoin du Ressuscité.
    Pensons à l’Église apostolique, "lorsqu'elle dut recomposer le Collège des Douze après la trahison de Judas. Sans les Douze la plénitude de l'Esprit ne peut se manifester. Son successeur doit être choisi parmi ceux qui ont suivi depuis le début le parcours de Jésus, et qui est maintenant en mesure de devenir, après les Douze, témoin de la résurrection. Nous devons choisir parmi les disciples de Jésus les nouveaux témoins du Ressuscité... Fondamentalement, l'évêque est celui qui peut actualiser tout ce que Jésus a vécu et, surtout, celui qui sait avec l’Église témoigner de sa résurrection... Il ne peut être un témoin isolé, mais doit témoigner avec l’Église... L'épiscopat n'est pas pour soi-même mais pour l’Église... pour les autres, surtout pour ceux que le monde exclut. Par conséquent, pour trouver un évêque, nul n'est besoin de compétences culturelles ou intellectuelles ni même pastorales... Nous avons besoin de quelqu'un qui rayonne par son intégrité, par une capacité à des relations saines..,qui ne projette pas ses lacunes sur les autres au point de devenir un facteur de déstabilisation... Ses capacités culturelles lui permettront de dialoguer avec les gens et leurs cultures, son orthodoxie et sa fidélité à la vérité complète telle que l’Église la conserve en feront un pilier et une référence... Sa transparence et son détachement dans la gestion des biens de la communauté lui accorderont de l'autorité ainsi que l'estime de tous. Toutes ces caractéristiques essentielles doivent cependant laisser le pas central au témoignage du Ressuscité".

    La souveraineté de Dieu, auteur du choix.
    "Revenons au texte apostolique. Après la difficulté du discernement, les apôtres prièrent... Nous ne pouvons donc pas nous écarter de la demande faite au Seigneur de nous montrer son élu... Les décisions ne peuvent pas être conditionnés par des revendications personnelles ou de quelque groupe dominant. Pour garantir la souveraineté du choix de Dieu, nous devons respecter ce que nous dit notre conscience ainsi que la collégialité... Aucun arbitraire mais un discernement en commun. Personne ne peut tout avoir à portée de main. Chacun, avec humilité et honnêteté, doit apporter sa tesselle à une mosaïque qui n'appartient qu'à Dieu".

    Des évêques kérygmatiques.
    "La foi venant de l'annonce...nous avons besoin d'évêques kérygmatiques, d'hommes de doctrine, non destiné à mesurer le manque de vérité du monde mais" pour le remplir de beauté et d'amour, "pour lui offrir la liberté que donne l’Évangile. L’Église n'a pas besoin de défenseurs de ses propres causes ou de croisés pour ses propres batailles, mais de semeurs humbles et confiants de la vérité...d'hommes patients qui savent que l'ivraie ne pourra jamais remplir tout le champ".

    Des évêques priants.
    "Après avoir évoqué les évêques kérygmatiques, je veux maintenant insister sur l'autre point essentiel de l'identité épiscopale. L'évêque doit être un homme de prière, qui doit avoir la même Parresia que dans la proclamation de la Parole. Sa prière doit advenir devant Dieu, à qui il doit demander le bien de son peuple, le salut de son peuple... Un homme qui n'aurait pas le courage de parler à Dieu au nom de son peuple ne peut pas être un évêque, ni celui qui n'est pas en mesure de conduire le peuple là où Dieu le veut... Et cela vaut également pour la patience apostolique... L'évêque doit être patient devant Dieu", en se laissant chercher et trouver par Lui.

    Des évêques pasteurs.
    "Soyez des bergers proches des gens, des pères et des frères patients et miséricordieux, remplis de pauvreté intérieure comme matérielle, avec la liberté, la simplicité et l'austérité de vie... Ne vous comportez pas en princes ambitieux. N'ayez pas d'ambitions dans l'épiscopat et soyez seulement l'époux de votre Église en évitant de lui être adultère en ambitionnant un autre siège. Mais soyez capables de garder le troupeau qui vous est confié, de le tenir uni... Je le redis, l’Église a besoin de pasteurs authentiques" qui méditent ce que nous dit l'apôtre Paul lorsqu'il "confie les pasteurs de l’Église à la Parole de la grâce qui a le pouvoir d'accorder le pouvoir de bâtir et de transmettre l'héritage. Par conséquent nous ne sommes pas propriétaires de la Parole mais ses serviteurs. Seulement ainsi livrés à elle, il nous est possible de construire et d'obtenir l'héritage des saints. Quelques-uns sont tourmentés à propos de leur héritage. Quel est donc l'héritage d'un évêque, l'or ou l'argent ? Paul nous répond la sainteté. L’Église respire lorsque la sainteté de Dieu se dilate dans ses membres... Le Concile Vatican II affirme que les évêques ont pleinement reçu la charge pastorale, c'est-à-dire la prise en charge quotidienne du troupeau... Assiduité et quotidien sont souvent associés aujourd'hui à la routine et à l'ennui. Trop souvent, nous essayons d'y échapper pour un ailleurs. A une époque de congrès et autres réunions, le décret de résidence du Concile de Trente est des plus actuels. Il serait bon que la Congrégation pour les évêques rappelle à son respect. Malheureusement l’Église n'échappe pas à ce danger... Le troupeau a besoin de trouver place dans le cœur de son pasteur. Si cela n'est pas solidement ancré en lui, dans le Christ et dans son Église, l'évêque sera constamment à la recherche de compensations éphémères, sans offrir aucun refuge à son troupeau".

    En conclusion, le Pape a demandé : "Où trouver de tels hommes ?... Je pense au prophète Samuel à la recherche du successeur de Saül, sachant que le jeune David avait amené les moutons paître", il donna l'ordre d'aller le chercher. Nous aussi devons aller sur le terrain à la recherche des jeunes David. Je suis sûr, a conclu le Pape, "que ces hommes existent parce que le Seigneur n'abandonne pas son Église. Peut-être nous n'allons pas assez dans les champs pour les chercher. Peut-être avons nous besoin de l'avertissement de Samuel : Nous ne nous mettrons pas à la table avant qu'il ne soit arrivé ! Je voudrais que la Congrégation pour les évêques vive cette sainte inquiétude".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 27.2.14)

  • Jeudi 20 février 2014

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  • Lundi 03 février 2014

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  • Mercredi 29 janvier 2014

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  • Samedi 18 janvier 2014

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  • Déclaration du Conseil permanent des évêques de France sur la fin de vie

    On trouvera, ci-après, la déclaration du Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France du 16 janvier 2014, concernant le débat sur la fin de vie. Devant un sujet si grave et douloureux, l'essentiel est de rendre « plus manifeste le respect dû à toute personne » vivant ses derniers jours. Non à l'acharnement thérapeutique. Non à l'acte de tuer. Oui à un développement réel et qualitatif des soins palliatifs. Ce sont les solidarités familiales et sociales qui sont à renforcer.

    Un projet de loi sur la fin de vie pourrait être déposé devant le Parlement d'ici la fin de l'année. Des rapports et des avis rendus publics ces derniers mois ont demandé des améliorations de la loi Leonetti. Cependant, améliorer la législation, ce n'est pas la changer fondamentalement. Le sujet est trop grave pour ne pas agir avec prudence.
    Contrairement à d'autres [1], l'avis rédigé par un « panel de citoyens » [2] propose de légaliser le « suicide médicalement assisté », sous condition d'une demande expresse d'une personne en fin de vie ou atteinte d'une maladie jugée irréversible. Aider un malade à mettre lui-même fin à ses jours ou provoquer délibérément la mort d'un patient à sa demande, ce qui est proprement appelé euthanasie, sont inacceptables. L'avis admet même la pratique de l'euthanasie sans consentement de la personne devenue incapable de s'exprimer !

    Notre société cherche à « esquiver la mort » [3] et redoute la proximité avec celui qui va mourir. Elle pourrait être ainsi conduite à des décisions inhumaines. Il importe donc de clarifier le vocabulaire et les buts poursuivis. Personne ne peut provoquer délibérément la mort, fût-ce à la demande d'une personne gravement malade, sans transgresser un interdit fondamental. « Tu ne tueras pas » [4] demeure une exigence morale majeure de toute société, et, pour les croyants, un commandement de Dieu. C'est le fondement de toute vie sociale respectueuse d'autrui, spécialement des plus vulnérables [5]. Nombre de nos contemporains, en raison d'une maladie, d'un handicap ou de leur âge, se sentent devenus une charge pour leurs proches et un poids pour la société. Ils souffrent de leur solitude, de l'indifférence d'autrui, du regard porté sur eux dans une société axée sur les valeurs d'autonomie et d'efficacité. Ceux qui en viennent à douter de la valeur et du sens de leur vie ont besoin « d'accompagnement, de solidarité et de soutien dans l'épreuve » [6]. N'aurons-nous rien d'autre à leur proposer que de mettre fin à leur existence ?

    Le suicide est souvent présenté de nos jours comme « une ultime liberté ». Mais en même temps, on s'alarme, à juste titre, des taux élevés de suicides particulièrement chez les jeunes et les personnes âgées. Comment réagir contre la banalisation du suicide et en faire en même temps la promotion ? Comment pourrions-nous juger nécessaire d'aider certaines personnes à affronter un épisode de détresse pour éviter l'irréparable, et, par ailleurs, encourager et assister d'autres personnes dans leur volonté de mourir ? Qui deviendrait le juge des vies qui ne valent plus d'être vécues ? Il serait discriminatoire d'estimer aussi différemment la valeur de la vie des uns et des autres.

    Tout suicide affecte la solidarité et la volonté de vivre du corps social. Il est donc nécessaire et urgent de poursuivre un véritable engagement de solidarité et de fraternité. Beaucoup se sont investis pour soulager les douleurs et les souffrances de la fin de vie mais « la tâche à accomplir est encore immense » [7]. Les campagnes médiatiques de promotion d'une nouvelle loi contribuent malheureusement à détourner l'attention des indispensables réformes à entreprendre, parmi lesquelles l'accès à « des soins palliatifs et à un accompagnement » à « toute personne malade dont l'état le requiert » [8] .
    Notre conviction profonde est qu'un changement législatif ne peut avoir pour objectif que de rendre plus manifeste le respect dû à toute personne en fin de vie. Cela passe par le refus de l'acharnement thérapeutique, le refus de l'acte de tuer ; ainsi que par le développement des soins palliatifs et le renforcement des solidarités familiales et sociales.

    Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France
    Mgr Georges PONTIER, Archevêque de Marseille, Président
    Mgr Pierre-Marie CARRÉ, Archevêque de Montpellier, Vice-président
    Mgr Pascal DELANNOY, Évêque de Saint-Denis, Vice-président
    Cardinal André VINGT-TROIS, Archevêque de Paris
    Mgr Jean-Claude BOULANGER, Évêque de Bayeux et Lisieux
    Mgr François FONLUPT, Évêque de Rodez et Vabres
    Mgr Jean-Paul JAMES, Évêque de Nantes
    Mgr Hubert HERBRETEAU, Évêque d'Agen
    Mgr Stanislas LALANNE, Évêque de Pontoise
    Mgr Benoît RIVIÈRE, Évêque d'Autun, Chalon et Mâcon

    [1] Notamment, Comité consultatif national d'éthique, Avis n° 121, Fin de vie, autonomie de la personne, volonté de mourir, 30 juin 2013.
    [2] Conférence de citoyens sur la fin de vie, Avis citoyen, 14 décembre 2013. 18 personnes réunies par l'IFOP.
    [3] Cf. Commission de réflexion sur la fin de vie en France, Penser solidairement la fin de vie, Rapport à François Hollande, Président de la République française, décembre 2012, Partie I, § I.1 : L'esquive de la mort.
    [4] Livre de l'Exode - Chapitre 20, 13.
    [5] Cf. Louis-Marie Billé, Président de la Conférence des évêques de France, « Un compromis impossible », Communiqué de presse, 4 mars 2000.
    [6] Jean-Paul II, Evangelium Vitae, 25 mars 1995, § 67.
    [7] Cf. Comité consultatif national d'éthique, Avis n° 121, Fin de vie, autonomie de la personne, volonté de mourir, 30 juin 2013, 3° Partie, III.2.
    [8] Code de la santé publique, art. L1110-9.

    Source : Conférence des Évêques de France.

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  • Jeudi 28 novembre 2013

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    Mois des âmes du Purgatoire

  • Mardi 26 novembre 2013

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