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cep

  • 4 juillet : Méditation

    Rappel - Juillet : Mois du Précieux Sang


    « Dis-toi donc bien que chaque créature raisonnable a sa vigne immédiatement attenante à celle du prochain. L'une et l'autre sont tellement conjointes, que nul ne peut se faire du bien ou se nuire à soi-même qu'en même temps il ne fasse du bien ou ne nuise au prochain. Tous ensemble vous ne formez qu'une seule vigne universelle, qui est la société des chrétiens unie à la vigne du Corps mystique de l'Eglise dont vous tirez la vie.
    Dans cette vigne est planté un Cep, mon Fils unique, sur lequel vous devez être greffés. Si vous n'êtes entés sur lui, vous êtes par là même en rébellion contre la sainte Eglise, vous êtes comme des membres retranchés du Corps et qui par le fait entrent en décomposition. Il est vrai que, pendant que vous en avez le temps, vous pouvez vous débarrasser d'abord de cette pourriture du péché par un vrai repentir et recourir à mes ministres qui sont mes ouvriers et qui ont en dépôt les clefs du vin, c'est-à-dire du Sang, sorti de cette vigne. Ce Sang est si efficace et si parfait qu'aucun défaut dans le ministre, ne peut altérer le fruit de ce Sang.
    C'est la charité qui relie les rameaux au cep par une véritable humilité, acquise dans une connaissance vraie de soi-même et de Moi. Ainsi tu vois que je vous ai tous envoyés comme ouvriers dans ma vigne. Et je vous y invite de nouveau, car le monde devient de plus en plus mauvais : les épines s'y sont multipliées au point qu'elles ont étouffé la semence et qu'il ne veut plus produire aucun fruit de grâce.
    Je veux donc que vous soyez de vrais ouvriers qui s'emploient avec beaucoup de zèle à cultiver les âmes dans le Corps mystique de la sainte Eglise. Si je vous dis cela, c'est que je veux faire miséricorde au monde pour lequel tu me pries tant ! »

    Dialogue de Sainte Catherine de Sienne, Traité de la Discrétion ch. XXIV (3-6), Traduction nouvelle de l'italien par le R.P. J. Hurtaud, O.P.


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    Le texte intégral des "Dialogues" peut être téléchargé ici (format pdf).

  • 4 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « La vigne est notre symbole, parce que le peuple de Dieu, enraciné sur le cep de la vigne éternelle (Jn 15,5), s'élève au-dessus de la terre. Foisonnement d'un sol ingrat, tantôt elle bourgeonne et fleurit, tantôt elle se revêt de verdure, tantôt elle ressemble au joug aimable de la croix, quand elle a grandi et que ses bras étendus forment les sarments d'un vignoble fécond... On a donc raison d'appeler vigne le peuple du Christ, soit parce qu'il marque son front du signe de la croix (Ez 9,4), soit parce qu'on récolte ses fruits à la dernière saison de l'année, soit parce que, comme pour les rangs d'un vignoble, pauvres et riches, humbles et puissants, serviteurs et maîtres, tous dans l'Église sont d'une égalité parfaite...
    Quand on attache la vigne, elle se redresse ; quand on l'émonde, ce n'est pas pour l'amoindrir, mais pour la faire croître. Il en est de même du peuple saint : si on le lie, il se libère ; si on l'humilie, il se redresse ; si on le taille, on lui donne en fait une couronne. Bien mieux : de même que le rejeton, prélevé sur un vieil arbre, est greffé sur une autre racine, de même ce peuple saint..., nourri sur l'arbre de la croix..., se développe. Et l'Esprit Saint, comme répandu dans les sillons d'un terrain, se déverse dans notre corps, lavant tout ce qui est immonde et redressant nos membres pour les diriger vers le ciel.
    Cette vigne, le Vigneron a l'habitude de la sarcler, de l'attacher, de la tailler (Jn 15,2)... Tantôt il brûle de soleil les secrets de notre corps et tantôt il les arrose de pluie. Il aime sarcler son terrain, pour que les ronces ne blessent pas les bourgeons ; il veille à ce que les feuilles ne fassent pas trop d'ombre..., ne privent pas de lumière nos vertus, et n'empêchent pas la maturation de nos fruits. »

    Saint Ambroise (v.340-397), Commentaire sur l'Evangile de Luc, 9, 29-30 (trad. Véricel, L'Evangile commenté rev. ; cf SC 52).