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apocalypse

  • Méditation - Poésie : "Pour provoquer Dieu"

    « Quand bien même les montagnes
    s’écrouleraient dans les océans,
    Quand la terre s’ouvrirait
    pour engloutir des villes entières,

    Quand les torrents en furie
    emporteraient sur leur passage
    les maisons, les jardins, les fleurs et les berceaux,

    Quand il ne resterait plus pierre sur pierre
    de tout cela qui fut bâti avec amour,

    Quand la terreur, la violence et les guerres
    feraient mourir des millions d’innocents,

    Quand tous les buildings du monde
    s’écrouleraient d’un coup
    comme châteaux de cartes
    sous les frappes d’avions-suicides en folie,

    Moi, je me lèverais devant toi,
    je dresserais devant ta face l’image de toi que je suis,

    Moi, je te provoquerais à la miséricorde
    en t’appelant encore de ton nom de Père !

                         *

    Quand bien même je serais cerné
    de miradors et de barbelés,
    Quand tu me coucherais
    dans la poussière de la mort,

    Quand tes vagues et tes flots
    passeraient sur moi,
    Quand tu m’écraserais de ta main
    sous le poids de ma faute,

    Quand je ne serais plus
    que puanteur et pourriture
    sur ma cendre et le fumier de mes ordures,

    Quand tu éloignerais de moi amis et proches,
    quand je n’aurais plus de compagne
    que la ténèbre,

    Moi, avec le dernier souffle que tu m’as donné
    pour que je crie,
    je retournerais contre toi
    les paroles de ta bouche,

    Moi, je te provoquerais à la miséricorde
    en t’appelant encore de ton nom de Père ! »

    Didier Rimaud s.j. (1922-2003), in "Des grillons et des anges", Desclée, Paris, 1979.

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  • Méditation - Poésie : "L'Hôte divin"

    "J'entrerai chez lui et je souperai avec lui" Apocalypse IV - 20

    Ainsi, ce serait vrai, mon Dieu, cette promesse ?
    Quand le coeur épuisé sombre dans la détresse
    Vous seriez cet ami qui s'en vient, vers le soir,
    Et vous consentiriez, Seigneur, à vous asseoir
    En mon logis désert, auprès de cette table ?
    J'entendrais votre voix, suave, délectable,
    Me dire avec l'accent de l'Amour souverain
    Ces mots que l'on attend toute une vie en vain !
    Et nous partagerions, seul à seul, et sans hâte
    L'adorable repas ?...
                                     Votre main délicate
    Effleurerait ma main, silencieusement,
    Cependant que la nuit tomberait doucement
    Et que vos yeux divins plongeraient en mon âme
    Un grand regard d'amour me brûlant de sa flamme,
    Pour que je puisse enfin, d'un coeur qui se soumet
    Mettre à vos pieds, Seigneur, tout mon être à jamais !

    Puisque vous l'avez dit, mon Dieu, je veux le croire,
    Vos promesses, jamais ne seront illusoires !
    Venez, mon Dieu, venez, puisque je vous attends
    Avec une âme avide et depuis si longtemps !

    Tout est bien prêt ! J'ai mis, pour cette insigne agape,
    L'eau pure avec le pain, sur ma plus belle nappe
    Et, pour que ce festin nous réjouisse mieux,
    Ma précieuse coupe est pleine de vin vieux
    Et des fruits savoureux remplissent les corbeilles !
    Et puis, voici le miel de mes blondes abeilles !

    Près des flambeaux d'argent que vous allumerez
    De célestes parfums, comme vous les aimez,
    Embaumeront le soir... et d'idéales roses,
    En mon jardin secret, pour vous seront écloses !...

    Seigneur, ne tardez pas, mon âme se languit !
    N'ai-je pas entendu votre pas dans la nuit
    S'approcher lentement de ma demeure, ô Maître !
    Oui, c'est bien Vous ! Déjà, je crois voir apparaître
    Votre blanche tunique au détour du chemin
    Qui s'illumine enfin de ce halo divin
    Dont la mauve lueur inonde l'ombre verte !

    Entrez, Seigneur, entrez ! La porte est entr'ouverte...

    Marlène Grunère, L'Or du silence.
    (Source)

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    (Crédit photo)

  • Angélus de ce dimanche 18 novembre

    Le Christ, repère stable et ferme en période de troubles


    Le Pape s’est arrêté ce dimanche sur les paroles eschatologiques du Christ rapportées dans l’Evangile selon Saint Marc. Des mots que l’on retrouve également chez les évangélistes Luc et Mathieu. Il parle à ses disciples de son retour sur la terre, à la fin des temps. Un passage parmi les plus difficiles des Evangiles tant dans le contenu que dans sa forme. Pour exprimer un avenir qui nous dépasse, le Christ utilise un lexique et des images empruntées à l’Ancien Testament. Il introduit cependant un nouveau centre : lui-même, le mystère de sa personne, de sa mort et de sa résurrection. Le passage de l’Ancien Testament s’ouvre sur des images cosmiques et apocalyptiques : le soleil s’obscurcira, la lune ne dispensera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel et les puissances des cieux seront bouleversées.

    Un sombre tableau relativisé car alors arrivera le Fils de l’homme des cieux dans la puissance et la gloire. C’est Jésus, qui relie le présent et le futur. Les paroles des prophètes se réalisent finalement en la personne du Messie de Nazareth. C’est lui, Verbe qui s’est fait chair, qui au milieu des bouleversements multiples du monde, représente un point stable et solide. Ce sont ses propres mots, qui orientent la pensée et le chemin de l’homme sur la terre. C’est pour cela que Jésus ne décrit pas la fin du monde et lorsqu’il utilise des images apocalyptiques, il ne le fait pas comme le ferait un voyant. Au contraire rappelle le Pape, il le fait pour soustraire ses disciples quelle que soit leur époque, à la curiosité des dates, des prévisions. C’est la parole de Dieu et uniquement elle, qui constitue notre boussole pour marcher aujourd’hui et entrer demain dans la vie éternelle.

    Aujourd'hui aussi, les calamités naturelles, les guerres et les violences affectent la vie des hommes. Le repère que constitue le Christ est d'autant plus important que le monde contemporain baigne dans un relativisme dont les effets sont souvent néfastes.

    Source : Radio Vatican.