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corps et sang du christ

  • Fête-Dieu - Méditation

    « Chaque messe est un acte d'adoration que l'Eglise adresse à la Victime eucharistique. Mais la solennité de la Fête-Dieu permet de rendre une adoration tout-à-fait particulière. Dès le début de la messe, le prêtre expose le Saint-Sacrement. L'Hostie trône dans l'ostensoir précieux que fait étinceler la lumière des cierges qui l'entourent. La Collecte de la messe ne s'adresse pas, comme d'ordinaire, au Père éternel, mais à notre Sauveur Lui-même. La Séquence qui précède l'Evangile n'est qu'une hymne de louange à Jésus-Eucharistie. Puis vient la procession solennelle où le Christ est porté en triomphe à travers les rues et les champs ; Il passe en bénissant. Après la messe, le Saint-Sacrement est reposé dans le tabernacle ; mais tout le jour, la porte de l'Eglise grand-ouverte invite les fidèles à venir rendre visite au Seigneur, prisonnier pour nous.
    [...]
    Allons auprès du Saint-Sacrement, allons rendre visite à notre divin Sauveur avec joie et reconnaissance. Parlons-Lui, Il nous parlera. Faisons-Lui part de nos joies, de nos peines... Dans l'après-midi, le soir, allons nous agenouiller devant le Saint-Sacrement, assistons au Salut. C'est un honneur d'être auprès du Saint-Sacrement, de Lui servir d'escorte, de Le porter en triomphe...
    Gardons aussi une profonde reconnaissance à l'Eglise, cette Mère au grand coeur, pour le soin qu'elle prend d'assurer, dans sa liturgie, la place d'honneur à la sainte messe et à la Communion. Car seuls, des coeurs nourris par la communion fréquente et même quotidienne peuvent chanter d'une voix pure et digne ces paroles de la Séquence :

    Loue, ô Sion, ton Sauveur,
    Loue ton Chef et ton Pasteur
    en des hymnes et des cantiques.
    Autant que tu le peux, ose Le chanter ;
    Car Il est supérieur à toute louange,
    et tu ne suffis pas à Le louer...

    Bon Pasteur, pain véritable,
    Jésus, ayez pitié de nous :
    Nourrissez-nous, soutenez-nous,
    Faites-nous jouir des biens de la terre des vivants...
    »


    Toute l'année avec le Christ par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre Dame d'Einsiedeln (Octave de la Fête-Dieu), Comptoir Français du Livre, Paris, 1936.

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  • 10 juin : Origine de la Fête-Dieu et Sermon de Saint Thomas d'Aquin

    Extrait de la Bulle d'Urbain IV pour l'institution de la Fête-Dieu dans l'Eglise universelle :


    « Qu'en ce jour, les foules empressées du peuple fidèle, accourent dans les temples avec une nouvelle ferveur ; que le clergé et le peuple se lèvent pour faire éclater leur joie dans des cantiques de louanges ; que les coeurs et les désirs, les voix et les lèvres chantent des hymnes joyeux ; que la foi chante, que l'espérance bondisse, que la charité tressaille, que la dévotion applaudisse, que le choeur des prêtres jubile, que l'assemblée des vierges soit remplie de consolation ; que chacun vienne avec un coeur fervent, une volonté empressée, qu'il rende ses devoirs avec zèle, pour célébrer dignement la solennité d'un si grand jour, et puissent tous les enfants du Christ être enflammés d'une telle ardeur pour son service, qu'augmentant de jour en jour le trésor de leurs mérites, ils soient jugés dignes de recevoir comme leur récompense, au terme de leur course, Celui qui sur la croix se livra pour leur rédemption, et dans le Sacrement se donne à eux en nourriture »
    (Extrait de la Bulle d'Urbain IV pour l'institution de la Fête-Dieu dans l'Eglise universelle, 1264)

    Jean XXII, en 1318 ordonna de compléter la fête par une procession solennelle où le très Saint Sacrement serait porté en triomphe.  On fait une procession solennelle le jour de la Fête-Dieu pour sanctifier et bénir, par la présence de Jésus-Christ, les rues et les maisons de nos villes et de nos villages. Saint Thomas d'Aquin prépara la liturgie de cette fête, notamment par la création du  Lauda Sion Salvatorem et Pange Lingua Gloriosi permettant aux fidèles une catéchèse simple et belle sur la Présence Réelle

    Source et texte complet : Per Ipsum.


    Sermon pour la Fête-Dieu par Saint Thomas d'Aquin,
    Docteur des Docteurs de l'Eglise
    (prononcé au Consistoire, devant le Pape et les Cardinaux)


    Révérendissimes Pères, les souvenirs pleins d'allégresse qu'évoque la solennité de ce jour nous invitent à entourer de joyeuses louanges le Corps très saint du Christ. Quoi de plus doux, quoi de plus suave au coeur des élus que de chanter les trésors de la divine charité et d'exalter l'ardeur d'un amour sans mesure ? C'est qu'à la table de la grâce nouvelle, tous les jours, par les mains du prêtre, Dieu donne à ses enfants et aux héritiers de son royaume sa chair en nourriture et son sang en breuvage. Ce sont là tes oeuvres admirables, ô Christ, toi dont la puissance est infinie et la bonté sans bornes ! Dans cet aliment sacré et ce pain super-substantiel qu'annonçaient les prodiges antiques, tu as trouvé le secret d'une union merveilleuse et auguste : la chair immaculée de Jésus-Christ, l'Agneau sans tache, devient le remède de ceux que le fruit défendu avait rendus malades et qui avaient perdu l'éternelle et immarcescible couronne. 

    O prodige qu'on ne peut trop exalter ! Effusion permanente de la bonté divine et d'une miséricorde sans mesure ! Dans ce sacrement, consommation de tous les sacrifices, Il demeure, ce Dieu, indéfectiblement avec nous ; Il y est pour jusqu'à la fin des siècles ; Il donne aux fils d'adoption le pain des anges et les enivre de l'amour qu'on doit aux enfants.

    O humilité singulière, délices de Dieu, et que le Christ pratique après l'avoir prêchée lui-même ! Il ne se refuse à personne ; Il ne craint pas de prendre pour habitacle même un coeur souillé. 

    O pureté, qui semblable à celle du soleil n'est ternie par aucune fange et ne craint nulle contagion, mais qui gagne les âmes et en fait disparaître toute tache !   O nourriture des esprits bienheureux, qui sans cesse nous renouvelle et jamais ne s'épuise ! Tu n'es ni brisée, ni divisée, ni transformée ; mais, gardant ton intégrité et ta nature, tu nous rappelles le buisson antique, la farine et l'huile miraculeuses qui ne diminuaient pas. 

    O Sacrement admirable, où Dieu se cache et où notre Moïse à nous se couvre le visage du manteau de ses oeuvres, objet de louanges dans toutes nos générations ! Par la vertu des paroles sacrées, instrument de la puissance divine, les substances symboliques sont changées en chair et en sang ; les espèces sacramentelles subsistent sans support, et pourtant nulle loi naturelle n'a souffert violence. Par la vertu de la consécration, un seul Christ, parfait et intègre, se trouve en divers endroits, comme une parole se communique, toujours identique à elle-même. Quand l'hostie se divise, Jésus s'y trouve comme un même visage dans les fragments d'un miroir brisé. Les fidèles l'offrent à Dieu sous les deux espèces, quoiqu'il soit tout entier sous chacune d'elles, et c'est à bon droit qu'on agit ainsi, car ce sacrement donne aux hommes le double salut du corps et de l'Ame, et il rappelle l'amertume d'une double Passion. 

    O Vertu ineffable du Sacrement, qui embrase notre coeur du feu de la charité et marque du sang de l'Agneau immaculé, au-dessus de leurs deux battants, les linteaux de nos portes !

    O véritable viatique de notre exil militant, soutien des voyageurs, force des faibles, antidote des infirmités, accroissement des vertus, abondance de la grâce et purification des vices, réfection des âmes, vie des débiles et union des membres dans l'organisme unique de la charité ! 

    Sacrement ineffable de la foi, Tu augmentes notre charité et nous communiques l'espérance ; soutien de l'Eglise, Tu éteins la concupiscence et parfais le corps mystique du Christ. Voici la substance de l'arbre de vie, ô Seigneur Jésus ! 

    O Pasteur et nourriture, prêtre et sacrifice, aliment et breuvage des élus, pain vivant des esprits, remède à nos faiblesses quotidiennes, festin suave, source de tout renouveau ! 

    O sacrifice de louange et de justice, holocauste de la nouvelle grâce, repas excellent, non de volailles ou de taureaux, mais de viandes plus succulentes et de ce vin délicieux qui renouvelle les amis de Dieu et enivre ses élus ! 

    O table de bénédiction, table de proposition garnie d'une nourriture substantielle ! Table immense où tout est prodige étonnant ! Table plus douce que toute douceur, plus délectable que toute saveur, plus suave que tout parfum, plus magnifique que toute parure, plus succulente que toute nourriture ! Table que le Christ a préparée à ses amis et commensaux, que le père de famille sert à son fils de retour, après le repas de l'agneau symbolique. Vous êtes le bain sacré que figuraient les antiques piscines, ô notre Pâque, immolation du Christ, et vous exigez la conversion du vice à la vertu, donnant ainsi la liberté aux Hébreux de l'esprit.

    O nourriture qui rassasie et ne dégoûte point, qui demande la mastication de la foi, le goût de la dévotion, l'union de la charité, et que divise non les dents du corps, mais le courage de la croyance !

    O viatique de notre pèlerinage, qui attire les voyageurs sur les sommets des vertus !

    O pain vivant, engendré au ciel, fermenté dans le sein de la Vierge, cuit sur le gibet de la croix, déposé sur l'autel, caché sous les espèces sacramentelles, confirme mon coeur dans le bien et assure ses pas dans le chemin de la vie ; réjouis mon âme, purifie mes pensées. Voici le pain, le vrai pain, consommé, mais non consumé, mangé, mais non transformé ; il assimile et il ne s'assimile pas ; il renouvelle sans s'épuiser; il perfectionne et conduit au salut ; il donne la vie, confère la grâce, remet les péchés, affaiblit la concupiscence ; il nourrit les âmes fidèles, éclaire l'intelligence, enflamme la volonté, fait disparaître les défauts, élève les désirs.

    O calice de toutes suavités, où s'enivrent les âmes généreuses ! O calice brûlant, calice qui tourne au sang du Christ ; sceau du Nouveau Testament, chasse le vieux levain, remplis notre intime esprit, pour que nous soyons une pâte nouvelle, et que nous mangions les azymes de la sincérité et de la vérité.

    O vrai repas de Salomon, cénacle de toute consolation, soutien dans la présente tribulation, aliment de joie et gage de la félicité éternelle, foyer de l'unité, source de vertu et de douceur, symbole de sainteté !  La petitesse de l'hostie ne signifie-t-elle pas l'humilité, sa rondeur l'obéissance parfaite, sa minceur l'économie vertueuse, sa blancheur la pureté, l'absence de levain la bienveillance, sa cuisson la patience et la charité, l'inscription qu'elle porte la discrétion spirituelle, les espèces qui demeurent sa permanence, sa circonférence la perfection consommée ?

    O pain vivifiant, ô azyme, siège caché de la toute-puissance! Sous de modestes espèces visibles se cachent d'étonnantes et sublimes réalités. 

    O Corps, ô Ame, et Toi de tous deux inséparable, ô Substance Divine ! De ce dont on chante les grandeurs dans ce sacrement auguste, ô bon Jésus, seules, pour la foi, après la consécration, les espèces sacramentelles demeurent ; ce qui est mangé sans être assimilé ne souffre ni augmentation ni diminution ; ce que tous reçoivent en entier, mille ne le possèdent pas plus qu'un seul, un seul le possède autant que mille. Ce que contiennent tous les autels, les parcelles intactes ou brisées le contiennent toutes ; ta chair est mangée véritablement, c'est véritablement ton sang que nous buvons. Et tu es ici le prêtre, et tu es aussi l'hostie, et les saints Anges sont là présents, qui exaltent ta magnificence et louent ta souveraine majesté. C'est là ta puissance, Seigneur, qui seule opère de grandes choses ; elle dépasse tout sentiment et toute compréhension, tout génie, toute raison et toute imagination. C'est Toi qui as institué et confié à tes disciples ce sacrement où tout est miracle.

    N'approche donc pas de cette table redoutable sans une dévotion respectueuse et un fervent amour, homme ! Pleure tes péchés et souviens-toi de la Passion. Car l'Agneau immaculé veut une âme immaculée qui le reçoive comme un pur azyme.

    Recours au bain de la confession ; que le fondement de la foi te porte ; que l'incendie de la charité te consume ; que la douleur de la Passion te pénètre ; qu'un droit jugement t'éprouve.

    Approche de la table du Seigneur, de cette table magnifique et puissante, de telle sorte que tu parviennes un jour aux noces du véritable Agneau, là où nous serons enivrés de l'abondance de la maison de Dieu ; là où nous verrons le Roi de gloire, le Dieu des vertus dans toute sa beauté ; là où nous goûterons la Pain vivant dans le royaume du Père, par la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ, dont la puissance et l'empire demeurent jusqu'à la fin des siècles.  Amen.

    Traduction du P. Sertillanges (Les plus belles pages de saint Thomas d'Aquin)

    Source : Per Ipsum.

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  • 10 juin : Origine de la Fête-Dieu par Benoît XVI

    Présentation de Sainte Julienne de Cornillon, et du rôle qu'elle a joué dans l'institution de la solennité du Corpus Christi, par Benoît XVI, lors de l'audience générale du 17 novembre 2010, sur le site internet du Vatican.

    Extrait de la fin de son allocution, en forme d'invitation :

    « Chers amis, la fidélité à la rencontre avec le Christ eucharistique dans la Messe dominicale est essentielle pour le chemin de foi, mais essayons aussi d'aller fréquemment rendre visite au Seigneur présent dans le Tabernacle ! En regardant en adoration l'Hostie consacrée, nous rencontrons le don de l'amour de Dieu, nous rencontrons la Passion et la Croix de Jésus, ainsi que sa Résurrection. C'est précisément à travers notre regard d'adoration que le Seigneur nous attire à lui dans son mystère, pour nous transformer comme il transforme le pain et le vin. Les saints ont toujours trouvé force, consolation et joie dans la rencontre eucharistique. Avec les paroles de l’hymne eucharistique, 'Adoro te devote' nous répétons devant le Seigneur, présent dans le Très Saint-Sacrement : "Fais que, toujours davantage, en toi je croie, je place mon espérance, je t'aime !". »

    Benoît XVI, audience générale, 17 novembre 2010.

  • Dimanche 10 juin : Fête-Dieu - Solennité du Saint-Sacrement

    Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ

     

    De même qu'au calendrier traditionnel, en France :

    Fête-Dieu ou Fête du Très Saint Sacrement