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crime

  • Audience du Pape François au mouvement italien "Pro Vita"

    Le Saint-Père a reçu 470 membres du mouvement italien Pro Vita, qu'il a notamment félicité de son projet d'adoption prénatale à distance au service de femmes en difficulté. Ces vingt dernières années, a-t-il souligné, le "Progetto Gemma" a permis de sauver la vie de nombre d'enfants qui sans cette solidarité n'auraient pas vu le jour :

    "La vie humaine est sacrée et inviolable, et tout droit repose sur le droit fondamental à la vie. Ce droit n'est subordonné à aucune condition, pas plus économique qu'idéologique. Le commandement de ne point tuer détermine clairement la valeur de la vie humaine, et nous devons dire non à une économie de l'exclusion et de l'injustice qui tue en considérant la personne comme un bien de consommation, que l'on peut jeter après usage. On se trouve en présence d'une culture du rebut qui est même érigée en règle. C'est pourquoi - a-t-il dit en citant l'encyclique Evangelii Gaudium - on en vient à jeter aussi la vie.

    Notre époque est de plus en plus menacée par un divorce entre économie et morale dans un marché où la nouveauté technologique prévaut toujours plus sur les normes éthiques... Il faut donc s'opposer fermement à tout attentat à la vie, surtout lorsqu'elle est innocente et sans défense comme l'enfant dans le sein de sa mère. Le concile Vatican II a déclaré que « dès sa conception la vie doit être protégée. L'avortement et l'infanticide sont des crimes abominables » (Const. Gaudium et spes, 51)".

    Puis il a évoqué une conférence médicale à laquelle il avait pris part : Un médecin lui avait remis un paquet contenant des instruments servant aux avortements, en disant avoir trouvé la foi et lutter désormais en faveur de la vie. Il devint ainsi un juste.

    De manière évangélique, a-t-il poursuivi, "le chrétien doit protéger la vie avec courage et amour à chacun de ses stades. Agissez toujours auprès des femmes de manière à ce qu'elles se sentent perçues comme personnes accueillis, accompagnées et écoutées..."

    "Ici nous venons de parler de mineurs, mais on pourrait dire les mêmes choses des personnes âgées. Elles sont avec les jeunes l'espérance d'un pays, car détentrices de la sagesse et de la mémoire collective. Aujourd'hui, ces deux catégories de personnes sont l'objet de la culture du rebut, puisqu'on les envisage comme du matériel de décharge. Il faut le répéter, les enfants et les aînés constituent l'espérance de la société !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 11.4.14)

  • Seconde Conférence internationale sur la lutte contre la traite des êtres humains

    Le Saint-Père a reçu ce matin les participants à la seconde Conférence internationale sur la lutte contre le trafic des êtres humains, qui vient de se dérouler au Vatican à l'initiative de la Conférence épiscopale d'Angleterre - Pays de Galles, pour examiner notamment le rôle que l’Église doit y jouer. D'emblée, il a qualifié ce fléau de plaie dans le corps social mondial, de blessure infligée au Christ, de crime contre l'humanité :

    "Ici sont réunies des représentants des autorités policières en charge de la lutte institutionnelle contre ce phénomène et des organisations humanitaires en charge des victimes. Il s'agit de deux approches distinctes qui peuvent et doivent converger. Dialoguer et échanger sur cette double base est fondamental, c'est pourquoi ce type de réunion est plus que nécessaire".
    En conclusion le Pape a félicité les organisateurs qui, un an après la première conférence, ont réussi à rassembler tant d'experts d'horizons divers afin de travailler ensemble. "cette rencontre est importante car elle montre qu'ensemble gens d’Église et personnes de bonne volonté savent dire Ça suffit !".

    Voici la déclaration finale des participants à la seconde Conférence internationale sur la lutte contre la traite des êtres humains :

    "Ce jour au Vatican, des représentants d'autorités policières et de représentants de l’Église catholique se sont réunis pour réfléchir aux moyens de lutter contre ce fléau. Ayant appuyé l'initiative, le Pape François a encouragé la communauté internationale à adopter une stratégie commune et efficace afin qu'à travers le monde aucun être humain ne puisse être utilisé comme une chose, et que la dignité de la personne soit toujours respectée. Comme responsables de l'application de la loi au sein de la communauté internationale nous nous engageons à éradiquer un délit qui abuse des personnes les plus vulnérables. Notre conférence entre dans un projet international de prévention, d'attention pastorale et de réinsertion qui met les victimes au centre de l'action. Chacun de nous s'engage à œuvrer avec l’Église et la société afin de livrer à la justice les responsables de ces crimes odieux et de tout faire pour alléger les souffrances de leurs victimes".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.4.14)

    A lire (voir ci-dessus) : Jean Etévenaux, Histoire de l'esclavage, feuillage éditions, 2014.

  • Jean Vanier s’engage contre l’euthanasie au Québec

    Le fondateur des Communautés de l’Arche a pris position contre l’euthanasie au Québec

    L’assemblée provinciale du Québec discute actuellement de l’instauration de l’euthanasie sous le nom de « aide médicale à mourir ». Le projet de loi 52 pourrait être voté cette semaine. Comme en Belgique, le projet prévoir la création d’une commission de « contrôle » qui serait destinée à éviter les abus. On connait les échecs d’une telle procédure en Belgique.

    Initiateurs des Communautés de l’Arche, qui accueillent des personnes handicapées mentales comme dans une famille, Jean Vanier connait bien le monde de la maladie. « ce sont des personnes qui nous apprennent ce que c’est qu’aimer » dit-il dans cette vidéo destinée à éveiller les consciences des élus québécois.

    Jean Vanier, fondateur de l'Arche - avec ses 150 communautés qui, dans 40 pays, accueillent les personnes vivant avec un handicap - dénonce clairement l'euthanasie comme un crime. Il fait appel à notre humanité pour refuser toute légalisation de l'euthanasie ; il faut, soutient-il, réapprendre à accompagner les personnes vulnérables pour que notre société soit vraiment humaine.

    Le docteur Balfour Mount, fondateur des soins palliatifs en Amérique du Nord et expert mondial dans l'accompagnement des personnes mourantes, qualifie de grave erreur une éventuelle légalisation de l'euthanasie. Il insiste : les soins palliatifs peuvent prendre en charge toutes les douleurs et souffrances du patient, tandis que la légalisation de l'euthanasie mettrait réellement en danger toutes les personnes affaiblies et vulnérables. La sécurité et la protection de tous les citoyens est primordiale, elle a toujours eu préséance sur le droit individuel en santé publique.

    Transcription disponible sur : Vivre dans la dignité.

    Vidéo intégrale : Jean Vanier et Balfour Mount dénoncent le Projet de loi 52 (9'48)

    Source : InfoCatho.be

  • Méditation : les saints Innocents

    Les plus anciens témoins de la fête des saints Innocents en Occident sont les sermons de St Pierre Chrysologue (+ avant 451) et St Césaire d’Arles (+ 543) :

    « Où mène la jalousie ?… Le crime commis aujourd’hui nous le montre : la peur d’un rival pour son royaume terrestre remplit Hérode d’angoisse ; il complote de supprimer « le Roi qui vient de naître » (Mt 2, 2), le Roi éternel ; il combat son Créateur et met à mort des innocents… Ces enfants, quelle faute avaient-ils commise ? Leurs langues étaient muettes, leurs yeux n’avaient rien vu, leurs oreilles rien entendu, leurs mains n’avaient rien fait. Ils ont reçu la mort, eux qui ne connaissaient pas la vie…

    Pourquoi le Christ qui lit l’avenir et connaît les secrets des cœurs, qui juge les pensées et scrute les intentions (Ps 138), pourquoi a-t-il abandonné ceux qu’il savait devoir être poursuivis à cause de lui et mis à mort en son nom ? Le roi du ciel qui venait de naître, pourquoi a-t-il négligé ces compagnons de son innocence, méprisé cette armée de son âge, oublié les sentinelles en poste autour de son berceau, si bien que lorsque l’ennemi a voulu atteindre le seul roi, il a ravagé toute la cohorte ?

    Mes frères, le Christ n’a pas abandonné ses soldats, mais il les a comblés d’honneur en leur donnant de triompher avant de vivre, et de remporter la victoire sans avoir à combattre… Il a voulu qu’ils possèdent le ciel de préférence à la terre…, il les a envoyés devant lui comme des hérauts. Il ne les a pas abandonnés : il a sauvé son avant-garde, il ne l’a pas oubliée…

    Bienheureux ceux qui sont nés pour le martyre et non pour le monde ! Bienheureux ceux qui ont échangé les travaux pour le repos, les douleurs pour le soulagement, les souffrances pour la joie ! Ils vivent, oui, ils vivent de la vraie vie, ceux qui ont subi la mort pour le Christ. Heureuses les mères qui ont porté de tels enfants et les ont nourris de leur lait, heureuses les larmes qu’elles ont répandues pour eux et qui leur ont valu la grâce du baptême. Car les mères comme les enfants ont été baptisées par un don unique, elles dans leurs larmes, eux dans leur sang. Les mères ont souffert le martyre de leurs enfants : l’épée qui transperçait les corps des petits atteignait le cœur des mères ; et si elles furent associées à leur passion, il est juste qu’elles partagent aussi leur récompense.

    Que celui qui écoute le comprenne bien : le martyre ne dépend pas du mérite, il est donné par la grâce. Dans ces petits enfants, où donc était la volonté, où donc la décision, alors qu’en eux la nature humaine était, pour ainsi dire, prisonnière ? Le martyre est un don de Dieu, il ne doit rien à nos efforts. Livrer son corps, mépriser sa chair, supporter les tortures, s’emparer de la gloire par les souffrances, de la vie par la mort, cela n’appartient pas à la force humaine, c’est une grâce de Dieu.

    Que celui qui a daigné reposer dans notre étable veuille nous conduire nous aussi aux pâturages du ciel. »

    Saint Pierre Chrysologue, Sermon 152 (PL 52, 604), Trad. En Calcat et Bouchet, & Lectionnaire monastique pour le 28 décembre, Solesmes-Cerf, 1993.

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    Le Massacre des Innocents, Giotto  (1304-1306)
    (Fresque, Chapelle des Scrovegni, Padoue, Italie)

  • Méditation : nos chutes et l'Amour de Dieu...

    « La palme dans le Ciel ne sera pas à l'âme la plus humble, ni la plus mortifiée, ni la plus charitable, ni même à la plus pure - mais à celle qui aura le plus aimé. Dieu ne s'informera pas précisément si vous n'avez jamais failli, mais si vous l'aimez et si vous l'aimez beaucoup.
    Le prix de la course n'est pas pour celui qui n'est jamais tombé mais pour celui qui a couru le plus loin.
    De telle sorte que (si vous n'y prenez garde, ô vous qui êtes restées pures, et si vous y travaillez de toute votre âme, ô vous qui avez failli) on verra un jour des pécheresses plus haut dans le Ciel et plus près de Dieu que celles qui seront toujours restées fidèles. Oui, cela s'est vu, cela se verra, cela se voit tous les jours. Courage donc, ô vous qui étiez tombées, relevez-vous, secouez vos chaînes et courez dans les bras du Seigneur ; et vous qui n'avez pas failli, rivalisez ici-bas d'une sainte émulation et ne vous laissez pas vaincre. Un jour vous vous étonneriez et vous diriez au Seigneur : Quoi ! Seigneur, est-ce possible ? Je vous ai toujours servi, sinon avec une grande ardeur, du moins avec fidélité, et voici que vous avez admis à une plus grande récompense, à une plus grande familiarité, des âmes qui ont été jadis souillées de crimes et d'infamies ! - Et le Seigneur vous répondra comme à Simon le Pharisien : Ma fille, m'avez-vous aimé davantage ? Beaucoup de péchés leur sont remis parce qu'elles ont beaucoup aimé. Ce qui est passé n'est plus rien ; ce qui demeure, c'est tout. Leurs péchés sont effacés, leur amour demeure. - Beaucoup de grâces leur sont faites, c'est qu'elles ont beaucoup aimé.
    C'est là tout aux yeux de Dieu. Être aimé ! Être adoré, oui ! Être cru, oui, être obéi, oui encore, mais par-dessus tout, être aimé...
    Être aimé, voilà la volonté suprême de Dieu, voilà son grand commandement résumant et comprenant tous les autres... "Aime le Seigneur ton Dieu". »

    Bx M. Jean-Joseph Lataste (1832-1869), extrait du Sermon sur Marie-Madeleine (II), juillet 1865, in "Prêcheur de la miséricorde", Textes présentés par Jean-Marie Gueullette o.p., Editions du Cerf, Paris, 1992.

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  • 27 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Trahison de Judas (Mt 26, 14-25)

    « "Jésus, ayant dit ces paroles, fut troublé en son esprit, et il protesta, en disant : En vérité, en vérité, je vous le dis : l'un de vous me trahira (Jn XIII,21)". Il proteste, c'est-à-dire il fait connaître d'avance un crime encore caché, afin que le traître, se voyant découvert, déteste sa faute. Toutefois, il ne le désigne pas nominativement; car si celui-ci était accusé en face, il pourrait devenir plus effronté. Le Sauveur parle d'un scélérat en général, afin que le coupable fasse pénitence. Le Dieu tout-puissant se trouble et personnifie ainsi en lui-même les impressions diverses dont notre faiblesse se trouve affectée. Aussi, quand nous éprouvons du trouble, ne devons-nous pas nous désoler outre mesure. Arrière les philosophes qui argumentent pour démontrer que l'âme du sage est à l'abri du trouble ! Que l'esprit du chrétien se trouble donc, non sous l'effort du malheur, mais sous l'influence de la charité, Cette agitation intérieure qu'éprouve Jésus-Christ signifie que la charité doit les jeter dans le trouble, lorsqu'une cause urgente force le Seigneur à séparer la zizanie du bon grain avant le temps de la moisson.

    "Et ils furent contristés, et chacun d'eux commença à lui dire : Est-ce moi, Seigneur (Mt XXVI,22) ?" Les onze Apôtres savaient bien qu'ils n'avaient jamais pensé à quelque chose de pareil ; mais ils aiment mieux en croire à leur Maître qu'à eux-mêmes, et, sous l'impression de la crainte que leur inspire leur fragilité, ils deviennent tristes, et ils le questionnent sur une faute dont ils n'ont pas conscience. Il leur dit : "Un de vous, qui trempe sa main dans le plat avec moi, me livrera (Mc XIV,20)". Pendant que tous les autres, dans le sentiment de la consternation , retirent leurs mains et cessent de manger, Judas, lui, porte la main dans le bassin avec l'impudence qu'il doit mettre à livrer son Maître son but était, par son audace, de faire croire à la pureté de sa conscience. Il faut noter ici que les douze Apôtres puisaient tous, à la ronde, dans le même vase avec le Seigneur; car la salle à manger, où ils se trouvaient, était couverte de tapis, et ils mangeaient à la mode antique, presque couchés. S'il en eût été différemment, si aucun des autres n'avait tendu la main pour toucher aux aliments du Sauveur, il est sûr que, en trempant sa main, le traître se serait formellement déclaré. Ce que Matthieu désigne sous le nom de bassin (Mt XXVI,26), Marc l'appelle plat (Mc XIV,20). L'un indique ainsi la forme quadrangulaire du vase, et l'autre sa fragilité. "Or, le Fils de l'homme s'en va selon ce qui est écrit de lui, mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme sera trahi ! (Mt XXVI,26)" Le Christ prédit le châtiment du coupable, afin de le corriger par la crainte, puisqu'il reste insensible à la honte. Aujourd'hui encore , malheur au méchant qui s'approche de nos saints autels, et dont le coeur est souillé d'un crime ! "Il vaudrait mieux pour lui qu'il ne fût jamais né" (Ibid.). S'il était mort dans le sein de sa mère, s'il n'était pas né vivant, cela aurait mieux valu pour lui, en comparaison du châtiment qu'il s'est ensuite attiré. »

    Saint Augustin, Sermon XVI sur l'Evangile selon Saint Jean (5-6), in Oeuvres complètes de Saint Augustin, (Suite du Tome XI : Sixième série, Sermons inédits), traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Traduction de MM. les abbés Bardot et Aubert, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 26 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Amen, amen, je vous le dis : l'un de vous me livrera." (Jn 13, 21-38)

    « Jésus, sûr de sa résolution et intrépide dans l'accomplissement du plan de son Père, mettait un terme à l'ancienne alliance et fondait la nouvelle Pâque. En effet, ses disciples assis à table avec lui pour manger le repas mystique, et tandis que, dans la cour de Caïphe, on délibérait de la manière de le faire périr, le Christ, lui, posait les règles du sacrement de son corps et de son sang et enseignait quelle victime il faudrait offrir à Dieu, n'écartant même pas le traître de ce mystère ; il montrait ainsi que ce n'est pas sous l'exaspération d'une injustice qu'agit celui dont l'impiété volontaire était connue d'avance. Car il trouva en lui-même la matière de sa ruine et la cause de sa perfidie, en prenant le diable comme chef et en refusant d'être conduit par le Christ. Aussi lorsque le Seigneur dit : "En vérité, je vous le dis, l'un de vous me livrera", il montra que la conscience du traître lui était connue ; il ne confondit pas l'impie par une réprimande sévère et publique, mais chercha à l'atteindre par un avertissement doux et muet, afin que le repentir pût le corriger plus facilement, alors qu'aucune exclusive ne l'aurait aigri. Pourquoi, ô malheureux Judas, n'uses-tu pas d'une telle mansuétude ? Voici que le Seigneur pardonne tes entreprises, et que le Christ ne te révèle à personne, sinon à toi-même : ni ton nom ni ta personne n'est découvert, mais la parole de vérité et de miséricorde atteint seulement les replis de ton coeur. On ne te refuse ni l'honneur dû au titre d'apôtre, ni la communion aux sacrements. Retourne en arrière, laisse-là ta fureur et vient à résipiscence. La clémence t'invite, le salut te presse, la vie te rapelle à la vie. Vois, les autres disciples, purs et innocents, s'épouvantent à l'annonce du crime et craignent tous pour eux-mêmes, puisque l'auteur de cette impiété n'a pas été révélé. [...] Mais toi, Judas, au milieu de cette inquiétude des saints, tu abuses de la patience du Seigneur, et tu crois que ton audace te cache. Tu ajoutes l'impudence au crime, et un signe plus évident ne t'effraye pas. Alors que les autres n'osent pas toucher à l'aliment dont le Seigneur fait un indice (cf. Mt XXVI,23), toi tu ne retires pas ta main du plat, parce que tu ne détournes pas ton âme du crime ! »

    Saint Léon le Grand, Sermon VII sur la Passion (45, 4), in Sermons tome III, SC 74, Editions du Cerf, Paris, 1961.