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  • Soutien du Pape François au Forum "Un de Nous" (le 12 mars à Paris)

    Le samedi 12 mars 2016, aura lieu à Paris, salle Gaveau, le 1er FORUM européen pour la Vie. Ce Forum est l’événement de lancement de la nouvelle Fédération UN DE NOUS (ONE OF US). Il rassemblera des citoyens européens qui veulent se mobiliser pour protéger la Vie, en s’appuyant sur l’élan initié par la super pétition de 2014 (près de deux millions de signatures).

    Dans une lettre en date du 16 février adressée au vice-président de la Fédération UN DE NOUS, le Pape François a apporté son soutien et ses encouragements aux organisateurs et participants de ce Forum européen « One Of Us/Un de Nous » pour la défense de la Vie. Il « les assure de sa prière ».

    Dans ce message signé du Cardinal Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, le Saint-Père souhaite que les travaux des participants au Forum « contribuent à promouvoir en Europe une culture au service du respect de la vie depuis sa conception ». « Il salue et encourage l’engagement généreux et créatif de tous ceux qui travaillent à manifester le sens authentique de la personne humaine et sa dignité ! » Il adresse également « une particulière bénédiction apostolique aux personnes présentes et aux organisateurs ».

    Euthanasie, GPA, marchandisation du vivant, eugénisme et transhumanisme sont devenus des réalités en Europe. Ces dérives sont d’une telle ampleur que des associations représentant 16 pays européens se sont rassemblées pour se faire entendre des institutions nationales et européennes.

    Le Forum UN DE NOUS est donc l’événement de lancement de cette Fédération nouvelle. Organisé par la Fondation Jérôme Lejeune et soutenu par les AFC (Associations Familiales Catholiques), il rassemblera 1 200 participants, dont des responsables politiques et associatifs, ainsi que des experts santé, venus de toute l’Europe.

    De nombreuses personnalités européennes interviendront, notamment : Jaime Mayor Oreja, Président de la Fédération UN DE NOUS ; Alberto Ruiz Gallardon, le ministre de la justice du gouvernement Rajoy qui avait porté un projet de réforme sur l’IVG en Espagne ; Miroslav Mikolasik, député européen, responsable du groupe de travail du PPE sur la bioéthique et la dignité humaine (Slovaquie) ; Sophia Kuby, Directrice du plaidoyer d’ADF International ; le Prof. Gian-Luigi Gigli, député et Président du Movimento per la Vita (Italie) ; le Prof. Benoit Beuselinck, cancérologue à l’University Hospitals de Leuven (Belgique) ; Juan Manuel de Prada, écrivain (Espagne).

    Parmi les participants français, on trouve plusieurs personnalités catholiques, notamment Jean-Marie Le Méné, Président de la fondation Jérôme Lejeune, le député Jean-Frédéric Poisson, député, Président du Parti chrétien-démocrate et candidat à la primaire des Républicains, Ludovine de la Rochère, Présidente de la « Manif pour tous », Geneviève Verdet, responsable de la bioéthique au sein des Associations Familiales Catholiques (AFC) ou encore l’ancien ministre et fondateur du Mouvement pour la France Philippe de Villiers. Citons également Grégor Puppinck, Directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), dont la mission, expliquée sur son site, est de défendre les valeurs chrétiennes auprès de l’Europe.

    Inscription au Forum (gratuite mais obligatoire) sur le site Un de Nous

    Aperçu du programme :

    10h30 – 11h30 : Cérémonie d’ouverture, prises de parole officielles

    11h30 – 12h30 : Table ronde sur le scandale du planning familial US

    14h00 – 16h30 : Table ronde GPA, eugénisme, trafic de gamètes, transhumanisme. Table ronde sur l’euthanasie

    17h00 – 18h00 : Lancement de la Fédération UN DE NOUS. Suivi de la remise du Prix UN DE NOUS à un « héros de la vie »

    Source : UN DE NOUS.

  • Intervention du Cardinal Secrétaire d'Etat Pietro Parolin au Forum de l'UNESCO « Éduquer aujourd'hui et demain »

    Le Forum « Éduquer aujourd'hui et demain » se déroule aujourd'hui à Paris au siège de l'UNESCO. L'événement est organisé par la Mission Permanente d'Observation du Saint-Siège à l'UNESCO, avec la Congrégation pour l'Education Catholique, pour célébrer le 70e anniversaire de la fondation de l'UNESCO, les 50 ans de la Déclaration conciliaire  Gravissimum educationis, texte clé pour l'Éducation Catholique, et les 25 ans de la Constitution apostolique Ex Corde Ecclesiae, le texte de référence pour les universités catholiques.

    Dans son discours, le Cardinal Pietro Parolin a d'abord tracé l’histoire du service éducatif de l’Eglise catholique, et mis ainsi en exergue quelques défis et perspectives qui se présentent à l'attention générale, dans le but de raviver une commune passion pour l’éducation. Puis il a rappelé que "la culture et l’éducation n’ont jamais été considérées par l’Eglise catholique comme de simples instruments pour l’évangélisation mais comme des dimensions humaines dotées d’une haute valeur intrinsèque. L’investissement dans l’instruction des jeunes générations est une condition pour le développement des peuples, tout particulièrement de ceux qui s’efforcent d’échapper à la faim, à la misère, aux maladies endémiques ou à l’ignorance, et qui cherchent une participation plus large aux fruits de la civilisation, une mise en valeur plus active de leurs qualités humaines. Comme déclarait Paul VI dans l’encyclique Populorum Progressio, l’Eglise partage les efforts pour un plus grand accès à l’alphabétisation, à l’éducation pour tous et à la formation permanente. Ces piliers sont rendus encore plus solides par l’engagement fondamental en faveur des minorités ethniques et religieuses et en soutien au génie féminin, si important pour une croissance harmonieuse de la société. L’Eglise catholique, experte en humanité, a placé l’éducation au centre de sa mission et continue même de nos jours à la considérer comme sa priorité, spécialement dans un contexte de priorité globale pour l’éducation provoquée aussi bien par des processus de changement que par une approche réductionniste qui tend à limiter la portée universelle de l’éducation à l’aspect purement économique. En effet, en y regardant de près, la récente crise financière globale est de genre entropique. Elle a donné naissance à une perte de sens et en conséquence à une apathie sociale. Dans ce refus, on perd toute orientation vers le bien commun et on s’éloigne de la valeur propulsive de la relationnalité au nom de l’anthropologie minimaliste de l’Homo Oeconomicus, qui étouffe les relations interpersonnelles et prend les potentialités rationnelles au piège".

    Evoquant alors les fondements de la pédagogie et de la tradition éducative de l’Église, puis les changements introduits par le Concile Vatican II, qui "sut analyser objectivement et à la lumière de l’Evangile les attentes des communautés" chrétiennes, le Cardinal Parolin a tracé les profils de quelques défis et perspectives éducatives de notre temps, manifestement fragmenté et multi-identitaire, passant du paradigme de la terminologie technique à la centralité de l’humain, et soulignant en particulier que "la proposition de l’Eglise catholique es d'aller au-delà des bas-fonds de l’individualisme et de franchir le gué d’une construction épistémologique trop fermée sur elle-même". Militant pour le développement d'une éducation élargie et de valeur, il a dit l'urgence "d'une saine autocritique, en réponse aux plaintes qui viennent du monde scolaire comme de l'université face une excessive présence d’instruments et de techniques, face à une désertification progressive des disciplines humanistes dans la formation". Après avoir tracé le cadre d'une éducation qui soit sensible à la beauté, plus mature en matière de respect de l’environnement, mais aussi dans l’attention au prochain et dans la participation aux idéaux" partagés. Parlant enfin de l’éducation au dialogue et la construction de la fraternité et d'un appel "à rechercher les conditions nécessaires pour un nouvel humanisme qui sache reconstruire un esprit de fraternité entre les personnes et entre les peuples", le Secrétaire d'Etat a conclu en encourageant et louant les initiatives de l’UNESCO qui célèbre l'anniversaire de sa fondation alors que "beaucoup entrevoient les signes d’une transition d’époque. Comme cela est déjà arrivé dans l’histoire de l’humanité, de telles périodes sont denses d’instabilité et cause de désorientation. Face à l’intensification de sentiments d’opposition et de haine, il paraît donc nécessaire de repartir du partage du beau et de la louange de la création, en valorisant l’apport que chacun peut offrir et en proposant un rapprochement humble et patient entre les individus, les communautés et les peuples. A la base de cette responsabilité commune il y a, comme l’avait affirmé ici même Jean-Paul II, une dimension fondamentale, capable de bouleverser jusque dans leurs fondements les systèmes qui structurent l’ensemble de l’humanité et de libérer l’existence humaine, individuelle et collective, des menaces qui pèsent sur elle. Cette dimension fondamentale, c’est l’homme, l’homme dans son intégralité, l’homme qui vit en même temps dans la sphère des valeurs matérielles et dans celle des valeurs spirituelles. Le respect des droits inaliénables de la personne humaine est à la base de tout".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 3.6.15).

    Texte intégral original en français de l'intervention du Card. Pietro Parolin, sur le site internet du Vatican.

  • Message final du IVe Forum orthodoxe-catholique européen

    En clôture du IVe Forum orthodoxe-catholique européen qui s’est tenu à Minsk, en Biélorussie, du 2 au 6 juin 2014, les évêques ont publié un message final :

    Le IVe Forum catholique-orthodoxe Religion et diversité culturelle : défis pour les Églises chrétiennes en Europe s’est tenu à Minsk, Biélorussie, du 2 au 6 juin 2014. Le Forum a été organisé avec le soutien de l'Exarchat de Biélorussie de l’Église russe-orthodoxe, sous la coprésidence du Métropolite Gennadios de Sassime du Patriarcat Œcuménique et du Cardinal Peter Erdő, Archevêque de Esztergom-Budapest, Président du Conseil des Conférences Épiscopales d'Europe. Suite aux expériences positives des trois premières rencontres du Forum catholique-orthodoxe européen (Trente, 11-14 décembre 2008; Rhodes, Grèce, 18-22 Octobre 2010; Lisbonne, Portugal, 5-8 juin 2012), les participants de l’Église Catholique et des Églises Orthodoxes en Europe ont parlé des défis que le christianisme européen doit aborder dans un milieu culturel de plus en plus polarisé.
    Les participants au Forum désirent exprimer leur gratitude à l'égard de l'Exarchat de Biélorussie de l’Église russe-orthodoxe et de l'Archidiocèse catholique de Minsk-Mohilev, ainsi que de l'État biélorusse et des autorités locales pour l'accueil et le niveau excellent de l'organisation.
    Après la présentation, la discussion et la réélaboration conséquente, le Forum a adopté le message suivant.

    1 Le thème "Religion et diversité culturelle : défis pour les Églises chrétiennes en Europe" a été choisi en réponse à une demande provenant de nos communautés qui se sentent fortement remises en cause par les changements culturels et moraux qui caractérisent l'Europe d’aujourd'hui. Durant les vingt dernières années, la globalisation au niveau mondial ainsi que la sécularisation dans la législation européenne sur les questions morales ont soulevé un certain nombre de questions qui requièrent des réponses communes. Notre préoccupation est de plus en plus grande car nous voyons, entre autres, que le processus d'éloignement de l'Europe de ses racines chrétiennes semble vivre une phase d'accélération.

    2. Notre message vise à donner, avant tout, un signe de joie et d'espérance à tous ceux qui sont engagés dans la mission de l’Église. Nous partageons les conditions de vie de tous les Européens frappés par cette crise économique et culturelle et nous savons que nombreux sont ceux qui souffrent et qui sont à la recherche d'une parole qui donne un sens à leur vie. En effet, là où la foi et la morale chrétienne ont été bannies, un sentiment de vide conduit souvent au désespoir et au nihilisme. L’Église offre des valeurs cohérentes en incorporant l'humanité en Jésus-Christ, source de toutes les véritables valeurs. Ainsi, l’Église invite le monde à se laisser transformer par la prière, par le culte et par le témoignage chrétien.

    3. Nous partageons avec les Européens aujourd'hui notre conviction selon laquelle la foi chrétienne constitue la source primaire de la culture et de la moralité européennes. Des siècles d'histoire témoignent, aussi bien en Orient qu’en Occident, la richesse extraordinaire des conquêtes culturelles de notre continent par le biais de l'apport de la foi chrétienne. La foi a généré la culture, et la culture a été constamment remise en discussion par la foi. Nous désirons rendre hommage au patrimoine chrétien de l'Europe qui a forgé notre vision du monde et a attribué des principes moraux aux peuples d'Europe.

    4. Dans leur diversité, les cultures européennes ont toutes puisé des racines communes chrétiennes. Tout comme dans d'autres contextes culturels, nous devons reconnaître qu'une partie considérable des cultures humaines se base sur une inspiration religieuse. L'anthropologie chrétienne a exercé une profonde influence sur la culture européenne. Reconnaître Dieu comme Créateur n’annule pas la raison humaine mais, bien au contraire, cela la rapproche de la vérité. Le christianisme n'oppose jamais la raison à la foi. Dieu c'est la Raison éternelle qui crée tout ce qui existe. En se révélant Lui-même, Il n’a pas éliminé l'intelligence humaine, mais il l’a plutôt affirmée. La contribution la plus importante que le christianisme a offert à l'histoire humaine c'est justement l'alliance entre foi et raison, qui a produit la vision de la dignité de chaque personne humaine, le besoin de liberté et de solidarité, l'ouverture au mystère de notre existence.

    5. Nous désirons souligner que la foi chrétienne est une garantie de notre recherche de liberté et de bonheur : elle n'enlève rien à cela. La foi chrétienne veut dire acceptation totale de Jésus-Christ présent dans son Église moyennant le Saint Esprit. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique" (Jn 3, 16). Ainsi, le Christ n'est pas un produit des cultures humaines. En tant que Dieu incarné, Il défie l'histoire humaine et les cultures humaines. Nos Églises chrétiennes témoignent la venue du Christ comme événement dans les cultures de nos peuples. La foi en Jésus-Christ n'élimine pas la diversité humaine ; bien au contraire, elle l'enrichit et promeut les éléments de vérité et de bonté déjà présents dans les cultures humaines.

    6. Nos Églises chrétiennes d'Orient et d'Occident ne craignent pas la diversité culturelle. Dès sa fondation, l’Église a été culturellement pluraliste. Il y a eu des approches culturelles différentes chez les disciples du Christ, par exemple entre ceux qui parlaient l’araméen et ceux qui parlaient le grec. "Il y a diversité de dons, mais le même Esprit" (1 Cor 12, 4). Le christianisme proclame l'Évangile du Christ dans la vérité des cultures humaines.

    7. La liberté religieuse est un élément essentiel de la foi chrétienne. À nos yeux, liberté religieuse veut dire liberté de chercher et adhérer à la vérité. Elle ne se base pas sur l'attitude subjective d'un individu ou d'un groupe, mais sur la dignité transcendante de toute personne faite pour l'Absolu, pour la Vérité et pour Dieu. La législation qui tend à promouvoir l'indifférence religieuse, le relativisme ou le syncrétisme, même en termes de tolérance, tend à réduire à la sphère privée un droit qui est fondamental pour la dignité de la personne. Promouvoir la liberté religieuse signifie, pour les Églises chrétiennes, établir un dialogue œcuménique sans prosélytisme, ni fondamentalisme, ni permissivité morale.

    8. L'écart moderne entre le christianisme et la mentalité dominante entraîne de graves conséquences pour l'avenir des institutions et de la vie en Europe. Aujourd'hui, pour beaucoup d'européens, il n'y a plus de points de repères stables qui puissent constituer un modèle pour leur conduite morale et qui leur permettent d'évaluer ce qui est juste et ce qui ne l'est pas, car ils vivent assujettis à la volonté du « Je autonome et souverain ». L'individualisme conduit au relativisme moral. La vérité objective et le bien commun ne méritent plus aucune considération. L'écart entre la vision des Églises en matière de moralité et les tendances principales postmodernes consiste justement en cela : nous sommes convaincus que les principes moraux sont inscrits par le Créateur dans le cœur de tous les êtres humains, alors que dans un contexte postmoderne, la moralité correspond à ce que chacun décide individuellement. Nous invitons donc les européens à reconnaître que la clé de la liberté consiste à accepter que nous-mêmes, nous nous recevons de Dieu et que nous ne pouvons pas disposer arbitrairement des choses comme si nous étions nos propres créateurs.

    Il n'y a aucune opposition entre les principes de l'Évangile et les valeurs humaines. Le christianisme signifie que tout ce qui est bon et vrai dans l'humanité est couvert par la grâce du Christ, notre Sauveur. Dieu s’est humilié pour notre humanité non pas pour annuler ses potentialités, mais pour guérir ce qui était malade et pour conduire notre humanité à sa perfection.

    9. Foi et morale vont ensemble, tout comme culture et morale. Nous ne pouvons pas oublier que les énormes progrès accomplis au fil de l'histoire européenne en matière de droits de l'homme et de protection des plus faibles viennent des principes que le christianisme a donné à l’Europe. Comme pasteurs, nous voulons continuer à offrir la meilleure partie de notre enseignement moral à nos peuples et, comme citoyens, nous voulons la présenter à nos gouvernements ainsi qu'aux institutions européennes. Nous sommes convaincus que les communautés chrétiennes sont en mesure d'agir comme témoins de ce qui est bon pour tous, car elles tirent leur inspiration de l'Évangile du Christ.
    En Jésus-Christ, nous trouvons notre foi inspiratrice qui nous renouvelle et nous permet d'avoir un plus grand sentiment de responsabilité en Europe et dans le monde actuel.

    Source : CCEE (Concilium Conferentiarum Episcoporum Europae)

    Texte intégral à télécharger ICI.