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armand roustand

  • Méditation - En l'Eucharistie, Jésus nous parle : Ecoutons-Le !

    « Combien de catholiques qui ne savent plus ce qu'est l'Eucharistie ! J'ai quelquefois peur d'entendre la plainte du Cœur de Jésus à sainte Marguerite-Marie :
    « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné jusqu'à s'épuiser et à se consommer pour leur témoigner son Amour ; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu'ils ont pour moi, dans ce Sacrement d'Amour. »
    Mais, non, Jésus-Christ n'est pas un souvenir, l'Eucharistie n'est pas un symbole. C'est ce Corps de Jésus moulé dans le sein de la Vierge Marie, son corps, sa chair pure qui vient purifier ma chair de misère, son Cœur de feu qui vient brûler mon pauvre cœur de pierre. Le Pain Vivant !
    Il y a un homme qu'on appelle le prêtre. Ah ! chers Retraitants, n'acceptez jamais qu'on vous dise que le prêtre est un homme comme les autres. C'est le dernier outrage qu'on puisse faire au Seigneur. Le prêtre, c'est avant tout un consécrateur d'hostie, c'est un « mis à part ». Il est fait pour consacrer le Pain, et vous allez me dire que c'est un homme comme les autres ?
    Cet homme, il est là, il va vous donner le Pain qui fait les forts, le Vin qui va vous rendre capables d'être purs dans vos corps, dans vos cœurs et dans vos âmes.
    Peut-être ce Pain fera-t-il de vous des saints ? des martyrs ? Je ne sais pas, mais... c'est un Pain Vivant. S'il est Vivant, il parle. Alors, s'il parle, écoutez-le.
    Je vous laisse en finale, un mot qui sort de la bouche de Marie, cette femme, la plus belle de toutes, le modèle de toutes les femmes, la pleine de grâce, qui dit à ceux qui l'entourent à Cana :
     
    « FAITES TOUT CE QU'IL VOUS DIRA ! »
     
    Ah ! la belle leçon ! Tendez bien l'oreille.
    Vous êtes cinquante, il y a cinquante cœurs auxquels le Seigneur désire parler, alors, chers Retraitants, faites bien tout ce qu'il vous dira. Amen. »

    P. Armand Roustand (1902-1973), Les Cinq Jours de Paray (Conférences de Retraites données en 1959), Tome II, L'Enfant prodigue, Imprimerie Micolon, Paray-le-Monial, s.d.

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    Eucharistie célébrée par le St Padre Pio

  • Méditation devant la crèche...

    « Un silence profond enveloppait toute la terre, et la nuit était au milieu de sa course, quand ton Verbe tout-puissant, Seigneur, quitta son trône royal et descendit des cieux. » (Sg. 18, 14-15)
     
    « Pas l'ombre d'un bruit.
    Quand Jésus vient dans une âme, il propose, il n'impose pas, il ne dérange personne.
    C'est tellement vrai que si les gens du ciel ne s'en étaient pas mêlés, on l'attendrait encore !
    . . . . . . . . . . . .
    Alors, j'y vais, dans cette crèche, je m'y introduis. Les gens du ciel bousculaient un peu ceux de la terre, il fallait aller vite ; qui sont-ils ? des bergers, des simples, parce que les simples sont prêts à recevoir le message. Et qui nous retient, nous, devant le message du Christ : notre état de bonshommes compliqués ?
    Imaginez que les anges soient allés chez les notables du pays, eh bien, il en aurait fallu des explications ! Avec les simples ? l'annonce est faite et les voilà partis. C'est une raison psychologique toute simple. Bien sûr que Dieu se révèle aux simples. Pourquoi ? par mépris des grands du monde ? Non, mais parce que les petits sont moins compliqués. Demandez un service à un homme simple, vous l'aurez tout de suite ; l'autre, il vous fera des discours, il vous donnera des conseils. [...] Il y manque la simplicité. Il y a l'embarras de l'orgueil, l'embarras de l'argent, mais eux, les simples, au plein milieu de la nuit, vous leur dites : il faut partir chercher Jésus-Christ, il partent...
    . . . . . . . . . . . .
    Ne jouez plus au grand monsieur, prosternez-vous, écrasez-vous devant ce petit enfant enveloppé de langes et demandez-lui la grâce de vous faire encore plus petit, demandez la foi pour voir avec d'autres yeux et pour vous mettre humblement « comme un petit pauvre, un indigne petit esclave, les servant dans tous leurs besoins », les contemplant, ce n'est pas difficile...
    . . . . . . . . . . . .
    Restez longuement devant cette crèche, réellement présents, avec tout le dévouement et le respect possible...
    . . . . . . . . . . . .
    Ne vous gênez pas, Jésus, pour « m'arranger », même si vous devez me déranger, mais, de grâce, livrez-moi votre visage pour que, vous aimant, je vous suive. C'est tout. »

    P. Armand Roustand (1902-1973), Les Cinq Jours de Paray (Conférences de Retraites données en 1959), Tome II, La Nativité, Imprimerie Micolon, Paray-le-Monial, s.d.

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    Atelier de Rembrandt, L'Adoration des Bergers (1646)