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  • Méditation - Solennité de la Fête-Dieu

    « Nous ne craignons pas de l'affirmer : le culte de l'exposition du très saint Sacrement est le besoin de notre temps ; il faut cette proclamation publique de la foi des peuples en la divinité de Jésus-Christ et en la vérité de sa présence sacramentelle. […] Ce culte est nécessaire pour sauver la société. La société se meurt, parce qu'elle n'a plus de centre de vérité et de charité, mais elle renaîtra pleine de vigueur quand tous ses membres viendront se réunir autour de la vie, à Jésus dans l'Eucharistie. Il faut le faire sortir de sa retraite pour qu'Il se mette à nouveau à la tête des sociétés chrétiennes qu'Il dirigera et sauvera. Il faut Lui construire un palais, un trône royal, une cour de fidèles serviteurs, une famille d'amis, un peuple d'adorateurs. »

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), in P.E.C. Nuñez, s.s.s., "La spiritualité du P. Pierre-Julien Eymard", Rome, Maison généralice des prêtres du T.S. Sacrement, 1956.

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    Adoration du Saint-Sacrement à Saint-Sulpice, Paris
    (Crédit photo)

    « Très Sainte Trinité,
    Père, Fils et Saint-Esprit,
    je Vous adore profondément
    et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ
    présent dans tous les tabernacles du monde,
    en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences
    par lesquels il est Lui-même offensé.
    Par les mérites infinis de Son Très Saint-Cœur
    et du Cœur Immaculé de Marie,
    je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. »

    Prière de "l'Ange de l'Eucharistie" aux enfants de Fatima, automne 1916.

    Autres textes et prières dans notre dossier sur la Très Sainte Eucharistie

  • Dimanche 6 juin 2021

    2e Dimanche après la Pentecôte

    La où la fête n’est pas d’obligation le jeudi précédent :
    Solennité obligatoire de la Fête-Dieu

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  • Jeudi 3 juin 2021

    Fête du Très Saint Sacrement

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    NB : la Fête du Saint-Sacrement a lieu normalement le Jeudi qui suit la fête de la Sainte Trinité (60 jours après Pâques). Dans les pays comme la France où ce jeudi n'est pas chômé, depuis le concordat de 1801, la solennité en est reportée au dimanche.

    Au nouveau calendrier : Mémoire de
    St Charles Lwanga et ses compagnons, martyrs

  • Messe présidée par le Pape François en la basilique Saint-Pierre

    Exposition du Saint Sacrement
    Bénédiction eucharistique
     
     
    Retransmission en direct sur KTO à 9h45
     

    C’est en la Basilique Saint-Pierre que le pape François a célébré ce dimanche 14 juin la Messe de la Fête-Dieu, devant une cinquantaine de fidèles. « L’Eucharistie n’est pas un simple souvenir, a souligné le pape, c’est un fait ». Un fait par lequel Jésus-Christ vient guérir les mémoires et nous appelle à servir à notre tour.

    Compte rendu d'Adélaïde Patrignani à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de l'homélie du pape (version française) sur le site du Vatican.

  • Dimanche 14 juin 2020

    Solennité du Saint Sacrement
    (Fête-Dieu - Corpus Domini)


    (là où la fête n’est pas d’obligation le jeudi précédent)

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  • Jeudi 11 juin 2020

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    NB : la Fête du Saint-Sacrement, instituée par Urbain IV en 1246, a lieu normalement le Jeudi qui suit la fête de la Sainte Trinité (60 jours après Pâques). Dans les pays comme la France où ce jeudi n'est pas chômé, depuis le concordat de 1801, la solennité en est reportée au dimanche.

    Au nouveau calendrier :
    Mémoire de St Barnabé, Apôtre

  • Jeudi 20 juin 2019

    Fête du Très Saint Sacrement
    Fête-Dieu

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    (Crédit photo © Galilea)
     
     
    Au nouveau calendrier :
    de la Férie
  • Séquence "Lauda Sion, Salvatorem"

    composée par St Thomas d'Aquin pour la Messe de la Fête-Dieu

    1. Lauda, Sion, Salvatorem * lauda ducem et pastorem, * in hymnis et canticis,
    Loue, Sion, ton Sauveur, loue ton chef et ton pasteur par des hymnes et des cantiques.

    2. Quantum potes, tantum aude, * quia major omni laude * nec laudare sufficis.
    Autant que tu le peux, tu dois oser, car Il dépasse tes louanges et tu ne pourras jamais trop Le louer.

    3. Laudis thema specialis, * Panis vivus et vitalis * hodie proponitur.
    Le sujet particulier de notre louange, le Pain vivant et vivifiant, c’est cela qui nous est proposé aujourd’hui.

    4. Quem in sacræ mensa cenæ * turbæ fratrum duodenæ * datum non ambigitur.
    Au repas sacré de la Cène, au groupe des douze frères, Il a été clairement donné.

    5. Sit laus plena, sit sonora ; * Sit jucunda, sit decora * mentis jubilatio.
    Que notre louange soit pleine, qu’elle soit sonore ; qu’elle soit joyeuse, qu’elle soit belle la jubilation de nos cœurs.

    6. Dies enim solemnis agitur * in qua mensæ prima recolitur * hujus institutio.
    C’est en effet la journée solennelle où nous fêtons de ce banquet divin la première institution.

    7. In hac mensa novi Regis, * novum Pascha novæ legis, * phase vetus terminat.
    A cette table du nouveau Roi, la nouvelle Pâque de la nouvelle loi met fin à la Pâque ancienne.

    8. Vetustatem novitas, * umbram fugat veritas, * noctem lux eliminat.
    L’ordre ancien cède la place au nouveau, la vérité chasse l’ombre, la lumière dissipe la nuit.

    9. Quod in cena Christus gessit, * faciendum hoc expressit, * in sui memoriam.
    Ce que le Christ a fait à la Cène, Il a ordonné de le refaire en mémoire de Lui.

    10. Docti sacris institutis, * panem, vinum in salutis * consecramus hostiam.
    Instruits par ces commandements sacrés, nous consacrons le pain et le vin en victime de salut.

    11. Dogma datur christianis, * quod in carnem transit panis * et vinum in sanguinem.
    C’est un dogme pour les chrétiens que le pain se change en son Corps et le vin en son Sang.

    12. Quod non capis, quod non vides * animosa firmat fides, * præter rerum ordinem.
    Ce que tu ne comprends pas, ce que tu ne vois pas, la foi vive l’affirme, hors de l’ordre naturel des choses.

    13. Sub diversis speciebus, * signis tantum et non rebus, * latent res eximiæ.
    Sous des espèces différentes, signes seulement et non réalités, se cachent des choses sublimes.

    14. Caro cibus, sanguis potus, * manet tamen Christus totus, * sub utraque specie.
    Sa chair est nourriture, son Sang est breuvage, pourtant le Christ tout entier demeure sous l’une ou l’autre espèce.

    15. A sumente non concisus, * non confractus, non divisus, * integer accipitur.
    Par celui qui le reçoit, il n’est ni coupé ni brisé, ni divisé : Il est reçu tout entier.

    16. Sumit unus, sumunt mille, * quantum isti, tantum ille * nec sumptus consumitur.
    Qu’un seul le reçoive ou mille, celui-là reçoit autant que ceux-ci et l’on s’en nourrit sans le détruire.

    17. Sumunt boni, sumunt mali, * sorte tamen inæquali : * vitæ vel interitus.
    Les bons le reçoivent, les méchants aussi, mais pour un sort bien inégal : pour la vie ou pour la mort.

    18. Mors est malis, vita bonis, * vide paris sumptionis * quam sit dispar exitus.
    Mort pour les méchants, vie pour les bons, vois comme d’une même communion l’effet peut être différent.

    19. Fracto demum sacramento, * ne vacilles, sed memento * tantum esse sub fragmento * quantum toto tegitur.
    Quand le Sacrement est rompu ne te laisses pas ébranler, mais souviens-toi qu’il y a autant sous chaque fragment que dans le tout.

    20. Nulla rei fit scissura * signi tantum fit fractura ; * qua nec status, nec statura * signati minuitur.
    La réalité n’est pas divisée, le signe seulement est fractionné ; mais ni l’état ni la taille de ce qui est signifié n’est diminué.

    21. Ecce panis angelorum * factus cibus viatorum, * vere Panis filiorum * non mittendis canibus.
    Voici le pain des anges devenu l’aliment de ceux qui sont en chemin, vrai Pain des enfants à ne pas jeter aux chiens.

    22. In figuris præsignatur, * cum Isaac immolatur, * Agnus paschæ deputatur * datur manna patribus.
    D’avance il est annoncé en figures, lorsqu’Isaac est immolé, l’Agneau pascal, sacrifié la manne, donnée à nos pères.

    23. Bone pastor, Panis vere, * Jesu, nostri miserere, * Tu nos pasce, nos tuere, * Tu nos bona fac videre * in terra viventium.
    Ô bon Pasteur, notre vrai Pain, Jésus, aie pitié de nous. nourris-nous, protège-nous, fais-nous voir le bonheur dans la terre des vivants.

    24. Tu qui cuncta scis et vales, * qui nos pascis hic mortales * tuos ibi commensales, * Coheredes et sociales * Fac sanctorum civium. Amen. Alleluia.
    Toi qui sais tout et qui peux tout, Toi qui sur terre nous nourris, fais que, là-haut, invités à ta table, nous soyons les cohéritiers et les compagnons des saints de la cité céleste. Amen. Alléluia.

    Trad. Notre-Dame des Neiges.

  • Poésie - Processions

    « Je rêve d'un petit village, endimanché
    Pour les processions du Christ et de la Vierge :
    Les chemins sont de lis et de glaïeuls jonchés,
    Chaque fenêtre, chaque niche a ses deux cierges,
    Et les cloches battent d'amour dans le clocher.

    Les seuils de pierre bleue et les trottoirs de brique
    Reluisent ; les volets sont repeints en vert clair,
    Et l'on a ratissé les jardinets rustiques ;
    L'amer parfum des buis taillés rafraîchit l'air
    Où bientôt vont planer l'encens et les cantiques.

    Et voici que, vers la blancheur du reposoir,
    Le dais marche, escorté des enfants de l'école,
    Et des vierges en blanc, et des chantres en noir :
    - Le soleil avivant le bleu des banderoles,
    Le brocart de la chape et l'or de l'Ostensoir.

    Puis le Saint-Sacrement, bénissant les chaumières
    Et les courtils fleuris de jaunes tournesols,
    Trace dans le silence une croix de lumière
    Sur le hameau, dont la foi simple orne le sol
    D'un doux effeuillement de fleurs et de prières...

    Mon âme est ce village un jour de Fête-Dieu :
    Sur mes pensers le Ciel déverse à flots sa joie !
    Voici leur blanc cortège enrubanné de bleu ;
    Leurs noms, brodés en or sur bannières de soie
    Parlent de clairs bonheurs et d'espoirs radieux.

    Mon âme connaîtra l'hiver et la tempête
    Et les glas sanglotant sur des espoirs brisés.
    Ah ! puisse, après les cris ou les larmes muettes,
    Reparaître bientôt, dans le ciel apaisé,
    L'azur ensoleillé de la pieuse Fête ! »

    Camille Melloy, Le soleil sur le village, La Jeunesse nouvelle, Bruxelles,
    in "Louange de l'Hostie - Anthologie de poèmes modernes en l'honneur du Très Saint Sacrement",
    Préface de Charles Grolleau, Coll. "Ars et Fides", Librairie Bloud et Gay, Paris, 1929.

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  • FÊTE-DIEU

    Hosannah sur les blés ! Voici la Fête-Dieu,
    Et la procession marche sous le ciel bleu.

    Le soleil est encor très haut. Il est trois heures.
    Des draps blancs sont tendus aux portes des demeures.

    Les terres, cette année, ont de si beaux froments
    qu'ils empêchent de voir les hommes par moments,

    Et que les saints patrons brodés sur les bannières
    Ont l'air de cheminer tout seuls dans la lumière.

    Quatre grands paysans, vétérans des labours,
    Soutiennent le dais d'or qui tangue à leurs pas lourds ;

    L'ostensoir que le prêtre appuie à sa poitrine
    Comme un autre soleil vers le soleil chemine.

    Des enfants bruns, vêtus d'écarlate et de blanc,
    D'encensoirs balancés embaument l'air brûlant ;

    D'autres, qui ont les mains encor toutes petites,
    Jettent des roses, des bleuets, des marguerites...

    Et, du même gosier robuste et rocailleux
    Dont ils chantaient, hier, en marchant près des boeufs,

    Des chantres laboureurs disent, sans la comprendre,
    La louange du Sacrement splendide et tendre.

    Voici la Bénédiction !
    Vers les quatre vents de l'espace,
    L'ostensoir dans le soleil trace
    Une croix lente de rayons.

    Autour du reposoir en flammes
    Les fidèles sont prosternés ;
    L'on voit sur les front inclinés
    Passer la lumière des âmes.

    Il règne un silence divin :
    Comme il n'est pas de langue humaine
    Qui ne soit, à cette heure, vaine,
    Les voix cessent, le chant s'éteint.

    Même, dans le clocher rustique,
    Les cloches, avec tremblements
    Retiennent les beaux battements
    De leur coeur ivre de cantiques.

    Mais un souffle puissant et doux
    Se lève au large, et sur la foule
    Des épis frémissants, déroule
    La rumeur d'un léger remous.

    Seuls, les blés, enfants de lumière,
    Les blés très purs, les blés très saints,
    Au Dieu qui s'est fait notre pain
    Osent adresser leur prière ! »

    Louis Mercier, L’Église des blés, Calmann-Lévy,
    in "Louange de l'Hostie - Anthologie de poèmes modernes en l'honneur du Très Saint Sacrement",
    Préface de Charles Grolleau, Coll. "Ars et Fides", Librairie Bloud et Gay, Paris, 1929.

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  • Angelus de ce dimanche 18 juin 2017

    En cette journée où nous célébrons le Corpus Domini, le sacrement du Corps et du Sang du Christ, le Pape François lors de l’Angélus, de ce dimanche 18 juin 2017, a insisté sur « la beauté de l’Eucharistie » instituée par Jésus lors de la dernière Cène, « mystère central de la foi ». Prenant appui sur le passage de l’Évangile du jour selon Saint Jean lorsque Jésus disait à la foule : “Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel”, le Saint-Père a invité les fidèles à « s’abandonner à Jésus avec confiance et à se laisser conduire par Lui ».

    « Qui se nourrit de l’Eucharistie demeure en Jésus et vit par Lui. Assimiler Jésus signifie être en Lui ». Le Pape rappelle que dans l’Eucharistie « le Christ s’offre lui-même comme force spirituelle pour nous aider à mettre en pratique son commandement » d’amour, « construisant des communautés accueillantes et ouvertes à tous en particulier aux plus fragiles et pauvres ».

    Dans l’Eucharistie, souligne le Saint-Père, « Jésus est à nos côtés, pèlerins dans l’Histoire pour alimenter en nous la foi, l’espérance et la charité ; pour nous réconforter dans les épreuves et nous soutenir dans l’engagement en faveur de la justice et la paix ». Et cette « présence solidaire du Fils de Dieu est partout : dans les villes et dans les campagnes, au Nord et au Sud du monde, dans les pays de tradition chrétienne et dans ceux de première évangélisation ». Une exhortation du Pape à « accueillir Jésus à la place de notre propre moi » afin que « l’amour gratuit reçu du Christ dans la communion eucharistique (…) alimente notre amour pour Dieu » et pour notre prochain.

    Au terme le de l’Angélus, le Pape a rappelé qu’il présidera ce dimanche soir, en la solennité de la Fête-Dieu, une Messe sur le parvis de la Basilique Saint-Jean-de-Latran, suivie d’une procession jusqu’à la Basilique Sainte-Marie-Majeure. Le Saint-Père a invité tous les fidèles à y participer, « même spirituellement » aidés « par la radio et la télévision ». « Je pense en particulier, a-t-il dit, aux communautés de cloitrées, aux personnes malades et aux prisonniers ».

    Source : Radio Vatican (HD).

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

  • Méditation - Aimons le Très Saint Sacrement avec passion !

    « Une âme qui aime ainsi, n'a qu'une puissance, qu'une vie : Notre-Seigneur au Très Saint Sacrement. - Il est là !... Elle vit sous le coup de cette pensée. - Il est là !... Il y a correspondance alors, il y a société de vie.
    Ah ! pourquoi donc ne pas en arriver là ? On retourne à plus de dix-huit siècles en arrière pour chercher des exemples de vertu dans la vie mortelle de Notre-Seigneur !
    Mais Notre-Seigneur pourrait nous dire : « Vous m'avez aimé au Calvaire, parce que j'y efface vos péchés ; vous m'avez aimé à la Crèche, parce que j'y suis doux et aimable ; pourquoi donc ne m'avez-vous pas aimé au Saint Sacrement, où je suis toujours avec vous ? Vous n'aviez qu'à venir. J'étais là, à côté de vous ! »
    Ah ! Au jugement, ce ne sont pas tant nos péchés qui nous effraieront et qui nous seront le plus reprochés ; ils sont pardonnés sans retour. Mais Notre-Seigneur nous reprochera son amour.
    Vous m'avez aimé moins que les créatures ! Vous n'avez pas fait de moi le bonheur de votre vie ! Vous m'avez aimé juste assez pour ne pas m'offenser mortellement ; pas assez pour vivre de moi !

    Mais nous pourrions dire : Sommes-nous donc obligés d'aimer ainsi ?
    Je sais bien que le précepte d'aimer ainsi n'est pas écrit ; il n'y en a pas besoin ! Rien ne le dit, tout le crie : la loi en est dans notre cœur.
    Oui, ce qui m'effraie, c'est que les chrétiens penseront volontiers et sérieusement à tous les mystères, se dévoueront au culte de quelque saint : et à Notre-Seigneur au Très Saint Sacrement, non !
    Mais pourquoi, pourquoi ? Ah ! c'est qu'on ne peut regarder attentivement le Très Saint Sacrement sans dire : Il faut que je l'aime, que j'aille le visiter ; je ne puis le laisser seul ; il m'aime trop !
    Pour le reste, c'est loin, c'est de l'histoire : ça ne prend pas ainsi le cœur ; on admire surtout ; mais ici, il faut se donner, il faut demeurer, il faut vivre en Notre-Seigneur !
    L'Eucharistie est la plus noble aspiration de notre cœur : aimons-la donc avec passion !

    On dit : Mais c'est de l'exagération, tout cela.
    Mais l'amour n'est que de l'exagération ! Exagérer, c'est dépasser la loi ; eh bien ! l'amour doit exagérer !
    L'amour que nous témoigne Notre-Seigneur en demeurant avec nous sans honneurs, sans serviteurs, n'est-il pas exagéré aussi ?
    Celui qui ne veut s'en tenir qu'à ce qu'il doit absolument, n'aime pas. - On n'aime que lorsqu'on sent en soi la passion de l'amour.
    Et vous aurez la passion de l'Eucharistie quand Notre-Seigneur au Très Saint Sacrement sera votre pensée habituelle ; quand votre bonheur sera de venir à ses pieds ; votre désir constant, de lui faire plaisir.

    Allons ! entrons en Notre-Seigneur ! Aimons-le un peu pour lui ; sachons nous oublier et nous donner à ce bon Sauveur ! Immolons-nous donc un peu ! Voyez ces cierges, cette lampe, qui se consument sans rien laisser, sans rien se réserver.
    Pourquoi ne serions-nous pas, pour Notre-Seigneur, un holocauste dont il ne resterait rien ?
    Non, ne vivons plus : que Jésus-Hostie vive seul en nous ! Il nous aime tant ! »

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), Écrits et Sermons du Bienheureux Pierre-Julien Eymard, Première Série, La Présence réelle (Aimons le Très Saint Sacrement, V), Société Saint-Augustin, Desclée de Brouwer & Cie, Bruges - Lille - Paris - Lyon, 1928 (seizième édition).

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    (Crédit photo)

  • Dimanche 18 juin 2017

    Deuxième Dimanche après la Pentecôte
     
    En France :

     

    Séquence "Lauda Sion"

     
    Abbaye bénédictine de Clervaux, Luxembourg
     
    Lauda, Sion, Salvatórem, lauda ducem et pastórem in hymnis et cánticis.
    Loue, Sion, ton Sauveur, loue ton chef et ton pasteur, par des hymnes et des cantiques.

    Quantum potes, tantum aude : quia maior omni laude, nec laudáre súffícis.
    Autant que tu le peux, ose le chanter, car il dépasse toute louange, et tu ne suffis pas à le louer.

    Laudis thema speciális, panis vivus et vitális hódie propónitur.
    Le sujet spécial de louange, c’est le pain vivant et vivifiant, qui nous est proposé aujourd’hui.

    Quem in sacræ mensa cenæ turbæ fratrum duodénæ datum non ambígitur.
    Le pain qu’au repas de la sainte Cène, aux douze, ses frères, Jésus donna réellement.

    Sit laus plena, sit sonóra, sit iucúnda, sit decóra mentis iubilátio.
    Que la louange soit pleine et vivante ; qu’elle soit joyeuse et magnifique, la jubilation de l’âme.

    Dies enim sollémnis agitur, in qua mensæ prima recólitur huius institútio.
    Car c’est aujourd’hui la solennité, qui rappelle la première institution de la Cène.

    In hac mensa novi Regis, novum Pascha novæ legis Phase vetus términat.
    A cette table du nouveau Roi, la nouvelle Pâque de la nouvelle loi met fin à la Pâque antique.

    Vetustátem nóvitas, umbram fugat véritas, noctem lux elíminat.
    Au rite ancien succède le nouveau, la vérité chasse l’ombre, la lumière dissipe la nuit.

    Quod in cœna Christus gessit, faciéndum hoc expréssit in sui memóriam.
    Ce que le Christ accomplit à la Cène, il a ordonné de le faire en mémoire de lui.

    Docti sacris institútis, panem, vinum in salútis consecrámus hóstiam.
    Instruits par ses ordres saints, nous consacrons le pain et le vin en l’hostie du salut.

    Dogma datur Christiánis, quod in carnem transit panis et vinum in sánguinem.
    C’est une vérité proposée aux chrétiens, que le pain devient la chair et le vin le sang du Christ.

    Quod non capis, quod non vides, animosa fírmat fides, præter rerum órdinem.
    Sans comprendre et sans voir, la foi vive l’atteste contre l’ordre habituel des choses.

    Sub divérsis speciébus, signis tantum, et non rebus, latent res exímiæ.
    Sous des espèces diverses, simples apparences et non réalités, se cachent des réalités sublimes.

    Caro cibus, sanguis potus : manet tamen Christus totus sub utráque spécie.
    La chair est nourriture, le sang breuvage : cependant le Christ demeure tout entier, sous l’une et l’autre espèce.

    A suménte non concísus, non confráctus, non divísus : ínteger accípitur.
    On le reçoit sans le diviser, ni le briser, ni le rompre : il est reçu tout entier.

    Sumit unus, sumunt mille : quantum isti, tantum ille : nec sumptus consúmitur.
    Un seul le reçoit, mille le reçoivent : celui-là autant que ceux-ci : on s’en nourrit sans le consumer.

    Sumunt boni, sumunt mali sorte tamen inæquáli, vitæ vel intéritus.
    Les bons le reçoivent, les méchants aussi : mais que leur sort est différent, c’est la vie ou c’est la mort !

    Mors est malis, vita bonis : vide, paris sumptiónis quam sit dispar éxitus.
    Mort pour les méchants, vie pour les bons ; voyez combien du même festin, différente est l’issue.

    Fracto demum sacraménto, ne vacílles, sed meménto, tantum esse sub fragménto, quantum toto tégitur.
    Si l’on divise la sainte Hostie, n’hésitez pas, mais souvenez-vous qu’il est autant sous chaque parcelle que dans le tout.

    Nulla rei fit scissúra : signi tantum fit fractúra : qua nec status nec statúra signáti minúitur.
    Du Corps divin nulle brisure : seul, le signe est rompu ; ni l’état, ni la grandeur de la réalité signifiée n’est diminuée.

    Ecce panis Angelórum, factus cibus viatórum : vere panis filiórum, non mitténdus cánibus.
    Voici le Pain des Anges devenu l’aliment des hommes voyageurs : c’est vraiment le pain des enfants, qui ne doit pas être jeté aux chiens.

    In figúris præsignátur, cum Isaac immolátur : agnus paschæ deputátur : datur manna pátribus.
    D’avance il est désigné par des figures, l’immolation d’Isaac, l’Agneau pascal, la manne donnée à nos pères.

    Bone pastor, panis vere, Iesu, nostri miserére : tu nos pasce, nos tuére : tu nos bona fac vidére in terra vivéntium.
    Bon pasteur, pain véritable, Jésus, ayez pitié de nous : Nourrissez-nous, gardez-nous, faites-nous jouir des vrais biens, dans la terre des vivants.

    Tu, qui cuncta scis et vales : qui nos pascis hic mortáles : tuos ibi commensáles, coherédes et sodáles fac sanctórum cívium. Amen. Allelúia.
    Vous qui savez et pouvez tout, qui nous nourrissez en cette vie mortelle : faites de nous là-haut les commensaux, les cohéritiers et les compagnons des saints du ciel, ainsi soit-il. Alléluia.
  • Méditation - Le règne de l'Eucharistie

    « L'Eucharistie est la gloire de l’Église. Jésus-Christ, son époux, est Roi ; il est le Roi de gloire. Son Père a placé sur sa tête une couronne resplendissante. Mais la gloire de l'époux est la gloire de l'épouse ; et l’Église, comme le bel astre des nuits, reflète les rayons divins du Soleil de gloire.
    L’Église, devant le Dieu de l'Eucharistie, est belle aux jours des fêtes de son Époux, parée de ses vêtements d'honneur, chantant des hymnes solennels, conviant tous ses enfants à se réunir pour honorer le Dieu de son cœur.
    Elle est heureuse de rendre gloire à son Roi et à son Dieu ; à l'entendre, à la voir, on se croirait transporté dans la Jérusalem céleste, où la cour angélique glorifie, dans une fête perpétuelle, le Roi immortel des siècles.
    Elle est triomphante quand elle déploie, au jour de la Fête-Dieu, ses longues processions, cortège du Dieu de l'Eucharistie ; elle s'avance comme une armée rangée en bataille, accompagnant son chef ; et alors, rois et peuples, petits et grands, chantent la gloire du Seigneur, qui a établi sa demeure au milieu de son Église.
    Le règne de l'Eucharistie, c'est le règne de l’Église, et là où l'Eucharistie est oubliée, l’Église n'a que d'infidèles enfants, et bientôt elle pleurera une ruine nouvelle. »

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Divine Eucharistie, extraits des Écrits et Sermons du Bienheureux Pierre-Julien Eymard, Première Série, La Présence réelle (L’Époux divin de l’Église, III), Société Saint-Augustin, Desclée de Brouwer & Cie, Bruges - Lille - Paris - Lyon, 1928 (seizième édition).

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    Procession de la Fête-Dieu à Rome, mai 2012

    « Ce qui effraie aujourd'hui, c'est de voir, dans tant de villes, Jésus-Eucharistie abandonné, laissé seul, absolument seul. Et dans nos campagnes, on ferme les églises par crainte des voleurs, et parce qu'il n'y entre jamais personne ! Est-ce possible ? Voulons-nous donc perdre l'Eucharistie ?
    Sachons bien que, Jésus s'en allant, les échafauds, la persécution, la barbarie reviendront.
    Qui donc arrêterait ces fléaux ?
    O Seigneur, demeurez avec nous ! Nous serons vos fidèles adorateurs ! Mieux vaudrait l'exil, la mendicité, la mort, que d'être privés de vous.
    Oh ! ne nous infligez pas cette punition d'abandonner le sanctuaire de votre amour.
    Seigneur, demeurez, demeurez avec nous, car il se fait tard, il est nuit sans vous : Mane nobiscum quoniam advesperascit. (*) »

    (*) : Lc XXIX, 29 : « Restez avec nous, car le soir approche ».

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Divine Eucharistie, extraits des Écrits et Sermons du Bienheureux Pierre-Julien Eymard, Première Série, La Présence réelle (Le Souverain Bien, III), Société Saint-Augustin, Desclée de Brouwer & Cie, Bruges - Lille - Paris - Lyon, 1928 (seizième édition).

  • Vendredi 7 août 2015

    St Gaëtan de Thienne, religieux, fondateur

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    En Belgique : Ste Julienne du Mont-Cornillon, religieuse
    (fête le 5 avril au calendrier romain)

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    Calendrier liturgique et sanctoral

  • Séquence Lauda Sion composée par St Thomas d'Aquin pour la Messe de la Fête-Dieu

    (Texte latin et traduction française)

  • Dimanche 7 juin 2015

    Solennité de la Fête-Dieu (propre de France)
    Deuxième Dimanche après la Pentecôte

    Extrait de la Bulle d'Urbain IV pour l'institution de la Fête-Dieu dans l'Eglise universelle :

    « Qu'en ce jour, les foules empressées du peuple fidèle, accourent dans les temples avec une nouvelle ferveur ; que le clergé et le peuple se lèvent pour faire éclater leur joie dans des cantiques de louanges ; que les coeurs et les désirs, les voix et les lèvres chantent des hymnes joyeux ; que la foi chante, que l'espérance bondisse, que la charité tressaille, que la dévotion applaudisse, que le choeur des prêtres jubile, que l'assemblée des vierges soit remplie de consolation ; que chacun vienne avec un coeur fervent, une volonté empressée, qu'il rende ses devoirs avec zèle, pour célébrer dignement la solennité d'un si grand jour, et puissent tous les enfants du Christ être enflammés d'une telle ardeur pour son service, qu'augmentant de jour en jour le trésor de leurs mérites, ils soient jugés dignes de recevoir comme leur récompense, au terme de leur course, Celui qui sur la croix se livra pour leur rédemption, et dans le Sacrement se donne à eux en nourriture »
    (Extrait de la Bulle d'Urbain IV pour l'institution de la Fête-Dieu dans l'Eglise universelle, 1264)

    Jean XXII, en 1318 ordonna de compléter la fête par une procession solennelle où le très Saint Sacrement serait porté en triomphe. On fait une procession solennelle le jour de la Fête-Dieu pour sanctifier et bénir, par la présence de Jésus-Christ, les rues et les maisons de nos villes et de nos villages. Saint Thomas d'Aquin prépara la liturgie de cette fête, notamment par la création du Lauda Sion Salvatorem et Pange Lingua Gloriosi permettant aux fidèles une catéchèse simple et belle sur la Présence Réelle.

    (Source et texte complet)

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