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fils de david

  • Méditation - Prière : Dimanche des Rameaux (1)

    « Jésus entre dans Jérusalem. Aussitôt le peuple se précipite à sa rencontre. Tous poussent des cris de joie ; tous lui font un cortège d'honneur. Les uns jonchent les rues de rameaux d'olivier, les autres étendent leurs vêtements partout où il doit passer. A la pensée de qui pouvait-il venir alors que ce même Jésus, acclamé comme le Messie et triomphalement reçu par tout ce peuple avec tant d'allégresse, devait, après sa condamnation à la mort, passer par ces mêmes rues en portant sa croix sur ses épaules ?

    Mon bien-aimé Jésus, vous entendez maintenant le peuple de Jérusalem qui fait retentir sur votre passage ces cris de triomphe : Hosanna, gloire au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! (Mt XXI, 9). Bientôt ils élèveront la voix pour exiger insolemment de Pilate qu'il vous déclare digne de mort et qu'il vous fasse mourir en croix. Enlevez-le ; enlevez-le ; crucifiez-le (Jn XIX, 15). Va, mon âme, et toi aussi, dis à Jésus avec amour : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Oui, soyez toujours béni, ô Sauveur du monde, d'avoir bien voulu venir ici-bas ; sans vous, nous étions tous perdus. De grâce, ô mon Sauveur, sauvez-moi. »

    St Alphonse de Liguori, Dimanche des Rameaux, in "Une année de méditations", Traduction nouvelle par le P. Eugène Pladys, Rédemptoriste, Tome I, Delhomme et Briguet, Éditeurs, Paris - Lyon, 1892.

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    "Entrée triomphale du Christ à Jérusalem", par Harry Anderson © IRI

  • 19 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    L'aveugle de Jéricho
    "Jésus, fils de David, aie pitié de moi !" (Lc 18, 35-43)

    « Regardons ces aveugles de Jéricho dans l'Evangile de Matthieu : ils valent mieux que beaucoup de ceux qui voient clair. Ils n'avaient personne pour les guider, ils ne pouvaient voir Jésus s'approcher ; et pourtant ils s'efforçaient d'arriver jusqu'à lui. Ils se mirent à crier à haute voix ; on cherchait à les faire taire : ils criaient plus fort. Ainsi en est-il de l'âme énergique ; ceux qui veulent l'arrêter redoublent son élan. Le Christ permet qu'on cherche à les faire taire, pour que leur ferveur se montre mieux et pour t'apprendre qu'ils étaient bien dignes d'être guéris. C'est pourquoi ils ne leur demande pas s'ils ont la foi, comme il le faisait souvent :  leurs cris et leurs efforts pour s'approcher de lui suffisaient pour montrer leur foi. Apprends par là, mon cher ami, que, malgré notre bassesse et notre misère, si nous allons à Dieu de tout coeur, nous pourrons obtenir par nous-mêmes ce que nous demandons. En tous cas, regarde ces deux aveugles ; ils n'avaient qu'un disciple pour les protéger, beaucoup leur imposaient silence ; et pourtant ils ont réussi à triompher des empêchements et à parvenir jusqu'à Jésus. L'évangéliste ne signale en eux aucune qualité exceptionnelle de vie : leur ferveur a tout remplacé. »

    Saint Jean Chrysostome (v.345-407), Commentaires sur l'Evangile selon Saint Matthieu, Homélie LXVI, 1 (Trad. Maurice Véricel, L’Evangile commenté par les Pères, Editions Ouvrières, Paris, 1961)

    Autre traduction :

    Saint Jean Chrysostome (v.345-407), Commentaires sur l'Evangile selon Saint Matthieu, Homélie LXVI (1), in Oeuvres complètes (Tome VIII) traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.

    Abbaye Saint Benoît.

  • 28 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Jésus, fils de David, aie pitié de moi !" (Mc 10, 46-52)

    « Que tout homme qui connaît les ténèbres qui font de lui un aveugle... crie de tout son esprit : "Jésus, fils de David, aie pitié de moi". Mais écoutons aussi ce qui fait suite aux cris de l'aveugle : "Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour lui imposer silence". Qui sont-ils ? Ils sont là pour représenter les désirs de notre condition en ce monde, fauteurs de trouble, les vices de l'homme et leur tumulte, qui, voulant empêcher la venue de Jésus en nous, perturbent notre pensée en y semant la tentation et veulent couvrir la voix de notre cœur en prière. Il arrive souvent, en effet, que notre volonté de nous tourner vers Dieu à nouveau..., notre effort pour éloigner nos péchés par la prière, soit contrarié par leur image : la vigilance de notre esprit se relâche à leur contact, ils jettent la confusion dans notre cœur, ils étouffent le cri de notre prière...
    Qu'a donc fait cet aveugle pour recevoir la lumière malgré ces obstacles ? "Il criait de plus belle : 'Fils de David, aie pitié de moi !'"... Oui, plus le tumulte de nos désirs nous accable, plus nous devons rendre notre prière insistante... Plus la voix de notre cœur est couverte, plus elle doit insister vigoureusement, jusqu'à couvrir le tumulte des pensées envahissantes et toucher l'oreille fidèle du Seigneur. Chacun se reconnaîtra, je pense, dans cette image : au moment où nous nous efforçons de détourner notre cœur de ce monde pour le ramener à Dieu..., ce sont autant d'importuns qui pèsent sur nous et que nous devons combattre. C'est un essaim que le désir de Dieu a du mal à écarter des yeux de notre cœur... Mais en persistant vigoureusement dans la prière, nous arrêtons en notre esprit Jésus qui passait. D'où le récit de l'Évangile : "Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène". »

    Saint Grégoire le Grand (v.540-604), Homélies sur l'Évangile, n°2 ; PL 76, 1081 (Trad. Luc commenté, DDB 1987 rev.).