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communier

  • Mois du Sacré-Coeur - Vingt-cinquième Jour

    Vingt-cinquième Jour
     
    Prions, afin que le Cœur de Jésus nous inspire le goût de la Communion fréquente.

    La 6ème épine dans le Cœur de Jésus, ce sont les âmes qui s’éloignent de la sainte Communion.

    S’éloigner volontairement de la sainte Communion quand elle nous est permise, c’est dire à Jésus-Christ : « Je ne veux pas de vous… » Ne pas se mettre à même de communier fréquemment, au moins tous les huit jours, c’est dire à Jésus-Christ : « Je ne veux pas me gêner. »
    C’est, en effet, parce qu’on ne veut pas se gêner qu’on ne communie pas tous les huit jours ; - ce n’est pas à vous, sans doute, à régler vos communions, mais c’est à vous de vous y préparer : retranchez les sentiments de vanité, les amitiés trop affectueuses, les médisances, les pertes de temps…, vous verrez comme vous aimerez la sainte Communion et comme on vous la permettra volontiers.

    Je vais, dès aujourd’hui, me préparer à la Communion pour le dimanche qui suivra.
  • Homélie de la Messe de la Fête-Dieu à la Basilique du Latran

    Le Saint-Père a célébré la Messe de la solennité du Corpus Domini devant la Basilique du Latran, avant de présider la traditionnelle procession jusqu'à la Basilique Ste Marie Majeure. Son homélie s'est articulée autour de la multiplication des pains et des poissons. "Donnez-leur vous-mêmes à manger", dit Jésus à ceux qui l'accompagnent. "Qui sont ceux à qui il fallait donner à manger ?", a demandé le Pape François. L'extrait évangélique de Luc parle d'une multitude : "Jésus se tient au milieu d'elle, l’accueille, lui parle, s'en préoccupe, lui montre la miséricorde de Dieu. Au milieu d'elle il choisit les Douze pour rester avec lui et se plonger comme lui dans les problèmes concrets du monde. Et la foule le suit, l'écoute, parce que Jésus parle et agit d'une façon nouvelle, avec l'autorité de celui qui est authentique et cohérent, de celui qui parle et agit avec vérité, de celui qui donne l'espérance qui vient de Dieu, de celui qui est révélation d'un Dieu qui est amour. Et la foule, avec joie, bénit Dieu. Ce soir nous sommes la foule de l’Evangile, nous cherchons nous aussi à suivre Jésus pour l'écouter, pour entrer en communion avec lui dans l’Eucharistie, pour l'accompagner et pour qu'il nous accompagne. Demandons-nous comment nous suivons Jésus. Jésus parle en silence dans le mystère de l’Eucharistie et nous rappelle chaque fois que le suivre signifie sortir de soi-même et faisant de nos vies un don, pour lui et pour les autres".

    Mais "d'où vient l’invitation que Jésus fait aux disciples de nourrir eux-mêmes la multitude ? Elle naît de deux éléments : d'abord de la foule qui, en suivant Jésus, se trouve en rase campagne, loin des lieux habités, alors que le soir tombe, et puis de la préoccupation des disciples qui demandent à Jésus de renvoyer la foule pour qu'elle aille dans les pays voisins trouver de la nourriture et un logement. Face aux nécessités de la foule, la solution des disciples est que chacun pense à soi... Combien de fois nous chrétiens avons cette tentation ! Nous ne nous chargeons pas des besoins des autres, en les renvoyant avec un compatissant 'Que Dieu t'aide'... Mais la solution de Jésus va dans une autre direction, une direction qui surprend les disciples. Donnez-leur vous-mêmes à manger". Devant leurs arguments, "Jésus ne se décourage pas et demande aux disciples de faire asseoir la foule par groupes de cinquante. Il lève alors les yeux au ciel, récite la bénédiction, rompt les pains et les donne pour être distribués. C'est un moment de profonde communion. La foule désaltérée par la parole du Seigneur, est désormais nourrie par son pain de vie... Ce soir, nous aussi sommes à la table du Seigneur" qui "nous donne encore une fois son corps... C'est en écoutant sa Parole, en nous nourrissant de son Corps et de son Sang, qu'il nous fait passer de l'état de multitude à l'identité de communauté, de l’anonymat à la communion. L’Eucharistie est le sacrement de la communion, qui nous fait sortir de l’individualisme pour vivre ensemble dans l'amitié du Christ. Alors, nous devrions tous nous demander devant le Seigneur comment nous vivons l’Eucharistie. Est-ce que je la vis de façon anonyme ou comme moment de vraie communion avec le Seigneur, mais aussi avec tant de frères et soeurs qui partagent ce repas ?".

    Mais d'où vient la multiplication des pains ? a demandé le Pape. La réponse se trouve dans l'invitation de Jésus à donner, à partager : "Que partagent les disciples ? Le peu qu'ils ont, cinq pains et deux poissons. Mais ce sont justement ces pains et ces poissons qui, dans les mains du Seigneur, rassasient la foule. Et ce sont les disciples, perdus devant l'inutilité de leurs moyens, de la pauvreté de ce qu'ils peuvent mettre à disposition, qui expriment leur confiance en lui... Ceci nous dit que dans l’Eglise comme dans la société, il y a un mot-clef dont on ne doit pas avoir peur est, la solidarité. Ce mot signifie savoir mettre à disposition de Dieu ce que nous avons, nos humbles capacités, car c'est seulement dans le partage, dans le don, que notre vie sera féconde, portera du fruit. Solidarité est un mot mal vu par l'esprit mondain !".

    "Ce soir, encore une fois, le Seigneur distribue pour nous le pain qui est son Corps. Il se fait don et nous nous faisons l'expérience de la solidarité de Dieu..., une solidarité qui ne finit pas de nous surprendre. Dieu se fait proche de nous, par le sacrifice de la Croix il s'abaisse en entrant dans l'obscurité de la mort pour nous donner sa vie, qui vainc le mal, l’égoïsme, la mort. Ce soir aussi Jésus se donne à nous dans l'Eucharistie. Il partage notre chemin, ou plutôt se fait nourriture, la vraie nourriture qui soutient notre vie, y compris dans les moments où la route se fait difficile, et où les obstacles ralentissent nos pas. Et dans l'Eucharistie, le Seigneur nous fait parcourir sa route, celle du service, du partage, du don, et ce peu que nous avons, ce peu que nous sommes, s'il est partagé, devient richesse, car la puissance de Dieu, qui est celle de l'amour, descend dans notre pauvreté pour la transformer... Amitié, communion et partage ! Prions pour que la participation à l’Eucharistie nous incite toujours à suivre le Seigneur, à être jour après jour des instruments de communion, à partager avec lui et avec notre prochain ce que nous sommes. Ainsi seulement notre existence sera vraiment féconde".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 31.5.13)

  • 1er juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Quelle cause et quel motif doivent nous porter à communier

    « Eprouvez-vous vous-même pour reconnaître quelle cause ou quels motifs vous portent à vous approcher de ce sacrement. Vous devez ici diriger l'attention de votre esprit sur deux points principaux : d'abord sur la pureté de votre affection et la sainteté de votre désir, et ensuite sur l'intention que vous devez avoir et le but que vous devez vous proposer.

    Voyez donc par quel désir vous agissez : si ce n'est point par avarice, par orgueil ou vaine gloire, par habitude ou complaisance mondaine, ou en vue de quelque faveur temporelle que vous vous approchez ; car il y en a beaucoup de nos jours qui abusent pour leur ruine de ce qui nous a été donné pour notre salut. Hélas ! hélas ! hélas ! Seigneur mon Dieu, combien aujourd'hui de malheureux prennent les saints ordres, reçoivent le caractère sacerdotal, qui n'ont en vue qu'un pain terrestre et nullement le pain céleste ; qui ne sont point conduits par l'esprit, mais par l'amour du gain ; qui ne cherchent point l'honneur de Dieu, mais la satisfaction de leur ambition ; qui s'inquiètent peu du salut des âmes, mais beaucoup du revenu qu'ils pourront tirer ! Combien qui ne se proposent pas de servir Dieu avec un coeur pur et un corps immaculé en se consacrant à ses divins mystères, mais de vivre dans les délices, de s'enrichir, de satisfaire leur orgueil, de s'engraisser du patrimoine de Jésus-Christ et du bien des pauvres ! Hommes funestes, dont l'ambition ravit, par les procès et la simonie, les dignités ecclésiastiques plutôt qu'elle ne les obtient ! Non, ils ne sont point appelés de Dieu ; ils n'ont reçu d'impulsion que de Satan, comme Dathan et Abiron. Pour vous, ô homme de Dieu, que le Seigneur soit l'objet de vos voeux et de vos désirs ; et voyez quelles affections, quels sentiments vous portent à célébrer nos sacrés mystères.

    1° Que ce soit votre conscience qui vous attire, le souvenir de vos fautes passées, dans l'espérance que par Jésus-Christ, comme par une victime d'expiation, vous serez purifié de vos péchés.

    2° Que ce soit la vue et la considération de votre infirmité qui vous fassent appeler à vous le Sauveur comme un médecin qui doit fortifier votre faiblesse.

    3° Que ce soit le fardeau de la tribulation, afin d'être, par celui qui peut tout, délivré de toute adversité, protégé contre toute affliction.

    4° Que ce soit le désir d'obtenir quelque grâce ou quelque faveur spirituelle, par celui à qui le Père céleste ne peut rien refuser.

    5° Que ce soit la reconnaissance pour tous les bienfaits temporels et spirituels accordés à vous et aux autres ; car comment témoigner notre gratitude à Dieu pour tous les biens dont il nous a comblés, si ce n'est en recevant le calice du salut, et en lui sacrifiant la victime de louange, qui est Jésus-Christ ?

    6° Que ce soit la charité, la compassion pour le prochain, tant pour les vivants que pour les morts, rien ne pouvant intercéder plus efficacement que le Sang de Jésus-Christ répandu pour la rémission des péchés.

    7° Que ce soit l'honneur de Dieu et des saints, car nous n'avons en notre pouvoir aucun moyen plus puissant pour louer le Seigneur et les bienheureux suivant leur dignité, que d'offrir et de sacrifier sacramentellement Jésus-Christ à son Père céleste.

    8° Que ce soit l'amour et l'affection que vous portez à Dieu qui vous fassent l'inviter à venir en vous, afin qu'après vous l'être uni intimement en vous nourrissant de lui spirituellement, vous l'embrassiez avec délices au-dedans de vous-mêmes.

    9° Que ce soit la soif, le besoin d'offrir des actions de grâces ; car ce sacrement contient la source de toute grâce et de toute sanctification ; il contient l'auteur même du salut, Jésus-Christ Notre-Seigneur. C'est pour cela qu'on l'appelle Eucharistie, qui veut dire grâce excellente ; tandis que les autres sacrements ne sont que les canaux ou les ruisseaux des grâces qui nous sanctifient.

    10° Enfin que ce soit l'ardeur qui vous fait soupirer du fond de vos entrailles après le moment où, par la vertu de cette charité excessive et la douceur de cet aliment sacré, vous serez purifié de toute souillure de l'âme et du corps, soustrait à tous les dangers et les tentations, uni inséparablement à Jésus-Christ votre Sauveur, et maintenu dans son amour. Ce sont ces effets qu'exprime Jésus-Christ quand il dit à son Père : "Je désire que là où je suis, ceux que vous m'avez donnés y soient avec moi ; qu'ils soient un comme nous sommes un, moi en eux et vous en moi, afin qu'ils soient consommés dans l'unité" (1 Jn 17). »

    Saint Bonaventure (1217-1274), De la préparation à la Sainte Messe (ch. VIII), in "Oeuvres spirituelles de S. Bonaventure" (vol. II), Traduites par M. l'Abbé BEerthaumier, Curé de Saint-Pallais, Paris, Louis Vivès, Libraire-Editeur, 1854.

    Source : Abbaye Saint Benoît.