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antidote

  • Méditation : L'Eucharistie, antidote du péché

    « Le Concile de Trente appelle l'Eucharistie un antidote qui nous délivre des fautes quotidiennes et qui nous préserve des péchés mortels, antidotum quo liberamur a culpis quotidianis et a peccatis mortalibus praeservamur (1). - De graves théologiens (2) soutiennent d'abord que l'Eucharistie produit des effets directs et immédiats sur le corps. Ce sacrement, dit l'un d'eux, diminue le foyer et l'ardeur de la concupiscence, soit en chassant le démon, soit en calmant la fougue du tempérament. Il est cette rosée mystérieuse dont parle l'Esprit-Saint, lorsqu'il dit : Est-ce que la rosée du ciel ne rafraîchirait pas les ardeurs brûlantes, nonne ardorem refrigerabit ros (3) ? Dans les chaleurs de l'été la plante se dessèche, les plus belles fleurs se flétrissent : on dirait qu'elles n'ont plus ni sève, ni vie, ni parfum. Mais la nuit descend du ciel une douce rosée qui les rafraîchit, leur rend la jeunesse et la beauté verdoyante. Il est aussi des saisons brûlantes pour les âmes, et lorsque les ardeurs de la passion se sont allumées dans un cœur, il y a dépérissement de l'être physique et moral, suspension de la vie noble et divine qui seule convient à notre nature. Qui calmera ces mouvements impétueux d'une vie désordonnée, dit saint Bernard (4) ? Qui arrêtera la violence de ce feu intérieur ? C'est le sacrement du corps et du sang de Jésus-Christ. C'est cette liqueur divine recueillie sur le Calvaire et répandue comme un fleuve sur toute la terre. Ceux qui la boivent n'ont plus soif, ils n'ont plus soif des plaisirs grossiers de la terre, ils ne ressentent plus que les saintes jubilations des âmes chastes, ils se sont enivrés avec ce vin qui fait germer les vierges, vinum germinans virgines. Le sang se purifie au contact de cette liqueur précieuse, les mouvements de la chair se calment, et l'on dirait que parfois l'harmonie entre l'âme et le corps se rétablit, telle qu'elle existait dans l'Eden, lorsque l'âme commandait aux organes, et s'en servait comme d'instruments dociles et toujours soumis à sa volonté. »

    1. Sess. 13, c. II - 2. De Lugo, De Euch. disp. 12, sect. 4. - V. le cours complet de théolog., t. 23, p. 501-502. - V. Suarez, De Euch., disp. 64, sent. 1, t. 21, p. 432-434, édit. Vivès. - 3. Eccli. XVIII, 16. - 4. De Caena Domini.

    Mgr Landriot (1816-1874), L'Eucharistie avec une Introduction sur les Mystères (L'Eucharistie, Quatrième conférence, 4), Paris, Victor Palmé, 1866.

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