Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

copacabana

  • Messe de clôture des JMJ sur la plage de Copacabana à Rio

    Hier à 10h00 (15h00 heure de Rome), le Pape a célébré la Messe pour la XXVIIIème Journée mondiale de la Jeunesse sur la plage de Copacabana. La célébration initialement prévue sur le Campus Fidei de Guaratiba pouvant accueillir deux millions de personnes a, en raison du mauvais temps, été déplacée sur la plage carioca. Trois millions de pèlerins ont participé à la célébration soit un million en plus des deux millions de jeunes ayant passé la nuit sur la plage après la veillée de samedi. 1.500 évêques et 15.000 prêtres étaient également présents. Parmi les autorités se trouvaient les présidents du Brésil, d'Argentine, de Bolivie et du Surinam. La liturgie eucharistique a commencé par l’hymne officiel des JMJ, chanté par un chœur dans lequel se trouvaient des prêtres brésiliens, y compris ceux qui évangélisent à travers la musique sacrée. Les chants de la Messe ont été choisis par concours national auquel ont participé de jeunes Brésiliens qui ont envoyé leurs compositions. Le Pape a centré son homélie sur le thème de la XVIIIe JMJ : 'Allez et de toutes les nations faites des disciples', et après avoir évoqué l’émotion des ces derniers jours, de vivre la foi avec des jeunes provenant des quatre coins du monde, il a affirmé que le moment était venu pour eux de transmettre cette expérience aux autres. “Trois mots – a-t-il dit - : Allez, sans peur, pour servir”.

    Pour expliquer le sens de ce premier mot, le Pape François a parlé aux jeunes de la beauté d’avoir rencontré Jésus ensemble ces jours-ci et d’avoir senti la joie de la foi, mais l’expérience de cette rencontre “ne peut rester renfermée dans votre vie ou dans le petit groupe de votre paroisse, de votre mouvement, de votre communauté. Ce serait comme priver d’oxygène une flamme qui brûle. La foi est une flamme qui est d’autant plus vivante qu’elle se partage...afin que tous puissent connaître...Jésus Christ qui est le Seigneur de la vie et de l’histoire... Partager l’expérience de la foi,...annoncer l’Evangile est le mandat que le Seigneur confie à toute l’Eglise, et aussi à toi – a ajouté le Saint-Père. Mais c’est un commandement, qui ne vient pas d’un désir de domination ou de pouvoir, mais de la force de l’amour, du fait que Jésus en premier est venu parmi nous et nous a donné, non pas quelque chose de lui, mais lui-même tout entier. Il a donné sa vie pour nous sauver et nous montrer l’amour et la miséricorde de Dieu. Jésus...nous accompagne...dans cette mission d’amour. Où nous envoie Jésus ? Il n’y a pas de frontières, il n’y a pas de limites : il nous envoie à tous. L’Evangile est pour tous et non pour quelques-uns. Il n’est pas seulement pour ceux qui semblent plus proches, plus réceptifs, plus accueillants... N’ayez pas peur d’aller, et de porter le Christ en tout milieu, jusqu’aux périphéries existentielles, également à celui qui semble plus loin, plus indifférent. Le Seigneur est à la recherche de tous, il veut que tous sentent la chaleur de sa miséricorde et de son amour”. Le Pape a souligné en particulier qu’il lui plairait que ce mandat du Christ, Allez !, résonne chez les jeunes de l’Eglise d’Amérique latine parce que “ce continent a reçu l’annonce de l’Evangile, qui a fait son chemin et a porté beaucoup de fruits. Maintenant... l’Eglise a besoin de vous, de l’enthousiasme, de la créativité et de la joie qui vous caractérisent”.

    “Quelqu’un pourrait penser : Mais moi, je n’ai aucune préparation spéciale, comment puis-je aller et annoncer l’Evangile ?”, a dit le Pape pour expliquer le concept ‘sans peur’ avant d’ajouter que la peur des jeunes n’est pas très différente de celle de Jérémie, jeune lui aussi, quand il a été appelé par Dieu pour être prophète et que dans les lectures d'aujourd'hui il s'exclame : Oh! Seigneur mon Dieu ! Vois donc : je ne sais pas parler, je ne suis qu’un enfant. Dieu dit, à vous aussi, ce qu’il a dit à Jérémie : Ne crains pas car je suis avec toi pour te délivrer. Il est avec nous !.. Jésus...ne laisse jamais personne seul. De plus, Jésus n’a pas dit : Va, mais allez : Nous sommes envoyés ensemble. Chers jeunes, percevez la présence de l’Eglise tout entière et de la communion des saints dans cette mission. Quand nous affrontons ensemble les défis, alors nous sommes forts, nous découvrons des ressources que nous ne pensions pas avoir. Jésus n’a pas appelé les apôtres à vivre isolés, il les a appelés pour former un groupe, une communauté”.

    Servir "c’est laisser sa vie s’identifier à celle de Jésus, c’est avoir ses sentiments, ses pensées, ses actions. Et la vie de Jésus est une vie pour les autres. C’est une vie de service… Evangéliser, c’est témoigner en premier l’amour de Dieu, c’est dépasser nos égoïsmes, c’est servir en nous inclinant pour laver les pieds de nos frères comme a fait Jésus… Allez, sans peur, pour servir - a-t-il conclu. En suivant ces trois paroles vous expérimenterez que celui qui évangélise est évangélisé, celui qui transmet la joie de la foi, reçoit plus de joie. Chers jeunes, en retournant chez vous n’ayez pas peur d’être généreux avec le Christ, de témoigner de son Evangile… Porter l’Evangile c’est porter la force de Dieu pour arracher et démolir le mal et la violence ; pour détruire et abattre les barrières de l’égoïsme, de l’intolérance et de la haine ; pour édifier un monde nouveau. Jésus Christ compte sur vous ! L’Eglise compte sur vous ! Le Pape compte sur vous !”.

    A la conclusion de la Messe, le Saint-Père a remercié les jeunes "pour toutes les joies que vous m’avez données durant ces jours... Tournons nous maintenant vers la Mère céleste. Ces jours-ci, Jésus vous a répété avec insistance l’invitation à être ses disciples missionnaires. Vous avez écouté la voix du Bon Pasteur qui vous a appelés par votre nom et vous avez reconnu la voix qui vous appelait. N'avez vous pas ressenti dans cette voix la tendresse de l’amour de Dieu ? Avez-vous éprouvé la beauté de suivre le Christ, ensemble, dans l’Eglise ? Avez-vous davantage compris que l’Evangile est la réponse au désir d’une vie encore plus pleine ? La Vierge Immaculée intercède pour nous au ciel comme une bonne mère qui garde ses enfants. Marie nous enseigne par son existence ce que signifie être disciple missionnaire. Chaque fois que nous récitons l’Angélus, nous faisons mémoire de l’événement qui a changé pour toujours l’histoire des hommes".

    "Quand l’ange Gabriel annonça à Marie qu’elle deviendrait la mère de Jésus, du Sauveur, sans même comprendre la pleine signification de cet appel, elle s’est confiée à Dieu, elle a répondu : 'Voici la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole'. Mais immédiatement après qu’a-t-elle fait ? Après avoir reçu la grâce d’être la Mère du Verbe incarné, elle n’a pas gardé pour elle ce don. Elle est partie, elle est sortie de sa maison et est allée en hâte pour aider sa parente Elisabeth, qui avait besoin de soutien ; elle a accompli un geste d’amour, de charité, de service concret, en portant Jésus qui était dans son sein. Et ce geste elle l’a fait en hâte. Le voilà, notre modèle. Celle qui a reçu le don le plus précieux de la part de Dieu, comme premier geste de réponse va servir et porter Jésus. Demandons à la Vierge de nous aider à donner la joie du Christ à nos proches, à nos compagnons, à nos amis, à tous. N’ayez jamais peur d’être généreux avec le Christ. Cela en vaut la peine ! Sortir et aller avec courage et générosité, pour que tout homme et toute femme puisse rencontrer le Seigneur".
    "Chers jeunes, pour la prochaine Journée mondiale de la jeunesse, nous nous donnons rendez-vous en 2016, à Cracovie, en Pologne. Par l’intercession maternelle de Marie, demandons la lumière de l’Esprit Saint pour éclairer le chemin qui nous conduira à cette nouvelle étape de célébration joyeuse de la foi et de l’amour du Christ".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.7.13)

    Moments forts :

  • Veillée de prière à Copacabana

    Hier en fin d’après-midi, le Pape s’est rendu à Copacabana pour la veillée de prière avec les jeunes. A cause du mauvais temps, la veillée, initialement prévue sur le Campus Fidei de Guaratiba, a été déplacée à Copacabana. Ce n'est pas le lieu qui compte, leur a-t-il dit mais eux mêmes, chacun de nous :

    "Etre disciple et missionnaire signifie être conscients d'être nous tous le terrain où agit la foi... Le Seigneur nous appelle et nous répondons, un à un en écoutant ce qu'il dit à nos coeurs". La liturgie de la Parole a commencé par des témoignages et des questions posées par les jeunes au Saint-Père. Ensuite, il s’est brièvement adressé aux jeunes pour leur rappeler que le Seigneur avait demandé à saint François de "donner sa contribution à la vie de l’Eglise... de se mettre au service de l’Eglise, en l’aimant et en travaillant, pour qu’en elle se reflète toujours davantage le visage du Christ. Aujourd’hui aussi le Seigneur continue à avoir besoin de vous, les jeunes, pour son Eglise. Il a besoin de vous ! Aujourd’hui aussi, il appelle chacun de vous à le suivre dans son Eglise et à être missionnaire".

    "Il faut d'abord comprendre ce que veut dire être disciple et être missionnaire". Evoquant le champ comme lieu dans lequel on sème, le Pape a repris la parabole du "semeur et des semences qui tombent sur le bord de la route, au milieu des pierres ou parmi les épines et qui ne parviennent pas à se développer, et les autres qui tombent sur la bonne terre et produisent beaucoup de fruits. Jésus lui-même a expliqué le sens de cette parabole. La semence est la Parole de Dieu qui est jetée dans les cœurs... le vrai Campus Fidei c’est le cœur de chacun de vous, c’est votre vie. Et c’est dans votre vie que Jésus demande d’entrer avec sa Parole, avec sa Présence. S’il vous plaît, laissez le Christ et sa Parole entrer dans votre vie, germer et grandir. Quel terrain sommes-nous ou voulons nous être ? Je crois que nous devons honnêtement nous poser certaines questions. Ne sommes-nous pas parfois comme la route en écoutant le Seigneur sans rien changer de notre vie, étourdis que nous sommes par beaucoup d’attraits superficiels ? Ou comme le terrain pierreux ? Nous accueillons avec enthousiasme Jésus, mais nous sommes inconstants, et devant les difficultés nous n’avons pas le courage d’aller à contre-courant. Ou comme le terrain rempli d'épines, où les passions négatives étouffent en nous les paroles du Seigneur ?... Croyez vous possible de faire double jeu en contentant Dieu et le Diable ! Et recevoir les fruits de Jésus tout en soignant les épines du Diable !". Le Pape François a alors dit être certain qu'aujourd'hui "la semence tombe dans de la bonne terre… Vous voulez être un bon terrain, et non pas des chrétiens à temps partiel, amidonnés, de façade, mais des chrétiens authentiques. Je suis certain que vous ne voulez pas vivre dans l’illusion d’une liberté qui se laisse entraîner par les modes et les convenances du moment. Je sais que vous visez haut, vous voulez faire des choix définitifs qui donnent son plein sens à la vie", avant d’ajouter : Jésus est capable de vous offrir cela. Il est la Voie, la Vérité et la Vie. Ayons donc confiance en lui. Laissons-nous guider par lui".

    En deuxième lieu, le champ comme lieu d’entraînement. "Jésus nous demande de le suivre toute la vie, il nous demande d’être ses disciples, de jouer dans son équipe. Je pense que la majorité d’entre vous aime le sport. Et ici, au Brésil, comme en d’autres pays, le football est une passion nationale. Eh bien, que fait un joueur quand il est appelé à faire partie d’une équipe ? Il doit s’entraîner, et s’entraîner beaucoup ! Il en est ainsi dans notre vie de disciple du Seigneur. Saint Paul nous dit : Tous les athlètes s’imposent une discipline sévère. Ils le font pour gagner une couronne qui va se faner, et nous pour une couronne qui ne se fane pas. Jésus nous offre quelque chose de meilleur que la Coupe du monde ! Il nous offre la possibilité d’une vie féconde et heureuse, il nous offre aussi un avenir avec lui qui n’aura pas de fin, la vie éternelle. Mais il demande de nous entraîner pour être en forme, pour affronter sans peur toutes les situations de la vie, en témoignant de notre foi". Le Pape a alors expliqué que cet entraînement consistait à un "dialogue avec lui : la prière, qui est l’entretien quotidien avec Dieu qui toujours nous écoute. Par les sacrements, qui font grandir en nous sa présence et nous configurent au Christ. Par l’amour fraternel, par l’écoute, la compréhension, le pardon, l’accueil, l’aide de l’autre, de toute personne, sans exclure, sans mettre en marge". Puis il a demandé aux jeunes d’être "de vrais athlètes du Christ... Les athlètes se privent en vue du résultat et nous devons nous aussi le faire pour obtenir une couronne incorruptible. Ce qu'il nous offre est bien autre chose que la Coupe du monde. C'est la perspective d'une vie vie heureuse et féconde sans fin. Jésus offre la vie éternelle dont nous devons payer le ticket d'entrée". Après quoi, sous forme de dialogue informel, le Pape François a posé une série de questions résumant ses considérations précédentes, insistant tout particulièrement sur la nécessité de la conversion, de la prière et de la pratique des sacrements pour atteindre l'objectif d'être des disciples authentiques du Christ et des missionnaires efficaces de l'Evangile.

    Enfin, le Saint-Père a évoqué le champ comme chantier de construction : "Quand notre cœur est une bonne terre qui accueille la Parole de Dieu, quand on mouille sa chemise en cherchant à vivre comme chrétiens, nous expérimentons quelque chose de grand : nous ne sommes jamais seuls, nous faisons partie d’une famille de frères qui parcourent le même chemin, nous faisons partie de l’Eglise ou plutôt nous devenons les constructeurs de l’Eglise et les protagonistes de l’histoire. Saint Pierre nous dit que nous sommes pierres vivantes qui forment un édifice spirituel... A l'exemple de saint François nous devons aller réparer l'Eglise. Y êtes vous prêts ? Aurez vous oublié ces paroles demain ? S'il vous plaît, n'oubliez pas que nous sommes tous acteurs de l'histoire, et que nous devons bâtir un monde meilleur, fait de justice, amour, paix, solidarité et fraternité". "Dans l’Eglise de Jésus nous sommes, nous, les pierres vivantes, et Jésus nous demande de construire son Eglise, et non pas comme une petite chapelle qui ne peut contenir qu’un petit groupe de personnes. Il nous demande que son Eglise vivante soit grande au point de pouvoir accueillir l’humanité entière, qu’elle soit la maison de tous ! Il dit à toi, à moi, à chacun : Allez, et de tous les peuples faites des disciples. Ce soir, répondons-lui : Oui, moi aussi je veux être une pierre vivante ; ensemble, nous voulons édifier l’Eglise de Jésus !... Chers amis, n’oubliez pas que vous êtes le champ et le chantier de la foi. Vous êtes les athlètes du Christ. Vous êtes les constructeurs d’une Eglise plus belle et d’un monde meilleur. Levons les yeux vers la Madone. Elle aide à suivre Jésus, elle nous donne l’exemple par son oui : Voici la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole. Nous le disons nous aussi, ensemble avec Marie, à Dieu : Que tout se passe pour moi selon ta parole".

    Après le discours du Pape, des diacres ont porté en procession le Saint Sacrement. Après une adoration eucharistique et la prière des jeunes en diverses langues, la célébration s’est conclue par un Salve Regina.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.7.13)

    Moments forts :

  • Via Crucis à Copacabana

    Hier après-midi à Rio, le Pape a gagné en voiture découverte la promenade de Copacabana, saluant la foule des jeunes amassés sur la célèbre plage. Il avait demandé à 35 Cartoneros argentins (les 100.000 personnes que la crise économique de 2001 a jeté dans les bidonvilles où ils survivent de la récolte des emballages). La Via Crucis de la JMJ a débuté à 18h00 locales, treize stations sur les 900 m de la promenade et la dernière sur le podium d'où le Pape a suivi la procession pendant 1h15, animée par 280 artistes et volontaires. Les méditations avaient été confiées à deux pères déhoniens connus pour leur action auprès de la jeunesse. A la conclusion de la Via Crucis, le Saint-Père s'est adressé à l'assistance :
    "Le chemin de la Croix est un des moments forts des Journées mondiales de la jeunesse. Au terme de l’Année Sainte de la Rédemption, Jean-Paul II a voulu confier la Croix à vous, les jeunes, en vous disant : Portez-la dans le monde comme le signe de l’amour de Jésus pour l’humanité et annoncez à tous que seul dans le Christ mort et ressuscité, il y a le salut et la rédemption... Depuis lors, cette croix a parcouru tous les continents et a traversé les secteurs les plus variés de l’existence humaine, en restant presqu’imprégnée des situations de vie de beaucoup de jeunes, qui l’ont vue et l’ont portée. Personne ne peut toucher la Croix de Jésus sans y laisser quelque chose de lui-même et sans porter quelque chose de la Croix de Jésus dans sa vie... Qu’avez-vous laissé sur la Croix, vous, chers jeunes du Brésil, en ces deux ans durant lesquels elle a sillonné votre immense pays ? Et qu’est-ce que la Croix de Jésus a laissé en chacun de vous ? Qu’est-ce que cette croix nous enseigne ?".

    Puis il a raconté la tradition selon laquelle l’Apôtre Pierre, sortant de Rome pour fuir la persécution de Néron, vit Jésus marchant dans la direction opposée et étonné, lui demanda où il allait. "La réponse de Jésus fut 'Je vais à Rome pour être de nouveau crucifié'. A ce moment-là, Pierre comprit qu’il devait suivre le Seigneur avec courage, à fond, mais il comprit surtout qu’il n’était jamais seul. Avec lui il y avait toujours ce Jésus qui l’avait aimé jusqu’à mourir sur la Croix. Chargé de sa croix, Jésus parcourt nos routes pour prendre sur lui nos peurs, nos problèmes, nos souffrances, même les plus profondes. Avec sa croix, Jésus s’unit au silence des victimes de la violence qui ne peuvent plus crier, surtout les innocents et ceux qui sont sans défense. Avec elle, il s’unit aux familles qui sont en difficulté, qui pleurent la mort de leurs enfants, ou qui souffrent en les voyant être les proies des paradis artificiels comme la drogue. Pensons aux 242 jeunes morts en début d'année dans l'incendie de Santa Maria. Prions pour eux. Avec sa croix, Jésus s’unit à toutes les personnes qui souffrent de la faim dans un monde qui chaque jour met à la poubelle des tonnes de nourriture, à celui qui est persécuté à cause de sa religion, de ses idées, ou simplement pour sa couleur de peau. Il s’unit à tant de parents dont les enfants sont victimes de paradis artificiels, et aux nombreux jeunes qui ne mettent plus leur confiance dans les institutions politiques, car ils y voient égoïsme et corruption, ou qui ont perdu la foi en l’Eglise, et même en Dieu, à cause de l’incohérence des chrétiens et des ministres de l’Evangile. Combien le Christ doit souffrir de toutes nos incohérences ! Dans la Croix du Christ, il y a la souffrance, le péché de l’homme, aussi le nôtre, et lui accueille tout avec les bras ouverts, prend sur ses épaules nos croix et nous appelle au courage. Tu n’es pas seul à les porter. Je les porte avec toi, j’ai vaincu la mort et je suis venu te donner espérance, te donner la vie".

    "Qu’est-ce que la Croix a laissé en ceux qui l’ont vue, en ceux qui l’ont touchée ? Que laisse-t-elle en chacun de nous ? : Elle laisse...la certitude de l’amour fidèle de Dieu pour nous. Un amour tellement grand qu’il entre dans notre péché et le pardonne, qu’il entre dans notre souffrance et nous donne la force de la porter, qu’il entre même dans la mort pour la vaincre et nous sauver. La croix du Christ renferme tout l’amour de Dieu, son immense miséricorde. Et c’est un amour auquel nous pouvons nous fier, auquel nous pouvons croire. Chers jeunes, ayons confiance en Jésus, en remettons-nous totalement à lui. Seul dans le Christ mort et ressuscité nous trouvons le salut et la rédemption. Avec lui, le mal, la souffrance et la mort n’ont pas le dernier mot, parce que lui nous donne espérance et vie : Il a transformé la croix, d’instrument de haine, de défaite, de mort en signe d’amour, de victoire et de vie... De nombreux personnages ont accompagné Jésus dans sa marche vers le Calvaire, Pilate, le Cyrénéen, Marie, les femmes … Devant les autres, nous pouvons être nous aussi comme Pilate qui n’a pas le courage d’aller à contre-courant pour sauver la vie de Jésus et s’en lave les mains. Cette Croix nous enseigne à être comme le Cyrénéen, qui aida Jésus à porter ce bois pesant, à être comme Marie et les femmes, qui n’ont pas eu peur d’accompagner Jésus jusqu’au bout, avec amour, avec tendresse. Et toi, à qui t’identifies-tu ? A Pilate, au Cyrénéen ou à Marie ? Jésus aujourd'hui te regarde et te demande si tu veux l'aider à porter la Croix. Avec la force de votre jeunesse, répondez-lui ! Sur la croix du Christ déposons nos joies, nos souffrances, nos succès. Nous y trouverons un Cœur ouvert qui nous comprend, nous pardonne, nous aime et nous demande de porter ce même amour dans notre vie, d’aimer chacun de nos frères et de nos sœurs avec le même amour".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 27.7.13)

    Via Crucis intégrale ci-dessous :

  • Rencontre des jeunes avec le Pape à Copacabana

    Hier à 18h00 locale (23h00 heure de Rome) sur la plage de Copacabana, un million de jeunes est venu saluer le Pape François pour sa première rencontre avec les jeunes cariocas et les participants aux JMJ. A cette occasion, une immense scène a été construite, inspirée des lignes irrégulières des montagnes de Rio de Janeiro, définie par son auteur comme une sculpture de quatre mille mètres carrés, composée de quatre plate-formes circulaires de hauteurs différentes unies par un escalier. Dans le dos du Saint-Père un écran géant a été installé pour permettre aux jeunes des derniers rangs de le voir et de l’écouter. Avant la rencontre proprement dite, a eu lieu une représentation intitulée ‘Rio de la foi’ où 150 jeunes ont mis en scène la vie quotidienne de la ville. Après les salutations de Mgr. Orani Joao Tempesta, Archevêque de Rio, le Saint-Père a pris la parole : ”Je vois en vous la beauté du visage jeune du Christ et mon cœur est plein de joie !”, s’est-il exclamé en saluant les jeunes. Il a évoqué ses souvenirs de la première Journée mondiale de la jeunesse qui s’est déroulée à Buenos Aires, sa ville, en 1987. Il a aussi invité à faire une minute de silence pour Sophie Morinière, la jeune française qui a perdu la vie dans un accident d’autobus en Guyane et pour les blessés et leurs familles.

    Cette année, a-t-il ajouté, "la JMJ revient pour la seconde fois en Amérique latine. Et vous, jeunes, vous avez répondu si nombreux à l’invitation de Benoît XVI qui vous avait convoqués pour la célébrer. Nous le remercions de tout cœur ! Vu que c'est lui qui nous a convoqué ici, nous le saluons et lui adressons nos applaudissements. Avant de partir pour le Brésil, je suis allé lui parler et il m'a promis de m'accompagner par la prière et de nous suivre à la télévision. Maintenant mon regard s’étend sur cette grande foule. Vous êtes si nombreux ! Vous venez de tous les continents ! Vous êtes souvent éloignés non seulement géographiquement, mais aussi du point de vue existentiel, culturel, social, humain. Mais aujourd’hui vous êtes ici, ou plutôt aujourd’hui nous sommes ici, ensemble, unis pour partager la foi et la joie de la rencontre avec le Christ, dans le fait d’être ses disciples. Cette semaine, Rio devient le centre de l’Eglise, son cœur vivant et jeune, parce que vous, vous avez répondu avec générosité et courage à l’invitation que Jésus vous a faite de demeurer avec lui, d’être ses amis”.

    “Le train de la Journée de la jeunesse est venu de loin et a traversé tout le Brésil en suivant les étapes du projet Bota fé - Mets la foi. Aujourd’hui il est arrivé à Rio de Janeiro. Du Corcovado, le Christ Rédempteur nous ouvre ses bras et nous bénit. En regardant la mer, la plage et vous tous, il me revient à l’esprit le moment où Jésus a appelé les premiers disciples à le suivre sur la rive du lac de Tibériade. Aujourd’hui, Jésus demande à chacun de nous s'il veut encore être son disciple : Veux-tu être mon ami ? Veux-tu être un témoin de mon Evangile ? Au cœur de l’Année de la foi ces questions nous invitent à renouveler notre engagement de chrétiens. Vos familles et les communautés locales vous ont transmis le don immense de la foi, le Christ a grandi en vous. Aujourd’hui je suis venu pour vous confirmer dans cette foi, la foi au Christ vivant qui demeure en vous. Mais je suis venu aussi pour être confirmé par l’enthousiasme de votre foi ! Vous savez que la vie d'un évêque est remplie de problèmes et d'attente de solutions. Cela risque parfois d'entamer sa foi, d'en faire un évêque triste. Pour que ma foi ne soit pas triste, je suis venu pour être conquis par votre enthousiasme”.

    Le Pape a ensuite été salué par cinq jeunes représentant les cinq continents et après la lecture de l’Evangile de saint Luc qui raconte l’épisode de la Transfiguration, le Pape François s’est à nouveau adressé aux personnes présentes : Il est heureux que nous soyons ici, s’est écrié Pierre après avoir vu le Seigneur Jésus transfiguré, revêtu de gloire. Est-ce que nous voulons nous aussi redire ces paroles ?”, a demandé le Saint-Père. “Je pense que oui, parce que pour nous tous aujourd’hui, il est beau d’être ici réunis autour de Jésus. C’est lui qui nous accueille et se rend présent au milieu de nous, ici à Rio. Mais dans l’Evangile nous avons aussi écouté les paroles de Dieu le Père : Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le. Si d’une part, c’est Jésus qui nous accueille, de l’autre nous devons, nous aussi, l’accueillir, nous mettre à l’écoute de sa parole, parce que c’est en accueillant Jésus Christ, Parole incarnée, que le Saint Esprit nous transforme, illumine la route de l’avenir et fait grandir en nous les ailes de l’espérance pour marcher avec joie”.

    “Mais que pouvons-nous faire ? : Bota fé - Mets la foi. La croix des Journées mondiales de la Jeunesse a crié ces paroles tout au long de son pèlerinage à travers le Brésil. Mets la foi, qu’est-ce que cela signifie ? Quand se prépare un bon plat, si tu vois qu’il manque le sel, alors tu y mets du sel ; s’il manque l’huile, alors tu y mets de l’huile… Mettre, c’est placer, verser. Il en est ainsi dans notre vie, chers jeunes. Si nous voulons qu’elle ait vraiment sens et plénitude, comme vous-mêmes le désirez et le méritez, je dis à chacun et à chacune d’entre vous : mets la foi et ta vie aura une saveur nouvelle, elle aura une boussole qui donne la direction ; mets l’espérance et chacune de tes journées sera illuminée, ton horizon ne sera plus sombre, mais lumineux ; mets l’amour et ton existence sera comme une maison construite sur le roc, ton chemin sera joyeux, parce que tu rencontreras beaucoup d’amis qui marchent avec toi. Mets la foi, mets l’espérance, mets l’amour. Mais qui peut nous donner tout cela ? Dans l’Evangile nous avons entendu la réponse : le Christ... Jésus est celui qui nous porte Dieu et qui nous porte à Dieu, avec lui, toute notre vie se transforme... C’est pourquoi je vous dis aujourd’hui avec force : Mets le Christ dans ta vie, et tu trouveras un ami en qui te fier toujours. Mets le Christ, et tu verras croître les ailes de l’espérance pour parcourir avec joie la route de l’avenir. Mets le Christ et ta vie sera pleine de son amour, elle sera une vie féconde”.

    “Aujourd’hui, je voudrais que tous nous nous demandions avec sincérité en qui nous plaçons notre confiance ? En nous-mêmes, dans les choses, ou bien en Jésus ? Nous sommes tentés de nous mettre au centre, de croire que nous sommes seuls, nous, à construire notre vie, ou que celle-ci est rendu heureuse par la possession, par l’argent, par le pouvoir. Mais il n’en n’est pas ainsi. Certes, l’avoir, l’argent, le pouvoir peuvent donner un moment d’ébriété, l’illusion d’être heureux ; mais, à la fin, ce sont eux qui nous possèdent et nous poussent à avoir toujours plus, à ne jamais être rassasiés. A la fin nous le sommes sans avoir été alimentés. Et c'est triste de voir une jeunesse rassasiée mais faible. Mets donc le Christ dans ta vie, mets en lui ta confiance et tu ne seras jamais déçu. C'est que la foi accomplit dans notre vie une révolution que nous pourrions appeler copernicienne, parce qu’elle nous enlève du centre et le rend à Dieu. La foi nous immerge dans son amour qui nous donne sécurité, force, espérance. En apparence rien ne change, mais au plus profond de nous-mêmes tout change. Dans notre cœur demeurent la paix, la douceur, la tendresse, le courage, la sérénité et la joie, qui sont les fruits du Saint-Esprit, et notre existence se transforme, notre façon de penser et d’agir se renouvelle, elle devient la façon de penser et d’agir de Jésus, de Dieu. Dans l’Année de la foi, cette Journée mondiale de la jeunesse est vraiment un don qui nous est offert pour nous approcher davantage du Seigneur, pour être ses disciples et ses missionnaires, pour le laisser rénover notre vie. La foi est révolutionnaire. Alors, êtes vous disposés à oeuvrer à cette révolution de la foi ? Votre vie ne sera féconde que si vous vous investissez”.

    “Cher jeune, mets le Christ dans ta vie. En ces jours, il t’attend dans sa Parole. Ecoute-le avec attention et ton cœur sera réchauffé et enthousiasmé de sa présence. Mets le Christ. Il t’accueille dans le Sacrement du Pardon, pour guérir de sa miséricorde les blessures du péché. N’aie pas peur de demander pardon à Dieu. Il ne se fatigue jamais de nous pardonner, comme un père qui nous aime. Dieu est pure miséricorde ! Mets le Christ. Il t’attend dans la rencontre avec sa Chair dans l’Eucharistie, Sacrement de sa présence, de son sacrifice d’amour, et dans l’humanité de tant de jeunes qui t’enrichiront de leur amitié, qui t’encourageront de leur témoignage de foi, qui t’apprendront le langage de la charité, de la bonté, du service. Toi aussi, cher jeune, tu peux être un témoin joyeux de son amour, un témoin courageux de son Evangile pour porter en notre monde un peu de lumière. Il est bon pour nous d’être ici, de mettre le Christ dans notre vie, de mettre la foi, l’espérance, l’amour qu’il nous donne. Chers amis, dans cette célébration nous avons accueilli l’image de Notre Dame d’Aparecida. Nous voulons que Marie nous dise comment suivre Jésus, dont nous voulons être les disciples et les missionnaires”. Après avoir récité le Pater et béni les personnes présentes, le Pape François a regagné sa résidence de Sumaré pour la nuit.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.7.13)