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  • Voyage apostolique du Pape : Visite au Congrès des États-Unis d'Amérique

    Galerie photographique

    C'était un discours annoncé comme historique : jamais un pape n'avait jusqu'ici été invité à s'exprimer devant le Congrès américain, cœur du pouvoir législatif des Etats-Unis. Le Pape François s'est donc rendu au capitole ce jeudi matin à Washington pour s'adresser aux 435 membres de la Chambres des Représentants et aux 100 élus du Sénat. Le Saint-Père a été accueilli par John Boehner, le président républicain de la Chambre des représentants, ainsi que par Joe Biden, président démocrate du Sénat et vice-président des États-Unis. puis a rejoint l'hémicycle, où se trouvaient également les neuf membres de la Cour Suprême ainsi que les membres du cabinet présidentiel.

    Dans un discours habile, tout en finesse, le Pape jésuite a évoqué les défis actuels qui lui tiennent à cœur, faisant appel aux richesses de l’héritage culturel et de l’esprit du peuple américain. Pour trouver des solutions aux problèmes du présent, fondamentalisme, capitalisme, immigration, commerce des armes, ou encore peine capitale,  il a invité ses auditeurs à honorer la mémoire, à s’inspirer de quatre illustres Américains : Abraham Lincoln, le gardien de la liberté ; Martin Luther King, avec ses batailles contre l’exclusion ; Dorothy Day, fondatrice du Mouvement des Travailleurs catholiques, connue pour sa passion pour la justice et pour la cause des opprimés, et le moine cistercien Thomas Merton, qui, au début de la Grande Guerre, défiant les certitudes de son temps, fut un promoteur de paix entre les peuples et les religions. Sans éluder les questions sensibles, le Pape François n’a pas voulu passer à l’offensive. Il a préféré exhorter les Américains à puiser dans leurs réserves culturelles les plus profondes.

    Mise en garde contre le réductionnisme

    Le Saint-Père est préoccupé par la situation sociale et politique du monde, par les conflits et les atrocités brutales. Mais il met en garde contre le réductionnisme simpliste qui divise le monde en deux camps : les justes et les pécheurs. Pour combattre la violence perpétrée au nom d’une religion, d’une idéologie ou d’un système économique, il faut faire preuve d’équilibre en veillant aussi à sauvegarder aussi la liberté religieuse, intellectuelle et individuelle. En nous efforçant de nous libérer de l’ennemi extérieur, a-t-il averti, nous pouvons être tentés de nourrir l’ennemi intérieur. Tout en fustigeant la violence commise au nom de de Dieu, le Pape François n’a pas ménagé le monde développé où des structures et des actions injustes engendrent de nouvelles formes d’esclavage. Autre question sensible : l’asservissement de la politique à l’économie et aux finances.

    Le Souverain Pontife demande un inversion de tendance, même s’il ne sous-estime pas la difficulté que cela implique. Il faut éviter, dit-il, une tentation fréquente de nos jours : écarter tout ce qui s’avère difficile. Le Pape François a reconnu que la lutte contre la pauvreté dans le monde passait aussi par la création et la distribution des richesses. Mais pour qu’une économie soit moderne, inclusive et durable, il faut une juste utilisation des ressources naturelles, une application convenable de la technologie et l’exploitation de l’esprit d’entreprise. C’est en termes particulièrement sévères que le Pontife argentin a condamné le commerce des armes. Pour de l’argent, s’est-il indigné, on vend des armes meurtrières à ceux qui planifient d’infliger des souffrances inqualifiables à des individus et à des sociétés.

    Un réquisitoire contre les armes à feu

    Le Pape François a dénoncé le silence coupable et honteux, demandant que soit mis fin au commerce des armes. Le Pape ne pouvait certes pas passer sous silence le dossier écologique ; et c’est avec force qu’il a réclamé des actions et des stratégies courageuses pour inverser les effets les plus graves de la détérioration environnementale causée par l’activité humaine. Rappelant que l’Amérique est une terre d’immigration, il a bien sûr évoqué la crise migratoire actuelle, la plus grave depuis la deuxième guerre mondiale. L’occasion pour lui de lancer un appel à l’accueil et à la solidarité mais aussi de reconnaître le mal infligé aux premières nations. Du cœur de la démocratie américaine, a-t-il dit, je souhaite réaffirmer mon estime et mon appréciation à ces peuples.

    Au fil de son discours, le Saint-Père a demandé que la vie humaine soit protégée à chaque étape de son développement. Mais surtout, il s’est résolument prononcé en faveur de l’abolition totale de la peine de mort. La société, a-t-il dit, ne peut que bénéficier de la réhabilitation de ceux qui sont reconnus coupables de crimes. Le Pape François a exprimé sa préoccupation pour la famille, menacée de l’intérieur comme de l’extérieur, pour les jeunes désorientés et sans but. Enfin, sans le citer explicitement, il s’est félicité du rapprochement entre les États-Unis et Cuba. De nouvelles opportunités s’offrent pour tous, a-t-il dit. Et de conclure : une nation peut être considérée comme grande quand elle défend la liberté comme Lincoln l’a fait, quand elle promeut une culture qui permet aux personnes de rêver de droits pléniers pour tous, comme Martin Luther King a cherché à le faire ; quand elle consent des efforts pour la justice et la cause des opprimés, comme Dorothée Day l’a fait par son travail inlassable, fruit d’une foi devenue dialogue et semence de paix dans le style contemplatif de Thomas Merton.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Programme du voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale

    Voici le programme du voyage pastoral que le Saint-Père effectuera en juillet en Equateur, Bolivie et Paraguay : L'avion papal est attendu à Quito (Equateur) dimanche 5 juillet à 15h locales. Après la cérémonie de bienvenue, le Pape gagnera la nonciature. Le lendemain il quittera la capitale en avion pour Guayaquil pour célébrer à 11h une Messe au sanctuaire de la Divine Miséricorde. Après le déjeuner avec la communauté jésuite locale, il regagnera Quito pour effectuer en début de soirée une visite au Palais présidentiel. Après s'être entretenu avec le chef de l'état, il se rendra à la Cathédrale. Le 17 juillet, le Pape rencontrera l'épiscopal national avant de célébrer une grand Messe à 10h30 au Parc du Bicentenaire. A 16h30 il s'adressera au monde de l'enseignement à l'Université catholique, puis la société civile en l'église St François. Avant de regagner sa résidence, il se rendra en privé à l'église des jésuites. Le lendemain, mercredi 8, le Pape visitera à 9h30 la maison de repos des missionnaires de la Charité, puis s'adressera au sanctuaire national marial de El Quinche au clergé, séminaristes et religieux. A midi l'avion papal décollera de Quito à destination de La Paz (Bolivie). Après la cérémonie d'accueil à 18h locales et une rencontre en la Cathédrale avec les Corps constitués, le Pape gagnera en avion Santa Cruz de la Sierra. Il y célébrera une Messe le lendemain matin sur la place du Rédempteur. A 16h, il s'adressera au clergé, séminaristes et religieux, avant de présider la Rencontre mondiale des mouvements populaires au Centre des expositions. Le lendemain, à 9h30, il visitera un Centre de rééducation puis aura une réunion avec l'épiscopat bolivien. Vers 13h, après la cérémonie de congé, l'avion papal décollera pour atteindre Asunción. Après la cérémonie de bienvenue, le Saint-Père rendra visite au Président paraguayen puis s'adressera vers 19h aux Corps constitués dans les jardins de la présidence. Samedi 11 juillet, il effectuera d'abord une visite à l'hôpital pédiatrique Niños de Acosta Ñu. A 10h30 ensuite, il célébrera la Messe devant le Sanctuaire marial de Caacupé. A 16h30 il rencontrera la société civile dans un stade, puis célébrera les Vêpres en la Cathédrale avec les évêques, le clergé, les séminaristes, les religieux et mouvements catholiques. Le dimanche matin, le Pape s'adressera aux habitants du quartier Bañado Norte et y célébrera la Messe. A 13h ensuite il s'entretiendra avec l'épiscopat du Paraguay à la Nonciature. Après le déjeuner avec les évêques, il rencontrera à 17h les jeunes sur l'esplanade Costanera. L'avion papal quittera Asunción vers 19h pour atterrir à Rome lundi 23 à 13h45 locales.

    Source : Vatican Information Service.

    Programme détaillé ci-dessous.

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  • Audience générale de ce mercredi 11 décembre 2013

    Le Pape François a consacré la catéchèse de l'audience générale, tenue ce matin Place St Pierre devant 27.000 fidèles, au dernier article du Credo relatif à la vie éternelle et au jugement dernier :

    "Lorsque nous pensons au retour du Christ pour le jugement dernier, qui sanctionnera définitivement les bonnes actions et les omissions de nos vies, nous savons être en présence d'un mystère suprême que nous ne pouvons pas même imaginer. Instinctivement, ce mystère nous fait peur, nous angoisse, alors que si on y réfléchit il ne peut que réjouir le cœur du chrétien et susciter un sentiment de consolation et de confiance". Puis il a expliqué que le témoignage des premières communautés chrétiennes est intéressant car elles accompagnaient leurs prières de l'acclamation Maranatha, une sorte de supplique signifiant : Viens Seigneur !". C'était une certitude alimentée par la foi : Oui le Seigneur vient, il est proche. Dans cette formule est condensée la Révélation. Au final de son Apocalypse, Jean montre l’Église épouse qui s'adresse à son époux Jésus, qu'elle ne voit pas "alors qu'elle va être enveloppée de sa plénitude de vie et d'amour. Si nous envisageons le jugement dernier dans cette perspective, toute peur, tout doute s'efface pour faire place à une joie profonde. Car c'est alors que nous serons jugés et pourrons être revêtus de la gloire du Christ". La confiance du chrétien vient aussi de la certitude de ne pas être seul et abandonné au moment du jugement. Le Christ sera notre avocat auprès du Père et nous pourrons compter sur la bienveillance de tant de nos prédécesseurs dans la foi...qui continuent de nous aimer d'une façon indicible. Les saints vivent auprès de Dieu et, dans la splendeur de sa gloire, prient pour nous qui sommes encore sur terre". L’Évangile de Jean rappelle que le Christ a été envoyé par le Père non pour condamner le monde mais pour qu'il soit sauvé à travers son sacrifice. "Cela signifie que le jugement est commencé, ici-bas. Le jugement est prononcé à chaque instant de notre vie, à l'épreuve de la manière dont nous percevons la foi dans le salut qu'opère le Christ, ou de notre incrédulité découlant de notre repli en nous-mêmes. Le salut c'est s'ouvrir à Jésus. Tous nous sommes pécheurs et il nous pardonne. Il faut donc s'ouvrir à l'amour du Seigneur qui dépasse toute chose. S'ouvrir signifie se repentir du bien que nous n'avons pas fait... Le Seigneur s'est offert et continue de s'offrir et de nous combler de la grâce et de la miséricorde du Père. D'une certaine manière nous sommes nous-mêmes nos juges. Nous nous condamnons à l'exclusion de la communion avec Dieu et nos frères... Ne cessons donc pas de veiller sur nos pensées et nos actes afin de goûter dès maintenant la splendeur de Dieu que nous contemplerons pleinement dans la vie éternelle".

    Après sa catéchèse, le Saint-Père a lancé un appel contre le scandale de la faim dans le monde, rappelant que la Caritas Internationalis lance une campagne mondiale de lutte contre la faim et le gaspillage de nourriture. Elle s'intitule : 'Une seule famille humaine et de la nourriture pour tous les hommes'. Ce scandale, a dit le Pape, "ne doit pas nous paralyser mais nous pousser à agir, individus, familles, communautés, institutions et gouvernements, afin de mettre fin à l'injustice de la faim. L’Évangile nous indique la voie, qui est d'avoir confiance dans la Providence et partager le pain quotidien sans le gaspiller. J'encourage donc la Caritas dans ce vaste projet et vous invite tous à cette vague de solidarité".

    Le Saint-Père a également rappelé que c'est demain la fête de Notre-Dame de Guadalupe, la patronne de l'Amérique : Lorsque la Vierge est apparue à saint Juan Diego, a-t-il dit en espagnol, "son visage était celui d'une métisse et ses vêtements couverts de motifs indigènes. Comme Jésus, Marie se fait proche de ses enfants, qu'elle accompagne en Mère sur le chemin de la vie. Ainsi partage-t-elle les joies et attentes, les souffrances et angoisses du peuple de Dieu, appelé à rassembler tous les peuples". Cette apparition mariale fut un signe d'affection de Marie pour les habitants de toutes les Amériques, d'alors et à venir. Sa présence caractérise un continent où "tant de peuples peuvent vivre ensemble dans le respect de la vie à tous ses stades, du sein maternel à la vieillesse, un continent généreux, ouvert aux émigrés, aux pauvres et aux marginaux de toute époque. Tel est le message de la Vierge de Guadalupe, que je fais mien, le message de l’Église. Puissent tous les américains tendre les bras comme elle. A nos frères et sœurs d'Amérique je demande aussi de prier pour moi. Puisse la joie évangélique demeurer en vos cœurs".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 11.12.13).