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  • Méditation - Exerçons la miséricorde envers tous

    « Quand nous allons voir les pauvres, nous devons entrer dans leurs sentiments pour souffrir avec eux, et nous mettre dans les dispositions de ce grand apôtre, qui disait : « Omnibus omnia factus sum », je me suis fait tout à tous (1Co 9, 22). En sorte que ce ne soit point sur nous que tombe la plainte qu'a faite autrefois notre Seigneur par un prophète : « Sustinui qui simul mecum contristaretur, et non fuit » - j'ai attendu pour voir si quelqu'un ne compatirait point à mes souffrances, et il ne s'en est trouvé aucun (Ps 69, 21).
    Et, pour cela, il faut tâcher d'attendrir nos cœurs et de les rendre susceptibles des souffrances et des misères du prochain, et prier Dieu qu'il nous donne le véritable esprit de miséricorde, qui est le propre esprit de Dieu. Car, comme dit l’Église, c'est le propre de Dieu de faire miséricorde et d'en donner l'esprit.
    Demandons donc à Dieu, mes frères, qu'il nous donne cet esprit de compassion et de miséricorde, qu'il nous en remplisse, qu'il nous le conserve, en sorte que qui verra un missionnaire puisse dire : « Voilà un homme plein de miséricorde. »
    [...] Soyons donc miséricordieux, mes frères, et exerçons la miséricorde envers tous.
    En sorte que nous ne trouvions plus jamais un pauvre sans le consoler, si nous le pouvons, ni un homme ignorant sans lui apprendre en peu de mots les choses qu'il faut qu'il croie et qu'il fasse pour son salut.
    O Sauveur, ne permettez pas que nous abusions de notre vocation, et n'ôtez pas de cette Compagnie l'esprit de miséricorde ! Car que serait-ce de nous, si vous en retiriez votre miséricorde ? Donnez-nous-la donc, avec l'esprit de douceur et d'humilité. »

    St Vincent de Paul (1581-1660), Entretien 152, 6 août 1656 (XI, 340-342), in "Dieu très simple", Entretiens spirituels présentés par Jean-Pierre Renouard, Arfuyen, 2007.

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    (Crédit photo - David Harding from Fotolia.com)

  • Méditation : vivre en Jésus-Christ

    « Silence ! Patience, recueillement ! N'ouvrir la bouche que pour demander des choses indispensables, pour répondre avec douceur, amabilité, ou encore pour un mot à propos, inspiré de Jésus, pouvant faire du bien et plaisir autour de moi ; à part cela : silence absolu, silence d'humilité, de douceur, de recueillement, en Dieu, en Jésus crucifié.
    Parler de la manière dont Jésus eût parlé. Ecoutant sa réponse et la disant à travers Lui. On a la voix de son cœur, ma voix doit être celle du Cœur de Jésus. Attention, mon âme, noblesse oblige !
    Avec les visiteurs : parler peu encore et bien à propos. Répondre aimablement, en peu de mots, pour ce qui me concerne... Ecouter si on parle bien. Sinon, écarer les banalités très délicatement, tout doucement, par une "joyeuseté"... Accueillir toutes les âmes que Jésus m'envoie. Le voir, Lui, en toutes. Ne parler que sous l'inspiration de Jésus Sagesse infinie, de Jésus Lumière, de Jésus Charité.
    Donner simplement, à la façon délicate du Cœur de Jésus, ce que l'on désire que je dise, lorsqu'il s'agit du bien des âmes et de la gloire divine. Jésus sera "mon verbe", donc : ma prudence, ma discrétion, ma donation... Lui seul, et tout en Lui seul. Rien d'inutile. Mortifier ma langue de toute façon, mais me renoncer pour parler, écouter, accueillir, supporter, patienter, dans toutes les occasions.
    Il faut me faire "toute à tous" dans la charité de notre Christ. Devenir absolument le bon pain que chacun puisse manger, attaquer à son gré, sans être obligé de calculer si le "pain" sentira l'inévitable "coup" qui le brise pour le prendre.
    Etre douce, aimable, compatissante, ... prévenante, indulgente, très respectueuse, et très bonne avec tous et avec chacun.
    L'être plus encore avec qui m'aurait fait de la peine. L'être surtout avec les personnes dont l'ignorance grossière ou indélicate me peinerait.
    Tout excuser ! tout pardonner avant d'avoir senti la blessure. Aimer et bénir. Ne savoir qu'aimer et bénir... que défendre et excuser... couvrir de la divine charité les fautes ou faiblesses d'autrui, excusables à tant de titres !
    Le Coeur de Jésus doit être mon seul mouvement, ma seule vie. Donc si Jésus vit en moi, je dois "Le manifester" et non "Le défigurer". Dieu est charité, Jésus est amour, et ma vie doit, sous tous rapports, être cachée en Dieu avec Jésus-Christ.
    Parler "Jésus". Ecrire de même. Ma vie c'est Jésus-Christ ! »

    Séraphie-Adèle, 5 avril 1914, in "Une âme victime et hostie" (1882-1915), par le P. Fleury-Divès, P. Lethielleux, Paris, 1919.

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  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 15ème jour

    Quinzième jour : De l’aide que nous devons à nos frères

    La Très Sainte Vierge nous apparaît comme un admirable type de bonté et de charité : Elle est le salut des infirmes, la santé des malades, le refuge des pécheurs ; nous mêlons son nom à toutes nos douleurs ; quand nous souffrons, nous allons à Elle, et lorsque nous sommes malheureux, nous cherchons un asile dans sa maternelle protection, car Elle est compatissante et Elle nous aime.
    Puissions-nous l’imiter dans nos rapports avec nos frères ! Le genre humain est une grande famille dont Dieu est le Père, et il ne faut pas que nous quittions ce sujet de l’amour du prochain sans nous demander de quelle manière nous devons lui prouver. Le divin Maître s’est chargé de nous en indiquer le caractère spécial : Vous l’aimerez, dit-il, comme vous-mêmes ; c’est-à-dire que nous devons lui vouloir et lui procurer autant qu’il est en nous, le bien que nous désirons pour notre propre personne. Et cependant, hélas ! l’égoïsme règne sur la terre et nous le trouvons même parmi les chrétiens. On recherche son intérêt, on rapporte tout à soi, sans s’inquiéter des autres. On reste insensible à leurs chagrins, s’ils ne nous touchent point personnellement.
    Dieu a voulu l’inégalité dans les conditions humaines. Il y a parmi nous des riches et des pauvres, tus enfants de Dieu et frères en Notre-Seigneur ; ceux qui possèdent les biens de la terre doivent venir en aide à ceux qui sont dans la misère. L’aumône est un grand devoir que nous oublions trop facilement.
    L’exercice de la charité est toujours facile aux véritables chrétiens. Si vous avez beaucoup, donnez beaucoup ; si vous avez peu, donnez peu ; car c’est le cœur qui fait le prix des choses, ajoute Saint Ambroise. Le Seigneur, en récompensant cette belle vertu de charité, regardera moins à la valeur du don qu’à la pureté d’intention. Qu’en toute chose cette parole de l’Ecriture : « Fais à autrui ce que tu voudrais qui te fût fait », soit la règle de notre conduite envers nos frères.

    Exemple. – Lorsque Saint Louis quitta la Palestine pour revenir en France, il s’embarqua sur un vaisseau qui heurta contre des rochers avec tant de violence qu’il y eut trois toises de la quille emportées. On pressa le monarque de passer sur un autre. Il refusa en disant : « Ceux qui sont ici avec moi aiment leur existence autant que j’aime la mienne ; si je descends, ils descendront aussi, et ne trouveront point de bâtiment pour les recevoir, ils resteront exposés à mille dangers. J’aimerais mieux mettre entre les mains de Dieu ma vie, celle de la reine et de mes enfants, que de causer un tel dommage à tant de braves gens. »

    Prière de Saint Germain. – Ô Marie ! ayez pitié de moi ; vous, la mère de mon Dieu, qui avez tant d’amour pour les hommes, accordez-moi tout ce que je vous demande : vous qui êtes notre défense et notre joie, rendez-moi digne de jouir avec vous de cette félicité dont vous jouissez dans le ciel. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je ne ferai pas à autrui ce que je ne voudrais pas que l’on me fît à moi-même.
    Marie, Secours des chrétiens, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.