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amour divin

  • Méditation : Entrons en 2016 avec confiance, dans les bras de notre Mère !

    « Ayons la confiance des tout petits ! Maman m'aime et elle sait ce qu'il me faut. Elle est si bonne et si puissante. Le tout petit compte, non pas sur lui, mais sur sa maman. Je suis un misérable, un faible... Maman m'aime et elle est toute-puissante. Appuyé sur elle, j'ai la prétention de devenir un grand saint, non pas moi, mais elle en moi. Comment ? Elle m'a aimé jusqu'à livrer son Jésus, et je n'en espérerais pas la sainteté, une grande sainteté ? Dans le Tout qu'elle m'a donné, elle me promet le « moins ». « Elle » n'a pas épargné son propre Fils..., comment avec lui ne nous donnera-t-elle pas toute chose (Rom. VIII, 32) ? Si Dieu et Marie nous ont donné « la vie », à fortiori nous donneront-ils le « vêtement » et la « nourriture ». J'attends tout de ma Mère, non parce que je le mérite, mais parce qu'elle m'aime, et son amour participe à l'efficacité de l'amour divin ; elle réalisera en moi la sainteté si je me livre à elle.

    Je vous donne donc le paquet de ma misère, et transformez-moi à la gloire de Dieu. Sortez-moi de mon égoïsme et apprenez-moi à aimer votre divin Fils. Je ne mérite que le courroux de la justice, mais je me perds en vous qui avez trouvé grâce devant Dieu, pour vous et pour tous les petits que vous portez en vous.

    Désormais, ô ma Mère, je n'aurai plus de souci. Un tout petit n'en a pas, sa maman pourvoit à tout pour lui, au fur et à mesure. Je déposerai dans votre Cœur tout ce qui se présentera, et je n'aurai d'autre souci que de vous aimer. Vous vous chargerez de moi et des miens. Votre amour m'en assure et me suffit. Vous savez mieux que nous ce qu'il nous faut. - O Marie, j'ai foi, une foi éperdue en votre amour maternel... Je ne veux avoir d'autre désir que de vous aimer et de vous faire aimer, d'autre intention de prières que de vous louer et demander que votre règne arrive. »

    R.P. Gabriel Jacquier (1906-1942), La vie mariale (16), Procure des religieux de Saint Vincent de Paul, Rome - Paris, 1988. Nihil obstat et Imprimatur avril 1953.

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  • Méditation - Prière : "comment il faut aimer le bon Dieu"

    Ce 10 avril 2014 est le 98ème anniversaire du rappel à Dieu du chanoine Antoine Crozier (1850-1916), prêtre lyonnais d'une très haute spiritualité, qui avait reçu la grâce insigne des sacrés stigmates (le 1er janvier 1901 au cours de la Sainte Messe qu'il célébrait à l'autel du Saint-Sacrement dans la Primatiale Saint-Jean de Lyon) et qui était lié avec le Bienheureux Charles de Foucauld par les liens d'une profonde amitié.

    « Il est très important de prendre l'habitude de faire souvent des actes d'amour parfait, soit pour satisfaire au premier commandement de Dieu, soit pour retrouver l'état de grâce ou pour vaincre les tentations, mais surtout parce que le grand exercice de piété, c'est l'acte d'amour de Dieu.
    Non seulement, en effet, l'acte d'amour augmente la ferveur dans nos exercices de piété, mais même il peut les remplacer quand ils sont impossibles.
    Il arrive parfois qu'une âme, à cause de ses occupations multipliées ou pour d'autres circonstances, ne peut pas faire ses exercices de piété accoutumés ; mais toujours elle aura des actions et des souffrances à offrir au bon Dieu ; toujours, par conséquent, elle pourra faire des actes d'amour de Dieu.
    De plus, il est des exercices de piété qui peuvent paraître trop élevés à certaines âmes ; mais faire des actes d'amour de Dieu, c'est là une chose à la portée de toutes les intelligences, et pour laquelle il suffit d'avoir un peu de bonne volonté.
    [...]
    Il faut répandre partout l'amour de Dieu, le prêcher, le faire comprendre et pratiquer à beaucoup d'âmes.
    Dieu sera plus aimé quand il sera plus connu ; il sera aussi plus connu quand il sera plus aimé, et rien n'affermira et n'étendra mieux le règne de la vérité que le règne de l'amour.
    C'est un grand honneur et une joie profonde de prêcher l'amour divin et de procurer à Dieu des actes d'amour.
    [...]
    "Ah ! si je pouvais persuader à un seul d'entre vous de servir Jésus par amour, quelle joie ce serait dans le ciel ! quel bonheur pour Marie ! quelle consolation pour le Sacré-Cœur de Jésus ! Une âme de plus, dans le monde, qui sert Dieu par amour ! Ô doux Sauveur ! des milliers d'années passées dans la pénitence n'achèteraient point trop cher le plaisir de vous offrir une telle consolation ! Le soleil et ses voiles de pourpre, les cieux et leur couronne d'étoiles, les montagnes et leur parure, les mers et leur reflet brillant, les bois et leurs parfums, les fleurs et leur émail, sont loin d'égaler la beauté d'une âme qui sert Jésus par amour, au sein des douleurs communes, dans cette vallée de larmes." (P. Faber, Tout pour Jésus !). »

    Père Antoine Crozier (1850-1916), Comment il faut aimer le bon Dieu (I P., III, I & V), Lyon, Librairie Emmanuel Vitte, 1894.
    (Cf. Fr. Bernard-Marie, Le Père Crozier, l'ami stigmatisé du Père de Foucauld, Éditions du Chalet, Coll. "Visages de l’Église", Paris, 1988.)

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  • Méditation : le dépouillement

    « Le désir me fut donné de connaître la voie de la croix, afin de savoir me tenir debout à ses pieds, et trouver le refuge, l’universel refuge des pécheurs. La lumière vint, et voici comment me fut montrée la voie. Si tu veux aller à la croix, me dit l’Esprit, dépouille-toi de toutes choses, car il faut être légère et libre. Il fallut pardonner toute offense, me dépouiller de toute chose terrestre, hommes ou femmes, amis, parents et toute créature ; et de la possession de moi, et enfin de moi-même, et donner mon coeur à Jésus-Christ, de qui je tenais tout bien, et marcher par la voie épineuse, la voie de la tribulation. Je me défis pour la première fois de mes meilleurs vêtements et des aliments les plus délicats, et des coiffures les plus recherchées. Je sentis beaucoup de peine, beaucoup de honte, peu d’amour divin. J’étais encore avec mon mari, c’est pourquoi toute injure qui m’était dite ou faite avait un goût amer. Cependant je la portais comme je pouvais. Ce fut alors que Dieu voulut m’enlever ma mère, qui m’était, pour aller à lui, d’un grand empêchement. Mon mari et mes fils moururent aussi en peu de temps. Et parce que étant entrée dans la route, j’avais prié Dieu qu’il me débarrassât d’eux tous, leur mort me fui une grande consolation (Il est bien entendu que ces sentiments exceptionnels tiennent à la voie exceptionnelle par où était conduite Angèle de Foligno. Les dernières lignes, du reste, ne laissent aucun doute à cet égard). Ce n’était pas que je fusse exempte de compassion ; mais je pensais qu’après cette grâce, mon coeur et ma volonté seraient toujours dans le Coeur de Dieu, le Coeur et la volonté de Dieu toujours dans mon cœur. »

    Bse Angèle de Foligno, Le Livre des visions et instructions (Neuvième pas : "La voie de la croix"), Trad. Ernest Hello, Paris, A. Tralin, 1910.
    Texte intégral en ligne : Abbaye St Benoît.

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  • 8 juillet : Méditation

    « "Heureux les pauvres de cœur, nous dit le Christ, le Royaume des cieux est à eux" (Mt 5, 3). Le cœur pauvre : des mains ouvertes vers Dieu. Il ne pose pas d'obstacle. Il présente le vide de sa pauvreté devant la générosité infinie de son Père. Sa pauvreté le rend l'égal de Dieu, car sa capacité à recevoir est illimitée. Son cœur peut toujours recevoir plus d'amour, son esprit toujours plus de lumière. Dieu ne peut pas le refuser. La pauvreté est la porte de la béatitude : elle est une béatitude depuis que le Christ a voulu devenir pauvre pour changer cette pauvreté dans sa richesse divine. "Vous connaissez en effet la générosité de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui, pour vous, de riche qu'il était, s'est fait pauvre, pour vous enrichir de sa pauvreté" (2 Co 8, 9).
    Notre pauvreté doit être lucidement acceptée et aimée. Cela n'est pas si facile. Il n'est pas facile d'accepter l'incapacité de notre esprit à saisir Dieu, l'immense distance entre nos concepts les plus élevés et son mystère infini de lumière. Il n'est pas facile de renoncer à toute prétention, à toute autosuffisance, à une valeur personnelle qui viendrait de nous, à nos "droits" devant Dieu. Nous sommes même préparés à fournir des efforts énormes pour paraître justes devant Dieu, d'une justice qui viendrait seulement un peu de nous. Un des côtés les plus difficiles de la foi est de reconnaître que cette justice à nous n'est qu'une balayure, selon l'expression énergique de saint Paul (voir Ph 3, 8), et que c'est le Christ qui est notre justice et notre sainteté – le Christ seul. […]
    La pauvreté, dans la vérité de sa nudité, n'est autre chose que la pureté qui ne veut que l'Amour ; qui ne veut rien opposer, même pas soi-même, devant la munificence infinie de l'amour divin ; qui ne veut rien être d'autre que la transparence de cet amour, comme une vitre sans défaut, qui laisse passer la lumière sans changement ni diminution, sans détourner le plus petit rayon par quelque imperfection. »

    Le chemin du vrai bonheur, par un Chartreux, Presses de la Renaissance, Paris, 2002.

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