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  • Méditation 3ème semaine de Carême : la concupiscence (3)

    « C'est alors que les grandes erreurs se posent et se proclament avec audace dans la publicité des intelligences, consternées devant le règne de l'absurde, du mensonge et du blasphème.

    Des logiciens viennent et disent : « Entre le bien et le mal, la différence n'est que nominale. L'immuable est un non-sens, l'absolu n'existe pas, il n'y a que le relatif éternellement variable ; ce qui est vrai aujourd'hui sera faux demain. »
    Des moralistes viennent et disent : « Toutes les passions sont saintes, tous les instincts sont légitimes ; la répression est un crime, l'antagonisme est une erreur, la lutte une folie. Il n'y a dans l'homme que l'harmonie, et la libre expansion est toute la loi de l'humanité. »
    Des métaphysiciens viennent et disent : « Le paradis est un mythe, l'enfer un épouvantail : il n'y a pas d'enfer et il n'y a pas de paradis ; l'enfer, c'est la misère du peuple sur la terre, et le paradis, c'est la jouissance. »
    Enfin il vient des théologiens qui disent : « Dieu, c'est la nature ; Dieu, c'est le grand tout ; Dieu, c'est la loi des mondes ; Dieu, c'est l'humanité ; Dieu, c'est moi-même ! » Et élevant jusqu'à leur dernière puissance l'absurde et le blasphème, il s'en rencontre pour dire : Dieu, c'est le mal !

    Ainsi un bouleversement radical apparaît de tous côtés dans le monde des idées ; les notions des choses ne sont plus seulement altérées, elles sont renversées. La vérité se nomme le faux ; le faux se nomme la vérité ; le bien se nomme le mal, et le mal se nomme le bien ; la nuit dit : « Je suis le jour », et elle dit au jour : « Tu es la nuit. » Les mots mentent aux idées, les idées mentent aux choses ; et les choses, à leur tour, semblent vouloir mentir et aux hommes et à Dieu. A la lettre, les intelligences sont retournées...

    Alors se réalise cette parole de l’Écriture : Non est intelligens, neque requirens Deum ("Il n'y en a pas un de sensé, ni qui cherche Dieu" cf. Ps XIII, 2). Personne ne comprend plus le mystère de la destinée, ni le mystère du progrès. Personne ne cherche plus Dieu, qui en est le terme et la consommation. Tous ont dévié de leur but, tous ont décliné, omnes declinaverunt (Rm III, 12). Les nations se sont troublées, et les royaumes ont penché vers leur décadence, conturbatae sunt gentes, et inclinata sunt regna (Ps XLV, 7). »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1857 (Deuxième conférence : la concupiscence obstacle au progrès), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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  • Méditation : l'infini Mystère de Dieu

    « "Beaucoup de croyants sont convaincus qu'ils ont la Foi. En fait, le Dieu qu'ils honorent est souvent un Dieu fabriqué ou modifié par eux-mêmes. Ils n'acceptent pas ; ils choisissent ; ils ne reçoivent pas la Révélation, ils élaborent une divinité rationnelle, dangereuse ou coupable contrefaçon. Car Dieu est mystère. Son être infini échappe à nos prises. Ce n'est donc pas au terme d'un syllogisme et comme une idée claire et distincte que l'Absolu sera connu ; nous l'atteindrons par la Foi. Connaissance certaine illuminée par l'amour, mais toujours obscure. L'infini est au-delà de l'expérience humaine. La réalité trinitaire est ineffable et déborde toute intuition."

    Cardinal Suhard, Le sens de Dieu, Lettre pastorale, 1948, p.41.

    L'infinité de Dieu déconcerte et enthousiasme, tout ensemble. Il est à la foi le Maître absolu qui a tous les droits, dont on ne se moque pas, et le Père empressé à nous combler, qui nous veut attentifs à ses appels.

    La vie contemplative, c'est le Christ qui continue en nous de rechercher son Père, de l'appréhender, de le désirer. A la suite du Christ nous devons nous en approcher, le considérant non tel que nous l'imaginons, mais tel qu'il est, non pas à la mesure de notre esprit, mais à la taille de sa sainteté.

    L'âme de l'homme est un vide qui attend Dieu, dit Thomas Merton. »

    Fr. Joseph Vic, L'âme de toute vie contemplative (ch. VII), Abbaye N.D. de Sept-Fons - Dompierre s/Besbre, troisième édition (1972).

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