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détenus

  • Voyage apostolique du Pape : Visite aux détenus de la prison Curran-Fromhold

    Galerie photographique

    Temps fort de cette dernière journée du Pape aux Etats-Unis, la visite qu’il a effectuée à des détenus dans une prison de haute sécurité de la banlieue de Philadelphie, la Prison Curran-Fromhold, un centre carcéral où sont enfermés près de 3000 prisonniers, le plus important du district de Philadelphie. Le Saint-Père a rencontré une centaine de prisonniers dans le gymnase de l’établissement, leur apportant des mots de réconfort et de proximité mais a aussi dénoncé une société qui ne ferait rien pour réhabiliter ses détenus.

    « Toute société, toute famille, qui ne peut pas partager ou prendre au sérieux la peine de ses enfants, et voit cette peine comme une chose normale est une société ‘‘condamnée’’ à demeurer otage d’elle-même » a dit le Pape, qui a porté une violente charge contre une prison qui ne serait pas un lieu de rédemption, de réhabilitation : «  Cela fait mal de voir les systèmes carcéraux qui ne se préoccupent pas de soigner les blessures, de soulager la peine, d’offrir de nouvelles possibilités. Cela fait mal de voir des personnes qui pensent que ce sont seulement les autres qui ont besoin d’être nettoyés, purifiés ».

    La purification justement, le Pape est revenu sur la scène de l’Evangile où Jésus lave les pieds de ses disciples lors de la dernière Cène : « Regardons Jésus, qui lave nos pieds, Il vient nous sauver du mensonge selon lequel personne ne peut changer » a t-il dit.

    « Jésus ne nous demande pas où nous avons été, il ne nous pose pas de questions sur ce que nous avons fait, il vient nous rencontrer, pour pouvoir restaurer notre dignité d’enfants de Dieu. » Comme il l’avait évoqué dans son discours jeudi devant le Congrès américain, le Pape a plaidé pour une réhabilitation « qui bénéficie à la morale de la communauté entière ».

    Le Pape a aussi expliqué que cette privation de liberté n'était pas vaine. « Ce temps dans votre vie peut seulement avoir un objectif : vous tendre la main pour retourner sur le bon chemin, vous tendre la main pour vous aider à rejoindre la société. » 

    Il a expliqué qu’il est venu dans cette prison « en tant que pasteur, mais avant tout comme un frère , pour partager votre situation et la faire mienne. »  a-t-il souligné.

    Après son discours le Saint-Père a pris le temps de saluer un à un les détenus présents, y compris des femmes installées au premier rang. Certains se sont levés pour donner une accolade au Saint-Père, malgré les consignes de rester assis. Les trois-quarts de ces détenus à Curran-Fromhold sont en attente de leur procès, certains seront peut-être, hélas, condamnés à mort.

    Cette visite était très attendue pour ces détenus qui avaient été sélectionnés pour leur comportement irréprochable. Pour remercier le Pape, ils avaient confectionné le fauteuil en bois dans lequel le Souverain Pontife s'est assis sur la tribune installée à l'occasion. Le Pape François a toujours eu une affection particulière pour les prisonniers, on se souvient que quelques jours seulement après son élection, il avait tenu à célébrer le Jeudi Saint dans une prison pour mineurs dans la banlieue de Rome, et à laver les pieds aux jeunes détenus.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Visite à la prison de Santa Cruz

    Vendredi 10 juillet 2015 - Bolivie

    09h30 - Visite à la prison de Santa Cruz – Palmasola (15h30 heure française)

    « Benvenido Papa Francisco ! » C’est avec des cris de joie, des chants et des acclamations que le Pape a été accueilli par les détenus de Palmasola, cette prison géante, la plus violente et surpeuplée de Bolivie. 4800 détenus, hommes et femmes, 120 enfants de détenus qui y cohabitent avec leurs parents. Un univers carcéral fait de violences, de corruption, d’injustices, et de déshumanisation. C’est cette réalité que le Pape a tenu à voir, à toucher.

    A lire et/ou écouter : Le compte-rendu de Manuella Affejee sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • SYRIE : libération de 19 Assyriens, inquiétude pour les 300 autres otages

    Le 2 mars 2015

    In-Hesseke-03.jpgL’AED se réjouit de la libération des 19 Assyriens (17 hommes et 2 femmes) capturés par les membres de l’Etat islamique dans la région de Khabour lundi dernier, 23 février.

    Son inquiétude reste vive pour les autres chrétiens assyriens qui sont encore aux mains des ravisseurs à ce jour. Selon les dernières informations reçues ce week-end, le nombre de détenus est autour de 300, pris dans les villages suivants :

    Tel Shamiran : 155 personnes, Tel Jazira : 82, Tel Goran : 21, Tel Hormizd : 14,  Tel Fedhiyat : 5, Qabir Shamiyat : 3 et des autres villages: 13.
    Funeral-07.jpg
    En effet, selon Marc Fromager, directeur de l’AED France : « La libération de ces 19 personnes est évidemment une bonne nouvelle mais ne doit pas nous faire oublier les plus de 300 otages restants. Ces derniers auront-ils la même chance ou seront-ils gardés comme bouclier humain ? Par ailleurs, pourquoi ont-ils été libérés ? Est-ce simplement parce qu’ils ont réussi à payer leur « protection », selon les propres termes de l’Etat islamique qui applique ainsi  le principe de la dhimmitude ? Activité mafieuse ou simple application de leur idéologie religieuse, la question est ainsi posée ».

    Pour rappel, les chrétiens assyriens ont été capturés le 23 février dernier par le groupe État islamique dans le gouvernorat de Hassake, au nord-est de la Syrie. Au moins 15 d’entre eux ont été tués. Des milliers ont réussi à fuir et sont actuellement réfugiés à Hassake et Qamishly (on estime leur nombre à 1200 familles, soit environ 5000 personnes).

    Voir les deux précédents articles de l'AED à ce sujet :

    - Syrie : 350 chrétiens capturés, 15 morts et plus de 5000 déplacés

    - Syrie : chrétiens assyriens aux prises avec l’État Islamique

    Source : AED (Aide à l'Eglise en Détresse).

    A lire également l'entretien avec l'Archevêque syro-catholique d'Hassaké-Nisibi, S.Exc. Mgr Hindo, réalisé par l'Agence Fides.

  • Visite pastorale au Molise - Rencontre avec les détenus de la prison d'Isernia

    Après sa rencontre avec les jeunes à Castel Petroso, le Pape François s'est rendu en voiture au centre pénitentiaire d'Isernia, à une demie-heure de distance, pour visiter les détenus. La rencontre a eu lieu dans la cour de la prison et, dans son discours, le Pape a insisté sur la nécessité de la réinsertion, "un chemin - a-t-il dit - que nous devons tous faire parce que nous nous trompons tous dans la vie et nous devons demander pardon pour nos erreurs... Celui qui dit qu'il n'a pas besoin de se réinsérer est un menteur !... Et quand nous allons demander pardon au Seigneur de nos péchés, de nos erreurs, il nous pardonne toujours, il ne se lasse jamais de nous pardonner. Il nous dit : Reviens sur tes pas, parce qu'aller sur cette route n'est pas bon pour toi. Cela nous aide. C'est cela la réinsertion, le chemin que nous devons faire. L'important est de ne pas rester immobiles. Nous savons tous que l'eau qui stagne pourrit... Nous devons avancer, faire un pas chaque jour, avec l'aide du Seigneur. Dieu est Père, il est miséricorde... Il nous redresse et nous rend pleinement notre dignité... Dieu ne nous oublie pas... Avec cette confiance, on peut avancer, jour après jour. Avec cet amour fidèle qui nous accompagne l'espérance ne déçoit pas... Certains ont l'impression de faire un chemin de punition, d'erreurs, de péchés et seulement souffrir et souffrir... C'est vrai, on souffre. Comme l'a dit votre compagnon, ici, on souffre. On souffre dedans et on souffre aussi dehors, quand on voit que sa conscience n'est pas pure, qu'elle est sale, et qu'on veut la changer. Cette souffrance qui purifie, ce feu qui purifie l'or, est une souffrance avec espérance... Quand le Seigneur nous pardonne, il ne dit pas : Moi je te pardonne, débrouille-toi. Non il nous pardonne, nous prend par la main et nous aide à avancer sur ce chemin de la réinsertion, dans notre vie personnelle et aussi sociale. Il le fait avec chacun de nous. Penser que l'ordre intérieur d'une personne se corrige seulement à coups de bâtons, qu'il se corrige seulement par la punition, cela ne vient pas de Dieu, c'est une erreur. Certains pensent : Non, non, on doit punir davantage, plus d'années ! Cela ne résout rien. Enfermer les gens, pardonnez-moi l'expression, pour le seul fait que s'ils sont dedans, on est en sécurité, cela ne sert à rien, ne nous aide pas. La chose la plus importante est ce que fait Dieu avec nous : il nous prend par la main et nous aide à aller de l'avant. Cela s'appelle l'espérance ! Avec cette espérance, cette confiance, on peut marcher jour après jour. Avec cet amour fidèle qui nous accompagne, l'espérance ne déçoit vraiment pas".

    A la fin, le Pape a raconté aux détenus qu'il téléphonait tous les quinze jours à une prison de Buenos Aires pour parler avec les jeunes détenus, et leur a dit : "Je vais vous faire une confidence. Quand je me trouve avec l'un d'entre vous qui est en prison, qui chemine vers sa réinsertion, mais qui est enfermé, je me demande sincèrement : pourquoi lui et pas moi ? Voilà ce que je ressens. C'est un mystère. C'est avec ce sentiment, cette impression que je vous accompagne".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 7.7.14)

  • Le Pape François en Calabre

    Première étape de son voyage, une prison de Castrovillari, dans le sud de l’Italie : rencontre avec des détenus
     
    « L’exécution de la peine ne doit pas être dégradée à un unique instrument de punition et de rétorsion sociale, à la fois nocif pour l’individu et pour la société. »

    Le Pape a ainsi souligné le « thème du respect des droits fondamentaux de l’homme et l’exigence d’adapter en conséquence les conditions d’exécution de la peine ». Pour le Souverain Pontife, cet aspect de la politique pénitentiaire est « essentiel » et l’attention qu’il faut lui porter « doit toujours rester élevé ».

    « Mais cette perspective n’est pas encore suffisante, a encore affirmé le Pape, si elle n’est pas accompagnée et complétée par un engagement concret des institutions pour une réinsertion effective dans la société ». Et ce parcours n’est pas seulement humain, mais dans ce cheminement entre aussi « la rencontre avec Dieu », a lancé François aux détenus : « la capacité de nous laisser regarder par Dieu qui nous aime, qui est capable de nous comprendre et de pardonner nos erreurs ».

    « Le Seigneur est un maître de la réinsertion : il nous prend par la main et nous ramène dans la communauté sociale ». Car « toujours Il pardonne, accompagne, comprend : à nous de nous laisser comprendre, pardonner et accompagner ».

    Source : Radio Vatican.
    Texte intégral du dicours en italien : site internet du Vatican.

     
    Seconde étape du déplacement, la ville de Cassano all’Jonio

    C'est là qu’un enfant de 3 ans, Cocò Campolongo, a été assassiné en janvier dernier puis brûlé dans une voiture aux côtés de son grand-père, dans le cadre d’un règlement de compte mafieux. Un crime fermement condamné par le Saint-Père qui avait appelé les assassins à se convertir.

    Il a rencontré les prêtres dans la cathédrale.

    Face à eux, le Pape s’est réjoui de ce qu’il y a « de plus beau » dans le sacerdoce : la « surprise toujours renouvelée d’être appelé par le Seigneur Jésus. Appelé à Le suivre, à Le porter aux autres, avec Sa parole et Son pardon ». « Le regard de Jésus, a poursuivi le Pape, nous renouvelle et nous réanime ».

    Mais cette joie ne vient pas sans un bémol : « il n’est parfois pas facile de rester devant le Seigneur, car nous sommes pris par tant de choses, tant de personnes », nuance le Souverain Pontife. Ce regard de Jésus peut même inquiéter un prêtre, le « mettre en crise ». « Mais cela nous fait du bien ! » a lancé François.

    Car ce regard permet de définir un prêtre. Le regard de Jésus lui permet de savoir s’il travaille comme « un bon ouvrier » ou s’il est devenu un simple « employé ». Soit « nous sommes des canaux ouverts, généreux au travers desquels s’écoulent abondamment son amour et sa grâce, a imagé le Pape, soit nous nous mettons nous-mêmes au centre et, au lieu d’être des canaux, nous devenons des écrans qui n’aident pas à la rencontre avec le Seigneur, Sa lumière et la force de l’Évangile. »

    Le sacerdoce est aussi marqué par la « beauté de la fraternité » : « être prêtre ensemble, suivre le Seigneur non pas seuls, mais ensemble », raconte le Pape. Mais cela ne va pas de soi, car aujourd’hui, les prêtres sont immergés dans une culture qui aujourd’hui « exulte le “je” jusqu’à l’idolâtrer », regrette François. Et de mettre en garde aussi contre un « certain individualisme pastoral qui est malheureusement diffus dans nos diocèses. »

    Le Pape a donc invité les prêtres à réagir avec le choix de la fraternité. Ce choix « correspond à la réalité qui nous constitue, au don que nous avons reçu, mais qui doit toujours être accueilli et cultivé : la communion dans le Christ autour de l’évêque. » Et cette communion « demande d’être vécue, selon le Saint-Père, en cherchant des formes concrètes et adaptées au temps et à la réalité du territoire, mais toujours dans une perspective apostolique, avec un style missionnaire, avec fraternité et simplicité de vie ».

    Le Souverain Pontife a, pour conclure, encouragé les prêtres dans leur travail avec les familles et pour la famille, « en ces temps difficiles aussi bien pour la famille comme institution que pour les familles victimes de la crise ». Et c’est en ces temps difficiles que « Dieu fait sentir Sa proximité, Sa grâce et la force prophétique de Sa parole », a conclu le Saint-Père.

    Source : Radio Vatican.
    Texte intégral du discours en italien : site internet du Vatican.


    Troisième et dernière étape : Messe à la Marina de Sibari

    Dans son homélie, lors de la Messe à Sibari, le Pape François s’en est pris aux mafieux. « Ils sont excommuniés », a-t-il tonné. « Quand l’adoration du Seigneur se substitue à l’adoration de l’argent, a poursuivi le Souverain Pontife, s’ouvre alors la route du péché, de l’intérêt personnel et de l’abus ». L’homme devient alors « adorateur du mal », « comme ceux qui vivent du crime et de la violence ».

    La Calabre en « connait les conséquences », a regretté le Pape. Ce mal, incarné dans la région par la mafia calabraise, doit « être combattu, éloigné ». « Il faut lui dire non, a encore martelé François. L’Église que je sais si engagée dans l’éducation des consciences doit toujours plus se dépenser pour que le bien puisse prévaloir. »

    Le Pape a alors invité les fidèles à « renoncer à Satan et toutes ses séductions » : comme lors de la Fête-Dieu jeudi au Vatican, il a demandé de « renoncer aux idoles de l’argent, de la vanité, de l’orgueil et du pouvoir ». « Nous, chrétiens, nous ne voulons rien adorer ni personne en ce monde, si ce n’est Jésus-Christ, qui est présent dans la Sainte Eucharistie », a ajouté le Souverain Pontife.

    Ces paroles ont fait écho à celles de Mgr Nunzio Galantino, l’évêque de Cassano, dans son adresse de salut. « La délinquance organisée ralentit le processus de croissance, et pas seulement économique, a regretté le prélat. Il ne se nourrit pas seulement d’argent sale, mais aussi des consciences endormies et, par conséquent, complices. »

    Ce peuple calabrais, l’évêque de Rome l'a « confirmé non seulement dans la foi, mais aussi dans la charité, pour l’accompagner et l’encourager dans son chemin avec Jésus ». Le Pape a ainsi exprimé son soutien à l’évêque de Cassano et à toute son Église, mais aussi à l’éparchie de Lungro. Tous sont, pour le Saint-Père, « courageusement engagés dans l’évangélisation et l’encouragement de styles de vie et d’initiatives qui placent au centre la nécessité des pauvres et des derniers ».

    Et dans cette région enfin où plus d’un jeune sur deux est au chômage, le Souverain Pontife les a incités à « ne pas se laisser voler l’espoir » en adorant Dieu « dans vos cœurs et, restant unis à Lui, vous saurez vous opposer au mal, à l’injustice et à la violence ».

    En ce jour où l’Église « loue le Seigneur pour le don de l’Eucharistie », le Pape a invité les fidèles à « adorer Jésus et à marcher avec Lui ». Deux aspects inséparables que François a développé dans son homélie.

    « Ces aspects marquent de leur emprunte toute la vie du peuple chrétien », a affirmé le Saint-Père. Un peuple qui « adore Dieu qui est Amour, qui à travers Jésus-Christ s’est donné pour nous, s’est offert sur la Croix pour expier nos péchés ».

    Source : Radio Vatican.
    Texte intégral de l'homélie en italien : site internet du Vatican.