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engendré

  • Méditation : Jésus-Christ, vrai Dieu né du vrai Dieu - "Deum verum de Deo vero"

    « Nous devons, si nous ne l'avons jamais fait, nous mettre aux pieds du Christ et lui dire : « Seigneur Jésus, Verbe incarné, je crois que vous êtes Dieu ; vrai Dieu engendré de vrai Dieu : Deum verum de Deo vero ; je ne vois pas votre divinité, mais parce que votre Père m'a dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé », je le crois, et parce que je le crois, je veux me soumettre à vous, tout entier, corps, âme, jugement, volonté, cœur, sensibilité, imagination, toutes mes énergies ; je veux que se réalise en moi la parole de votre psalmiste : « Que toutes choses soient jetées à vos pieds à titre d'hommage » (1) ; je veux que vous soyez mon chef, que votre Évangile soit ma lumière, que votre volonté soit mon guide ; je ne veux ni penser autrement que vous parce que vous êtes la vérité infaillible, ni agir en dehors de vous parce que vous êtes la voie unique pour aller au Père, ni chercher ma joie en dehors de votre volonté parce que vous êtes la source même de la vie. Possédez-moi tout entier, par votre Esprit, pour la gloire de votre Père » ! - Par cet acte de foi, nous posons le fondement même de notre vie spirituelle : Fundamentum aliud nemo potest ponere, praeter id quod positum est, quod est Christus Jesus (2).
    Et si cet acte est renouvelé fréquemment, alors le Christ, comme dit S. Paul, « habite dans nos cœurs » : Christus habitare per fidem in cordibus nostris (3), c'est-à-dire qu'il règne d'une façon stable, en maître, en roi, dans nos âmes, et qu'il devient en nous, par son Esprit, le principe de la vie divine.
    Renouvelons donc souvent cet acte de foi en la divinité de Jésus, parce que, chaque fois que nous le faisons, nous assurons, nous consolidons le fondement de notre vie spirituelle, et le rendons peu à peu inébranlable. »

    1. Ps VIII, 8. Voir dans l’Épitre aux Hébreux II, 8, l'application qui en est faite au Christ. - 2. I Co III, 11 ; cf. Col II, 6. - 3. Ep III, 17.

    ... A suivre demain ...


    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ Vie de l’Âme (II, IV), Abbaye de Maredsous, Desclée de Brouwer, Paris, 1929.

    L'Adoration de la Sainte Trinité (Autel Landauer), Albrecht Dürer (1511)
    Kunsthistorisches Museum, Vienne, Autriche

  • 13 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Baptême du Seigneur : "C'est toi mon Fils : moi, aujourd'hui, je t'ai engendré." (Lc 3, 21-22)

    « Si l'on dit que le Christ a reçu le Saint Esprit, c'est en tant qu'il s'est fait homme et en tant qu'il convenait à l'homme de le recevoir. Sans doute, il est le Fils de Dieu le Père et engendré de sa substance, et cela avant l'incarnation et même avant tous les siècles. Malgré cela, il n'éprouve aucune tristesse à entendre le Père lui dire, maintenant qu'il s'est fait homme : "Tu es mon Fils ; moi, aujourd'hui, je t'ai engendré." Celui qui était Dieu, engendré par lui avant les siècles, le Père dit qu'il est engendré aujourd'hui ; cela signifie qu'il nous accueille en lui comme des fils adoptifs, car toute l'humanité était contenue dans le Christ en tant qu'il était homme. En ce sens on dit que le Père, alors que son Fils possédait déjà son Esprit, le lui donne de nouveau : de telle sorte que nous soyons gratifiés de l'Esprit en lui. Le Christ n'a pas reçu l'Esprit Saint pour lui-même, mais plutôt pour nous, qui étions en lui. Car c'est par lui que nous parviennent tous les biens. »

    Saint Cyrille d'Alexandrie, Commentaire sur l'Evangile de Jean, V (2) ; P. G. LXXIII & LXXIV, col. 9-756 (Trad. P.E. Pusey, Oxford, 1872 et Bruxelles, 1965).