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  • Syrie : « si cette situation persiste à Alep, encore plus de chrétiens partiront »

    Suite à la reprise des combats depuis une semaine dans la ville d’Alep, Mgr Antoine Audo, l’archevêque chaldéen d’Alep, exprime son inquiétude lors d’un entretien accordé à l’AED mardi 26 avril dernier.

    Une situation encore plus dramatique qu’avant le cessez-le-feu

    syrie,alep,bombardements,destructions,chrétiens,exode,daeshDans l’ancienne métropole économique d’Alep, en Syrie, les combats entre le gouvernement et l’opposition ont repris. « Depuis la semaine dernière, les combats se sont à nouveau massivement renforcés. Surtout depuis samedi, c’est très grave. La situation de la population est catastrophique. Il y a tant de morts et de blessés. J’espère que l’escalade de la violence va cesser, mais déjà maintenant, c’est très grave. Si les combats continuent comme cela, encore plus de chrétiens quitteront Alep », déclare Mgr Antoine Audo. Et d’ajouter : « Avant la guerre, Alep comptait plus de 150 000 chrétiens de différentes confessions. Aujourd’hui, environ deux tiers d’entre eux sont des déplacés dans leur propre pays ou se sont réfugiés à l’étranger, par exemple au Liban, mais aussi dans les pays occidentaux. Ceux qui restent sont surtout les plus âgés et les plus pauvres ». Et l’archevêque de poursuivre : « C’est d’eux que nous nous occupons maintenant, et notamment grâce au soutien de l’AED. Mais leur situation est très inquiétante. »

    Par ailleurs, Mgr Audo a déclaré que pour les groupes de rebelles du front Al-Nosra, dominés par les djihadistes qui contrôlent certaines zones d’Alep, il est important de semer la peur et la terreur à travers les fusillades et les bombardements. « Ce sont des groupes financés par l’étranger. Ils ne viennent pas de Syrie. Chez nous, les relations entre les chrétiens et les musulmans étaient bonnes, et le sont toujours. Naturellement, le fanatisme existait déjà auparavant. Mais en général, les relations étaient bonnes. Nous autres chrétiens, étions reconnus. À Alep, il en est toujours ainsi. En effet, les musulmans nous respectent à cause de notre travail caritatif et du soutien dont ils bénéficient. J’espère de tout cœur qu’après cette guerre, nous aurons une Syrie où tous, y compris nous les chrétiens, jouiront des pleins droits et de l’égalité. »

    « Je vous en supplie, priez pour nous. Dieu est notre dernier soutien », nous demande Sœur Annie.

    syrie,alep,bombardements,destructions,chrétiens,exode,daeshLa religieuse catholique arménienne de la congrégation Jésus et Marie, Sœur Annie, a également rapporté que les combats à Alep avaient empiré. « Lundi 25 avril, c’était très grave. 17 personnes sont mortes sous les coups de feu, et notamment six enfants. Il y avait beaucoup de chrétiens parmi eux », déplore la religieuse, qui persévère depuis des années dans cette ville divisée entre le gouvernement syrien et l’opposition. « Les blessés viennent s’ajouter aux morts. De plus, tant de magasins, de maisons et de voitures ont été détruits à cause des bombardements. Nous espérions tant que le cessez-le-feu des dernières semaines marque le début de la fin de cette guerre. Nous étions vraiment pleins d’espoir. Mais nous nous sommes trompés. Il y a longtemps que cela n’a pas été aussi grave qu’aujourd’hui. Des centaines de bombes et d’obus ont été tirés. La dernière fois que nous avions des combats de cette violence, c’était à Pâques 2015. » Tout comme les autres habitants, les derniers chrétiens d’Alep sont désespérés et épuisés. « Après tant d’années de guerre, les gens n’en peuvent tout simplement plus. Ils ont l’impression que tout recommence à nouveau. Cela les rend tristes et furieux. Un père m’a demandé de prier pour ses enfants afin qu’ils rentrent sains et saufs à la maison. Je ne sais pas si on peut s’imaginer l’effroi que ces gens peuvent endurer. Et pas seulement depuis hier. Je crois que nous, ici à Alep, sommes les plus touchés par la guerre en Syrie. Et nous n’arrivons simplement pas à comprendre pourquoi des innocents doivent endurer tant de souffrance », poursuit Sœur Annie.

    Selon elle, les chrétiens orthodoxes d’Alep appréhendent l’approche de leur fête de Pâques, dimanche 1er mai prochain. « Un chrétien orthodoxe m’a dit récemment que dans le monde entier, les enfants recevaient des cadeaux à Pâques. Mais à Alep, ils reçoivent des cercueils. N’est-ce pas infiniment triste d’entendre cela ? » Avec insistance, la religieuse invite à la prière pour la population opprimée par la guerre en Syrie. « Je vous en supplie, priez pour nous. Dieu est notre dernier soutien. »

    Source : AED (28 avril 2016).

  • Regina Caeli de ce dimanche 24 avril 2016

    Au terme de la Messe célébrée Place Saint-Pierre, lors de la prière du Regina Caeli, le Pape François a exprimé sa « préoccupation toujours vive pour les frères évêques, prêtres et religieux, enlevés depuis longtemps en Syrie. Que Dieu miséricordieux touche le cœur des ravisseurs, et permette dès que possible à nos frères d'être libérés et de pouvoir retourner à leurs communautés. Pour cela, je vous invite tous à prier, sans oublier les autres personnes enlevées dans le monde. »

    Rappelons que le Père jésuite Paolo dall'Oglio a été enlevé il y a près de 1000 jours et reste porté disparu, de même que les deux évêques orthodoxes d’Alep, Mgr Boulos Yazigi et Mgr Yohanna Ibrahim, trois ans après leur enlèvement par un groupe armé islamiste, le 22 avril 2013. Le 9 février 2013, deux prêtres, le Père Michel Kayyal, arménien catholique, et le Père Maher Mahfouz, grec-orthodoxe, avaient également été séquestrés par des djihadistes. Aucune nouvelle sur le sort de ces religieux n’a été publiée depuis lors.

    Le Pape a par ailleurs évoqué la béatification samedi à Burgos d'un martyr de la guerre d'Espagne, le prêtre Valentin Palencia Marquina, et de ses quatre compagnons tués pour leur foi. « Louons le Seigneur pour leurs courageux témoignages, et par leur intercession, supplions-le de libérer le monde de toute violence », a lancé le Saint-Père.

    Source : Radio Vatican (CV avec I.MEDIA).

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Syrie - Pour l’Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi, la déclaration américaine relative au « génocide des chrétiens » au Proche-Orient constitue une « opération géopolitique instrumentale »

    Mgr_Hindo_1.jpgLe parcours qui a porté l’Administration américaine à reconnaître comme « génocide » les violences perpétrées par le prétendu « Etat islamique » sur les chrétiens, représente « une opération géopolitique » qui « instrumentalise la catégorie de génocide pour ses propres intérêts ». C’est ainsi que s’exprime S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque titulaire de l’Archi-éparchie syro-catholique d’Hassakè-Nisibi, commentant pour l’Agence Fides les déclarations faites hier par le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, en réponse à la mobilisation de groupes qui, depuis longtemps, sollicitaient de l’administration américaine l’application du concept de « génocide » aux différentes formes de brutalité et d’oppression perpétrées par les militants du prétendu « Etat islamique » à l’encontre des chrétiens et d’autres groupes minoritaires.

    « Selon moi – a affirmé hier le Secrétaire d’Etat américain secondé par les requêtes faites par un vaste réseau d’organisations et de groupes – le prétendu « Etat islamique » est responsable de génocide à l’encontre de (certains NDT) groupes dans les zones sous son contrôle, y compris des yézidis, des chrétiens et des musulmans chiites. Le prétendu « Etat islamique » est génocidaire par définition, par idéologie et dans les faits, dans ce qu’il déclare, ce qu’il croit et ce qu’il fait ».

    Selon Mgr Hindo, qui exerce son ministère pastoral dans l’une des zones les plus tourmentées du nord-est de la Syrie, « la proclamation du génocide est accomplie en braquant les feux de la rampe sur le prétendu « Etat islamique » et en censurant toutes les complicités et les processus historiques et politiques qui ont porté à la création du monstre djihadiste, à partir de la guerre faite en Afghanistan contre les soviétiques au travers du soutien aux groupes armés islamistes. Il existe la volonté de passer l’éponge sur tous les facteurs étranges qui ont porté à l’émergence rapide et anormale du prétendu « Etat islamique » alors que, jusqu’à il y a peu, existaient même des pressions turques et saoudiennes – pays alliés des Etats-Unis – visant à ce que les djihadistes d’al-Nusra prennent leurs distances du réseau Al Qaeda, afin de pouvoir être classés voire même aidés par l’Occident en tant que « rebelles modérés »… ! »

    Selon l’Archevêque titulaire de l’Archi-éparchie syro-catholique d’Hassakè-Nisibi, la déclaration de « génocide contre les chrétiens » de la part de l’Administration américaine représente également une tentative de récupérer du terrain face au prestige accru de la Russie parmi les peuples du Proche-Orient. « L’intervention russe en Syrie – souligne l’Archevêque – a fait croître l’autorité de Moscou dans un vaste secteur des peuples du Proche-Orient et pas seulement parmi les chrétiens. Des cercles puissants des Etats-Unis la craignent et maintenant, ils jouent la carte de la protection des chrétiens. On semblerait être revenus au XIX° siècle, lorsque la protection des chrétiens au Proche-Orient constituait également un instrument pour des opérations géopolitiques visant à augmenter l’influence dans la région ».

    Selon l’Archevêque interrogé par l’Agence Fides, il est trompeur de présenter les chrétiens comme les seules victimes ou les victimes prioritaires des violences du prétendu « Etat islamique ». « Ces fous – fait remarquer Mgr Hindo – tuent des chiites, des alaouites et même tous les sunnites qui ne se soumettent pas à eux. Les chrétiens représentent une partie minime des 200.000 morts du conflit syrien et je le répète, dans certains cas, il est accordé aux chrétiens de pouvoir fuir ou de payer la taxe de soumission, alors que pour les non chrétiens, la seule solution est la mort ».

    Source : Agence Fides (GV) - 18/03/2016. CNS photo / Paul Haring.

  • Syrie : C’est dans les larmes que les chrétiens de Kamichli ont accueilli 2016

    Syrie,Kamichli,attentats,chrétiens,morts,blessés,victimes,terroristes,DaeshL’Œuvre d’Orient est horrifiée par l’attentat perpétré dans la ville de Kamichli où près de vingt chrétiens ont trouvé la mort et de nombreux autres blessés, de manière ciblée, dans deux restaurants.

    Il est plus que jamais nécessaire de prendre les moyens pour arrêter les violences en Syrie et en Irak.

    Message du Patriarche syriaque catholique, SB Younan

    A peine le Pape François venait de lancer son message de paix pour le nouvel an, « Gagne sur l’indifférence et remporte la paix ! », que la communauté chrétienne de Kamichli, l’une des deux villes importantes du Nord-Est de la Syrie, jusqu’ici relativement épargnée, a été le cible d’un massacre terroriste inouï.

    La nuit du mercredi 30 décembre, une vingtaine de personnes ont été tués et plus de quarante blessés, dont plusieurs dans un état très grave gisant toujours aux hôpitaux.

    La plupart des victimes étaient des jeunes voulant fêter le nouvel An dans l’espérance et la joie. Ce fut un message très lugubre que des terroristes ont voulu adresser aux chrétiens de cette ville, en semant la mort et les larmes. Un message d’horreur à la communauté chrétienne de ce pays meurtri depuis cinq ans !

    Les funérailles des victimes eurent lieu dans un rite œcuménique auquel ont présidé deux archevêques de l’Église Syriaque Catholique, Mgr. Elias Tabé et Mgr. Behnan Hindo, un évêque de l’Église Syriaque Orthodoxe ainsi que des membres de clergé Arménien Catholique et Orthodoxe.

    Un témoignage de communion que les Chrétiens du Proche-Orient ne cessent de donner, en célébrant « l’œcuménisme du sang », comme l’a souvent répété le pape François.

    Opprimés avec le psalmiste, notre peuple crie vers le Seigneur Dieu, « Seigneur, pourquoi te tiens-tu éloigné ? », et appelé à revivre son espérance contre tout espoir humain, ne cesse de l’implorer : « … ne garde pas le silence… Mon Dieu lève-toi pour me rendre justice… » (psaumes 10 et 35)

    S.B. Ignace Youssef III Younan


    Joint par téléphone Mgr Hindo a témoigné de sa colère :

    « C’est insupportable, l’année 2015 a commencé par le massacre des assyriens dans les 35 villages du Khabour et les 300 personnes kidnappés.
    Puis en juin, DAESH nous a attaqués et 40 jours ont été nécessaires pour les éloigner.
    Enfin l’année se termine par ce massacre.
    C’est insupportable ».

    Source : L'Œuvre d'Orient.

  • Trois des chrétiens de la vallée du Khabur retenus en otage par Daesh ont été exécutés par leurs ravisseurs

    Trois des chrétiens de la vallée du Khabur retenus en otage par les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont été exécutés par leurs ravisseurs. C’est ce dont témoigne la vidéo de l’exécution diffusée au cours de ces dernières heures par les sites djihadistes. Dans la vidéo, tournée selon les rituels suivis également dans d’autres cas analogues par la propagande djihadiste, les trois chrétiens assyriens apparaissent à genoux, vêtus des habituelles combinaisons oranges dans une zone désertique et sont tués d’une balle dans la nuque para des bourreaux cagoulés. Chacun des trois assyriens, avant d’être exécuté, s’identifie, en répétant son nom et son village de provenance. Il s’agit de Audisho Enwiya et Assur Abraham – provenant du village de Tel Jazira – et de Basam Michael, du village de Tel Shamiram. Après leur exécution, la vidéo se conclut en montrant trois autres assyriens à genoux et en combinaison orange devant les cadavres des trois précédents. Eux aussi révèlent leur nom et leur village de provenance, et l’un d’eux ajoute en arabe, en indiquant les corps des trois assyriens déjà tués : « notre sort sera le même que le leur si les procédures correctes en vue de notre libération ne sont pas suivies ».

    L’exécution – avertissent les auteurs de la vidéo macabre – a eu lieu au matin du 23 septembre, jour de la commémoration de la fête du sacrifice de la part des musulmans. Les trois hommes ont par ailleurs été identifiés.

    Les trois hommes assassinés, tout comme les trois coptes apparaissant encore vivants dans la vidéo, faisaient partie du groupe de quelques 230 chrétiens assyriens que les djihadistes du prétendu « Etat islamique » retiennent en otage depuis fin février lorsque l’offensive djihadiste a atteint les villages chrétiens de la vallée du Khabur. Le lieu de leur détention se trouve encore, selon toute probabilité, dans la zone d’al-Shaddadi, place forte du prétendu « Etat islamique » sise à 60 Km d’Hassaké. Le message véhiculé par la vidéo est clair et féroce : la rançon demandée pour la libération des chrétiens encore prisonniers n’a pas été payée et les exécutions se poursuivront tant que la somme demandée ne leur sera pas versée.

    Au cours des phases ayant suivi l’enlèvement collectif, les djihadistes avaient demandé 100.000 USD en échange de la libération de chacun des otages. Face aux réponses de ceux qui faisaient état de l’impossibilité de collecter une telle somme exorbitante, les négociations avaient été interrompues. Voici environ un mois, S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi, avait indiqué à l’Agence Fides que des spirales visant à trouver un accord sur une rançon pro capite beaucoup moins élevée avaient été rouvertes. La vidéo de l’exécution des trois assyriens brise les espoirs et la préoccupation recommence à croître autour du sort des chrétiens – y compris des femmes et des enfants – encore entre les mains des djihadistes. (GV)

    Source : Agence Fides (08/10/2015).

  • De nouveaux chrétiens enlevés en Syrie : « l'avancée de l'EI est affligeante »

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    30 civils, dont de nombreux chrétiens, ont été enlevés en Syrie par l’Etat Islamique. L’information a été rapportée ce vendredi par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), ONG basée à Londres.

    170 sunnites et plus de 60 chrétiens accusés de « collaboration avec le régime » auraient été kidnappés à Al-Qaryatain, dans le centre du pays, là même où a été enlevé en mai dernier le Père Jacques Mourad dans son monastère de Mar Elias. Selon le directeur de l’OSDH, l’EI avait une liste de personnes à arrêter, mais les djihadistes ont aussi arrêté des familles qui essayaient de s’enfuir. Al-Quaryatain est une ville où vivaient près de 18.000 sunnites et environ 2.000 syriaques catholiques et orthodoxes, avant le début du conflit il y a quatre ans. Selon le secrétaire du patriarcat syriaque orthodoxe à Damas, il n’en restait plus que 180 après l’offensive de l’Etat Islamique.

    « L’avancée de l’EI est affligeante »

    Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient, s’est dit totalement abattu à l’idée que l’EI progresse encore en Syrie. « Cette situation est affligeante. On ne voit pour le moment aucun espoir que cela change et nous sommes très angoissés pour ces otages. » Pour Mgr Gollnisch, cette situation renvoie à la responsabilité du régime de Damas mais aussi à celle de la communauté internationale. « A partir du moment où l’on a laissé prendre Palmyre, une ville isolée qui était facile à défendre, il devenait évident que la ville d’Al-Quaryatain était menacée. » Cette ville a en effet un intérêt stratégique puisqu’elle relie différentes localités déjà aux mains de l’EI. « C’est la coupure de la route Dams-Homs qui est en jeu » analyse Mgr Gollnisch qui estime que cette manière de laisser l’EI prospérer est incompréhensible. « C’est une faute morale et une erreur stratégico-politique » Le Patriarche de l’Eglise syriaque catholique Ignace Joseph III Younan évoque pour sa part un « nettoyage ethnique » selon la religion et dénonce le silence de la communauté internationale. « Tout cela, affirme t-il, est de la faute des chefs de gouvernement machiavéliques qui pensent seulement aux opportunités économiques » et non pas à « la population sans défense et innocente ».

    (P.G.)

    Source : InfoCatho.be avec Radio Vatican.
    Photo : une Syrienne priant la Vierge Marie.

  • Une intention de prière : l'enlèvement du Père Jacques Mourad en Syrie

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    Le prêtre syrien Jacques Mourad a été enlevé par Daesh le 21 mai. ©DR

    Le prêtre syro-catholique Jacques Mourad, supérieur du monastère de Mar Elian, à Qaryatayn, au nord-ouest de la Syrie, a été enlevé jeudi après-midi par trois hommes armés, ainsi qu’un frère de la communauté de Mar Moussa, engagée dans le dialogue entre chrétiens et musulmans. Cette ville est située entre Homs et Palmyre, prise cette semaine par les djihadistes de l’Etat islamique.

    Le matin même de son enlèvement, le prêtre syriaque avait envoyé un message à ses amis, dans lequel il exprimait toute son inquiétude face à l'avancée de l'Etat islamique dans la région : « Nous vivons en ce moment un temps difficile, beaucoup de tension car les extrémistes qui s'appellent "Daesh" approchent de notre ville de Qaryatayn après leurs dominations de Palmyre où ils ont tué beaucoup des gens en coupant les têtes... C'est terrible ce que nous vivons... Aujourd'hui nous sommes là, demain on ne sait pas... La vie devient compliquée... priez pour nous S.V.P. »

    Le père jésuite Ziad Hilal vit à Homs, à une centaine de kilomètres de Qaryatayn. Il connaît bien le Père Mourad, qui est originaire, comme lui, de Homs. Il revient sur les circonstances de l'enlèvement, sur Radio Vatican.

    Vive inquiétude après l’enlèvement d’un prêtre syrien près de HOMS

    L’Œuvre d’Orient exprime sa plus vive inquiétude devant la disparition du Père Jacques Mourad, prêtre de l’Église syriaque catholique du diocèse de Homs et supérieur du Monastère Mar Elian.

    Ce prêtre a été enlevé par trois personnes masquées jeudi 21 mai en début d’après-midi dans son Monastère de Mar Elian à Qaryatayn, alors qu’il travaillait à l’organisation de l’accueil prévisible d’un afflux de réfugiés de Palmyre.

    Membre de la communauté Al Khalil, il avait succédé au Père Paolo Dall’Oglio – dont on est sans nouvelles depuis près de deux ans – à la tête du Monastère de Mar Moussa.

    Le père Jacques Mourad a toujours agi dans un esprit de service auprès de toute la population, chrétienne et musulmane.

    Depuis l’Œuvre d’Orient, le Père Ziad Hilal, jésuite de Homs, raconte les circonstances du drame : « Après la chute de Palmyre, beaucoup de civils se sont dirigés vers Qaryatayn, petite ville à 30 km de Homs, et surtout le monastère de Mar Elian où le Père Jacques Mourad avait commencé à organiser l’accueil des familles déplacées. C’est à ce moment-là que 3 hommes masqués l’ont kidnappé ainsi qu’un chrétien âgé de 37 ans originaire d’Alep, Boutros. Ils ont été emmenés vers un lieu inconnu dans sa propre voiture et nous sommes sans nouvelle, ce qui est très inquiétant pour la communauté chrétienne. »

    Travaillant en collaboration avec le Père Jacques Mourad, ils étaient encore en contact quelques heures plus tôt. « Alors que je lui proposais de quitter un moment Qaryatyan avec le rapprochement du DAECH il m’a répondu « comme prêtre et pasteur je ne quitterai jamais le lieu tant qu’il y a des gens, sauf si on ne chasse » nous confie-t-il .

    Paris, le 22 mai 2015

    Source : L'Oeuvre d'Orient.

  • Mgr Tomasi : « un recours à la force contre l'Etat islamique peut s'avérer nécessaire »

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    C’est une interview qui a suscité de nombreuses réactions depuis le début de la semaine. Dans un entretien donné au site catholique américain Crux, Mgr Silvano Tomasi a ainsi déclaré qu’un « recours à la force serait nécessaire » contre l’Etat Islamique si la voie politique était insuffisante en Irak et en Syrie. Une prise de position ferme de la part de l’observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU à Genève (Suisse).

    « Nous devons stopper cette sorte de génocide » affirme Mgr Tomasi, qui accuse le groupe djihadiste de commettre des atrocités à grande échelle contre les chrétiens, des actes qui justifieraient selon lui une intervention internationale. Mgr Tomasi serait favorable à une solution politique, mais lorsque le dialogue se révèle impossible, a-t-il admis, la communauté internationale doit prendre ses responsabilités pour protéger la vie et les droits fondamentaux de ces personnes. Interrogé par Anne-Sophie Saint-Martin, Mgr Tomasi précise que cette intervention, si elle a lieu, devra se faire  « à certaines conditions ».

    Entretien à écouter sur Radio Vatican.

  • SYRIE : libération de 19 Assyriens, inquiétude pour les 300 autres otages

    Le 2 mars 2015

    In-Hesseke-03.jpgL’AED se réjouit de la libération des 19 Assyriens (17 hommes et 2 femmes) capturés par les membres de l’Etat islamique dans la région de Khabour lundi dernier, 23 février.

    Son inquiétude reste vive pour les autres chrétiens assyriens qui sont encore aux mains des ravisseurs à ce jour. Selon les dernières informations reçues ce week-end, le nombre de détenus est autour de 300, pris dans les villages suivants :

    Tel Shamiran : 155 personnes, Tel Jazira : 82, Tel Goran : 21, Tel Hormizd : 14,  Tel Fedhiyat : 5, Qabir Shamiyat : 3 et des autres villages: 13.
    Funeral-07.jpg
    En effet, selon Marc Fromager, directeur de l’AED France : « La libération de ces 19 personnes est évidemment une bonne nouvelle mais ne doit pas nous faire oublier les plus de 300 otages restants. Ces derniers auront-ils la même chance ou seront-ils gardés comme bouclier humain ? Par ailleurs, pourquoi ont-ils été libérés ? Est-ce simplement parce qu’ils ont réussi à payer leur « protection », selon les propres termes de l’Etat islamique qui applique ainsi  le principe de la dhimmitude ? Activité mafieuse ou simple application de leur idéologie religieuse, la question est ainsi posée ».

    Pour rappel, les chrétiens assyriens ont été capturés le 23 février dernier par le groupe État islamique dans le gouvernorat de Hassake, au nord-est de la Syrie. Au moins 15 d’entre eux ont été tués. Des milliers ont réussi à fuir et sont actuellement réfugiés à Hassake et Qamishly (on estime leur nombre à 1200 familles, soit environ 5000 personnes).

    Voir les deux précédents articles de l'AED à ce sujet :

    - Syrie : 350 chrétiens capturés, 15 morts et plus de 5000 déplacés

    - Syrie : chrétiens assyriens aux prises avec l’État Islamique

    Source : AED (Aide à l'Eglise en Détresse).

    A lire également l'entretien avec l'Archevêque syro-catholique d'Hassaké-Nisibi, S.Exc. Mgr Hindo, réalisé par l'Agence Fides.

  • L’EI s’attaque à l’Histoire - Un nouvel acte barbare

    Aux côtés des exactions perpétrées par le groupe terroriste Etat Islamique (EI), dont la barbarie atteint de sommets, il est une autre facette de la folie des membres de cette organisation : s’attaquer à la culture et à l’Histoire.

    Le groupe djihadiste EI a publié une nouvelle vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle certains de ses membres détruisent les collections archéologiques d’un musée à Ninive, dans le nord de l’Irak. Des sculptures assyriennes, dont certaines pouvant dater de 7 siècles avant notre ère, des reproductions et des plâtres sont renversés sur le sol et sont fracassés à coups de marteau. Et pour que rien ne subsiste, les parties intactes sont achevées à la masse et au marteau-piqueur.

    Les images sont édifiantes et sont accompagnées d’un commentaire « justifiant » cette destruction. Pour les djihadistes, ce saccage  a pour but de respecter l’injonction du prophète qui, à son retour de La Mecque, aurait demandé à sa communauté de retirer les statues et reliques, jugées idolâtres, car elles constitueraient des objets d’adoration. En quelques minutes, ce sont des millénaires d’Histoire qui ont été effacés, comme les fameux taureaux ailés qui servaient à garder l’entrée des palais assyriens. Selon des experts, les pièces dont on voit la destruction sur la vidéo comprennent des originaux, des reconstitutions autour de fragments et des copies. Beaucoup proviennent des ères assyriennes et parthiennes, datant de plusieurs siècles avant l’ère chrétienne.

    Ce n’est pas la première fois que les extrémistes islamistes s’en prennent à des monuments historiques. En 2012, plusieurs tombeaux et mausolées anciens avaient été saccagés à Tombouctou. Plus récemment, plus 8.000 livres rares ont été brûlés, dimanche 22 février, dans la bibliothèque de Mossoul, en Irak.

    L’UNESCO pour une réunion de crise du Conseil de sécurité

    Face à la destruction de ces joyeux de l’Histoire de l’humanité, la directrice générale de l’UNESCO a demandé une réunion de crise du conseil de sécurité des Nations unies. « Cette attaque est bien plus qu’une tragédie culturelle, c’est également une question de sécurité parce qu’elle alimente le sectarisme, l’extrémisme violent et le conflit en Irak », a estimé Irina Bokova. Et d’ajouter : « C’est pourquoi j’ai immédiatement contacté le président du Conseil de sécurité pour lui demander de convoquer une réunion d’urgence du conseil sur la protection du patrimoine irakien en tant qu’élément faisant partie intégrante de la sécurité du pays ».

    Il faut dire qu’il y a urgence puisque quelque 1.800 sites archéologiques irakiens se situent dans la zone contrôlée par l’EI.

    J.J.D.

    Source : InfoCatho.be.

     

    L’Œuvre d’Orient condamne la nouvelle destruction d’œuvres d’art à Mossoul.

    Mgr-Gollnisch_2.jpgIl serait urgent d’élaborer la notion de crime culturel contre l’humanité.

    Mgr Pascal Gollnisch

    Source : L'Oeuvre d'Orient.

     

    A l'adresse de nos gouvernants

    Loin de moi l'idée de nier la barbarie de ces destructions perpétrées par les membres de l'EI, qui s'attaquent au patrimoine historique de notre humanité.
    Mais je suis pour le moins surpris - je devrais dire scandalisé - d'entendre des sommités de la république, ministres ou députés, qui se réclament ouvertement des "valeurs" nées de la révolution française de 1789, s'indigner à grands cris de ces dégradations. Ont-ils donc oublié les destructions innombrables de biens religieux commises par les révolutionnaires, dont ils se disent les enfants ? Statues, retables, tableaux, reliquaires, orfèvrerie et objets liturgiques, mobilier d'église, bibliothèques monastiques, incunables et parchemins inestimables, ... la liste est longue, et tant de villes et de villages en gardent encore aujourd'hui les stigmates, au porche des églises...
    Messieurs qui vous réclamez de cette révolution sanguinaire, dévastatrice et liberticide, ayez la décence de vous taire.

  • Nouvelles de nos frères et soeurs en Syrie : 350 chrétiens capturés, 15 morts et plus de 5000 déplacés

    Le 26 février 2015

    Les chrétiens assyriens sont plus de 350 à avoir été capturés par le groupe État Islamique dans le gouvernorat de Hassake au nord-est de la Syrie. Au moins 15 d’entre eux ont été tués. Nous publions ci-dessous les dernières nouvelles envoyées à l’AED ce matin 26 février par l’Archimandrite Youkhana, en contact avec la ville de Hassake.

    « Voici les dernières mises à jour que j’ai apprises ce matin de notre contact à Hasseke:

    Environ 15 jeunes Assyriens ont été martyrisés. Beaucoup d’entre eux se battaient pour défendre et protéger les villages et les familles.

    Les personnes capturées viennent des villages suivants:
    Tel Shamiram: 51 familles (la moyenne est de 5 personnes par famille). Aucune des familles de ce village n’a réussi à s’enfuir. Il y a eu des échanges de coups de feu entre les combattants protégeant le village et le groupe terroriste EI. On pense qu’il y a des victimes et que de nombreux Assyriens ont été tués dans le village. Pas de nouvelles sur ces familles. Elles ont très probablement été capturées et transportées au mont Abdul Aziz, une région voisine contrôlée par l’EI.
    Tel Jazira: 81 personnes
    Tel Gouran: 21 personnes
    Tel Feytha: 5 personnes
    Qabir Shamiya: 3 personnes
    Tel Hormizd: 12 combattants hommes et deux femmes. Il semblerait qu’une des femmes combattantes ait été décapitée et deux combattants hommes fusillés.
    13 autres combattants d’autres villages ont été capturés.

    Les familles déplacées enregistrées jusqu’à hier soir étaient environ 800 à Hassake et 175 à Qamishly. Les chiffres doivent être mis à jour aujourd’hui et devraient atteindre 1 200 familles.
    A présent, toutes les familles assyriennes des 35 villages de Khabour ont fui vers Hasseke ou Qamishly.
    Le Père Bakos de Tel Tamar était la dernière personne à quitter la ville pour Hasseke. Seuls restent les combattants qui protègent les abords de la ville aux côtés des soldats kurdes du PYD. Dans l’espoir que la région soit libérée et que les familles puissent y revenir.

    Les personnes déplacées ont besoin de matelas, de couvertures, d’oreillers, de chauffage, de vêtements, de nourriture, d’hygiène, de soins de bébé et de médicaments.

    Une nouvelle non confirmée d’une autre source :
    Selon une source arabe du village sunnite de Bab Alfaraj, la mosquée du village a annoncé et a appelé la population à participer à un massacre des infidèles dans la montagne de Abdul Aziz le vendredi (demain).

    Archimandrite E. Youkhana* – 26. Februar 2015 07:31 »
    * l’Archimandrite Youkhana travaille pour soutenir les chrétiens persécutés dans la région auprès du CAPNI: Christian Aid Program Northern Iraq

    Voir l’article publié le 24 février à ce sujet: Syrie : chrétiens assyriens aux prises avec l’État Islamique

    Source : AED (Aide à l'Eglise en Détresse)

  • Syrie : le DAESH à 12 Km de Hassaké

    Suite à l'inadmissible silence des gouvernements et des media concernant la centaine de chrétiens assyriens enlevés par Daesh en Syrie, Mgr Gollnisch, Directeur Général de l’Œuvre d’Orient, lance un appel à l'aide internationale :

    Mgr-Gollnisch.jpgSuite à l’attaque récente de villages assyro chaldéens par le DAESH, la ville de Hassaké en Mésopotamie syrienne, où vivent de nombreux chrétiens et de nombreux kurdes, est directement menacée.

    Sa chute éventuelle représenterait un drame considérable pour l’ensemble de la région et une redoutable victoire symbolique pour le DAESH.

    L’Œuvre d’Orient demande aux autorités compétentes de tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité d’Hassaké.

    Mgr Pascal Gollnisch, Directeur Général de l’Œuvre d’Orient.

    Paris, le 24 Février 2015

    Source : L'Oeuvre d'Orient.

    A lire également à ce sujet la retranscription de l'entretien téléphonique de Manuella Affejee avec Mgr Jacques Behnan Hindo, l’Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi. Celui-ci revient sur le contexte de cet enlèvement et dénonce quelques faits dérangeants. Extrait :

    Vous êtes donc encerclés, sous pression islamiste. Est-ce qu’il y a quand même une quelconque aide humanitaire qui arrive à vous parvenir ?
    Il y a une chose que je voudrais dire : la Croix Rouge aide, fournit de l’argent au Croissant Rouge. Or, le Croissant Rouge ne donne absolument rien aux chrétiens. Hier, il y a eu le Croissant Rouge, UNHCR, etc, qui se sont baladés devant les télévisions, qui ont parlé comme s’ils avaient aidé les gens. Or, ils n’ont distribué, même pas une livre syrienne. Jusqu’à maintenant, le Croissant Rouge n’a rien donné aux chrétiens, et ce depuis quatre ans (ndlr : le début de la guerre). Je l’ai dit sur une grande chaîne arabe et là, je vous le dis aussi. Il faut que la Croix Rouge le sache. Il faut qu’il le sache. Ici, les responsables sont tous des Frères musulmans ou apparentés. Je le dis à voix haute parce que cela m’exaspère et me révolte.

    Alors de qui provient l’aide que vous recevez ?
    Par exemple, de l’Œuvre d’Orient, du Vatican, de la Congrégation orientale. Sinon, la Croix Rouge ne donne rien puisqu’elle donne tout au Croissant Rouge et le Croissant Rouge, ici, ne distribue même pas un milliardième de ce qu’il reçoit, rien aux chrétiens.

    Que se passe-t-il par exemple, lors d’une grande distribution, si une personne s’avance et dit qu’elle est chrétienne ?
    À chaque fois qu’un chrétien se présente chez eux, ils disent « rien ». Tandis que nous, à l’Église, Caritas, etc, nous donnons aux chrétiens, aux musulmans, à tout le monde. Eux ne donnent rien.

    Source : Radio Vatican.

  • Syrie : Daesh attaque des villages chrétiens dans la province de Jézirah et enlève plus de 90 habitants

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    Aux premières heures d’hier, lundi 23 février, plus de 40 camionnettes avec à leur bord des miliciens djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont attaqué différents villages chrétiens assyriens sis sur la rivière Khabur, dans la province syrienne de Jézirah, dans le nord-est du pays. Des dizaines de chrétiens assyriens ont été pris en otage par les djihadistes alors que les églises de certains villages ont été incendiées ou endommagées. C’est ce que confirme à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro catholique d’Hassaké-Nisibi. « Les terroristes – indique-t-il – ont attaqué d’abord le village de Tel Tamar puis ont pris Tel Shamiran et tous les autres villages plus petits, jusqu’à Tel Hermuz, où ils ont tout brûlé. Tant à Tel Hormuz qu’à Tel Shamiran, ils ont pris des dizaines d’otages, peut-être dans l’intention de les utiliser pour demander des rançons ou en vue d’un échange de prisonniers. Hier soir, à 21.30, les milices kurdes nous ont dit être parvenues à reprendre Tel Hormuz, avec l’aide des bataillons formés par les chrétiens syriens, mais nous ne disposons pas encore d’une confirmation de ce fait ».

    Selon l’Archevêque, l’offensive des djihadistes a mis en évidence la responsabilité et les comportements déplorables de différents autres sujets. « Je tiens à dire clairement – déclare-t-il – que nous avons la sensation d’avoir été abandonnés entre les mains de ceux du Daesh (le prétendu « Etat islamique » NDR). Hier, les bombardiers américains ont survolé plusieurs fois la zone mais ne sont pas intervenus. Nous avons cent familles assyriennes qui ont trouvé refuge à Hassaké mais elles n’ont reçu aucune aide de la part du Croissant Rouge et des organismes gouvernementaux syriens d’assistance peut-être parce qu’elles sont chrétiennes. L’organisme chargé des réfugiés de l’ONU est lui aussi aux abonnés absents ».

    Le long des rives de la rivière Khabur, affluent de l’Euphrate, se trouvaient plus de 30 villages chrétiens fondés dans les années 1930 où avaient trouvé refuge les chrétiens assyriens et chaldéens ayant fui l’Irak suite aux massacres perpétrés alors par l’armée locale. Il s’agissait de villages florissants, comptant chacun des milliers d’habitants, avec des églises et des communautés très actives qui géraient également des écoles et des initiatives sociales. Mais, depuis le début de la guerre, presque tous s’étaient vidés de leurs habitants, certains ressemblant désormais à des villes fantômes. Tel Hormuz comptait plus de 4.000 habitants avant le conflit, sachant qu’au cours des derniers mois, sa population s’était réduite à mois de 300 âmes. (GV)

    Source : Agence Fides 24/02/2015 et AFP.

    Ce même jour, une femme française a été enlevée avec son garde du corps au Yémen. Les ravisseurs ont intercepté la voiture alors qu'elle se rendait sur son lieu de travail.

    A votre avis, lequel de ces deux événements tragiques tourne en boucle aux informations sur les media français ? ... Prions !

    Les précisions de l'AED (Aide à l'Eglise en Détresse) ici.