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effacement

  • Méditation : de la Toute-Puissance divine

    « C'est dans la ligne de la Puissance que la créature spontanément cherche son Dieu. Elle n'évite pas de s'orienter d'abord dans cette direction. Devenue chrétienne et invitée à contempler l'Impuissance absolue du Christ crucifié, elle se souvient obstinément de sa première démarche qui l'a profondément marquée. Mal convertie, elle oscille entre deux images du divin qu'elle concilie tant bien que mal, faute de savoir les unifier : celle de la Puissance païenne, dominatrice, demeure par-dessous, inchangée ; celle de l'Impuissance chrétienne, qui agonise et meurt, est en surimpression.
    Cette coexistence est un désastre pour l'âme et pour l'esprit. Certes, Dieu est Tout-Puissant. Mais puissant de quelle puissance ? C'est la Toute-Impuissance du Calvaire qui révèle la vraie nature de la Toute-Puissance de l’Être infini. L'humilité de l'amour donne la clef : il faut peu de puissance pour s'exhiber, il en faut beaucoup pour s'effacer. Dieu est Puissance illimitée d'effacement de soi. »

    François Varillon s.j. (1905-1978), L'humilité de Dieu (II), Le Centurion, Paris, 1974.

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  • Méditation : de l'effacement

    « Si tu veux imiter à fond l'humilité de Jésus, tu devras participer à sa vie cachée, voilant, comme Lui, tout ce qui, en toi, peut attirer l'attention, les louanges d'autrui ; dérobant à leur vue tout ce qui peut te singulariser, te faire remarquer ; fuyant, pour autant qu'il dépende de toi, toute marque de distinction. « Aime à vivre inconnu et tenu pour rien », dit l'« Imitation de Jésus-Christ » (I, 2, 3) car de cette façon tu seras plus semblable à Jésus. « Lui, de condition divine, ... s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave et devenant semblable aux hommes » (Ph. II, 6 et 7). Jésus Lui-même nous a enseigné la pratique de la vie cachée, recommandant avec instance que le bien soit fait en secret, uniquement pour plaire à Dieu, sans aucune ostentation. Il t'enseigne ainsi à garder le secret de ta vie intérieure et de tes rapports avec Lui : « Pour toi, quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte » ; - à celer aux autres tes mortifications et pénitences : « quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage » ; - à ne pas mettre en évidence tes bonnes œuvres : « quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite », car ceux qui font leurs bonnes œuvres devant les hommes pour être vus d'eux... « ils ont déjà leur récompense » et n'en recevront plus de leur Père céleste (cf. Mt VI, 1-17).

    Je le confesse, Seigneur, et Vous le savez déjà, je suis bien loin de désirer, comme les Saints, l'oubli, l'indifférence des créatures, moi qui me sers souvent spontanément de petits artifices pour me faire remarquer, me mettre en évidence. Mais vous le savez, mon Jésus, je suis malade, et Vous savez aussi que je veux guérir en modelant ma vie sur la vôtre. C'est seulement pour Vous ressembler que je puis accepter et aimer l'effacement ; c'est uniquement pour mériter votre amour, vos regards, votre intimité, que je puis renoncer à la bienveillance, à l'estime des créatures... O Jésus, augmentez donc mon désir de vivre uniquement pour Vous, - et il me sera doux de vivre ignoré des hommes. »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, Intimité Divine Tome I (3e Semaine de Carême, 10 : La vie cachée, 1 et Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

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  • Méditation : "Ecoute la voix de ma prière quand je crie vers Toi"

    « Lorsque Dieu découvre un véritable homme de désir, un être qui est tendu vers lui de toutes ses forces, il vient le saisir et l'enlève jusqu'à lui. Comme dit Simone Weil : "Il ne vient qu'à ceux qui lui demandent de venir ; il ne peut pas s'empêcher de descendre vers eux." (Attente de Dieu, p.76)

    La vie habituelle en présence de Dieu ne résulte donc pas de nos efforts ; en toute rigueur de termes, nous ne pouvons même pas faire un pas vers Dieu, mais si nous regardons assez longtemps vers lui, il descendra et nous enlèvera facilement : Vers Toi, Yahvé, j'appelle (Ps 27, 1), Daigne, Yahvé, me secourir ! Yahvé, vite à mon aide ! (Ps 69, 2). Il faut donc accepter d'être pauvre en renonçant à vouloir mettre la main sur Dieu pour le capter ou l'obliger à descendre. La première attitude qui nous met en présence de Dieu est le geste d'abaisser et d'ouvrir les mains en l'appelant avec des cris véhéments : Écoute la voix de ma prière quand je crie vers toi, quand j'élève les mains, Yahvé, vers ton saint des saints (Ps 27, 2).

    L'acte par lequel Dieu se rend présent à nous correspond à une disposition de notre part. C'est l'attitude de Moïse au buisson ardent. Il doit renoncer à faire "le tour de la question de Dieu" pour se déchausser devant lui, le regarder à distance, l'adorer et le désirer de toutes les forces de son cœur. Lorsqu'on demeure indéfiniment à regarder Dieu, à contempler sa face, en lui exprimant faim et soif de lui, sans vouloir l'annexer ou l'accaparer, il descend vers nous et imprègne notre cœur de Son Visage. Le moment décisif où commence la vie en présence de Dieu n'est pas dans le mouvement que je fais vers lui, mais dans le mouvement de recul où je m'efface devant lui. »

    Jean Lafrance (1931-1991), Préférer Dieu (ch. 15), Médiaspaul, Paris, 1996.

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  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)
     
     
    « Grand Saint Joseph,
    élu de Dieu dans le décret de l'Incarnation,
    choisi pour partager la vie de la Vierge Immaculée,
    élevé à la dignité de père légal de Jésus,
    vous fûtes le voile discret où s'abrita
           le mystère de la Vierge Mère !
    vous fûtes l'ombre sainte où se cacha
           la majesté du Dieu fait chair !

    Ô vous que Marie aimait comme un époux,
    ô vous que Jésus aimait comme un père,
    introduisez-nous dans le divin sanctuaire
           de leur intimité !

    Couvrez-nous de votre voile
           d'humilité et de pureté ;
    obtenez-nous cette entière oblation de nous-mêmes,
    fruit d'une immolation généreuse et ignorée !

    Faites-nous pénétrer dans l'ombre sainte
           de votre effacement ;
    obtenez-nous cet impérieux attrait du silence,
    fruit de l'adoration et du véritable amour !

    Ô grand Saint ! image du Père des Cieux,
    à qui Jésus et Marie étaient soumis,
           nous nous soumettons tout à vous,
           guidez notre vie intérieure,
           conduisez-nous à Jésus et à Marie !
           donnez-nous Jésus et Marie ! »

    Abbaye de Sept-Fons
    100 j. d'indulg. Molini 24 feb. 1950 + Georgius Ep. Mol.

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