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docteurs

  • Méditation de St Bonaventure : le Christ et l'Eglise

    « Dans cette Église répandue dans le monde entier, par l'opération de l'Esprit-Saint, distincte de multiples façons et groupée en un seul corps, préside un Pontife, le Christ, comme hiérarque suprême, qui selon un ordre admirable à l'instar de la cité céleste, répartit la dignité des charges en distribuant "les charismes des dons. C'est lui qui a donné aux uns d'être apôtres, à d'autres d'être prophètes, ou encore évangélistes, ou bien pasteurs et docteurs, organisant ainsi les saints pour l’œuvre du ministère, en vue de la construction du Corps du Christ" (*). Il a aussi, selon la grâce septiforme de l'Esprit-Saint, donné les sacrements comme sept médicaments contre les maladies ; leur administration confère la grâce sanctifiante et remet les péchés qui ne sont jamais pardonnés que dans la foi et dans l'unité de la sainte mère Église. Parce que les péchés sont purifiés dans le feu de la tribulation, de même que Dieu a soumis le Chef de l’Église, le Christ aux flots des passions, de même il permet que son corps, son Église, soit éprouvée et purifiée par la tribulation jusqu'à la fin des siècles. Ainsi les Patriarches, les Prophètes, les Apôtres, les Martyrs, les Confesseurs et les Vierges ainsi que tous ceux qui ont plu à Dieu, supportèrent de nombreuses tribulations dans la fidélité. Ainsi, tous les membres élus du Christ, jusqu'au jour du jugement, auront à les supporter. »

    (*) : citation de Ep 4, 11-13.

    St Bonaventure, fêté ce jour, L'Arbre de Vie (40), Trad. J.G. Bougerol, in "L'Arbre de Vie", EF, Paris, 1996.
    Voir le texte latin et surtout l'excellent commentaire de Richard S. Martignetti dans "L'Arbre de Vie de saint Bonaventure - Théologie du voyage mystique", Éditions franciscaines, 2014, pp. 271 sq., ouvrage présenté en nos pages Librairie.

    Saint_Clement_Rome_Abside_Mosaique_a.jpg

    Mosaïque de l'abside de la basilique Saint-Clément à Rome, XIIe siècle (détail)
    (Source et crédit photo)

    D’après l’inscription que comprend cette mosaïque, il s'agit d'une représentation de l’Église. Celle-ci est figurée par la croix du Christ, avec douze colombes qui représentent les apôtres, tandis que l'arbre de la croix se développe en de nombreuses volutes comme autant d'Églises qui en forment une seule.
  • 30 décembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    L'Enfant Jésus au Temple : "C'est chez mon Père que je dois être" (Lc 2, 41-52)

    « Notre-Seigneur était âgé de douze ans, de douze ans comme homme ; car en tant que Dieu il est au dessus et en dehors de tous les temps; et il resta séparé d'eux dans le temple, discutant avec les docteurs qui admiraient sa doctrine. Au sortir de Jérusalem ses parents le cherchèrent dans leur compagnie, c'est-à-dire parmi ceux qui marchaient avec eux ; et ne le trouvant point, ils rentrèrent tout alarmés dans Jérusalem, et le trouvèrent discutant dans le temple avec les anciens, quoiqu'il ne fût, comme j'ai dit, âgé que de douze ans. Qui pourrait néanmoins s'en étonner ? Le Verbe de Dieu ne garde jamais le silence, quoiqu'on ne l'entende pas toujours. On le découvre donc dans le temple et sa mère lui dit : "Pourquoi avez-vous agi de la sorte envers nous ? Votre père et moi nous vous «cherchions dans l'affliction. — Ignoriez-vous, reprit-il, que je dois être occupé des intérêts de mon Père ?" (Lc II, 42, 49) Il répondit ainsi comme étant le Fils de Dieu et dans le temple de Dieu. Ce temple en effet n'était par le temple de Joseph, mais le temple de Dieu.

    Donc, objectera quelqu'un, il ne dit point qu'il était le fils de Joseph. — Ecoutez avec un peu plus de patience ; mes frères, car nous avons peu de temps et il faut achever ce discours. Marie ayant dit : "Votre père et moi nous vous cherchions dans l'affliction", il répliqua : "Ignoriez-vous que je dois être occupé des affaires de mon Père ?" Il ne voulait pas laisser croire que tout en étant leur fils il n'était pas en même temps le Fils de Dieu ; car il est et il est toujours le Fils de Dieu, créateur de ses parents mêmes. Mais fils de l'homme dans le temps et né miraculeusement d'une vierge, il avait néanmoins un père et une mère. Comment le prouver ? Marie l'a déjà dit : "Votre père et moi nous vous cherchions dans l'affliction."

    [...]

    Ainsi donc, lorsqu'en répondant : "Je devais m'occuper des affaires de mon Père", Jésus-Christ Notre-Seigneur indique que Dieu est son Père, il ne nie pas que Joseph le soit aussi.

    Où en est la preuve ? Dans l'Écriture quand elle dit : "Et il leur répondit : Ignoriez-vous que je dois m'occuper des affaires de mon Père ? Ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait ; puis étant descendu avec eux il vint à Nazareth et il leur était soumis" (Lc II, 49-51). Il n'est pas écrit : Il était soumis à sa mère, ni : il lui était soumis ; mais "Il leur était soumis." A qui ? N'est-ce pas à ses parents ? C'est à ses deux parents qu'il se soumettait avec la même condescendance qui le rendait fils de l'homme. »

    Saint Augustin, Passages détéchés de saint Matthieu, Sermon 51, 17-19 (La double généalogie de Jésus-Christ), in Oeuvres complètes de saint Augustin, traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, Tome VI, Bar-Le-Duc, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît.