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éthique

  • Intentions de prière pour le mois d'octobre 2016

    Journalistes et éthique
    Pour que les journalistes, dans l’exercice de leur profession, soient toujours conduits par le respect de la vérité et un réel sens éthique.

    Journée missionnaire mondiale
    Pour que la Journée Mondiale des Missions renouvelle dans toutes les communautés chrétiennes la joie et la responsabilité de l’annonce de l’Évangile.

    Source : Apostolat de la Prière.

  • Le Téléthon en question - Mgr Aillet

    A l’approche de la 27ème édition du Téléthon, qui aura lieu le week-end des 6 et 7 décembre 2013, quelques diocésains ont souhaité connaitre ma position et celle de l’Église catholique à propos de cet événement dans lequel certains d’entre eux sont parfois impliqués.

    Je tiens avant toute chose à saluer le dévouement des bénévoles engagés dans la préparation du téléthon et bien entendu, la grande générosité des Français qui par solidarité vis-à-vis des personnes atteintes de myopathie et leurs familles, participent chaque année à cette formidable campagne médiatique de collecte de fonds au profit de la recherche médicale et de la lutte contre les maladies génétiques.

    Au cours des dernières années, l’Église catholique n’a cependant pas manqué d’exprimer, par la voix de plusieurs évêques ou de ses responsables, ses réserves et ses inquiétudes à propos du téléthon. C’est ainsi que le cardinal Ricard, alors président de la conférence des évêques de France, considérait dès le mois de décembre 2006, qu’il était « légitime qu’à l’occasion du téléthon, beaucoup de catholiques s’interrogent sur l’affectation de leurs dons », ou que le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, estimait il y a quelques années, qu’on ne saurait « signer des chèques en blanc » en faveur du téléthon. De même, un communiqué de presse du 2 décembre 2011 disponible sur le site du diocèse de Paris souligne qu’il est nécessaire de « s’engager résolument pour des recherches qui respectent pleinement la vie humaine ».

    Nul ne peut en effet ignorer que les orientations et les choix de l’Association Française contre les Myopathies (AFM), qui est à l’origine du téléthon et qui l’organise chaque année, ne font pas l’unanimité et soulèvent de graves problèmes d’ordre éthique.

    Première difficulté : certaines recherches financées par le Téléthon concernent l’utilisation de cellules souches embryonnaires qui se traduit nécessairement par la destruction d’embryons humains (1).

    D’un point de vue strictement médical, l’utilisation de cellules souches embryonnaires est d’autant plus discutable que leur efficacité thérapeutique n’a jamais été démontrée, contrairement aux espoirs que font naître l’utilisation de cellules souches issues du sang de cordon ombilical, ou depuis deux ans, le recours aux cellules pluripotentes induites (dites cellules iPS) issues de la reprogrammation de cellules souches adultes (2).

    Mais quoi qu’il en soit, la destruction d’embryons humains est éthiquement inacceptable. Certes, la loi française autorise aujourd’hui l’expérimentation sur les embryons humains, mais faut-il rappeler que le « légal » n’est pas nécessairement « moral » ? Pour sa part, l’Église catholique défend, comme elle l’a toujours fait, le respect de la vie humaine de la conception jusqu’à la mort naturelle, en insistant particulièrement sur le fait que l’embryon humain doit être considéré comme une personne humaine.

    Seconde difficulté : le Téléthon revendique la mise en œuvre de pratiques d’inspiration eugéniste :

    Le diagnostic prénatal est utilisé pour repérer les fœtus atteints de myopathie qu’une « interruption médicale de grossesse » permet ensuite d’éliminer. Dans le même esprit, la technique du « diagnostic pré-implantatoire » consiste à sélectionner puis à supprimer tous les embryons conçus in vitro porteurs de la myopathie. Ainsi, et comme le soulignait dès 2006 le spécialiste en éthique médicale qu’est Mgr Michel Aupetit, aujourd’hui évêque auxiliaire de Paris, dans une note publiée sur le site internet du diocèse de Paris, « les "bébéthons" qui sont présentés comme un grand succès thérapeutique ne sont pas le fruit d’une guérison due à la recherche sur le génome, comme on aurait pu l’espérer, mais le fruit d’une sélection embryonnaire. On pratique une fécondation in vitro de plusieurs embryons et on sélectionne l’embryon sain en éliminant les autres. Ce n’est donc pas un bébé "guéri" mais un bébé "survivant" ».

    Troisième et dernière difficulté : les responsables du téléthon refusent obstinément la mise en place d’un système de fléchage des dons qui permettrait à de nombreux donateurs d’affecter leurs dons aux recherches de leur choix, en évitant de contribuer au financement de programmes impliquant l’utilisation et la destruction d’embryons.

    Ce fléchage des dons et la transparence financière qui en découlerait sont pourtant réclamés depuis plusieurs années par un certain nombre de personnalités et d’associations ainsi que par plusieurs diocèses. Telles sont les considérations qu’après avoir consulté l’Académie diocésaine pour la Vie et les experts qui travaillent en lien avec elle, je souhaite porter à la connaissance des fidèles du diocèse.

    Si l’Église est pleinement dans son rôle lorsqu’elle s’efforce d’éclairer ou d’alerter les consciences vis-à-vis de certaines dérives contraires au respect de la vie et de la dignité de la personne humaine, je ne peux pour ma part qu’inviter les personnes qui s’interrogent sur l’opportunité de soutenir ou non le téléthon, à faire preuve, en la matière, d’une grande prudence et d’un authentique discernement moral et spirituel.

    + Marc Aillet, le 23 octobre 2013.

    1) L’AFM souligne que le financement de recherches entrainant la destruction d’embryons ne dépasse pas un ou deux millions d’euros par an (soit moins de 2% du total des fonds collectés par le téléthon) ; ces programmes n’en sont pas pour autant plus légitimes...

    2) C’est pour cette découverte d’un intérêt scientifique considérable que le japonais Yamanaka a reçu, en 2012, le prix Nobel de médecine.

    Source : Diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron.

  • Audience générale de ce mercredi 5 juin 2013

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a consacré la catéchèse de l’audience générale à la défense de l'environnement, à laquelle l'ONU dédiée une journée mondiale : Lorsqu'on parle d'environnement, a-t-il dit, "on pense au livre de la Genèse qui rapporte que Dieu confia la terre à l'homme et à la femme pour qu'ils la cultivent et la protègent. Qu'est ce que cela signifie ? Cultivons-nous et protégeons-nous vraiment la nature, ou bien exploitons-nous et négligeons-nous la création ?... Cultiver et protéger est un ordre de Dieu valable dans le temps et applicable à chacun de nous. Cela fait partie de son projet qui est de faire grandir le monde dans la responsabilité, afin d'en faire un jardin, un espace vivable pour tous. Benoît XVI a plusieurs fois rappelé que la mission attribuée à l'humanité par le Créateur implique le respect des rythmes et de la logique de la création. Mais l'homme est souvent dominé par la tendance à dominer, posséder, manipuler et exploiter, et non par le respect de la nature considérée comme un don gratuit. Ainsi perd-on le sens de la contemplation et de l'écoute de la création, ainsi oublie-t-on de cueillir ce que Benoît XVI appelle le rythme de l'histoire d'amour entre Dieu et l'homme. Ce défaut vient de ce qu'on pense et vit de façon horizontale, loin de Dieu et loin de ses signes".

    "Mais ce 'cultiver et protéger' comprend aussi les rapports humains... Si la crise actuelle est largement liée à l'environnement, elle touche également l'homme. La personne est en danger et ceci justifie la priorité d'une écologie humaine. Ce danger est d'autant plus grave que sa cause est profonde. Il ne s'agit pas d'économie mais d'éthique et d'anthropologie...même si tout est dominé par une économie et une finance démunies d'éthique qui sacrifient les personnes au profit et à la consommation. Il s'agit d'une culture du gaspillage et du rejet...qui tend à devenir commune... La mode aujourd'hui c'est l'argent et la richesse, pas l'homme. C'est la dictature de l'argent. Dieu a chargé l'homme de gérer la terre, non l'argent. Là est le devoir de chacun de nous. A l'inverse, la vie et la personne n'y sont plus considérées comme des valeurs primaires... Cette culture rend insensible jusqu'au gâchis alimentaire... La société de consommation nous a habitués à l'excès et au gaspillage des aliments, auxquels on finit par ne plus accorder de valeur. Et ceci va bien au-delà des simples paramètres économiques car ces denrées sont en fait comme volées aux pauvres et aux affamés. Je vous invite donc à réfléchir sur cette problématique... Si une nuit d'hiver, tout près de cette place, quelqu'un meurt dans la rue, ce n'est pas une information" alors que si un réseau électronique saute c'est un drame ! "Si la bourse fléchit de quelques points, c'est une tragédie, mais pas que des êtres humains soient rejetés comme on jette des ordures... Partout de par le monde il y a des enfants qui n'ont rien à manger et on fait comme si c'était normal. Il ne peut pas en être ainsi !... Prenons tous l'engagement à respecter et protéger l'environnement et la création. Soyons attentifs à toute personne et luttons contre la culture du gaspillage et du rejet au profit d'une culture de la solidarité et du dialogue".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 5.6.13)

  • Discours du Pape aux nouveaux ambassadeurs : "L’argent doit servir et non pas gouverner"

    Ce matin, le Pape François a reçu quatre nouveaux Ambassadeurs, venus lui présenter leurs lettres de créance. Il s'est adressé collectivement à M. Bolot Iskovich Otunbaev, représentant le Kirghizistan, à M. David Shoul, représentant Antigua - Barbuda, à M. Jean-Paul Senninger, représentant le Luxembourg, M.Lameck Nthekela, représentant le Botswana :

    "L'humanité est à un tournant de son histoire, eu égard aux progrès enregistrés en divers domaines. S'il faut saluer les acquis positifs qui contribuent au bien-être authentique de l’humanité en matière de santé, d’éducation et de communication par exemple, il y a lieu de reconnaître que la plupart des hommes et des femmes de notre temps continuent de vivre dans une précarité quotidienne aux conséquences funestes. Certaines maladies augmentent, avec les conséquences psychiques que sont la peur et le désespoir pour beaucoup de gens, y compris dans les pays développés. La joie de vivre s’amenuise, l’indécence et la violence prennent de l’ampleur, la pauvreté y devient plus criante. Il faut lutter pour vivre, et pour vivre souvent de manière indigne. L’une des causes de cette situation réside dans le rapport que nous entretenons avec l’argent, et dans notre acceptation de son empire sur nos êtres et nos sociétés. Ainsi la crise financière que nous traversons fait-elle oublier que son origine plonge dans une profonde crise anthropologique. Dans la négation du primat de l’homme ! On s’est créé des idoles nouvelles. L’adoration de l’antique veau d’or a trouvé un visage nouveau et impitoyable dans le fétichisme de l’argent, et dans la dictature de l’économie sans visage, ni but vraiment humain".

    "La crise mondiale qui touche les finances et l’économie semble mettre en lumière leurs difformités, et surtout la grave déficience de leur orientation anthropologique qui réduit l’homme à une seule de ses nécessités : la consommation. Et pire encore, l’être humain est considéré comme étant lui-même un bien de consommation qu’on peut utiliser, puis jeter. De fait, nous nous sommes jetés dans une culture du déchet. Cette dérive se situe au niveau individuel et sociétal. Dans un tel contexte, la solidarité qui est le trésor du pauvre, est souvent considérée comme contre-productive, contraire à la rationalité financière et économique. Alors que le revenu d’une minorité s’accroît de manière exponentielle, celui de la majorité s’affaiblit. Ce déséquilibre provient d’idéologies promotrices de l’autonomie absolue des marchés et de la spéculation financière, niant ainsi le droit de contrôle aux États chargés pourtant de pourvoir au bien-commun. S’installe une nouvelle tyrannie invisible, parfois virtuelle, qui impose unilatéralement, et sans recours possible, ses lois et ses règles. En outre, l’endettement et le crédit éloignent les pays de leur économie réelle, et les citoyens de leur pouvoir d’achat réel. A cela s’ajoute, si besoin en est, une corruption tentaculaire et une évasion fiscale égoïste qui ont pris des dimensions mondiales. La volonté de puissance et de possession est désormais sans limite. Derrière cette attitude se cache le refus de l’éthique, le refus de Dieu. Tout comme la solidarité, l’éthique dérange. Elle est considérée comme contre-productive et trop humaine, car elle relativise l’argent et le pouvoir ; comme une menace, car elle refuse la manipulation et l’assujettissement de la personne. Car l’éthique conduit vers Dieu qui, lui, se situe en-dehors des catégories du marché. Dieu est considéré par ces financiers, économistes et politiques, comme incontrôlable, voire dangereux. Or Dieu n'est pas contrôlable ! Puisqu’il appelle l’homme à sa réalisation plénière et à son indépendance de toute forme d'esclavage. L’éthique, naturellement non idéologique, permet de créer un équilibre et un ordre social plus humains. En ce sens, j’encourage les décideurs financiers et les gouvernants de vos pays, à considérer les paroles de saint Jean Chrysostome : Ne pas faire participer les pauvres à ses propres biens, c’est les voler et leur enlever la vie. Ce ne sont pas nos biens que nous détenons, mais les leurs".

    "Il serait donc souhaitable de réaliser une réforme financière qui soit éthique et qui entraînerait à son tour une réforme économique salutaire pour tous. Celle-ci demanderait toutefois un changement courageux d’attitude des dirigeants politiques. Je les exhorte à faire face à ce défi, avec détermination et clairvoyance, en tenant certes compte de la particularité des contextes. L’argent doit servir et non pas gouverner. Le Pape aime tout le monde, les riches comme les pauvres. Mais le Pape a le devoir au nom du Christ, de rappeler au riche qu’il doit aider le pauvre, le respecter, le promouvoir. Le Pape appelle à la solidarité désintéressée, et à un retour de l’éthique pour l’humain dans la réalité financière et économique. Pour sa part, l'Eglise oeuvre toujours pour le développement intégral de toute personne. En ce sens, elle rappelle que le bien commun ne devrait pas être un simple ajout, un simple schéma conceptuel de qualité inférieure inséré dans les programmes politiques. Elle encourage les gouvernants à être vraiment au service du bien commun de leurs populations. Elle exhorte les dirigeants des entités financières à prendre en compte l’éthique et la solidarité. Et pourquoi ne se tourneraient-ils pas vers Dieu pour s’inspirer de ses desseins ? Il se créera alors une nouvelle mentalité politique et économique qui contribuera à transformer l’absolue dichotomie entre les sphères économique et sociale en une saine cohabitation. Pour terminer, je salue chaleureusement, par votre entremise, les pasteurs et les fidèles des communautés catholiques de vos pays. Je les invite à poursuivre leur témoignage courageux et joyeux de la foi et de l’amour fraternel enseignés par le Christ. Qu’ils n’aient pas peur d’apporter leur contribution au développement de leurs pays, en ayant des initiatives et des attitudes inspirées par l'Ecriture !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 16.5.13)

  • Communiqué de la Fondation Jérôme Lejeune

    La Fondation Jérôme Lejeune lance une campagne de sensibilisation « Vous trouvez ça normal ? » contre l’autorisation de la recherche sur l’embryon humain, par la diffusion de trois annonces dans quatre hebdomadaires à la fin de cette semaine (Famille Chrétienne, Valeurs Actuelles, Le Figaro Magazine et le Télé Obs). Cette campagne de sensibilisation se décline sur un site internet de mobilisation : www.vous-trouvez-ca-normal.com

    Il y a urgence : une proposition de loi « autorisant sous certaines conditions la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires » vient d’être votée au Sénat, et viendra en discussion dans les semaines à venir à l’Assemblée Nationale. D’un régime d’interdiction assorti de dérogations la France passerait, si le texte est adopté par les deux chambres, à un régime d’autorisation encadrée. Le changement est majeur.

     Vous pouvez nous aider très concrètement par plusieurs actions :

    ·         Signez et diffusez la pétition en ligne sur le site internet : www.vous-trouvez-ca-normal.com

    ·         Commandez des cartes postales gratuites sur www.vous-trouvez-ca-normal.com , à envoyer à vos députés

    ·         Relayez l’information auprès de vos réseaux, paroisses, amis… Des affiches de la campagne sont à disposition (à commander sur le site internet : www.vous-trouvez-ca-normal.com)

    ·         « Likez » la page facebook : https://www.facebook.com/voustrouvezcanormalpetition

    La Fondation compte sur vous pour faire émerger la nécessité de la protection de l'embryon humain au cœur des débats sociétaux. Il en va du respect de l’être humain, comme principe fondamental de notre droit et de notre société.

    Pour mesurer l’efficacité de notre action, nous serions très désireux d’un retour par mail (oroubaud@fondationlejeune.org ; stabard@fondationlejeune.org ) et serions heureux d’avoir vos commentaires sur cette campagne et cette action.

    Pourquoi la Fondation Jérôme Lejeune lance-t-elle une telle campagne ?

    Au service des malades et de leur famille, la Fondation Jérôme Lejeune poursuit trois objectifs : chercher, soigner, défendre. Cette campagne s’inscrit dans la défense et le respect de la vie et de la personne la plus vulnérable. En manipulant l’embryon humain, c’est tout l’être humain qu’on dénature.

    Merci par avance de toute l’énergie que vous mettez au service de la Fondation Jérôme Lejeune

    A très vite

    Thierry de la Villejégu, directeur général

    Stéphanie Tabard / Olivier Roubaud

  • Respecter la vie humaine ? Réaction de Mgr d’Ornellas au vote du Sénat

    S’exprimant au nom de la Conférence des évêques de France, Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, a estimé dans un communiqué que le Sénat, dans son jugement de la veille, remettait en cause le respect dû à l’être humain.

    Communiqué de Mgr Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France : (5 déc. 2012)
    Le Sénat a adopté hier soir une proposition de loi visant à mettre en place un régime d’autorisation sur la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires.Or, l’article 46 de la loi de bioéthique de 2011 prévoit que : « Tout projet de réforme sur les problèmes éthiques et les questions de société soulevés par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé doit être précédé d’un débat public sous forme d’états généraux ». Mgr d’Ornellas, qui a animé au nom de l’Eglise en France le dialogue de la qualité que l’on sait, préparant cette loi de 2011, s’exprime dans le communiqué ci-joint au nom de la Conférence des Évêques de France.

    Mgr Pierre d’Ornellas

    « Vous voulez protéger la vie dans des conditions qui nous paraissent contraires à l’essence même de la vie. » En prononçant cette phrase, le sénateur Jacques Mézard, qui veut l’autorisation de la recherche sur l’embryon humain, a pourtant exprimé la gravité de l’enjeu de la proposition de loi adoptée dans la nuit par le Sénat.

    La vie de l’embryon humain mérite-t-elle d’être protégée ? Oui ou non ? Le Sénat a répondu par la négative. Conscient qu’il s’agit d’une « transgression anthropologique », il a pourtant voté l’autorisation de la recherche sur l’embryon humain, par principe et non plus seulement par exception. Le motif invoqué est hasardeux : le retard de la France en matière de recherche scientifique. Est-il vrai que le progrès de la recherche française dépende de cette autorisation ?

    L’embryon humain a le droit d’être protégé. L’Europe demande que sa protection soit assurée le mieux possible. Notre droit français actuel s’honore en maintenant, sans ignorer les situations difficiles, le respect de l’être humain « dès le commencement de sa vie ». La France peut être fière de ce respect. Souhaitons qu’elle garde cette fierté !

    Le Sénat a remis en cause ce respect. Cela est choquant. Et un tel changement est opéré sans même qu’un véritable débat ait eu lieu. La loi de bioéthique promulguée en juillet 2011 exige pourtant ce débat. Le Sénat ne l’a pas jugé utile. Pourquoi avoir peur du débat qui fait appel au vaste panorama de la philosophie et de la science ? L’Allemagne maintient l’interdiction de recherche sur l’embryon humain. Faudra-t-il que ce soit l’Allemagne qui soit en avance dans le respect dû à l’être humain ?

    Le vote du Sénat est d’autant plus choquant que, dans les tests pour les nouveaux médicaments, la communauté  scientifique internationale privilégie désormais les cellules souches reprogrammées découvertes par les Nobels Gurdon et Yamanaka. Comme l’a écrit le neurobiologiste Alain Privat, l’adoption d’une disposition autorisant par principe l’expérimentation sur les embryons humains « enverrait au monde un message de négation de l’éthique et d’anachronisme scientifique ».

    Mgr Pierre d’ORNELLAS
    Archevêque de Rennes
    Rennes, le mercredi 5 décembre 2012

    Source : Diocèse de Nantes.