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alimentation

  • Argentine : Un décès pour dénutrition toutes les 10 heures, deux enfants sur dix privés d’alimentation adéquate

    Resistencia – Selon le dernier rapport réalisé par le Ministère de la Santé argentin, une personne meurt toutes les 10 heures suite à des problèmes dus à la malnutrition. Suite à la mort récente par dénutrition d’un enfant dans la province du Chaco (voir Fides 14/09/2015), le Centre d’Etudes et de Recherche sociale Mandela a indiqué qu’il ne s’agit pas là d’un décès isolé mais qu’il existe également d’autres cas dus au mauvais fonctionnement du système socio-sanitaire public de la province. Le rapport met en évidence que, bien que l’Argentine soit l’un des pays disposant d’un grand potentiel de production alimentaire au niveau mondial, des personnes de tous âges meurent de dénutrition, même si le phénomène concerne en particulier les personnes de plus de 75 ans, qui représentent 70% des décès, les jeunes en représentant 8%.
    Selon une autre recherche, réalisée par l’Observatoire de la Dette sociale de l’Université catholique argentine, 2 enfants sur 10 ne disposent pas d’une alimentation adéquate. En outre, la moitié des enfants privés d’une alimentation saine souffre d’insécurité alimentaire sévère, principalement au sein des familles disposant d’emplois précaires, qui vivent dans des villages ou de quartiers provisoires. L’étude révèle que 28,7% de la population argentine est pauvre. Selon l’INDEC, au Chaco, vivent environ 1,05 millions de personnes dont environ 296.000 appartenant à une catégorie économiquement active. En contraste avec cette étude, l’ISEPCI (Institut de Recherche sociale, économique et politique citadine) a publié un rapport, toujours basé sur les données relatives à 2014, selon lequel dans la seule ville de Resistencia, le taux de pauvreté est de 49,6% et celui d’indigence de 13,4%. (AP)

    Rappel :
    11 millions de pauvres en Argentine
    2 millions de personnes souffrent de la misère
    950.000 mineurs sont en danger alimentaire.

    Source : Agence Fides (15/09/2015)

    Vous avez bien lu : en Argentine, 950.000 mineurs sont en danger alimentaire, et l'on dénombre un mort toutes les 10 heures.
    Mais il n'y a pas de reporter sur place.
    Donc pas de photographie.
    Alors tout le monde s'en fout.

    En Argentine, 950.000 mineurs sont en danger alimentaire.
    Il n'y a pas de photo.
    ... 950.000 ... ça ne compte donc pas ? ...

  • Discours du Pape aux participants à la 39e Session de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture [F.A.O.]

    Ce matin le Pape François reçu les 450 participants à la 39e Session de la Conférence de la FAO, consacrée à la protection sociale agricole et au développement durable. Le droit à l'alimentation, le problème des déchets, l'impact des marchés sur la faim, la primauté du développement agricole, la question de l'eau, l'accaparement la terre et la dépendance à l'aide extérieure ont été les sujets abordés par le Saint-Père : "Face à la pauvreté de beaucoup de nos frères et sœurs, la question de la faim et le développement agricole demeurent des problèmes graves... Si la tendance à se détourner des questions difficiles est humaine...nous devons répondre à l'impératif de l'accès à la nourriture nécessaire, car c'est un droit pour tous. Les droits me prévoient aucune exclusion. Certes, on peut se rassurer parce que le 1 milliard 200 millions de personnes souffrant de la faim en 1992 a été réduit, même si la population mondiale augmente. Cependant, les engagements, les actions concrètes et les politiques d'investissement sont peu efficaces si l'on néglige l'obligation d'éradiquer la faim et de prévenir toutes les formes de malnutrition tout le monde".

    "Les statistiques relatives aux déchets sont extrêmement préoccupantes puisque un tiers de la nourriture produite est perdue. Cette question est essentielle, et il faut réfléchir sur l'utilisation non alimentaire des produits agricoles, qui sont utilisés pour large dans l'alimentation animale ou pour produire des biocarburants. Certes, nous devons nous assurer des conditions environnementales plus saines, mais sans continuer à exclure certains. Il faut sensibiliser tous les pays sur le type de la nutrition adapté selon les latitudes...en qualité et en quantité, mesurer les incertitudes déterminées par les variations du climat, la croissance de la demande et l'incertitude des prix... Mais quel est l'impact sur le marché avec ses règles sur la faim dans le monde? Parmi les études que vous avez faites, il est que depuis 2008 le prix de la nourriture a changé sa tendance doublé après stabilisée, mais toujours avec des valeurs élevées par rapport à la période précédente. Donc, la volatilité des prix entrave les plans d'aide aux plus pauvres ou à qui reçoit une alimentation minimale... A juste titre nous sommes tous préoccupés par le changement climatique, mais nous ne pouvons pas oublier la spéculation financière sur les denrées de base" que sont le blé, le riz, le maïs ou le soja... Or nous sommes convaincus à l'inverse que les produits de la terre ont une valeur sacré. Ils sont le fruit du travail quotidien des individus, les familles, les communautés, les agriculteurs".

    "L'objectif de la FAO qu'est le développement agricole comprend le travail de la terre, la pêche, l'élevage, l'exploitation forestière. Ce développement doit être au centre de l'activité économique... Cela implique de soutenir une résilience efficace, le renforcement spécifique de la capacité des communautés à faire face aux crises naturelles ou provoquées par l'action humaine, en faisant attention aux différentes exigences. Ainsi sera-t-il possible de tendre à un niveau de vie décent. Dans cet engagement il y d'autres points critiques. Tout d'abord, il semble difficile d'accepter résignation, désintérêt et même absence des états. On a parfois le sentiment que la faim est un sujet impopulaire, un problème insoluble... Les raisons qui conduisent à limiter les contributions d'idées, de technologie et d'expertise financière naissent de la réticence à prendre des engagements contraignants. On se cache trop souvent derrière le prétexte d'une crise économique qui serait mondiale mais aussi derrière l'idée que la faim frapperait tous les pays... C'est oublier que si la pauvreté est un problème social dans un pays, on devrait pouvoir trouver des solutions structurelles...et mettre en place des politiques sociales équitables. Cela peut changer si nous replaçons la solidarité au cœur des relations internationales". Le Pape parle également de "la nécessité d'éduquer les gens à une alimentation correcte... Nous savons qu'en Occident le problème réside dans la sur-consommation et le gaspillage. Dans le Sud, cependant, pour assurer la nourriture est nécessaire d'encourager la production locale. Ainsi, dans de nombreux pays la faim ne sera plus un phénomène chronique... Les aides d'urgence ne suffisent plus, d'autant qu'elles ne parviennent pas toujours les bonnes mains. La dépendance des grands producteurs s'impose si le pays n'a pas les moyens financiers. La population finit par ne pas manger suffisamment et la faim grandit".

    Quant au "changement climatique, il nous oblige penser au déplacement forcé de populations et aux nombreuses tragédies humanitaires par manque d'eau et de ressources. L'eau, fait déjà l'objet d'un conflit qui risque d'augmenter. Il ne suffit pas d'affirmer l'existence d'un droit à l'eau sans s'efforcer de parvenir à une consommation durable de ce bien, comme au traitement de tous les déchets... L'utilisation des terres demeure un problème grave. La captation de terres agricoles par des sociétés transnationales et des Etats ne prive pas seulement les agriculteurs d'un bien essentiel. Elle affecte directement la souveraineté des pays en développement. Il y a trop de zones où les aliments sont produits dans des pays tiers et où la population locale est doublement appauvrie, démunie de nourriture mais aussi de terre... La production alimentaire mondiale est en grande partie fruit du travail d'exploitations familiales. Par conséquent, il est important de renforcer le partenariat et des projets en faveur des entreprises familiales, et d'encourager les états à réglementer équitablement l'utilisation et la propriété des terres. Cela peut aider à éliminer les inégalités, aujourd'hui au centre de l'attention internationale".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 11.6.15).

    Texte intégral en espagnol et en italien sur le site internet du Vatican.

  • Message du Pape pour la journée mondiale de l'alimentation

    A l'occasion hier de la Journée mondiale de l'alimentation, le Pape a fait parvenir un message à la FAO. Destinée à sensibiliser l'opinion publique à la question alimentaire et à la lutte contre la faim, la malnutrition et la pauvreté, cette journée donne voix à ceux qui, dans le monde, ne mangent pas à leur faim.

    "Malgré les progrès enregistrés dans plusieurs régions du monde, la situation est inquiétante car on enregistre une diminution globale des aides au développement... Le thème proposé cette année par la FAO (Agriculture familiale, nourrir le monde et avoir soin de la planète) souligne la nécessité de repartir des individus et des groupes de personnes afin de proposer une nouvelle gestion de tout ce qui touche à l'alimentation. En cela, il faut reconnaître le rôle fondamental de la famille rurale et envisager ses potentialités... Favorisant le dialogue inter-générations, la famille garantie une véritable intégration sociale, la synergie entre agriculture et caractère soutenable. La question est si on se préoccupe vraiment de la famille rurale comme facteur de sauvegarde de la nature pour les générations à venir ? Et de sa fonction de cohésion entre les individus et les groupes sociaux ? Défendre les communautés rurales de la menace anthropique et naturelle doit être une politique mais aussi un appui à la prise de décisions facilitées par les nouvelles technologies, à leur usage dans le respect de l'environnement. Ainsi pourra-t-on modifier la gestion de la coopération et des aides internationales aux victimes de la faim et de la malnutrition... Le monde a plus que jamais besoin de dépasser ses divisions et les conflits afin de trouver les solutions à une crise globale qui affecte majoritairement les pauvres... Pensons à tous ceux qui sont victimes des guerres, de la destruction et de la misère qu'elles entraînent, la perte des domiciles, la perte des soins médicaux et des moyens d'éducation, la perte de l'espoir d'une vie digne. Nous devons avant tout leur être solidaires... Pour éradiquer la faim il ne suffit pas de palier aux carences chroniques ou d'apporter des secours d'urgence. Il faut repenser les politiques d'aide au développement. Jusqu'à quand un système de production consommation qui exclut grand part de la population mondiale, jusqu'à quand les miettes tombant des mains des riches ? Il est temps de revenir à la personne, à la communauté réelle, et de ne plus simplement raisonner en terme de marché. Il faut changer l'approche du travail, la signification de l'activité économique, de la production, et penser à la défense de la nature. C'est le seul moyen de bâtir une paix véritable, menacée aussi par l'insécurité alimentaire. L’Église catholique poursuivra partout sa mission caritative, disposée à accompagner des politiques concrètes, consciente que la foi se manifeste dans la mise en œuvre du projet de Dieu pour l'humanité. Elle continuera à prêcher la fraternité qui, au-delà des chrétiens, intéresse tous les peuples".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 17.10.14).

    Texte intégral du message du Pape (espagnol/italien) sur le site internet du Vatican.