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angoisse

  • Méditation - Dans le secret de notre cœur

    « Le mystère de la vie spirituelle, c'est que Jésus désire nous rencontrer dans le secret de notre propre cœur pour nous y révéler son amour, nous libérer de nos craintes et nous faire découvrir notre moi le plus profond. Dans le secret de notre cœur, nous pouvons donc apprendre non seulement à connaître Jésus mais, à travers Jésus, à nous connaître nous-mêmes. En y réfléchissant un petit peu, vous allez découvrir une interaction entre l'amour de Dieu qui se révèle à vous et une croissance constante dans la connaissance de soi. Chaque fois que vous laissez l'amour de Dieu pénétrer plus profondément dans votre cœur, vous perdez un peu de votre angoisse ; et chaque fois que vous larguez un peu de votre angoisse, vous apprenez à mieux vous connaître et vous aspirez d'autant plus à être connu de votre Dieu d'amour.

    Ainsi donc, plus vous apprenez à aimer Dieu, plus vous apprenez à vous connaître et à vous apprécier vous-même. La connaissance et l'amour de soi sont le fruit de la connaissance et de l'amour de Dieu. Vous voyez mieux maintenant ce que veut dire le grand commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit, et tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Mettre son cœur à nu devant Dieu nous conduit à un amour de nous-mêmes qui nous permet d'aimer sans réserve les autres humains. Dans le secret de notre cœur, nous apprenons à connaître la présence cachée de Dieu ; et cette connaissance spirituelle nous permet de vivre une vie d'amour. »

    Henri J.M. Nouwen (1932-1996), La seule chose nécessaire. Vivre une vie priante, Éditions Bellarmin, 2001.

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  • Méditation - découragement

    « Il est encore une tristesse que nous ne devons pas laisser pénétrer dans notre âme, une tristesse plus profonde et plus dangereuse que toute autre, sans doute, parce qu'elle est plus intime. C'est le découragement. Vous n'ignorez pas que la purification de l'âme s'opère par une série d'épreuves intérieures ou extérieures, qui sont d'autant plus bienfaisantes qu'elles sont supportées avec plus de courage. Comment supporter une épreuve de façon à ce que nous en sortions plus purs, plus forts, plus unis à Dieu ? En ne la laissant pas pénétrer jusqu'au fond de notre âme : en lui disant non. Non ! amertumes, scrupules écrasants, doutes sur ma prédestination, fatigue spirituelle, dégoût, écœurements, lassitudes, ténèbres, obscurités, purgatoires et enfers intérieurs, non ! vous ne ferez pas reculer ma confiance. Je ne sens plus rien, je ne vois plus rien, mais je veux quand même croire et espérer en Dieu. Je resterai fidèle à ma vocation et à mon idéal de dévouement et d'abandon à Dieu, quand bien même la tempête spirituelle soufflerait dix fois plus fort. Je connais des âmes qui, pendant des années, ont lutté de cette façon contre le doute, le scrupule et l'angoisse, qui se sont forgé ainsi une trempe d'acier et qui, aujourd'hui, dans la joie de l'union profonde et continue avec Dieu, bénissent ces années de tourments qui semblaient ne devoir jamais finir et les ont préparées et mûries pour la béatitude présente. »

    Un Chartreux, Écoles de silence, Parole et Silence, 2001.

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  • Méditation - N’avons-nous pas tous peur ?

    « N’avons-nous pas tous peur – si nous laissons entrer le Christ totalement en nous, si nous nous ouvrons totalement à lui – peur qu’il puisse nous déposséder d’une part de notre vie ? N’avons-nous pas peur de renoncer à quelque chose de grand, d’unique, qui rend la vie si belle ? Ne risquons-nous pas de nous trouver ensuite dans l’angoisse et privés de liberté ? [...] Non ! Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, rien – absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non ! Dans cette amitié seulement s’ouvrent tout grand les portes de la vie. Dans cette amitié seulement se dévoilent réellement les grandes potentialités de la condition humaine. Dans cette amitié seulement nous faisons l’expérience de ce qui est beau et de ce qui libère. Ainsi, aujourd’hui, je voudrais, avec une grande force et une grande conviction, à partir d’une longue expérience de vie personnelle, vous dire, à vous les jeunes : n’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ – et vous trouverez la vraie vie. Amen. »

    Benoît XVI, Extrait de l'homélie de la Messe inaugurale du Pontificat, Place Saint-Pierre, Dimanche 24 avril 2005.
    Copyright © Libreria Editrice Vaticana.

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  • Semaine Sainte - Jusqu'où suivrons-nous Jésus ?

    « Jésus trouve beaucoup d'amateurs de son royaume céleste, mais peu de porteurs de sa croix.
    Il trouve beaucoup de compagnons de sa table, mais peu de son abstinence.
    Tous veulent la joie avec le Christ, mais peu veulent supporter quelque chose pour lui.
    Beaucoup suivent Jésus jusqu'à la fraction du pain, mais peu jusqu'à boire le calice de la Passion.
    Beaucoup vénèrent ses miracles, mais peu le suivent jusqu'à l'ignominie de la croix.
    Beaucoup aiment Jésus tant qu'il ne leur arrive aucune adversité.
    Beaucoup le louent et le bénissent tant qu'ils reçoivent de lui quelque consolation ; mais dès qu'il se cache et les laisse un peu à eux-mêmes, voilà qu'ils tombent dans les revendications et un excessif abattement.
    Mais ceux qui aiment Jésus pour Jésus et non pour quelque consolation personnelle, le louent et le bénissent dans la tribulation et l'angoisse du cœur, autant que dans la plus grande consolation. »

    Imitation de Jésus-Christ, II, 11.

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    Sebastiano Ricci (1659-1734), Le Christ au mont des Oliviers
    Kunsthistorisches Museum, Vienne, Autriche

  • Méditation - Prière : « Ne craignez pas »

    « O Seigneur, soyez mon unique soutien dans les craintes, les faiblesses, les angoisses : soyez mon confident, mieux, ma confiance. Demeurez le Maître, Hôte divin, qui résidez sur le trône de mon cœur ; à Vous revient la puissance, l'amour, le gouvernement de tout mon être !
    Pourquoi me troubler ou craindre encore ? Tout est à Vous, ô Dieu ; c'est Vous-même qui en prenez soin et pourvoyez à mes besoins. Vous êtes l'amour infini et aimez l’œuvre de vos mains, plus qu'elle ne pourrait comprendre et s'aimer elle-même. Qui oserait douter de votre puissance, des soins prévoyants et affectueux que de toute éternité, Vous prodiguez à vos créatures et de la puissance de votre amour ?
    Je crois que tout est fait et permis par Vous pour mon bien et mon salut ; je m'abandonne à votre conduite avec confiance et amour, sans angoisse, ni appréhension, ni calculs. »

    Bse Marie-Thérèse de Soubiran (1834-1889), Fondatrice de la Congrégation de Marie-Auxiliatrice. Cité in P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, "Intimité Divine" Tome I (Temps de la Passion, 26, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.
    A consulter : Écrits Spirituels de Marie-Thérèse de Soubiran, Collection Christus n°56, Desclée de Brouwer, 1985.

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  • Méditation: garder l'espérance dans les épreuves présentes

    « Avec le Christ, soyons tristes jusqu'à la mort pourvu que notre tristesse devienne joie. Le monde peut rire avec le diable, que ce ne soit pas là notre joie : si nous voulons être heureux maintenant, ne le soyons que dans l'espérance, pour posséder ensuite le vrai, le réel bonheur ; attristons-nous de nos péchés, réjouissons-nous dans l'espérance de la vie éternelle ; soyons tristes de l'absence du Christ, mais joyeux également de ceci que nous lisons : Nous le verrons tel qu'il est (1 Jn III, 2). Si nous sommes accablés par la tristesse de nos misères présentes et par la fréquence de nos fautes, la victoire sur les unes et les autres est aussi la voie qui nous libère et nous relève. Ce n'est que pour un temps que nous pérégrinons loin du Seigneur et pour être à jamais vainqueurs d'un combat de peu de durée. Ne soyons donc pas exagérément tristes, puisque nous sommes sûrs d'aller bientôt auprès de Dieu et d'y rester toujours ; car c'est pour cela qu'il nous a créés, pour régner avec lui dans les siècles des siècles, le louer et le remercier sans fin. Sachant cela, ne nous laissons pas abattre par le travail ou l'adversité, ne nous laissons pas vaincre par la tristesse, ni fatiguer par les combats, ni décourager par les difficultés de l'étude, ni amollir par la vie facile, ni décevoir par les flatteurs. Ainsi, nous pourrons dire avec l'Apôtre : que rien ni personne ne vienne nous séparer de l'amour du Christ, ni l'affliction, ni l'angoisse, ni la persécution, ni la faim, ni le dénuement, ni le danger, ni la mort par l'épée, par le feu, par la croix ou le meurtre ; que ni la tristesse, ni la douceur, ni la dureté, ni la flatterie, que rien des vanités du monde ne nous sépare du Christ, afin que nous lui restions attachés ici-bas et dans l'éternité. Amen ! (Rm VIII, 38-39). »

    Saint Colomban (563-615), fête locale ce jour (mémoire le 23 novembre), Instruction 4, in "Instructions, Lettres et poèmes", L'Harmattan, 2000.

    Benoît XVI, catéchèse sur St Colomban, Audience générale du 11 juin 2008.

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  • Méditation - Prière matinale

    « À l'aube de ce jour nouveau, Seigneur Jésus, nous te présentons notre prière : Lumière de vie qui brille dans les ténèbres, daigne répandre sur tous les hommes, nos frères, ta clarté et ta vérité pour qu'ils te reconnaissent comme Sauveur, ta vie et ta joie pour qu'ils t'aiment comme Dieu. Accueille au royaume de la lumière tous ceux qui sont morts pendant cette nuit : nous les recommandons à ta miséricorde. Console aussi par ta divine paix tous ceux qui, pendant cette nuit, ont porté le poids de la maladie, l'angoisse de la tristesse, ou l'amertume de la solitude. Soleil levant, viens illuminer ceux qui dorment encore dans les ténèbres de la mort. Guide nos pas au chemin de la paix vers ton Père, qui est aussi notre Père, car tu es notre route, notre vérité et notre vie, pour les siècles des siècles. Amen. »

    Père Lucien Deiss (1921-2007), Prière pour le matin
    (Professeur de Séminaire en Écriture Sainte et compositeur français de plus de 400 chants et prières catholiques - cf. par exemple au vendredi 13 juin).

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  • Méditation : la supplication du pécheur est toujours exaucée

    « La prière faite avec ardeur et dans la détresse, voilà la prière qui monte jusqu'au ciel. Et pour que tu saches bien que les prières ont plus de chances d'être exaucées lorsqu'elles sont proférées dans l'angoisse, écoute ce que dit l'écrivain sacré : J'ai crié vers le Seigneur dans mon angoisse et il m'a exaucé...
    Tu manques d'assurance ? C'est au contraire une grande sécurité et un grand avantage de croire que l'on manque de motif d'assurance : comme c'est une honte et une condamnation de croire que l'on a toute raison d'être sûr de soi.
    Quand bien même tu aurais accompli beaucoup de bonnes actions, et même si ta conscience ne te reproche rien, si tu crois avoir toute raison d'être sûr de toi, tu perds tout bénéfice de la prière. Par contre, même si ta conscience est chargée du fardeau de millions de péchés, pour peu que tu sois convaincu d'être le dernier des hommes, tu pourras t'adresser à Dieu en toute assurance.
    Représente-toi par la pensée deux chars : attelle à l'un la vertu et l'orgueil, à l'autre le péché et l'humilité, et tu verras le char traîné par le péché devancer celui de la vertu, non certes par sa force propre, mais par celle de l'humilité qui y est jointe, de même que l'autre sera vaincu, non à cause de la faiblesse de la vertu, mais à cause de la masse pesante de l'orgueil... »

    St Jean Chrysostome, Homélie V sur l'incompréhensibilité de Dieu (6), SC n°28, Le Cerf, Paris, 1948.
    Texte intégral in "Œuvres Complètes", Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie éditeurs, 1864, Tome II (Traduction sous la direction de M. Jeannin).

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    Le pharisien et le publicain, par Duncan Long.

  • Méditation : "Venite, adoremus !"

    « La seule manière de lutter contre l'angoisse, c'est l'adoration. Aujourd'hui où l'angoisse étreint le monde et saisit, en particulier, quantité de jeunes, il faut bien comprendre qu'on ne peut lutter contre l'angoisse qu'en faisant des actes d'adoration. Celui qui est angoissé dira sans doute qu'il ne peut plus en faire ; mais il faut tout de même essayer, pour tâcher de retrouver le roc. Celui qui est angoissé s'enfonce dans du sable mouvant. C'est ce qu'il y a de terrible dans l'angoisse : plus on remue, plus on s'enlise ; on est alors complètement inhibé, ne sachant plus avancer. Il faut redécouvrir le roc pour pouvoir rebondir. L'adoration permet cela, puisque nous nous appuyons sur ce roc qu'est le Coeur de Jésus. C'est avec lui, cachés comme la colombe au creux du rocher, que nous faisons cet acte d'amour. »

    P. Marie-Dominique Philippe, Suivre l'Agneau partout où il va tome 2, Saint-Paul, Versailles, 1999.

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    Ci-dessus : l'Adoration perpétuelle à la Basilique Nationale du Sacré Coeur à Koekelberg (Bruxelles), lancée le 26 mars 2012.