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fondement

  • Méditation avec St Augustin : apprendre l'humilité pour connaître le vrai bonheur

    « "Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi" (Mt 11,29) non pas à construire l'univers, ni à créer les choses visibles et invisibles, ni à faire des miracles dans ce monde et à ressusciter des morts, mais "apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur" (Mt 11,29). Vous voulez devenir grand ? Commencez par vous faire petit. Vous songez à construire un édifice d'une grande hauteur ? Songez d'abord au fondement qu'est l'humilité. Celui qui se propose d'élever un édifice massif creuse d'autant plus les fondations que la bâtisse sera plus considérable. Quand on construit l'édifice, on s'élève en hauteur ; on s'abaisse au contraire en creusant les fondations. L'édifice s'abaisse donc avant de s'élever, et son abaissement doit précéder le faîte de son élévation. Quel est le faîte de l'édifice que nous entreprenons de construire ? Jusqu'où doit s'élever le sommet de cet édifice ? Je le dis tout de suite : jusqu'à la vue de Dieu. Vous voyez quel but élevé, quelle fin sublime : voir Dieu. Celui qui désire ce bonheur comprendra ce que je dis et ce qu'il entend. Ce qui nous est promis, c'est la vue de Dieu, du Dieu suprême. Le vrai bonheur, en effet, c'est de voir le Dieu qui nous voit. »

    St Augustin, Sermon 69, 1, 2, in "Textes ascétiques des Pères de l’Église", pp.266-267.

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    Gravure de Gustave Doré, La divine Comédie, Le paradis (Chant XXXI)

  • 47e Journée mondiale de la paix, sur le thème : « La Fraternité, fondement et route vers la paix »

    Message du Saint-Père publié par le Vatican le 12 décembre 2013.

    Le Pape François a célébré ce matin à 10h00 la Messe à la basilique Saint-Pierre.

     

    En cette 47e Journée mondiale de la paix, solennité de Marie, Mère de Dieu, le Pape François a confié à la Sainte Vierge les désirs de nos cœurs et les besoins du monde entier. Le Saint-Père a célébré la messe dans la Basilique Saint-Pierre avant de réciter l’Angélus à midi. En ce début d’année 2014, il a exhorté les fidèles à l’espérance. Non pas à une espérance illusoire, fondée sur de fragiles promesses humaines ; non pas à une espérance naïve qui imagine un avenir meilleur tout simplement parce qu’il s’agit du futur. Notre espérance trouve sa raison d’être dans la bénédiction de Dieu.

    Traduction intégrale de l’homélie prononcée par le Pape François en ce 1er janvier 2014

    « La première lecture nous a proposé à nouveau l’ancienne prière de bénédiction que Dieu avait suggérée à Moïse pour qu’il l’enseigne à Aaron et à ses fils : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » (Nb 6, 24-26). Il est ô combien significatif de réécouter ces paroles de bénédiction au début d’une année nouvelle : elles accompagneront notre chemin pour le temps qui s’ouvre devant nous. Ce sont des paroles de force, de courage, d’espérance. Non pas une espérance illusoire, basée sur de fragiles promesses humaines ; ni une espérance naïve qui imagine un avenir meilleur seulement parce qu’il est l’avenir. Cette espérance a sa raison dans la bénédiction de Dieu, une bénédiction qui contient le souhait le plus grand, le souhait de l’Église pour chacun de nous, souhait rempli de toute la protection affectueuse du Seigneur, de son aide providentielle. Le souhait contenu dans cette bénédiction s’est réalisé pleinement en une femme, Marie, en tant que destinée à devenir la Mère de Dieu ; et il s’est réalisé en elle avant toute autre créature.
    Mère de Dieu ! C’est le titre principal et essentiel de la Vierge. Il s’agit d’une qualité, d’un rôle que la foi du peuple chrétien, dans sa tendre et naïve dévotion pour la maman du ciel, a perçu depuis toujours.

    Rappelons-nous ce grand moment de l’histoire de l’Église antique, le Concile d’Éphèse, au cours duquel fut défini avec autorité la maternité divine de la Vierge. La vérité sur la maternité divine de Marie trouva écho à Rome où, peu de temps après, fut construite la Basilique de Sainte Marie Majeure, premier sanctuaire marial de Rome et de tout l’Occident, où on vénère l’image de la Mère de Dieu – la Theotokos – sous le titre de Salus populi romani. On raconte que, pendant le Concile, les habitants d’Éphèse se rassemblèrent devant la porte de la Basilique où se réunissaient les Évêques et crièrent : « Mère de Dieu ! » Les fidèles, demandant de définir officiellement ce titre de la Vierge, montraient en reconnaître la divine maternité. C’est l’attitude spontanée et sincère des enfants qui connaissent bien leur Mère, parce qu’ils l’aiment d’une immense tendresse.

    Marie est depuis toujours présente dans le cœur, dans la dévotion et surtout sur le chemin de foi du peuple chrétien. « L’Église marche au cours du temps… et sur ce chemin elle progresse en suivant l’itinéraire accompli par la Vierge Marie » (Jean-Paul II, Enc. Redemptoris Mater, n. 2). Notre itinéraire de foi est le même que celui de Marie, c’est pourquoi nous la sentons particulièrement proche de nous ! Concernant la foi, qui est le pivot de la vie chrétienne, la Mère de Dieu a partagé notre condition, elle a du marcher sur les mêmes routes que nous parcourons, parfois difficiles et obscures, elle a du avancer dans le « pèlerinage de la foi » (Const. Lumen gentium, n. 58).

    Notre chemin de foi est lié de manière indissoluble à Marie depuis que Jésus, mourant sur la croix, nous l’a donnée pour Mère en disant : « Voici ta mère ! » (Jn 19, 27). Ces paroles ont la valeur d’un testament et donnent au monde une Mère. Depuis ce moment, la Mère de Dieu est devenue aussi notre Mère ! Au moment où la foi des disciples était fissurée par tant de difficultés et d’incertitudes, Jésus les confiait à Celle qui avait été la première à croire, et en qui la foi n’a jamais faibli. Et la « femme » devient notre Mère au moment où elle perd son divin Fils. Son cœur blessé se dilate pour faire place à tous les hommes, bons et mauvais, et elle les aime comme elle aimait Jésus. La femme qui aux noces de Cana en Galilée avait coopéré par la foi à la manifestation des merveilles de Dieu dans le monde, au calvaire tient allumée la flamme de la foi en la résurrection du Fils, et elle la communique aux autres avec une affection maternelle. Marie devient ainsi source d’espérance et de vraie joie !

    La Mère du Rédempteur nous précède et sans cesse nous confirme dans la foi, dans la vocation et dans la mission. Par son exemple d’humilité et de disponibilité à la volonté de Dieu elle nous aide à traduire notre foi en annonce joyeuse et sans frontières de l’Évangile. Ainsi notre mission sera féconde, parce que modelée sur la maternité de Marie. Confions lui notre itinéraire de foi, les désirs de notre cœur, nos nécessités, les besoins du monde entier, spécialement la faim et la soif de justice et de paix ; et invoquons-la tous ensemble : Sainte Mère de Dieu ! »

    Source : Radio Vatican.

    Après la messe en la solennité de Sainte Marie Mère de Dieu et à l'occasion de la XLVIIe Journée mondiale de la Paix, le Pape François a récité l'Angélus avec les fidèles réunis Place St Pierre. Auparavant, le Pape leur a dit quelques mots sur la paix : "Comme l'ont fait mes prédécesseurs à commencer par Paul VI, j'ai développé ce sujet dans un message déjà diffusé et qui aujourd'hui est remis à tous. A la base, se trouve la conviction que nous sommes tous les fils d'un unique Père céleste, nous faisons partie de la même famille humaine et nous partageons un destin commun. En découle pour chacun la responsabilité d’œuvrer afin que le monde devienne une communauté de frères qui se respectent, s'acceptent dans leur diversité et prennent soin les uns des autres. Nous sommes aussi appelés à prendre conscience des violences et des injustices présentes dans de nombreuses parties du monde et qui ne peuvent pas nous laisser indifférents et immobiles : l'engagement de tous est nécessaire pour construire une société vraiment plus juste et solidaire. De tous les coins de la terre, aujourd'hui les croyants élèvent leur prière pour demander au Seigneur le don de la paix et la capacité de la porter dans tous les milieux".

    Le Saint-Père a souhaité qu'en ce premier jour de l'année, le Seigneur nous aide à tous nous mettre en marche de façon plus décisive sur les voies de la justice et de la paix, "que l'Esprit Saint agisse dans les cœurs, fasse tomber les fermetures et les duretés et nous accorde de nous attendrir devant la faiblesse de l'Enfant Jésus. En effet, la paix exige la force de la douceur, la force non violente de la vérité et de l'amour". Le Pape a aussi encouragé les fidèles à mettre leurs espérances dans les mains de Marie avec confiance. "Nous confions à celle qui étend sa maternité à tous les hommes, le cri de paix des populations opprimées par la guerre et la violence, pour que le courage du dialogue et de la réconciliation prévale sur les tentations de vengeance, d'arrogance et de corruption. Demandons-lui que l’Évangile de la fraternité, annoncé et témoigné par l’Église, puisse parler à toute conscience et abattre les murs qui empêchent les ennemis de se reconnaître frères".

    Après l'Angélus, le Pape a souhaité une bonne année à tous les fidèles, "une année de paix". Il a remercié le Président de la République italienne des paroles qu'il lui a adressées dans son message à la nation le 31 décembre au soir, afin que "le peuple italien puisse regarder l'avenir avec confiance et espérance". Le Saint-Père a aussi salué les initiatives de prière en faveur de la paix, en particulier la marche nationale du 31 décembre au soir à Campobasso (Italie) organisée par la CEI, Caritas et Pax Christi, la communauté de San Egidio. Il a également remercié les familles du mouvement de l'Amour familial qui ont prié la nuit Place St Pierre ainsi que les volontaires de l'association Fraterna Domus. Avant de conclure, il a évoqué les Chanteurs de l’Étoile, Sternsinger, des enfants et jeunes allemands qui apportent dans les maisons la bénédiction de Jésus avec leurs chansons, et récoltent des dons pour les enfants nécessiteux.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 2.1.14)