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amérique méridionale

  • Conférence de presse du Pape François dans l'avion de retour

    Extraits de la Conférence de presse du Pape François dans l'avion qui le ramenait de son voyage apostolique en Amérique latine du 5 au 13 juillet 2015.

    Texte intégral des questions / réponses en italien sur le site internet du Vatican.

    Traduction en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Départ en avion pour Rome

    19h00 - Départ en avion pour Rome (01h00 heure française)

    Arrivée à l'Aéroport de Rome/Ciampino prévue Lundi 13 juillet à 13h45

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    Après un voyage dense de huit jours, trois pays visités et 22 discours prononcés, le Pape François s'est envolé dimanche soir d'Asunción, la capitale du Paraguay, direction Rome. Après l'Équateur et la Bolivie, le Paraguay était le dernier pays prévu dans ce neuvième voyage apostolique du Souverain Pontife. Le voyage retour durera 13 heures, le Saint-Père est attendu dans la capitale italienne lundi, en début d'après-midi.

    Au cours des 10.000 kilomètres de vol, l'Airbus A330 papal passera au-dessus de la Bolivie, le Brésil, le Cap Vert, le Maroc et l'Espagne. À chaque pays survolé, comme il est de coutume, le Pape enverra un télégramme aux autorités locales.

    Vous pouvez retrouver tous les articles consacrés par Radio Vatican au voyage du Pape François en Amérique Latine en cliquant ici.

    Et tous les textes originaux de ses interventions diffusés par le Saint-Siège ici.

    Enfin près de 180 photographies sont également disponibles en Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec les jeunes

    Dimanche 12 juillet 2015 - Paraguay

    17h00 - Rencontre avec les jeunes sur le bord du fleuve « Costanera » (23h00 heure française)

    Dernier événement au programme du voyage du Pape François en Amérique Latine : il a rencontré 70.000 jeunes Paraguayens à Costanera, une plage d'Asunción donnant sur la baie que forme le fleuve Paraguay dans la capitale.

    Accueilli dans une ambiance festive et débordante d'enthousiasme, le Pape a écouté deux témoignages très émouvants. D'abord celui de Liz, étudiante infirmière de 25 ans, qui doit prendre quotidiennement soin de sa mère atteinte de la maladie d'Alzheimer, et de sa grand-mère, elle aussi malade et alitée. Malgré cette configuration familiale compliquée, elle trouve réconfort auprès de ses amis et d'adultes qu'elle prend en exemple. L'autre témoignage était celui de Manuel, jeune de 18 ans vivant à la campagne. Enfant, ses parents se sont trouvés dans l'obligation de le placer dans une famille vivant à Asunción faute de ressources économiques suffisantes. Obligé de travailler, Manuel fut exploité, maltraité et tomba dans l'addiction. Une fois revenu à la campagne, sa mère mourut rapidement, le laissant seul. Mais grâce à la pastorale de la jeunesse, il a repris confiance et a commencé des études pour trouver un travail.

    Au moment de s'adresser à la foule, le Pape s'est appuyé sur ces deux témoignages, improvisant un discours. Avoir un cœur libre, être solidaire et lutter pour l'espérance sont les trois enseignements que le Pape a voulu laisser aux jeunes. En guise d'introduction, il leur a demandé de répéter avec lui une prière collective : « Seigneur Jésus, libère mon cœur, que je ne sois pas esclave de tous les pièges du monde, de la commodité, de la tromperie, de la bonne vie, des vices, d'une fausse liberté qui est de faire ce que je veux à chaque instant ».

    Aller à contre-courant

    « La liberté est un don de Dieu, mais il faut savoir la recevoir. Dans le monde, il y a tant de liens qui nous enchaînent le cœur, a déploré le Saint-Père. Liz nous a montré qu'il ne faut pas être comme Ponce Pilate et se laver les mains. Elle a brûlé sa vie jusqu'à ses 25 ans pour servir sa mère et sa grand-mère, a souligné le Saint-Père. Mais elle n'était pas seule, elle avait ses amis. Cette solidarité a été un havre de paix pour son cœur fatigué ». Manuel, lui, « n'a pas été gâté par la vie. Exploité, maltraité et seul, au lieu de se venger de la vie, il est allé de l'avant et a travaillé ». Mais les deux jeunes ont témoigné de la force qu'ils ont trouvée en Jésus pour continuer à avancer et ne pas se laisser emporter par les difficultés.

    Devant de tels exemples, le Pape a surtout appelé les jeunes à agir : « la mission des jeunes, c'est de connaître Jésus, qui ouvre les portes à l'espérance et nous fortifie. Cela implique des sacrifices et de suivre le plan de Dieu, d'aller à contre-courant. On ne veut pas de jeunes qui se fatiguent vite et avec le visage triste. (...) Mettez le bazar ! Mettez le bazar et organisez-le bien ! » a lancé le Pape dans une ambiance survoltée, conseillant aussi aux jeunes de méditer les Béatitudes (chapitre 5 de l'Évangile selon Saint Matthieu).

    Le Pape est ensuite monté dans sa papamobile pour un bain de foule, avant de prendre la direction, toujours dans le véhicule, de l'aéroport international d'Asunción, pour prendre son avion de retour, direction Rome.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Messe à Asuncion

    Dimanche 12 juillet 2015 - Paraguay

    10h00 - Messe au Parc Nu Guazú d'Asuncion (16h00 heure française)

    Pour la cinquième et dernière Messe de son voyage en Amérique Latine, le Pape a célébré l’office ce dimanche à Ñu Guazú, à une dizaine de kilomètres d’Asunción, dans un vaste champ situé à l’intérieur d’une base militaire. Un million et demi de fidèles étaient attendus. L’autel, haut de quarante mètres, avait été réalisé selon la tradition de la Semaine Sainte à Tañarandy, petit village à côté de la ville San Ignacio Guasu, et ancienne « Réduction » jésuite (mission d’évangélisation à l’époque de la colonisation au Paraguay). L’autel était constitué de 50 000 épis de maïs et 150 000 fruits de coco, en écho à l’appel à la conversion écologique de la récente encyclique du Pape François Laudato Si’.

    Dans son homélie, le Saint-Père a voulu s’arrêter sur une parole essentielle de l’Évangile et « centrale dans la spiritualité chrétienne » selon lui : l’hospitalité. C’est ce que Jésus, « en bon maître, pédagogue », apprend à ses disciples quand il leur dit « restez là où on vous accueillera ». Pour le Pape, « le chrétien est celui qui a appris à recevoir, à accueillir ».

    « Le chemin du chrétien est de transformer le cœur, a poursuivi le Saint-Père, apprendre à vivre d’une autre manière, avec une autre loi, sous une autre norme. C’est passer de la logique de l’égoïsme, de la fermeture, de l’affrontement, de la division, de la supériorité, à la logique de la vie, de la gratuité, de l’amour. De la logique de la domination, de l’oppression, de la manipulation, à la logique de l’accueil, du recevoir, de la sollicitude » a-t-il énuméré.

    Le don et la fraternité contre la solitude

    « L’Église est la maison de l’hospitalité » a-t-il dit. Il faut « accueillir comme la terre qui ne domine pas la semence, mais la reçoit, la nourrit et la fait germer ». La tâche de l’évangélisation n’est donc pas une « stratégie » ou une « tactique » à mettre en place, car  le Seigneur nous le dit « très clairement » dans l’Évangile, « on ne convainc pas avec les argumentations, les stratégies, les tactiques, mais en apprenant à accueillir » a souligné le Saint-Père.

    Cet accueil est le seul capable de briser « le silence de la solitude », ce « mal qui, peu à peu, se fait un nid dans notre cœur et "mange" notre vitalité ». Apprendre la « fraternité accueillante » est ainsi la caractéristique de l’Église et « le meilleur témoignage que Dieu est Père ». Cet « horizon nouveau » que Dieu nous montre, c’est « le chemin de la fraternité, du don ».

    Faire de « nos paroisses, nos communautés, nos chapelles » de vrais « centres de rencontres entre nous et Dieu, avec les portes ouvertes » est l’enjeu qui attend toute l’Église. « Une chose est certaine, a affirmé le Pape François, nous ne pouvons obliger personne à nous recevoir, à nous héberger ; cela fait partie de notre pauvreté et de notre liberté. Mais il est aussi certain que personne ne peut nous obliger à ne pas être accueillants, hospitaliers envers la vie de notre peuple. Personne ne peut nous demander de ne pas accueillir et embrasser la vie de nos frères, surtout de ceux qui ont perdu l’espérance et le goût de vivre » a-t-il conclu.

    Le modèle de Marie

    À la fin de la Messe, le Pape a récité la prière de l'Angélus, en répétant l'exemple à suivre donné par la Vierge Marie. « Comme dans beaucoup d’autres pays d’Amérique Latine, la foi des Paraguayens est imprégnée d’amour pour la Vierge Marie. (...) Ne cessez pas d’invoquer Marie et de lui faire confiance ; elle est Mère de miséricorde pour tous ses enfants sans distinction » a recommandé le Saint-Père. « Avec l'aide de Marie, que l'Église soit la maison de tous, une maison qui sache accueillir, une Mère pour tous les peuples » a-t-il souhaité, en réponse à son homélie prononcée quelques minutes plus tôt : « l’Église est Mère, comme Marie. En elle nous avons un modèle. Accueillir, comme Marie qui n’a pas dominé ni ne s’est appropriée la Parole de Dieu, mais, au contraire, l’a accueillie, l’a portée dans son sein et l’a donnée » avait-il dit.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Visite à la population pauvre d'Asuncion

    Dimanche 12 juillet 2015 - Paraguay

    08h15 - Visite à la population du quartier Bañado Norte d'Asuncion, Chapelle de San Juan Bautista (14h15 heure française)

    Pour la dernière journée de son voyage apostolique en Amérique Latine, consacré en grande partie aux déshérités, le Pape François a voulu commencer par une périphérie : le Bañado Norte d’Asunción, la capitale du Paraguay ; un bidonville très pauvre et marécageux, situé près de la grande décharge d’Asunción, régulièrement sinistré par les crues du fleuve Paraguay tout proche.

    Plus de 20.000 familles, pour un total de quelque 100.000 personnes, y vivent dans des conditions épouvantables. La plupart sont des paysans ou des Indiens, chassés des terres qu’ils cultivaient. Ils sont venus grossir les rangs des laissés-pour-compte de l’urbanisation. La majorité de ces pauvres sont là depuis au moins 30 ans. Ils ont construit leur logement avec leurs façades de planches ou de briques nues. Leurs enfants courent au milieu des chiens errants sur les chemins de terre battue. Les habitants vivent principalement de la fouille dans les ordures et du recyclage. Certains se nourrissent des déchets de l’industrie de la viande. Les femmes sont victimes de violence, les jeunes n’ont aucun avenir, les malades n’ont pas les moyens de se soigner.

    Le curé de la paroisse est un jésuite, le père Ireneo Valdez. La Compagnie de Jésus mise notamment sur l’éducation et l’animation des enfants pour qu’ils ne soient pas livrés à eux-mêmes dans la rue.

    Le Pape est surtout venu écouter

    Le Saint-Père, qui se dépense sans compter, a été accueilli par des scènes de liesse, à son arrivée ; comme il avait l’habitude de le faire à Buenos Aires, il s’est mêlé à la foule, il est entré dans une maison, il a serré des mains, s’arrêtant pour échanger quelques mots avec une personne âgée, ou pour caresser les enfants.

    Le Pape François était venu rencontrer la population mais surtout l’écouter. Et sa présence a offert une tribune à l’indignation, aux frustrations, et aux exigences des habitants. Ceux qui ont pris la parole, représentants d’organisations sociales ou ecclésiales, ont réclamé avec passion plus de justice, le respect de leur dignité, la recherche d'une solution inclusive. Sous les ovations, une femme a dénoncé ouvertement les autorités politiques : « l’État ne fait rien pour nous, il ne nous voit pas d’un bon œil, il met au point des projets sans nous consulter. Ils veulent nous déplacer car ce lieu commence à susciter des convoitises ». La population du Bañado Norte en a assez d’être manipulée par des politiques menteurs et sans scrupules. Une intervenante s’est également adressée à l’Église, souhaitant que les pasteurs s’engagent aux côtés de leur peuple.

    Dans son discours, le Pape François a lancé un appel à la solidarité, « un devoir pour les chrétiens car une foi sans solidarité est une foi faible, malade ou morte » ; elle n’est pas la foi de Jésus-Christ. « Je ne pouvais pas, a-t-il dit, ne pas venir écouter vos histoires et tout ce que vous avez réalisé pour être ici, toutes les luttes que vous avez menées pour avoir une vie digne, un toit ». Le Souverain Pontife a évoqué Joseph et Marie à Bethléem. Ils avaient dû quitter leur terre, leurs proches, leurs amis. Ils étaient seuls, dans une terre étrangère. À l’improviste, après la naissance de Jésus, commencèrent à apparaître des bergers. Des personnes, comme eux, qui avaient dû abandonner leur propre réalité pour trouver de meilleures opportunités familiales. C’est ce qui arrive quand Jésus apparaît dans notre vie.

    La foi nous rend proches, nous fait proches de la vie des autres. La foi suscite notre engagement, notre solidarité. « C’est une vertu humaine et chrétienne que vous possédez, a relevé le Pape François, mais que beaucoup doivent apprendre. Une foi qui ne devient pas solidarité est une foi morte ou mensongère. C’est une foi sans le Christ, une foi sans Dieu, une foi sans frères. La foi que Jésus suscite est une foi qui a la capacité de rêver l’avenir, de lutter pour lui dans le présent ». Et le Souverain Pontife a exhorté la population du Bañado Norte à ne pas se diviser car elle serait vaincue. Enfin, il a prié pour qu’il y ait des bergers, prêtres et évêques, capables d’accompagner, de soutenir et de stimuler la vie de ces familles.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Programme du Dimanche 12 juillet

    Dimanche 12 juillet 2015 - Paraguay

    08h15 Visite à la population du quartier Bañado Norte d'Asuncion, Chapelle de San Juan Bautista (14h15 heure française)
    [Vidéo KTO - Discours]
    10h00 Messe au Parc Nu Guazú d'Asuncion (16h00 heure française)
    [Vidéo KTO - Homélie]
    + Angélus
    [Paroles]
    13h00 Rencontre avec les évêques du Paraguay au Centre culturel de la Nonciature apostolique
    13h30 Déjeuner avec les évêques du Paraguay et la suite papale
    17h00 Rencontre avec les jeunes sur le bord du fleuve « Costanera » (23h00 heure française)
    [Vidéo KTO - Discours]
    19h00 Départ en avion pour Rome (Arrivée à l'Aéroport de Rome/Ciampino Lundi 13 juillet à 13h45)

    Fuseau horaire
    La Paz/Santa Cruz/Asunción : -4h UTC

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Vêpres avec les évêques, les prêtres

    Samedi 11 juillet 2015 - Paraguay

    18h15 - Vêpres avec les évêques, les prêtres, les diacres, religieux, religieuses, séminaristes et mouvements catholiques en la Cathédrale métropolitaine d'Asuncion (00h15 heure française)

    Samedi, en fin de journée, le Pape a célébré les Vêpres dans la Cathédrale d'Asunción, capitale du Paraguay, devant près d'un millier de membres du clergé paraguayen : prêtres, religieuses, religieux, séminaristes et laïcs engagés dans les mouvements catholiques. Dans son intervention, le Pape a insisté sur l'importance de la prière : « la prière nous donne impulsion pour agir ou nous examiner, [elle est] reflet de l’amour que nous ressentons pour Dieu, pour les autres, pour le monde créé » et « chacun de nous dans notre prière, nous voulons progressivement ressembler à Jésus » a-t-il dit. « La beauté de la communauté ecclésiale naît de l’adhésion de chacun de ses membres à la personne de Jésus, formant un "ensemble vocationnel" dans la richesse de la variété harmonique ».

    Pour autant, « nous avons tous des limites, et personne ne peut reproduire Jésus-Christ dans sa totalité », a précisé le Saint-Père, mais il existe des caractéristiques « communes et inaliénables à chaque vocation » : « celui qui est appelé par Dieu ne se vante pas, ne va pas à la recherche de reconnaissances ni d’applaudissements éphémères, ne croit pas avoir monté en grade et ne traite pas les autres comme s’il était sur un piédestal ». Outre l'humilité, se conformer à la vie du Christ demande également de l'obéissance : Jésus a atteint la perfection « quand il a appris, souffrant, ce que signifiait obéir ; et cela fait aussi partie de notre appel » a-t-il relevé.

    Le Pape a donc exhorté chacun à s'engager « dans cette collaboration ecclésiale, (...) en coopérant avec toute votre disponibilité au bien commun. Si la division entre nous provoque la stérilité, il n’y a pas de doute que de la communion et de l’harmonie naît la fécondité, parce qu’elles sont profondément consonantes avec l’Esprit Saint ». Cet appel à l'unité, maintes fois répété lors de son voyage en Amérique Latine, est la meilleure voie pour atteindre le rêve « d'une Église qui reflète et répète l’harmonie des voix et du chant dans la vie quotidienne ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec les représentants de la société civile

    Samedi 11 juillet 2015 - Paraguay

    16h30 - Rencontre avec les représentants de la société civile au stade Leon Condou de l'école San José (22h30 heure française)

    « Aimez votre Patrie, vos concitoyens et, surtout aimez les plus pauvres ». Comme en Équateur, le Pape a rencontré des représentants de la société civile lors de son étape paraguayenne ce samedi après-midi. 3800 personnes étaient réunies dans la halle sportive León Condou, d'une école tenue par des prêtres du Sacré-Cœur de Betharram, à Asunción. Heureux de constater que « le Paraguay n'est pas mort », le Pape a comparé la société du pays à « une grande symphonie, chaque association avec sa particularité et sa propre richesse, mais cherchant l'harmonie finale. C'est cela qui compte ». Interrogé par plusieurs membres de ces associations civiles, dont certains ont posé directement leur question en guarani, une langue indigène, le Pape François a pris le temps de leur répondre dans son discours.

    La première question a été posée par un jeune Paraguayen, sur les moyens à mettre en œuvre pour parvenir à une société plus juste et plus digne, pour tous. Le Pape lui a répondu que la jeunesse, cette « grande richesse » du Paraguay, ne doit pas avoir peur de s'engager dans « la lutte pour un pays plus fraternel. C'est la vocation de la jeunesse. Comme il est bon que vous les jeunes, vous voyiez que bonheur et plaisir ne sont pas synonymes, mais que le bonheur exige l'engagement et le dévouement, a lancé le Saint-Père, n’ayez pas peur de donner le meilleur de vous-mêmes. Mais ne le faites pas seuls ».

    Cette construction d'une société meilleure passe également par le dialogue, thème d'une deuxième question. « Pour qu'il y a ait dialogue, il faut une base fondamentale : l'identité, "la patrie d'abord". Le dialogue présuppose, exige de nous la culture de la rencontre. Une rencontre qui sache reconnaître que la diversité n’est pas seulement bonne, mais qu’elle est nécessaire » a insisté le Pape. Si les conflits dans ce dialogue sont inévitables, il faut les assumer pour mieux les dépasser par l'unité. Le dialogue doit être mené de façon honnête - « dialoguer n'est pas négocier » a-t-il dit - sans préjugés et surtout avec un engagement sincère. Le Pape François a ainsi mis en garde contre le « danger du nominalisme » et « les grands discours grandiloquents, théâtraux ». « Les paroles seules ne sont pas utiles, a-t-il martelé, engagez-vous ! ».

    Changer son regard sur les plus pauvres

    Mais la clé d'une société plus juste et plus inclusive passe d'abord par un changement dans le regard posé sur les plus pauvres. « Un élément fondamental pour promouvoir les pauvres réside dans la manière dont nous les voyons a affirmé le Pape. Un regard idéologique, qui finit par les utiliser au service d'autres intérêts politiques ou personnels ne sert pas. Pour chercher effectivement leur bien, la première chose est d'avoir une vraie préoccupation pour leur personne, de les valoriser dans ce qu’ils ont de bon eux-mêmes. Mais une évaluation réelle exige d’être disposé à apprendre d’eux. Les pauvres ont beaucoup à nous enseigner en humanité, en bonté, en sacrifice. ». Et gare aux idéologies qui, comme l'a montré le XXe siècle, « ont toujours mal fini. Les idéologies pensent pour le peuple et ne le laissent pas penser ». « Il faut respecter le pauvre, le regarder dans les yeux lorsqu'on lui donne une pièce a-t-il conseillé. Il ne faut pas utiliser le pauvre comme un objet pour laver nos fautes ».

    Ce nouveau regard sur les pauvres est un pas vers une économie à visage humain pour le Saint-Père : « non à l'économie sans visage ! a-t-il condamné. Dans l'économie, dans l'entreprise, en politique, la priorité est la personne et l'environnement où elle vit ». Le Pape François a enfin dénoncé le chantage et la corruption, véritable « gangrène » d'un pays, un « problème universel ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Messe au Sanctuaire de Caacupé

    Samedi 11 juillet 2015 - Paraguay

    10h30 - Messe sur le parvis du Sanctuaire marial de Caacupé (16h30 heure française)

    Le sanctuaire marial de Caacupé, à une cinquantaine de kilomètres d’Asunción, est considéré comme le centre spirituel du Paraguay. C’est au pied de la basilique de Notre-Dame-des Miracles qui le domine, que le Pape François a célébré la Messe, devant des dizaines de milliers de fidèles. Une célébration dédiée à la Vierge Marie, dont l’exemple doit servir d’inspiration, selon ce qu’a développé le Saint-Père dans son homélie.

    « Marie est la Mère du "oui" » a-t-il dit. « Oui au rêve de Dieu, oui au projet de Dieu, oui à la volonté de Dieu. Un "oui" qui, comme nous le savons, ne fut en rien facile à vivre » a relevé le Pape, faisant référence aux épisodes difficiles que Marie a dû traverser, comme la naissance de Jésus dans une étable, la fuite forcée en Egypte et la mort de Jésus sur la croix. Pourtant, même dans ces moments éprouvants, elle a su garder la foi et l’espérance. Ces expériences douloureuses font que Marie peut nous comprendre quand nous lui confions nos propres souffrances : « nous voyons sa vie, et nous nous sentons compris, entendus. (…)  Nous pouvons nous identifier à beaucoup de situations de sa vie. Lui raconter nos réalités parce qu’elle les comprend ».

    Même si Marie n’a pas compris l’annonce de l’Ange Gabriel, elle a su dire oui car elle avait compris que cela venait de Dieu. Or, « sa vie témoigne que Dieu ne déçoit pas, n’abandonne pas son peuple, même s’il y a des moments ou des situations où il semble absent ». Nous pouvons donc nous confier à elle en toute confiance a-t-il dit. Marie a toujours été et est toujours à coté de ses enfants, a répété le Pape, « toujours par une présence discrète et silencieuse. Dans le regard d’une statue, d’une image ou d’une médaille. Sous le signe d’un rosaire, nous savons que nous ne sommes pas seuls » a-t-il ajouté.

    Cette force de la foi malgré les épreuves, les femmes paraguayennes l’ont démontré par le passé et continuent à le faire. Comme il l’avait fait à son arrivée à Asunción, vendredi soir, le Pape François a rendu un hommage appuyé au rôle joué par les femmes et les mères paraguayennes, après la guerre de la Triple alliance qui opposa le pays au Brésil, à l’Argentine et à l’Uruguay. « Quand tout semblait s’écrouler, vous avez continué à croire, leur a-t-il lancé, sous les applaudissements. Avec grand courage et abnégation, vous avez su relever un pays détruit, effondré, submergé par la guerre. Vous avez la mémoire, le patrimoine génétique de celles qui ont reconstruit la vie, la foi, la dignité de votre peuple. Comme Marie, vous avez vécu des situations très mais très difficiles, qui selon une logique commune seraient contraires à toute foi ». Cette confiance en Dieu a permis de « ne pas laisser cette terre dans le chaos. Que Dieu bénisse cette ténacité, que Dieu bénisse et conforte votre foi, que Dieu bénisse la femme paraguayenne, la plus glorieuse d’Amérique » s’est-il exclamé.

    Ce sanctuaire de Caacupé « est une part vitale du peuple paraguayen » pour le Pape. Cet endroit où l’on se sent « à la maison », est « un appel à de pas perdre la mémoire, les racines, les nombreux témoignages que vous avez reçus du peuple croyant et que vous avez rendus pour ses causes. (…) Soyez, vous, les porteurs de cette foi, de cette vie, de cette espérance. Soyez, vous, les artisans de cet aujourd’hui et du demain paraguayens » a conclu le Saint-Père. À la fin de la Messe, il a renouvelé le vœu de confier le Paraguay sous la bénédiction de l’Immaculée Conception, comme l’avait fait St Jean-Paul II en 1988.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français à venir sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Visite à l'hôpital général pédiatrique

    Vendredi 10 juillet 2015 - Paraguay

    08h30 - Visite à l'hôpital général pédiatrique « Niños de Acosta Nu » (14h30 heure française)

    C’est aux plus petits que le Pape François a réservé son premier rendez-vous ce samedi matin, quelques heures après son arrivée au Paraguay. Le Saint-Père s’est rendu à l’hôpital pédiatrique d’Asunción « Niños de Acosta Nú », qui dispose notamment d’un service de réanimation et d’une unité d’oncologie. A sa demande, la rencontre a été entourée de la plus grande discrétion. Les caméras des télévisions n’ont pas été autorisées à filmer ses échanges avec les enfants hospitalisés et leurs familles. Visiblement très ému à sa sortie de l'établissement, entouré d’un groupe d’enfants, le Pape François a préféré ne pas lire le discours prévu et improviser quelques mots de réconfort et d’encouragement. Il a même plaisanté, faisant rire l’assemblée, qui l’acclamait avec un enthousiasme débordant.

    Dans le texte prévu pour cette occasion et remis aux participants de la rencontre, le Souverain Pontife rappelle une célèbre et rare colère de Jésus, lorsque ses disciples voulurent empêcher des enfants de s’approcher de lui. Jésus fut indigné et leur dit : « Laissez venir à moi les petits enfants ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent ». Les enfants sont parmi les privilégiés de Jésus, explique le Pape François. Ce n’est pas qu’il n’aime pas les grands, mais il se sentait heureux quand il pouvait être avec eux. Il appréciait beaucoup leur amitié et leur compagnie. Il les citait en exemple. Aujourd’hui il nous dirait la même chose.

    Le Souverain Pontife invite donc les adultes à imiter la confiance, la joie, la tendresse des enfants, leur capacité de lutte, leur courage, leur incomparable capacité de résistance. « Je sais qu’il n’est pas du tout facile d’être ici, écrit-il. Il y a des moments de grande douleur, d’incertitude. Il y a des moments de forte angoisse qui accablent le cœur et il y a des moments de grande joie. Les deux sentiments cohabitent, ils sont en nous. Mais il n’y a pas de meilleur remède que la tendresse et la proximité ». Les familles des petits malades doivent s’entraider, se soutenir mutuellement.

    Au Paraguay, les enfants travailleurs sont nombreux, certains vivent dans la rue et sont exposés à de multiples dangers. Les plus défavorisés ne sont pas scolarisés et n’ont pas accès aux soins de santé nécessaires à leur bon développement. La pauvreté extrême, principalement dans les zones urbaines, la violence domestique, l’éclatement des familles atteignent des niveaux alarmants. Seulement trois enfants sur dix sont reconnus par leur père et les mères sont souvent contraintes d’élever seules leurs enfants.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du "discours écrit" traduit en français sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Programme du Samedi 11 juillet

    Samedi 11 juillet 2015 - Paraguay

    08h30 Visite à l'hôpital général pédiatrique « Niños de Acosta Nu » (14h30 heure française)
    [Paroles]
    10h30 Messe sur le parvis du Sanctuaire marial de Caacupé (16h30 heure française)
    [Homélie]
    16h30 Rencontre avec les représentants de la société civile au stade Leon Condou de l'école saint José (22h30 heure française)
    [Discours]
    18h15 Vêpres avec les évêques, les prêtres, les diacres, religieux, religieuses, séminaristes et mouvements catholiques en la Cathédrale métropolitaine d'Asuncion (00h15 heure française)
    [Homélie]

    Fuseau horaire
    La Paz/Santa Cruz/Asunción : -4h UTC

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec les autorités

    Vendredi 10 juillet 2015 - Paraguay

    18h45 - Rencontre avec les autorités et le corps diplomatique dans le jardin du Palais de Lopez (00h45 heure française)

    Après une cérémonie d’accueil haute en couleurs sur le tarmac de l’aéroport d’Asuncion, le Pape s’est rendu à la nonciature apostolique, où il réside pour toute la durée de son séjour paraguayen, avant de partir pour le Palais présidentiel de Lopez. Sur le chemin de la nonciature au palais, le Pape a fait une halte qui n'était pas prévue au programme : la voiture du Pape s'est en effet arrêtée devant une prison pour femmes ; de l'intérieur de l'établissement pénitentiaire, une cinquantaine de détenues a alors entonné un chant préparé tout spécialement à l'intention du Saint-Père.

    Première rencontre de cette journée, au Palais présidentiel Lopez, celle avec le Président Horacio Cartès. Avant la présentation des délégations respectives, les deux chefs d'Etat ont procédé au traditionnel échange de cadeaux. Le Pape argentin a offert un cadre en mosaïque représentant Marie, Mère de l'Eglise, une copie de l'image que le St Pape Jean-Paul II avait fait installer sur un des murs extérieurs du Palais apostolique, au-dessus de la Place Saint-Pierre. Le Président Cartès a pour sa part offert au Pape un poncho blanc ainsi qu'un maillot de football portant l'inscription « Papa Francisco ».

    Hommage au peuple paraguayen

    Deuxième rencontre, dans le jardin du Palais de Lopez, avec les autorités politiques du pays. Devant elles, le Pape a évoqué l’histoire douloureuse du Paraguay marquée par « la terrible souffrance de la guerre, l’affrontement fratricide, le manque de libertés, et les violations des droits de l’homme » ; allusions aux guerres meurtrières qui ravagèrent le pays, - notamment celle de la Triple Alliance contre le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay (1865-1870), la Guerre du Chaco, contre la Bolivie (1932-1935), et à la dictature du général Alfredo Stroessner (1954-1989). Et le Saint-Père de rendre hommage à ces « milliers de paysans paraguayens simples » qu’il considère comme les « véritables protagonistes » de l’histoire de ce peuple ; et de saluer « avec émotion et admiration », le rôle des femmes paraguayennes en ces moments tragiques de l’histoire du pays. « Sur leurs épaules de mères, épouses, et veuves, elles ont porté la plus grande charge, et ont su faire avancer leurs familles et leur pays, en insufflant auxnouvelles générations l’espérance d’un lendemain meilleur ».

    La mémoire aide à construire la paix

    Le Pape est ensuite revenu sur un thème qui lui est cher, et qu’il avait également évoqué devant les Boliviens, lors de la Messe à Santa Cruz, jeudi, celui de la mémoire : « Un peuple qui oublie son passé, son histoire n’a pas de racines, pas d’avenir. La mémoire (…) transforme le passé en source d’inspiration pour construire un avenir de convivialité et d’harmonie, en nous rendant conscients de la tragédie et de l'absurdité de la guerre », a-t-il soutenu avant de lancer un appel à la paix : « Plus jamais de guerres entre frères ! Construisons toujours la paix ! ». La paix entre nations et peuples, mais également une « paix de tous les jours », par des gestes concrets, au quotidien.

    Un développement économique qui exclut les faibles n'est pas un développement

    Après l’évocation du passé, le Pape s’est attardé sur le présent du Paraguay, le « cœur de l'Amérique », l’un des pays plus pauvres du continent, l’encourageant dans « la construction d’un projet démocratique stable », processus initié depuis quelques années ; saluant également les efforts déployés en vue d’une meilleure croissance économique, d’un meilleur accès à l’éducation et aux soins. Ces efforts doivent continuer « jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’enfants sans accès à l’éducation, de familles sans foyers, d’ouvriers sans travail digne, de paysans sans terre à cultiver, et tant de personnes obligées à émigrer vers un avenir incertain ; qu'il n'y ait plus de victimes de la violence, de la corruption et du trafic de stupéfiants ». Et le Souverain Pontife de rappeler qu’un « développement économique qui ne tient pas compte des plus faibles et les plus défavorisés n’est pas un vrai développement ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Arrivée à l’Aéroport d'Asuncion

    Vendredi 10 juillet 2015 - Paraguay

    15h00 - Arrivée à l’Aéroport international « Silvio Pettirossi » à Asuncion (21h00 heure française)

    Après un peu moins de deux heures de vol depuis la Bolivie, l’avion du Pape est arrivé ce vendredi après-midi - 15h00 heures locales - à Asuncion, capitale du Paraguay, ultime étape de son voyage en Amérique latine. Tandis que l’Airbus d'Alitalia survolait l'Argentine, sa terre natale, le Pape a envoyé un télégramme à la Présidente argentine Cristina Kirchner, disant son « affection pour ce cher pays ».

    Après avoir été accueilli sur le tarmac de l’aéroport par le Président, Horacio Manuel Cartes Jura, le Pape a écouté un chœur d’enfants chanter les hymnes du Vatican et du Paraguay. Le visionnage d’un court documentaire sur la visite en mai 1988 du St Pape Jean-Paul II a ensuite été proposé au Pape François avant qu’il ne bénisse les plaques commémoratives du passage de son prédécesseur. Une chorégraphie haute en couleurs sur l’histoire du pays a ensuite été exécutée devant un Pape souriant, mais visiblement fatigué. Et c'est en papamobile que le Pape a pris la direction de la nonciature apostolique, tandis que plusieurs milliers de fidèles l'acclamaient le long de la route, sous une pluie fine.

    Au programme de ces prochaines heures : des rencontres avec les autorités politiques et le corps diplomatique, avec la société civile, les religieux et les jeunes, une visite dans un hôpital pédiatrique et la Messe célébrée sur le parvis du Sanctuaire marial de Caacupé.

    Parmi les moments forts de ce voyage, la visite du Saint-Père, dimanche, dans le quartier pauvre de Banado Norte, à la périphérie d'Asunción, où résident des dizaines de milliers de familles pauvres, souvent dans des conditions extrêmement précaires.

    Source : Radio Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Visite à la prison de Santa Cruz

    Vendredi 10 juillet 2015 - Bolivie

    09h30 - Visite à la prison de Santa Cruz – Palmasola (15h30 heure française)

    « Benvenido Papa Francisco ! » C’est avec des cris de joie, des chants et des acclamations que le Pape a été accueilli par les détenus de Palmasola, cette prison géante, la plus violente et surpeuplée de Bolivie. 4800 détenus, hommes et femmes, 120 enfants de détenus qui y cohabitent avec leurs parents. Un univers carcéral fait de violences, de corruption, d’injustices, et de déshumanisation. C’est cette réalité que le Pape a tenu à voir, à toucher.

    A lire et/ou écouter : Le compte-rendu de Manuella Affejee sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Programme du Vendredi 10 juillet

    Vendredi 10 juillet 2015 - Bolivie et Paraguay

    09h30 Visite à la prison de Santa Cruz – Palmasola (15h30 heure française)
    [Vidéo KTO - Paroles]
    11h00 Rencontre avec les évêques de Bolivie dans l'église paroissiale de La Santa Cruz
    12h45 Cérémonie de congé à l’Aéroport international de Viru Viru
    13h00 Départ en avion pour Asuncion (Paraguay)
    15h00 Arrivée à l’Aéroport international « Silvio Pettirossi » à Asuncion (21h00 heure française)
    Cérémonie de bienvenue
    [Vidéo KTO]
    18h00 Visite de courtoisie au Président de la République au palais de Loopez (00h00 heure française)
    [Vidéo KTO]
    18h45 Rencontre avec les autorités et le corps diplomatique dans le jardin du palais de Lopez (00h45 heure française)
    [Vidéo KTO - Discours]

    Fuseau horaire
    La Paz/Santa Cruz/Asunción : -4h UTC

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - IIe Rencontre mondiale des Mouvements populaires

    Jeudi 9 juillet 2015 - Bolivie

    17h30 - Participation à la IIe Rencontre mondiale des Mouvements populaires au parc des expositions Expo Feria (23h30 heure française)

    Temps fort de l’étape bolivienne, le Pape a conclu jeudi soir la Rencontre mondiale des Mouvements populaires, qui avait commencé mardi à Santa Cruz. Organisée en collaboration avec le Conseil Pontifical Justice et Paix et l’Académie Pontificale des Sciences Sociales, elle a rassemblé pendant trois jours les délégués d’organisations syndicales de paysans, d’indigènes et d’ouvriers, des travailleurs précaires, des représentants de l’économie dite informelle, des migrants. Cinq thèmes étaient au cœur de ce rendez-vous : logement, travail, violence, terre et climat.

    En guise de clôture, c'est un discours très fort que le Pape François a adressé aux participants de cette rencontre. Le Saint-Père a commencé par dresser un constat très sévère et critique du système qui régit la planète actuellement. S'interrogeant à voix haute, le Pape a demandé : « reconnaissons-nous que les choses ne marchent pas bien dans un monde où il y a tant de paysans sans terre, tant de familles sans toit, tant de travailleurs sans droits, tant de personnes blessées dans leur dignité ? Reconnaissons-nous que les choses ne vont bien quand éclatent tant de guerres absurdes et que la violence fratricide s’empare même de nos quartiers ? Reconnaissons-nous que les choses ne vont pas bien quand le sol, l’eau, l’air et tous les êtres de la création sont sous une permanente menace ? » - « Disons-le sans peur : nous avons besoin d’un changement et nous le voulons. (...) On ne peut plus supporter ce système, et la Terre non plus ne le supporte pas ».

    Remplacer l'indifférence par l'espérance

    Le Pape François a déploré cette « dictature subtile », qui « porte atteinte au projet de Jésus », où l'« on est en train de châtier la terre, les peuples et les personnes de façon presque sauvage. Et derrière tant de douleur, tant de mort et de destruction, se sent l’odeur de ce que Basile de Césarée appelait “le fumier du diable” ; l’ambition sans retenue de l’argent qui commande. Le service du bien commun est relégué à l’arrière-plan ». Un système qui ruine la société, détruit l'homme et le rend esclave.

    Pour amorcer un changement « positif, qui nous fasse du bien, rédempteur », le Saint-Père appelle de ses vœux à remplacer « la globalisation de l'exclusion et de l'indifférence », qu'il a tant de fois dénoncée, par « une globalisation de l’espérance, qui naît des peuples et s’accroît parmi les pauvres ». Le Pape sent aujourd'hui une attente, même dans des lieux inattendus au premier abord, comme par exemple au cœur du système : « même dans cette minorité toujours plus réduite qui croit bénéficier de ce système règnent l’insatisfaction et spécialement la tristesse. Beaucoup espèrent un changement qui les libère de cette tristesse individualiste asservissante » a-t-il constaté. Ce changement est possible et atteignable, et « l'avenir de l'humanité n'est pas uniquement entre les mains des grands dirigeants, des grandes puissances et des élites. Il est fondamentalement dans les mains des peuples ».

    Les plus pauvres, moteurs du changement à venir

    Ainsi, le Pape appelle chacun à se mobiliser, et plus spécialement les plus pauvres. « Vous êtes des semeurs de changement, a-t-il lancé aux mouvements populaires. Vous, les plus humbles, les exploités, les pauvres et les exclus, vous pouvez et faites beaucoup. J'ose vous dire que l'avenir de l'humanité est, dans une grande mesure, dans vos mains. Ne vous sous-estimez pas ! » s'est-il exclamé. Pour le Saint-Père, l'un des moteurs du changement réside dans l'émotion car elle apporte « un supplément de sens que seuls comprennent les peuples » : « quand nous regardons le visage de ceux qui souffrent, le visage du paysan menacé, du travailleur exclu, de l'indigène opprimé, de la famille sans toit, du migrant persécuté, du jeune en chômage, de l'enfant exploité, de la mère qui a perdu son fils dans une fusillade parce que le quartier a été accaparé par le trafic de stupéfiants, du père qui a perdu sa fille parce qu'elle a été soumise à l'esclavage a-t-il énuméré, quand nous nous rappelons ces "visages et noms", nos entrailles se remuent face à tant de douleur et nous sommes émus car nous avons vu et entendu ».

    Dans cet appel à l'action et la mise en place d'une sorte de « programme social qui reflète ce projet de fraternité et de justice que nous attendons », le Pape n'a pas oublié le rôle de l'Église. Mais attention à ne pas attendre d'elle de recette précise : « ni le Pape ni l'Église n’ont le monopole de l'interprétation de la réalité sociale, ni le monopole de proposition de solutions aux problèmes contemporains, a-t-il tenu à souligner. L’histoire, ce sont les générations successives des peuples en marche à la recherche de leur propre chemin et dans le respect des valeurs que Dieu a mises dans le cœur, qui la construisent ».

    Temps fort du discours, il a également demandé explicitement pardon aux peuples indigènes du continent américain pour le mal commis par l'Église pendant sa mission d'évangélisation. « De nombreux et de graves péchés ont été commis contre les peuples originaires de l'Amérique au nom de Dieu, a-t-il dit, comme ses prédecesseurs. Je demande humblement un pardon, non seulement pour les offenses de l’Église même, mais pour les crimes contre les peuples autochtones durant ce que l’on appelle la conquête de l’Amérique ». Il a tout de même tenu à faire mémoire de tous ces prêtres, évêques, sœurs et religieux, « qui se sont opposés à la logique de l'épée avec la force de la croix », prenant la défense des peuples indigènes.

    Économie, unité et développement durable

    Si le Saint-Père affirme qu'il ne détient pas la recette du changement attendu, il a néanmoins donné trois grands principes pour y parvenir. D'abord, « mettre l'économie au service des peuples et dire non à une économie d'exclusion et d'injustice où l'argent règne au lieu de servir (...). Une économie vraiment communautaire, l’on pourrait dire, une économie d'inspiration chrétienne, doit garantir aux peuples dignité. Cela implique les 3 T : terre, travail et toit pour tous », une formulation fréquemment reprise dans les différents discours de cette rencontre des Mouvements populaires. « C'est un devoir moral a répété le Pape. Pour les chrétiens, la charge est encore plus lourde : c'est un commandement. Il s'agit de rendre aux pauvres et aux peuples ce qui leur appartient », afin que tous, nous puissions « vivre bien ».

    La deuxième tâche « est d'unir nos peuples sur le chemin de la paix et de la justice a conseillé le Saint-Père. Les peuples du monde veulent être artisans de leur propre destin. Ils veulent conduire dans la paix leur marche vers la justice. Ils ne veulent pas de tutelles ni d'ingérence où le plus fort subordonne le plus faible. Ils veulent que leur culture, leur langue, leurs processus sociaux et leurs traditions religieuses soient respectés ». Dénonçant « le nouveau colonialisme » qui peut prendre des visages différents comme « quelques traités dénommés "de libre commerce" et l'imposition de mesures d’"austérité" qui serrent toujours la ceinture des travailleurs et des pauvres », le Pape François s'est aussi insurgé contre « le colonialisme idéologique » qui dérive de la concentration des moyens de communication « qui essaie d'imposer des directives aliénantes de consommation et une certaine uniformité culturelle ». Toutes ces nouvelles formes de colonialisme sont dangereuses car elles génèrent de l'injustice « et l’injustice génère la violence qu’aucun recours policier, militaire ni aucun service d'intelligence ne peut arrêter ».

    Enfin, le Pape François a renouvelé son appel pressant à la défense de la « Mère Terre » : « la maison commune de nous tous est pillée, dévastée, bafouée impunément. La lâcheté dans sa défense est un grave péché » a-t-il dit, renvoyant à la lecture de son encyclique Laudato Si'. Pour conclure, le Pape a demandé aux participants de « dire ensemble de tout cœur : aucune famille sans logement, aucun paysan sans terre, aucun travailleur sans droits, aucun peuple sans souveraineté, aucune personne sans dignité, aucun enfant sans enfance, aucun jeune sans des possibilités, aucun vieillard sans une vieillesse vénérable. Continuez votre lutte et, s'il vous plaît, prenez grand soin de la Mère la Terre ».

    Les conclusions de cette deuxième rencontre mondiale des mouvements populaires ont été remises au Pape François et à Evo Morales.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec les prêtres et religieux

    Jeudi 9 juillet 2015 - Bolivie

    16h00 - Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes à l'école Don Bosco (22h00 heure française)

    Comme il l'avait fait un jour plus tôt en Équateur, le Pape François a rencontré lors de son étape bolivienne les membres du clergé, religieuses, religieux, séminaristes et laïcs engagés. Dans le gymnase du Colisée Don Bosco de Santa Cruz, une école gérée par les Salésiens, ils étaient environ 4000 à accueillir le Saint-Père, dans une ambiance très joyeuse et rythmée par de nombreux chants.

    Après avoir écouté plusieurs témoignages, le Saint-Père a invité tous les membres du clergé bolivien à être « des témoins reconnaissants de la miséricorde qui nous transforme ». Dans un discours ponctué par des images très concrètes de la vie d'un religieux et des anecdotes personnelles, le Saint-Père s'est appuyé sur l'épisode de Bartimée dans l'Évangile de Marc. Aveugle et mendiant, Bartimée était au bord du chemin quand Jésus et ses disciples sont passés devant lui. Quand il entendit Jésus, il cria pour se faire entendre. Face à l'attitude de ce marginal, de cet exclu de la société, il y a trois types de réactions, que le Pape a listées : « passer, dire "tais-toi" ou "courage, lève-toi" ».

    Attention aux cœurs blindés et bloqués

    « Passer, c'est l'écho de l'indifférence » a dit le Pape. Cette « spiritualité du zapping », c'est « la tentation de voir la douleur comme quelque chose de naturel, de s'habituer à l'injustice. Nous nous disons : c’est normal, il en a été toujours ainsi. C'est l'écho qui naît dans un cœur blindé, fermé, qui a perdu la capacité d'étonnement et, par conséquent, la possibilité de changement ». Il a appelé chacun à prendre conscience de cette tentation de renier Dieu, comme l'a fait le premier Pape, Pierre. « Je crois que c’est le plus difficile de la spiritualité chrétienne » a reconnu le Souverain Pontife. L'important est de ne pas se couper du peuple de Dieu : « passer sans écouter la douleur de nos gens, sans nous enraciner dans leurs vies, dans leur terre, c’est comme écouter la Parole de Dieu, sans permettre qu’elle prenne racine en nous et soit féconde. Une plante, une histoire sans racines, c’est une vie sèche » a-t-il dit.

    Deuxième attitude possible face à Bartimée : celle qui lui demande de se taire, de ne pas déranger, comme ces prêtres qui reprennent systématiquement et sermonnent constamment, ces « Papes du doigt qui punit ». Cette réaction de « ronchons », c'est « le drame de la conscience isolée » pour le Saint-Père, « ils écoutent mais n'entendent pas, ils voient mais ne regardent pas. La nécessité de se différencier leur a bloqué le cœur. (...) Ils ont fait de l'identité une question de supériorité » et pensent que la religion est une croyance pour « autorisés ».

    La compassion, ce n'est pas du zapping

    Plutôt que de passer indifféremment ou de réprimander, le Pape François conseille donc de s'arrêter devant le cri de Bartimée, comme Jésus l'a fait. « Loin de lui ordonner de se taire, il lui demande : "que puis-je faire pour toi ?" Il n'a pas besoin de se différencier, de se séparer, il ne le classe pas pour voir s'il est autorisé ou non à parler. Il lui pose seulement une question, l’identifie en voulant faire partie de la vie de cet homme (...) Ainsi il lui restitue peu à la peu la dignité qu'il avait perdue, il l'inclut. Il n’existe pas de compassion qui ne s'arrête pas, n’écoute pas et ne se solidarise pas avec l'autre a affirmé le Pape. La compassion n'est pas du zapping, ce n'est pas d'étouffer la douleur, au contraire, c'est la logique même de l'amour. (...) C'est la logique qui naît du fait de ne pas avoir peur de s'approcher de la douleur de nos gens » a-t-il insisté. Comme Jésus qui a appelé chacun des présents à aller vers leur propre vocation, le Saint-Père a rappelé que tous sont « témoins de l'amour purificateur et miséricordieux de Jésus ». Et pour s'en souvenir, comme il l'avait demandé aux religieux équatoriens, il a conseillé à chacun de demander à Dieu « la grâce de la mémoire » pour ne pas oublier ses racines, ni renier sa langue natale, ses origines.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Messe à Santa Cruz

    Jeudi 9 juillet 2015 - Bolivie

    10h00 - Messe place du Christ Rédempteur de Santa Cruz (16h00 heure française)


    Des dizaines de milliers de Boliviens avaient bravé le froid pour assister ce jeudi matin, sur la Place du Christ-Rédempteur, à Santa Cruz, à la Messe d’ouverture du Ve Congrès Eucharistique National. La célébration a été présidée par le Pape François, arrivé moins de 24 heures plus tôt dans le pays. Une Messe multilingue : on y a prié et chanté en espagnol, certes, mais également en guarani, quechua et aymara, les trois principales langues indigènes d’Amérique du Sud. Dans son homélie, le Saint-Père a appelé le peuple bolivien à prendre soin de sa mémoire, à aller à contre-courant d’une logique de rejet, pour promouvoir une culture de communion et d’inclusion.

    A lire : le compte-rendu de Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Programme du jeudi 9 juillet

    Jeudi 9 juillet 2015 - Bolivie

    10h00 Messe place du Christ Rédempteur de Santa Cruz (16h00 heure française)
    [Homélie]
    16h00 Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes à l'école Don Bosco (22h00 heure française)
    [Discours]
    17h30 Participation à la IIe Rencontre mondiale des Mouvements populaires au parc des expositions Expo Feria (23h30 heure française)
    [Discours]

    Fuseau horaire
    La Paz/Santa Cruz/Asunción : -4h UTC

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec les Autorités civiles

    Mercredi 8 juillet 2015 - Bolivie

    19h00 - Rencontre avec les Autorités civiles en la Cathédrale de La Paz (01h00 heure française)

    Devant les autorités civiles boliviennes, juste après son arrivée à la Paz dans la soirée de mercredi, le Pape François a appelé à œuvrer en faveur du « bien commun », à ne pas confondre, a t-il souligné, avec le « bien être » qui « fait référence seulement à l’abondance matérielle, tend à être égoïste, à défendre les intérêts de parties, à ne pas penser aux autres, et à se laisser porter par la tentation du consumérisme. (…) Il engendre le mal de la corruption ». « Le bien commun, au contraire », a insisté le Saint-Père, « est supérieur à la somme des intérêts particuliers (…) et il comprend tout ce qui donne cohésion à un peuple : objectifs communs, valeurs partagées, idéaux qui aident à élever le regard au-delà d’horizons individuels ».

    Le Pape François a exhorté les nations à ne pas « se replier » sur elles-mêmes, et alors que certaines tensions ternissent actuellement les relations entre la Bolivie et le Chili, le Saint-Père a rappelé que « le développement de la diplomatie avec les pays voisins, dans le but d’éviter des conflits entre des peuples frères et de contribuer à un dialogue franc et ouvert sur les problèmes est aujourd’hui indispensable ». « Je suis en train de penser à la mer », a-t-il déclaré, en sortant de son texte. « Le dialogue est indispensable ». « Il faut construire des ponts plutôt qu’ériger des murs. Tous les thèmes, aussi épineux soient-ils, ont des solutions communes, raisonnables, équitables et durables ».

    Dans ce discours, le Saint-Père a insisté sur le défi de l’unité de la « solidarité et de la responsabilité entre les personnes », de l’« unité et du développement de la société » et de l'« intégration ». « Dans cette terre où l’exploitation, l’avidité, les multiples égoïsmes et les perspectives sectaires ont jeté des pans d’obscurité sur son histoire, aujourd’hui, ce peut être le temps de l’intégration. Aujourd’hui, la Bolivie peut créer de nouvelles synthèses culturelles ». Et l’Eglise a là un rôle important à jouer. Les chrétiens sont ainsi « appelés à être levain au milieu du peuple », à apporter « leur propre message à la société ». « La lumière de l’Évangile du Christ n’est pas la propriété de l’Église ; celle-ci en est plutôt la servante, afin que cette lumière atteigne les confins du monde ». Le Saint-Père a donc appelé à « reconnaître le rôle spécifique des religions dans le développement de la culture et les bienfaits qu’elles peuvent apporter à la société ».

    Lors de cette intervention, le Pape François a aussi évoqué la nécessité de poser « les bases d’une écologie intégrale, qui comprenne clairement toutes les dimensions humaines dans la résolution des graves problèmes socio-environnementaux de nos jours ». Pour cela, « puisque tout est lié, nous avons besoin l’un de l’autre ». « Si la politique se laisse dominer par la spéculation financière ou si l’économie s’aligne seulement sur le paradigme technocratique et utilitariste de la production maximale, on ne pourra même pas comprendre, et encore moins résoudre les grands problèmes qui affligent l’humanité ».S

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.