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congrégation générale

  • Dernière Congrégation générale du Synode, méditation de Mgr Gavicagogeascoa, Evêque de Bilbao (Espagne)

    Ce matin, en ouverture de la dernière Congrégation générale du Synode, Mgr Mario Iceta Gavicagogeascoa, Evêque de Bilbao (Espagne) a proposé une brève méditation sur l'expérience synodale :
    "Les travaux du Synode se sont révélés une expérience de grâce, de communion et de collégialité... Nous avons demandé le don de l'Esprit-Saint et voulu qu'il guide notre travail. D'entrée le Saint-Père avait affirmé que le Synode serait un terrain d'action pour l'Esprit si nous nous y engagions avec courage apostolique, humilité évangélique et prière confiante. C'est pourquoi, avant de prendre des décisions dans l'exercice de notre ministère épiscopal, souvenons-nous du choix de Matthieu pour intégrer le collège apostolique. Les apôtres ont prié le Seigneur, qui connaît le cœur de chacun, de leur montrer celui qui a été choisi. C'est notre manière de faire... Dans la prière nous demandons à Dieu de nous montrer le chemin qu'il veut, non celui que nous voudrions prendre. Nous devons accompagner les familles dans la fidélité à la vocation à laquelle elles ont été appelés... Par la prière le Seigneur nous rappelle la nécessité de l'humilité évangélique pou connaître la volonté de Dieu. Remercions le Père d'avoir caché ces choses aux sages et aux savants pour les révéler aux gens simples... Comme le dit le livre des Proverbes, l'arrogance conduit à la disgrâce, tandis que l'humilité conduit à la sagesse". Sainte Thérèse d'Avila disait que "marcher dans l'humilité signifie marcher dans la vérité. La vie de prière, l'humilité évangélique, le courage apostolique, cette Parresia dont parle saint Paul, nous font...servir les familles. Nous éclairons leur marche avec le Parole de Dieu et la Tradition vivante de l'Eglise, en soutenant et accompagnant leurs joies et leurs peines, en les aidant à vivre en plénitude l'alliance d'amour qui dissipe les ténèbres, mais aussi à surmonter la solitude et l'individualisme... Nous les aidons à engendrer de la vie et de l'espoir de l'humanité, à régénérer la vie et à retrouver l'espérance perdue, à construire l'Eglise et le monde... Invoquons l'intercession maternelle de Marie. Les mères sont celles qui transforment une maison en un foyer... En elle, nous apprenons à accueillir le don de Dieu, l'Esprit-Saint, la Personne Amour, venu nous éclairer et nous aider dans la tâche qui nous est confiée aujourd'hui."

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 24.10.15).

    Texte intégral original en Salle de Presse du Saint-Siège.

  • La "Relatio ante Disceptationem" lue en ce premier jour du Synode sur la famille

    Le rapport préliminaire aux débats synodaux a été lu ce matin par le Cardinal Peter Erdö. Rapporteur général de l'assemblée, il a évoqué les points principaux sur lesquels la discussion devra se développer. Il a d'abord souligné l'élément nouveau, le fait que le rapport inclut déjà les interventions écrites des pères synodaux, préalablement envoyées au Secrétariat général du Synode. Dans le but de mieux répondre au sens collégial de ces assises, le Rapport du Cardinal Erdö invite à envisager la famille avec espérance et miséricorde, en annonçant sa valeur et sa beauté car malgré les nombreuses difficultés, celle-ci n'est pas un modèle dépassée. Nous vivons dans un monde fait de seules émotions - a dit le Cardinal - dans lequel la vie n'est pas un projet mais une série de moments, et l'engagement stable semble redouté pour l'homme fragilisé par l'individualisme. Mais c'est justement ici, face à ces signes des temps, que l’Évangile de la famille se présente comme un remède, un véritable médicament, proposé en se plaçant du point de vue de ceux qui ont plus de difficultés à la reconnaître et à la vivre. Donc, non au catastrophisme ou à l'abdication à l'intérieur de l’Église car il existe un patrimoine de foi large et partagé. Par exemple, des formes idéologiques comme la théorie du gender ou la mise à égalité des unions homosexuelles et du mariage entre homme et femme, n'ont pas l'approbation de la grande majorité des catholiques, alors que le mariage et la famille sont encore largement entendus comme un patrimoine de l'humanité, à conserver, promouvoir et défendre. Certes, entre les fidèles, la doctrine est souvent peu connue ou peu pratiquée, mais cela ne signifie pas qu'elle soit mise en discussion. Cela vaut en particulier pour l'indissolubilité du mariage et sa sacramentalité entre baptisés. La doctrine de l'indissolubilité du mariage en tant que telle n'est pas remise en question, celle-ci reste au contraire incontestée et dans la majeure partie observée aussi dans la praxis pastorale de l’Église, avec les personnes qui ont échoué dans leur mariage et qui cherche un nouveau départ. Ainsi, ce ne sont pas les questions doctrinales, mais les questions pratiques, inséparables d'autre part de la vérité de la foi, qui sont en discussion dans ce Synode, de nature exclusivement pastorales. D'où la nécessité d'une plus grande formation, surtout pour les fiancés, afin qu'ils soient clairement conscients tant de la dignité sacramentelle du mariage basé sur l'unicité, la fidélité et la fécondité, qu'il s'agit d'une institution de la société. Également menacée par des facteurs désagrégeants comme le divorce, l'avortement, les violences, la pauvreté, les abus, le cauchemar de la précarité, le déséquilibre causé par les migrations, la famille reste toujours une école d'humanité. La famille est presque la dernière réalité humaine accueillante dans un monde déterminé presque exclusivement par la finance et la technologie. Une nouvelle culture de la famille peut être le point de départ d'une civilisation humaine renouvelée. C'est pourquoi soutient concrètement la famille, même si une telle aide ne peut faire abstraction d'un engagement effectif des états dans la protection et la promotion du bien commun, à travers des politiques adéquates".

    En tenant compte, ensuite, de ceux qui vivent dans des situations matrimoniales difficiles, le Cardinal Erdö souligne que "l’Église est une maison paternelle où une action de pastorale familiale renouvelée et adéquate est nécessaire à leur égard, surtout pour qu'ils sentent qu'ils sont aimés de Dieu et de la communauté ecclésiale, dans une optique de miséricorde qui n'efface pas, cependant, la vérité et la justice. La miséricorde n'enlève donc pas non plus les engagements qui naissent des exigences du lien matrimonial. Ceux-ci continuent de subsister même lorsque l'amour humain s'est affaibli ou a cessé. Cela signifie que dans le cas d'un mariage sacramentel (consommé), après un divorce, alors que le premier conjoint est encore en vie, un deuxième mariage reconnu par l’Église n'est pas possible". En outre, vu la diversité des situations, divorces, mariages civils, cohabitation, le Cardinal Erdö souligne "la nécessité de lignes directrices claires, afin que les pasteurs des communautés locales puissent concrètement aider les couples en difficultés, en évitant les improvisations d'une pastorale-bricolage. Quant aux divorcés remariés civilement, il serait trompeur de se concentrer seulement sur la question de la réception des sacrement. Il convient, en revanche, de prêter attention à un contexte plus large de préparation au mariage et de soutien aux époux, non bureaucratique, mais pastoral, pour les aider à comprendre les raisons de l'échec de leur première union et de déterminer d'éventuels éléments de nullité. Il faut tenir compte de la différence entre ceux qui ont par leur faute rompu un mariage et ceux qui ont été abandonnés. La pastorale de l’Église devrait prendre soin d'eux de façon particulière. Les divorcés remariés civilement appartiennent à l’Église. Ils ont besoin et ont le droit d'être accompagnés par leurs pasteurs, mais pas seulement. Vu le peu de conscience que l'on a aujourd'hui du sacrement de mariage et la mentalité de divorce diffuse, déclarer non valides des mariages célébrés dans l’Église ne relève pas du hasard. D'où la suggestion, contenue dans le Rapport, de revoir l'obligation de la double sentence conforme pour la nullité du lien, afin d'éviter de tomber dans l'automatisme, l'impression de concéder le divorce ou dans des solutions injustes et scandaleuses. Dans ce contexte. il semble nécessaire d'étudier la praxis des quelques Églises orthodoxes qui prévoient la possibilité de deuxièmes et troisièmes noces, à caractère pénitentiel".

    Dans la dernière partie, le document du Cardinal Erdö revient sur l’Évangile de la vie : "L'existence va de la conception à la mort naturelle, et l'ouverture à la vie constitue une partie essentielle, une exigence intrinsèque de l'amour conjugal, alors qu'aujourd'hui, surtout en occident, qui choisit de ne pas avoir d'enfants ou qui en veut à tout prix, se voit écrasé par sa propre détermination. L'accueil de la vie, la prise de responsabilité en ce qui concerne la procréation et le soin de la vie, ne sont possibles que si la famille ne se conçoit pas comme un fragment isolé, mais se sent insérée dans un réseau de relations... Il devient de plus en plus important de ne pas laisser la famille, les familles seules, mais de les accompagner et de les soutenir dans leur chemin... Derrière les tragédies familiales, se cache souvent une solitude désespérée, un cri de souffrance que personne n'a su percevoir. Il est donc important de retrouver le sens d'une solidarité diffuse et concrète, de dépasser cette privatisation des affects qui vide de sens la famille et la confie au choix d'un seul. Il faut créer, au niveau institutionnel, des conditions qui facilitent l'accueil d'un enfant et l'assistance des personnes âgées, comme un bien social à protéger et favoriser. De son côté, l’Église doit consacrer un soin particulier à l'éducation de l'affectivité et de la sexualité, en expliquant leur valeur et en évitant les banalisations et superficialités". En conclusion, affirme le Cardinal, "le défi du Synode est de réussir à proposer de nouveau au monde, au-delà du cercle des catholiques pratiquants et au vu de la situation complexe de la société, la beauté du message chrétien sur le mariage et la famille, en donnant des réponses vraies et pleines de charité, parce que le monde a besoin du Christ".

    Texte complet sur le site internet du Vatican.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 6.10.14).

  • Le cardinal Vingt-Trois s'exprime au nom des pères du Synode

    Le cardinal André Vingt-Trois, est l'un des trois présidents délégués de ce Synode, avec le cardinal brésilien Raymundo Damasceno Assis et le cardinal philippin Luis Antonio Tagle.

    Ce lundi matin, au nom des pères synodaux, il s'est exprimé en français en ouverture du Synode extraordinaire sur la famille, en s'adressant directement au Pape François. Il a d'abord salué la nouveauté méthodologique de ce Synode en deux temps :  « Je vous exprime notre reconnaissance pour avoir convoqué cette session extraordinaire un an avant la session ordinaire, et pour votre intention de développer la pratique de la collégialité entre les évêques, les conférences épiscopales et le Siège apostolique, ou pour parler comme vous le faites avec persévérance, avec l’évêque de Rome. Cette intention trouve un bon exemple d’application dans ces deux sessions du Synode. Non seulement vous augmentez le temps et les moyens du partage, mais le choix d’un même sujet ouvre devant nous la possibilité d’un travail progressif entre les deux sessions. Nous ne sommes pas bousculés par l’urgence de résoudre des problèmes graves en deux semaines. Nous sommes plutôt invités à approfondir les résultats de cette première session en les partageant avec nos conférences épiscopales. »

    Le cardinal Vingt-Trois a aussi évoqué le thème central de ce Synode, la famille, mettant en évidence une continuité par rapport aux travaux du précédent Synode sur la Nouvelle évangélisation, qui s'était déroulé en octobre 2012 sous la conduite de Benoît XVI. « La famille est un des éléments constitutifs de la nouvelle évangélisation, dans laquelle notre Église voit se renouveler sa mission. L’accueil très favorable qui a été réservé aux questionnaires préparatoires et l’amplitude des réponses ont montré à quel point l’avenir des familles est au cœur des préoccupations de nos contemporains. Comment assurer la solidarité entre les générations ? Comment mettre en œuvre les meilleures conditions pour l’accueil et l’éducation des enfants qui sont notre avenir ? Comment permettre à un homme et à une femme qui s’engagent l’un envers l’autre de devenir l’un pour l’autre artisan de bonheur et de paix ? Ces questions ne trouvent jamais des réponses simples et beaucoup de facteurs de la vie de notre humanité du 21e siècle constituent des obstacles plus que des aides. »

    Trouver le chemin d'une Église à l'écoute des hommes

    Faisant remarquer la solidité des documents magistériels et l'expérience positive vécue par des millions de catholiques à travers le monde, l'archevêque de Paris a rappelé que « l’Église s’est beaucoup exprimée sur ces sujets par la voix du Magistère, notamment Saint Jean-Paul II. Elle s’exprime aussi par le signe que donnent des millions de familles stables et heureuses, qui vivent leur sacrement de mariage à travers le monde. Elle s’exprime aussi par sa présence chaleureuse auprès des familles frappées par l’échec. »

    Et il placé ce Synode sous le signe des orientations du pontificat du Saint-Père, vers une Église humble et miséricordieuse. « La mission pastorale de l’Église, comme vous le rappelez sans cesse, n’est pas de rendre plus difficile la situation des enfants de Dieu, mais de leur apporter une aide dans la recherche de la vérité de leur vie. Vous nous appelez à entrer dans le regard d’amour que le Christ porte sur la foule sans pasteur, vous nous appelez à témoigner de la miséricorde de Dieu. Vous nous invitez à ne pas désespérer de la puissance de l’amour, et à travailler avec persévérance pour que chaque homme et chaque femme de notre monde puisse entendre l’appel à la conversion et ose engager sa vie à la suite du Christ. Nous souhaitons que le travail de cette session qui commence aujourd’hui soit conduit par l’Esprit Saint et qu’il fasse progresser toute l’Église dans sa mission. Que notre participation corresponde à vos attentes et aux attentes des hommes. »

    Source : Radio Vatican.

  • Salut aux Pères synodaux au cours de la Ire Congrégation générale de la IIIe Assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques

    Du 5 au 19 octobre 2014 se tient à Rome le Synode pour la famille, consacré aux "défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation". Il s'agit du premier Synode du Pontificat du Pape François. La troisième Assemblée générale extraordinaire du Synode a été diffusée en direct sur KTO, et marque le début de la première Congrégation Générale, avec le Salut du Président délégué et le Rapport du Secrétaire général, dans la Salle du Synode.

    "Parler avec franchise, écouter avec humilité"

    Ce matin, en présence du Saint-Père, s'est tenue la première Congrégation générale du Synode des évêques, consacré aux 'défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation'. Le Pape a salué les pères synodaux et tous les collaborateurs du Synode, les rapporteurs, les consultants, les traducteurs et toutes les personnes qui "ont travaillé avec dévouement, patience et compétence, pendant de longs mois, lisant, évaluant et élaborant les sujets, les textes et les travaux de cette Assemblée générale extraordinaire." "Je vous remercie également - a dit le Saint-Père - chers cardinaux, patriarches, évêques, prêtres, religieux et religieuses, laïcs et laïques, pour votre présence et votre participation qui enrichit les travaux et l'esprit de collégialité et de synodalité pour le bien de l’Église et des familles !... Vous apportez la voix des Églises particulières, réunies au niveau d’Églises locales à travers les Conférences épiscopales. L’Église universelle et les Églises particulières sont d'institution divine ; les Eglises locales ainsi entendues sont d'institution humaine. Cette voix, vous la porterez en synodalité. C'est une grande responsabilité : porter les réalités et les problématiques des Églises, pour les aider à cheminer sur cette voie qu'est l’Évangile de la famille... Une condition générale de base est de parler clairement. Que personne ne dise : Cela je ne peux pas le dire, on penserait ceci ou cela de moi. Il faut tout dire de ce que l'on sent avec Parresia [le fait de parler librement et franchement]. Après le dernier consistoire (février 2014) où l'on a parlé de la famille, un cardinal m'a écrit en disant : dommage que certains cardinaux n'aient pas eu le courage de dire certaines choses par respect pour le Pape, pensant peut-être que le Pape pensait diversement. Cela ne va pas, ce n'est pas la synodalité, parce qu'il faut dire tout ce que dans le Seigneur on se sent le devoir de dire, sans respect humain, sans crainte. En même temps, on doit écouter avec humilité et accueillir avec un cœur ouvert ceux que disent nos frères. C'est par ces deux attitudes que l'on exerce la synodalité. C'est pourquoi, je vous demande, s'il vous plaît, d'avoir ces attitudes de frères dans le Seigneur, de parler avec parresia et d'écouter avec humilité. Faites-le en toute tranquillité et paix, parce que le Synode se déroule toujours cum Petro et sub Petro, et la présence du Pape est garantie pour tous et gardienne de la foi. Chers frères, collaborons tous pour que s'affirme avec clarté la dynamique de la synodalité".

    Après le bref discours du Saint-Père et le discours du président de séance, le Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris, puis le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode, ont pris la parole pour décrire les différentes étapes de préparation de cette assemblée extraordinaire, le nombre de participants, les nouveautés et le travail du Secrétariat du Synode, depuis la dernière Assemblée générale ordinaire d'octobre 2012, sous le pontificat de Benoît XVI, et a conclu avec le souhait que l'assemblée actuelle soit "un lieu privilégié de collégialité synodale qui annonce l’Évangile en cheminant et qui soit imprégnée d'une nouvelle ouverture à l'Esprit, d'une méthode et d'un style de vie et de témoignage, qui garantisse l'unité dans la diversité, l'apostolicité dans la catholicité". Le Cardinal Peter Erdö, Archevêque de Esztergom-Budapest (Hongrie) et Rapporteur général du Synode, a ensuite pris la parole pour lire la Relatio ante Disceptationem dont suit un résumé dans l'article suivant.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 6.10.14).


    Texte intégral du discours du Pape en italien sur le site internet du Vatican.