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St Grégoire de Nysse

  • 1er décembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Tenez-vous sur vos gardes... Veillez donc et priez en tout temps..." (Lc 21, 34-36)

    « Le Seigneur a fait à ses disciples de grandes recommandations pour que leur esprit secoue comme une poussière tout ce qui est terrestre dans la nature et s'élève ainsi au désir des réalités surnaturelles ; selon l'une de ces recommandations, ceux qui se tournent vers la vie d'en haut doivent être plus forts que le sommeil et garder toujours leur esprit vigilant... Je parle de cet assoupissement suscité chez ceux qui sont enfoncés dans le mensonge de la vie par ces rêves illusoires que sont les honneurs, les richesses, le pouvoir, le faste, la fascination des plaisirs, l'ambition, la soif de jouissance, la vanité et tout ce que l'imagination entraîne les hommes superficiels à poursuivre follement. Toutes ces choses s'écoulent avec la nature éphémère du temps ; elles sont du domaine du paraître... ; à peine ont-elles paru exister, elles disparaissent à la façon de vagues sur la mer...
    C'est pour que notre esprit soit dégagé de ces illusions que le Verbe nous invite à secouer des yeux de nos âmes ce sommeil profond, afin que nous ne glissions pas loin des réalités véritables en nous attachant à ce qui n'a pas de consistance. C'est pourquoi il nous propose la vigilance, en nous disant : "Tenez vos reins ceints et vos lampes allumées" (Lc 12,35). Car la lumière, en brillant devant les yeux, chasse le sommeil, et les reins serrés par la ceinture empêchent le corps d'y succomber... Celui qui est ceint par la tempérance vit dans la lumière d'une conscience pure ; la confiance filiale illumine sa vie comme une lampe... Si nous vivons comme cela, nous entrerons dans une vie semblable à celle des anges. »

    Saint Grégoire de Nysse (v.335-395), Homélie 11 sur le Cantique des cantiques, in "La colombe et la ténèbre", textes choisis des "Homélies sur le Cantique des cantiques", choix, introd. et notes de Jean Daniélou, trad. de Mariette Canévet, Paris, Editions du Cerf, 1992.

  • 17 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "... il faut toujours prier sans se décourager" (Lc 18, 1-8)

    « Le Verbe de Dieu nous livre ses enseignements sur la prière lorsqu'il apprend aux disciples qui en sont dignes et qui cherchent avec ferveur à s'en instruire, avec quelles paroles il convient de prier pour se faire entendre de Dieu. [...] Au contraire, celui qui ne s'unit pas à Dieu par la prière, se détachera de lui. Ce discours devra donc nous faire comprendre en premier lieu qu'il faut toujours prier sans se décourager (Lc 18,1). Car la prière a pour effet d'unir l'homme à Dieu, et celui qui est en communion avec Dieu est loin de l'Adversaire.

    La prière sauvegarde la tempérance, maîtrise la colère, abat l'orgueil, extirpe la rancune. [...] La prière est le sceau de la virginité et la fidélité du mariage. Elle est le bouclier des voyageurs, la garde de ceux qui dorment, la confiance de ceux qui veillent, la prospérité des agriculteurs, la sécurité des navigateurs. [...]

    Vraiment, quand bien même nous passerions toute notre vie à converser avec Dieu dans la prière et l'action de grâce, nous resterions, je crois, aussi indignes de cet échange avec notre bienfaiteur que si nous n'avions même pas conçu le désir de lui manifester notre reconnaissance.

    Le temps se divise en trois moments : le passé, le présent et l'avenir. En chacun d'eux nous saisissons la bienveillance divine. Penses-tu au présent ? Tu es en vie grâce au Seigneur. Si tu envisages l'avenir, l'espoir de réaliser tes désirs repose sur le Seigneur. Quant au passé, tu n'aurais pas existé si le Seigneur ne t'avait pas créé.

    Il t'a accordé sa faveur en te faisant naître, et depuis ta naissance il te l'accorde encore. Comme l'Apôtre le dit : Tu as en lui la vie et le mouvement (cf. Ac 17,28). Tu fondes sur cette même faveur ton espoir des réalités à venir. Toi, tu n'es maître que du présent.

    Même si tu ne cesses de rendre grâce à Dieu durant toute ta vie, cela égalera à peine la grâce qu'il te fait au moment présent, et tu ne trouveras jamais le moyen de payer ta dette de reconnaissance pour le passé et pour l'avenir. Que nous sommes loin, d'ailleurs, de lui rendre grâce selon la mesure de nos capacités ! C'est au point que nous n'employons même pas les possibilités qui nous sont offertes de manifester notre gratitude. Nous négligeons, en effet, de réserver, je ne dis pas toute la journée, mais même une infime partie de celle-ci, à la méditation des réalités divines. [...]

    Qui a rétabli dans la grâce originelle l'image divine que le péché avait ternie en moi ? Qui me fait monter vers le bonheur que je possédais avant d'être exilé du paradis, privé de l'arbre de vie et englouti dans l'abîme de cette existence charnelle ? Il n'y a personne qui comprenne (Rm 3,11), dit l'Écriture. Car, en vérité, si nous y étions vraiment attentifs, durant toute notre vie nous ne cesserions de rendre grâce à Dieu. »

    Saint Grégoire de Nysse († 395), Homélies sur la prière du Seigneur, 1, PG 44, 1120 1124-1125.

    Source : Clerus.org.

  • 5 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles..." (Lc 14, 12-14)

    « C'est à toi qu'en définitive profite ce que tu donnes au pauvre. Ce dont tu le prives s'accroît pour toi. Tu te nourris de la nourriture même que tu offres au pauvre, puisque celui qui a pitié du pauvre se restaure en cela même et goûte le fruit inhérent à ses oeuvres. La miséricorde est semée sur la terre, elle germe dans les cieux. Elle est plantée dans le pauvre, elle s'épanouit abondamment en Dieu. "Ne dis pas", te recommande Dieu, "je donnerai demain" (Pr 3, 28). Celui qui ne tolère pas que tu dises : "Je donnerai demain", comment souffrirait-il que tu affirmes "je ne donnerai pas du tout" ? Ce n'est pas d'ailleurs de ton bien que tu distribues au pauvre, c'est seulement sur le sien que tu lui rends. Car tu es seul à usurper ce qui est donné à tous pour l'usage de tous. La terre appartient à tous et non aux riches, mais ceux qui n'usent pas de leur propriété sont moins nombreux que n'en sont les usagers. Ainsi, tu paies ta dette, bien loin de faire des largesses gratuites. C'est pourquoi l'Ecriture t'enjoint "d'incliner ton âme vers le pauvre et de payer ta dette en répondant en esprit de douceur et de paix" (Ecc 4, 8). »

    Saint Ambroise de Milan, Naboth le pauvre (ch. XII, 55), P.L. 14, 731-756 (Trad. des Bénédictines de Caluire et Cuire, in coll. Ichtus n°6, Grasset, Paris, 1962).


    « Quelle raison nous fait fuir ces malheureux ? La raison, la voici : la menace de Jésus-Christ ne nous inquiète pas. "Allez loin de moi, dans le feu éternel. Ce que vous n'avez pas fait à l'un d'eux, à moi non plus vous ne l'avez pas fait." Si nous croyions à cette parole, nous changerions de sentiments à l'égard des malades, nous reviendrions à eux, sans plus éprouver de répugnance à soigner leurs maladies. Mais si nous comptons fermement sur la promesse de Dieu, il nous faut obéir à ses commandements ; seule notre docilité peut nous assurer les félicités qu'il nous annonce.
    Etranger, nu, affamé, malade, prisonnier, toutes les détresses dont parle l'Evangile, cet homme les porte. Il vit nu, sans foyer, et la maladie qui s'ajoute à sa pauvreté le réduit au dénuement le plus tragique. Il ne possède rien et il lui est impossible de s'embaucher. Il est enfin prisonnier, enchaîné par la maladie. Tu as donc là le moyen d'accomplir toute la loi : tu peux rendre le Seigneur de toutes choses ton débiteur si tu veux te montrer humain envers cet homme. Pourquoi donc mener la guerre contre ta propre existence ? Car refuser l'amitié de Dieu revient à faire de toi ton propre ennemi. Dieu habite les êtres fidèles à sa loi mais déserte les coeurs endurcis ; "Chargez-vous de mon joug" (Mt 11, 29). Il appelle joug, l'obéissance à la loi. Rendons-nous donc à son appel, devenons la bête de somme du Christ, sanglons-nous de charité, et ne secouons pas ce joug doux et léger qui n'écorche pas la nuque, mais la caresse. "Semons dans la bénédiction pour récolter aussi dans la bénédiction (2Co 9, 6), dit saint Paul, et cette semence portera des milliers d'épis. »

    Saint Grégoire de Nysse, De l'amour des pauvres (2), P.G. 46, 472-489 (Trad. coll. Ichtus n°6, Grasset, Paris, 1962).

  • 23 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Restez en tenue de service..." (Lc 12, 35-38)

    « C'est pour que notre esprit se dégage de tout mirage que le Verbe nous invite à secouer des yeux de notre âme ce lourd sommeil, afin que nous ne glissions pas hors des réalités véritables en nous attachant à ce qui n'a pas de consistance. C'est pourquoi il nous suggère la pensée de la vigilance, en nous disant : "Tenez vos reins ceints et vos lampes allumées"... Le sens de ces symboles est bien clair. Celui qui est ceint par la tempérance vit dans la lumière d'une conscience pure, car la confiance filiale illumine sa vie comme une lampe. Eclairée par la vérité, son âme demeure exempte du sommeil de l'illusion puisqu'aucun songe vain ne l'abuse. Si nous accomplissons cela, selon les indications du Verbe, nous entrons dans une vie semblable à celle des anges... Ce sont eux, en effet, qui attendent le Seigneur au retour de ses noces et qui siègent avec des yeux vigilants aux portes du ciel, afin que le Roi de gloire (Ps 23,7) puisse y passer à nouveau, lorsqu'il reviendra des noces et rentrera dans la béatitude qui est au-dessus des cieux. "Sortant de là comme un Epoux sort de sa chambre nuptiale" (Ps 18,6), il a uni comme une vierge, par la régénération sacramentelle, notre nature qui s'était prostituée aux idoles, l'ayant restituée à son incorruptibilité virginale. »

    Saint Grégoire de Nysse, Homélie sur le Cantique des Cantiques ; PG 44, 996-997 (Trad. Mariette Canevet, La Colombe et la ténèbre - Textes extraits des Homelies sur le Cantique des C., Editions de l'Orante, 1967).

  • 8 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Parabole du bon Samaritain

    « D'après un ancien qui voulait interpréter la parabole du bon Samaritain, l'homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho représente Adam, Jérusalem le paradis, Jéricho le monde, les brigands les forces hostiles, le prêtre la Loi, le lévite les Prophètes, le Samaritain le Christ.
    Par ailleurs, les blessures symbolisent la désobéissance, la monture le corps du Seigneur, et le "pandochium", c'est-à-dire l'auberge accueillant tous ceux qui veulent y entrer, est l'image de l'Eglise. En outre, les deux deniers représentent le Père et le Fils, l'aubergiste le chef de l'Eglise qui a charge de l'administrer. Et la promesse de revenir, faite par le Samaritain, figure, selon cet interprète, le second avènement du Seigneur. [...]
    Ce Samaritain "porte nos péchés" (Mt 8,17) et souffre pour nous. Il porte le moribond et le conduit dans une auberge, c'est-à-dire dans l'Eglise. Celle-ci est ouverte à tous, ele ne refuse son secours à personne et tous y sont invités par Jésus : Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous procurerai le repos (Mt 11,28).
    Après y avoir conduit le blessé, le Samaritain ne part pas aussitôt, mais demeure toute la journée dans l'hôtellerie auprès du moribond. Il soigne ses blessures non seulement le jour, mais encore la nuit, l'entourant de toute sa sollicitude empressée. [...]
    Vraiment ce gardien des âmes s'est montré plus proche des hommes que la Loi et les Prophètes "en faisant preuve de bonté" (Lc 10,37) envers celui qui était tombé dans les mains des bandits et il s'est montré son "prochain" (Lc 10,36) moins en paroles qu'en actes.
    Il nous est donc possible, en suivant cette parole : "Soyez mes imitateurs comme je le suis moi-même du Christ" (1 Co 11,1), d'imiter le Christ et d'avoir pitié de ceux qui sont tombés dans les mains des bandits, de nous approcher d'eux, de verser de l'huile et du vin sur leurs plaies et de les bander, de les charger sur notre propre monture et de porter leurs fardeaux. Aussi, pour nous y exhorter, le Fils de Dieu a-t-il dit en s'adressant à nous tous, plus encore qu'au docteur de la Loi : "Va, et toi aussi, fais de même" (Lc 10,37). Et si nous le faisons, nous obtiendrons la vie éternelle dans le Christ Jésus, "à qui appartiennent la gloire et la puissance pour les siècles des siècles. Amen" (1 P 4,11). »

    Origène († 254), Homélies sur l'Evangile de Luc, 34, 3.7-9 ; GCS 9, 201-202.204-205 (Trad. Delhougne, Les Pères de l'Eglise commentent l'Evangile, Brepols, 1991).


    « "C'est là mon bien-aimé, c'est là mon ami, filles de Jérusalem" (Ct 5,16). L'Épouse du Cantique montre celui qu'elle cherchait en disant : "Voici celui que je cherche, celui qui pour devenir notre frère est monté du pays de Juda. Il est devenu l'ami de celui qui était tombé aux mains des brigands : il a guéri ses plaies avec de l'huile, du vin et des pansements ; il l'a fait monter sur sa propre monture ; il l'a fait reposer dans l'hôtellerie ; il a donné deux pièces d'argent pour son entretien ; il a promis de donner à son retour ce qui aurait été dépensé en plus pour accomplir ses ordres". Chacun de ces détails a une signification bien évidente.
    Le docteur de la Loi tentait le Seigneur et voulait se montrer au-dessus des autres ; dans son orgueil il faisait fi de toute égalité avec les autres, disant : "Qui est mon prochain ?" Le Verbe alors lui expose, sous forme d'un récit, toute l'histoire sainte de la miséricorde : il raconte la descente de l'homme, l'embuscade des brigands, l'enlèvement du vêtement incorruptible, les blessures du péché, l'envahissement par la mort de la moitié de notre nature (puisque notre âme est restée immortelle), le passage inutile de la Loi (puisque ni le prêtre ni le lévite n'ont soigné les plaies de celui qui était tombé aux mains des brigands).
    "Il était en effet impossible que le sang des taureaux et des boucs efface le péché" (He 10,4) ; seul pouvait le faire celui qui a revêtu toute la nature humaine - des Juifs, des Samaritains, des Grecs - en un mot, de toute l'humanité. Avec son corps, qui est la monture, il s'est rendu dans le lieu de la misère de l'homme. Il a guéri ses plaies, l'a fait reposer sur sa propre monture, et il a fait pour lui de sa miséricorde une hôtellerie, où tous ceux qui peinent et ploient sous le fardeau trouvent le repos (Mt 11,28). »

    Saint Grégoire de Nysse (v.335-395), Homélie 15 sur le Cantique des Cantiques ; PG 44, 1085-1087 (Trad. Canevet, Cerf, 1992).

  • 9 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « C'est toi, Seigneur, qui as abrogé pour nous la crainte de la mort. C'est toi qui as fait pour nous, du terme de la vie d'ici-bas, le commencement de la vie véritable. C'est toi qui pour un temps laisses se reposer nos corps par une dormition, et qui les réveilles à nouveau "au son de la dernière trompette".
    C'est toi qui à la terre donnes en dépôt notre terre, celle que tu as façonnée de tes mains, et qui fais revivre à nouveau ce que tu lui as donné, en transformant par l'immortalité et la beauté ce qui en nous est mortel et difforme.
    C'est toi qui nous as arrachés à la malédiction et au péché, en devenant pour nous l'un et l'autre. C'est toi qui as brisé les têtes du dragon, lui qui avait saisi l'homme dans sa gueule en l'entraînant au travers du gouffre de la désobéissance.
    C'est toi qui nous as ouvert la route de la résurrection, après avoir brisé les portes de l'enfer, et "réduit à l'impuissance celui qui régnait sur la mort".
    C'est toi qui à ceux qui te craignent as donné pour emblème le signe de la sainte croix, pour anéantir l'Adversaire et donner la sécurité à nos vies.
    Dieu éternel, "vers qui je me suis élancée dès le sein de ma mère", "toi que mon âme a aimé" de toute sa force, à qui j'ai consacré ma chair et mon âme, depuis ma jeunesse et jusqu'en cet instant, mets auprès de moi un ange lumineux qui me conduise par la main au lieu du rafraîchissement, là où se trouve "l'eau du repos", dans le sein des saints patriarches.
    Toi qui as brisé la flamme de l'épée de feu et rendu au paradis l'homme crucifié avec toi et qui s'était confié à ta miséricorde, de moi aussi "souviens-toi dans ton royaume", car moi aussi j'ai été crucifiée avec toi, moi "qui ai cloué ma chair par ta crainte et qui ai craint tes jugements".
    Que l'abîme effrayant ne me sépare pas de tes élus. Que le Jaloux ne se dresse pas contre moi sur mon chemin, et que mon péché ne soit pas découvert devant tes yeux, si, pour avoir été trompée par la faiblesse de notre nature, j'ai péché en parole, en acte ou en pensée.
    Toi qui as sur la terre le pouvoir de remettre les péchés, "fais m'en remise, afin que je reprenne haleine", et "qu'une fois dépouillée de mon corps", je sois trouvée devant ta face "sans tache et sans ride" dans la figure de mon âme, mais que mon âme soit accueillie entre tes mains, irréprochable et immaculée, "comme un encens devant ta face". »

    Saint Grégoire de Nysse (335-394), Dernière prière de Macrine.
    in Grégoire de Nysse, Vie de sainte Macrine, Editions du Cerf, 1971.
    et
    Grégoire de Nysse - L'expérience de Dieu, Editions Fides, Canada, 2001 (page 49).
    (Disponible sur Google Book)