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alphonse de la mère des douleurs

  • Méditation - Fête de la Très Sainte Trinité

    « Toute notre vie doit être une fête continuelle en l'honneur de la sainte Trinité, à l'imitation des bienheureux qui n'ont d'autre occupation dans le ciel que de louer Dieu et de l'adorer. Le mystère de la sainte Trinité, qui est le plus auguste de nos mystères, nous impose les plus grands devoirs. Croire, aimer et même imiter la sainte Trinité, autant qu'un objet si élevé peut être proportionné à nos forces, voilà ce que demande de nous le Dieu trois fois saint (*).

    Adorons donc le Père céleste, qui est le principe de toute chose et des augustes personnes mêmes qui sont dans son sein, et auxquelles il communique sa nature. Adorons son Fils unique, qui est la splendeur de sa gloire, le caractère de sa substance, et qui comme lui soutient tout par la puissance de sa parole ; qui est aussi élevé au-dessus des anges, que le nom qu'il a reçu est plus excellent que le leur, et qui est adoré des anges mêmes. Adorons cet Esprit divin, qui, procédant du Père et du Fils, et consubstantiel à l'un et à l'autre, doit être adoré et glorifié avec eux.

    Mais quel tribu de reconnaissance et d'amour ne devons-nous pas à ces augustes personnes ? Au Père, qui nous a créés, qui nous conserve, qui nous a adoptés pour ses enfants, et qui nous a aimés jusqu'à nous sacrifier son propre Fils ; au Fils, qui s'est chargé de tout le poids de nos crimes, et qui s'est fait victime pour nous réconcilier avec la justice de son Père ; au Saint-Esprit, qui habite, opère et prie même en nous, et qui par sa résidence intérieure, par son action vivifiante, par son inspiration actuelle, est véritablement notre esprit ? Pourrions-nous nous rappeler les rapports admirables qui nous attachent et nous lient à l'adorable Trinité, sans sentir nos cœurs pénétrés de la plus vive reconnaissance, et embrasés du plus saint amour ? »

    (*) : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Mt 5, 48) - « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. » (Lc 18, 27 ; cf. Lc 1, 37)

    Père Alphonse de la Mère des Douleurs (1842-1927), Carme déchaussé, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de sainte Thérèse et de saint Jean de la Croix, Tome troisième (Dimanche de la Trinité), Desclée, De Brouwer, Lille - Paris - Bruges, 1916.

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  • Méditation - Prière : « Pardonnez-nous nos offenses... »

    « J'ai bien pu de moi-même vous offenser, ô mon Père, mais je ne pouvais pas de moi-même obtenir le pardon de mes fautes. Votre Fils bien-aimé est venu à mon secours. Il s'est revêtu de ma nature humaine pour me guérir de mes infirmités. En expiation de mes offenses, il vous a offert un sacrifice de louanges, et afin d'appeler sur moi votre pitié et votre miséricorde, celui qui est assis à votre droite, ne dédaigne pas de porter la ressemblance de ma nature humaine. Voilà, mon Dieu, ce qui me remplit d'espoir et de confiance. Si, par mes iniquités, je mérite votre mépris, prenez du moins en considération, pour me pardonner, l'ineffable charité de votre Fils bien-aimé. Que les mérites de ce Fils vous rendent favorable à votre serviteur. Par le mystère de son incarnation, pardonnez à notre chair mortelle et coupable. Que la vue de ses plaies divines fasse disparaître à vos yeux nos péchés et nos crimes. Que le sang précieux qui coule de son côté efface les souillures de mon âme. [...]

    De quelle faute l'homme pourrait-il se rendre coupable, qui ne pût être rachetée par le Fils de Dieu qui s'est fait homme ? Quel orgueil, quelque grand qu'il fût, ne tomberait pas devant l'humilité d'un Dieu ? Quel empire la mort peut-elle avoir, qui ne soit détruit par le supplice du Fils de Dieu sur la croix ? Ô mon Dieu, si l'on mettait dans la même balance tous les péchés de l'homme et la miséricorde de celui qui les a rachetés, la clémence du Sauveur l'emporterait sur l'iniquité humaine autant que l'orient est éloigné de l'occident, et que le plus profond des enfers est au-dessous du plus haut des cieux. Daignez donc, ô Dieu mon créateur, me pardonner mes fautes. Je vous en conjure par les souffrances infinies de votre Fils bien-aimé. Que sa piété rachète mon impiété ; sa modération et son innocence, ma perversité ; sa douceur, ma violence ; son humilité, mon orgueil ; sa patience à souffrir, mon aversion pour la douleur ; sa bonté, ma dureté ; son obéissance, ma rébellion contre vos commandements ; son calme, mes inquiétudes ; sa douceur, l'aigreur de mon esprit ; sa clémence, mes emportements ; sa charité, ma malice. (St Augustin, Méditations) »

    Père Alphonse de la Mère des Douleurs, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de Sainte Thérèse et de Saint Jean de la Croix, Tome cinquième (Vendredi de la quatorzième semaine, Oraison de la nuit), Desclée, De Brouwer, Lille - Paris - Bruges, 1917.

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    Bartolomé Esteban Murillo (1618-1682), Crucifixion
    Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg (Russie)

  • Méditation : la Présence divine

    « En vérité, le Seigneur est en ce lieu ! Et moi, je ne le savais pas. » (Gn 28, 16)
    « Je suis le Dieu-Puissant ; marche en ma présence et sois parfait. » (Gn 17, 1)

    « O mon Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, qui pénétrez et remplissez tous les cœurs par votre présence infinie, qui nous portez dans votre sein, qui nous couvrez sans cesse de votre protection, comme une poule couvre ses petits de ses ailes ; Essence adorable, Etre incompréhensible, en qui et par qui je subsiste, qui êtes mon centre et mon unique appui, que j'ai été aveugle de vivre si longtemps sans presque penser à vous, quoique vivant et agissant sans cesse en la présence de votre divine majesté ! Vous étiez, Seigneur, dans tous les lieux où j'étais, vous entendiez toutes mes paroles, vous étiez le témoin de toutes mes actions, vous voyiez même et pénétriez mes plus secrètes pensées et je n'y faisais aucune réflexion. Je marchais, je parlais, j'agissais et je faisais toutes ces choses sans penser à vous, sans respect et sans amour pour vous, comme si j'avais oublié que vous m'avez donné une âme qui peut jouir de vous en secret, à toute heure, en tous lieux, en toutes les occasions, quand elle est fidèle à se retirer souvent au fond d'elle-même, et à ne prêter aux occupations du dehors que l'attention qu'elle ne peut leur refuser. O mon Dieu ! quel bonheur pour une âme d'être toujours en vous, et que ce bonheur est peu connu de la plupart des hommes, parce qu'ils sont tellement occupés des créatures, qu'elles leur ôtent la liberté de penser à vous. Je veux, ô mon aimable Créateur, vous rendre désormais ce qui vous appartient, et m'appliquer sérieusement à la pratique de ce saint exercice de votre divine présence. Je veux renoncer à cette vie extérieure, sensuelle et charnelle, pour vivre de la vie de la foi, de cette vie intérieure, surnaturelle et toute divine, que votre cher Fils est venu communiquer aux hommes. Je vous demande cette grâce, par les mérites de ce même Fils, pour moi et pour tous ceux qui se serviront de ces pratiques ; afin que par ce moyen nous puissions ici-bas être remplis de votre divin Esprit et de vos grâces, et un jour vous glorifier en Lui et par Lui dans le ciel. »

    Père Alphonse de la Mère des Douleurs (1842-1927), Carme déchaussé, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de sainte Thérèse et de saint Jean de la Croix, Tome quatrième (Mercredi de la huitième semaine après la Pentecôte), Desclée, De Brouwer, Lille - Paris - Bruges, 1916.

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