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français

  • Dix missionnaires français béatifiés au Laos

    Ce dimanche 11 décembre, 17 martyrs du Laos, morts pour la foi entre 1954 et 1970, seront béatifiés ensemble à Vientiane. Parmi eux, figurent dix Français dont quatre membres des Missions étrangères de Paris (MEP) et six oblats de Marie Immaculée (OMI). Les décrets relatifs au martyr de ces 17 chrétiens assassinés, exécutés ou morts d’épuisement, avaient été promulgués le 6 juin 2015.

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    Le P. Noël Tenaud (MEP), nouveau bienheureux

    Parmi ces 17 martyrs du XXe siècle, figurent dix Français :

    Le P. Noël Tenaud (MEP), arrêté à Phalane avec son catéchiste thaïlandais Joseph Outhay, exécutés le 27 avril 1961.
    Le P. René Dubroux (MEP), assassiné le 19 décembre 1959 à Palay.
    Les P. Marcel Denis (1919-1961) et Lucien Galan (1921-1968), également membres des MEP.
    Le P. Jean-Baptiste Malo (OMI), déporté en camp de concentration par le Viêt Minh, mort en 1954.
    Le P. Vincent L’Hénoret (OMI), assassiné le 11 mai 1961 à Ban Na Thoum.
    Le P. Louis Leroy (OMI), mort le 18 avril 1961 à Ban Pha (province du Xieng Khouang).
    Le P. Michel Coquelet (OMI), assassiné le 20 avril 1961 dans la province de Xieng Khouang.
    Les P. Jean Wauthier (1926-1967) et Joseph Boissel (1909-1969), également OMI.

    Figurent également parmi ces martyrs quatre laotiens :

    Le Père Joseph Tien (1918-1954), considéré comme le premier martyr laotien
    Le catéchiste Luc Sy (1938-1970)
    Les laïcs Thomas Khampheuane (1952-1968) et Maisam Pho Inpeng (1934-1970)

    Ainsi que le missionnaire italien Mario Borzaga et son catéchiste Hmong, tués eux aussi en haine de la foi au Laos en 1960.

    Une Messe solennelle sera célébrée en leur mémoire le 5 février à Paris par le Cardinal André Vingt-Trois.

    Source : Journal La Croix.

    Autrefois très isolé - l’évangélisation y est très récente - le Laos tend à s’ouvrir au monde. Que représente ces béatifications ? Peut-on parler d’une réelle ouverture et d’une amélioration de la liberté religieuse ?
    Le Père Pierre Kykèo Pradaxay, missionnaire OMI originaire du Laos, qui vit en France depuis 40 ans, évoque une « étape historique ». Il a confié ses appréhensions à Hélène Destombes.
    A écouter sur Radio Vatican.

  • Le Pape François demande aux plus pauvres de prier pour les responsables de leur pauvreté

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    « Vous êtes les bienvenus et votre présence ici est importante », le Pape François s’est adressé ce mercredi 6 juillet, salle Paul VI au Vatican, à un groupe de quelque 200 pèlerins français en situation de précarité. Une délégation qui est actuellement en pèlerinage à Rome (du 4 au 8 juillet 2016), accompagnée notamment par le Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, et la communauté du Sappel.

    À l’origine de cette initiative, l’association internationale des Amis du Père Joseph Wresinski, à l’occasion du centenaire de la naissance du prêtre fondateur d'ATD-Quart-Monde. Dans son discours, le Saint-Père, citant cet infatigable défenseur des plus démunis, a rappelé que les plus pauvres sont « dans le cœur de l’Église ».

    Le compte-rendu de Manuella Affejee à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François ci-dessous.

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  • Une délégation d’évêques français à Erbil en Irak

    eveques,français,erbil,irak,mgr pontier,mgr lalanne,mgr ribadeau dumasÀ partir de ce dimanche 17 avril, et pour cinq jours, une délégation d’évêques de l’épiscopat français se rendra à Erbil, au Kurdistan irakien, auprès des réfugiés. Une initiative de Mgr Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France.

    Seront présents entre autres Mgr Pascal Gollnisch, Directeur général de l’Œuvre d’Orient, Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise où sont présents plusieurs communautés orientales chaldéennes, l’Église principale en Irak et Mgr Olivier Ribadeau Dumas, secrétaire général de l’épiscopat. Les évêques rencontreront les réfugiés et feront le point sur l’action menée au Kurdistan.

    Ils y rencontreront notamment des étudiants irakiens qui ont fui la région de Mossoul et la Vallée de Ninive depuis le mois d’août 2014. Aujourd’hui un projet porté par Mgr Youssif Thomas Mirkis, archevêque chaldéen de Kirkouk et de Souleymanieh est mené pour leur permettre de poursuivre leurs études dans leur langue à Erbil, dès la rentrée prochaine.

    Source : L'Œuvre d'Orient, 16/04/2016.

  • Les Circuli Minores débattent de la seconde partie de l'Instrumentum Laboris

    Hier, au cours de la VIIe Congrégation générale du matin, les Pères synodaux ont fait part du résultat de leur réflexion en Circuli Minores sur la deuxième partie de l'Instrumentum Laboris. Presque tous les groupes sont d'accord sur la nécessité pour le document final du Synode d'utiliser le langage de la théologie biblique. Le groupe francophone B estime que cela évitera les malentendus et ambiguïtés pouvant nuire à la compréhension de la vocation et de la mission de la famille dans l'Eglise et dans le monde. Il faudra prendre en compte la fragilité et la souffrance de la famille, mais sans exagérer des situations qui ont toujours existé. L'accent mis sur cette dimension conduit à souligner que l'Eglise accompagne tous ses fils et doit annoncer l'Evangile et l'appel à la conversion. Insistant sur l'argument, le groupe anglophone B estime que la réflexion finale devra illustrer comment la pédagogie divine du mariage et de la famille a accompagné toute l'histoire du salut jusqu'à nos jours. Mgr Diarmiud Martin (Irlande) préconise de commencer par la Genèse, qui prévoit déjà la définition du mariage comme une union entre un seul homme et une seule femme, ayant quitté pères et pères pour s'unir. Ce rapport présente trois aspects fondamentaux du mariage, tel qu'il était au commencement, la monogamie et l'égalité des sexes, la stabilité. Mais la pédagogie divine atteint son paroxysme lorsque le Fils de Dieu entre dans l'histoire. La rencontre de Jésus avec la femme adultère (Va et ne pèche plus) dénonce ceux qui réclamaient la lapidation. C'est seulement à travers la pédagogie divine que s'explique le ministère de l'Eglise qui reflète la patience et la miséricorde de Dieu. Le projet divin se poursuit aujourd'hui et la pédagogie divine donne un contenu et le ton de l'enseignement de l'Eglise. Dans les situations difficiles il faut toujours se rappeler que Dieu ne renonce jamais à sa miséricorde. Elle révèle le vrai visage de Dieu et sa miséricorde sur tout le monde, sur toutes les souffrances, sur toutes faiblesses.

    Suite ci-dessous.

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  • Méditation : Au peuple français

    « ... Et maintenant, c'est à vous que nous nous adressons, catholiques de France ; que notre parole vous parvienne à tous comme un témoignage de la très tendre bienveillance avec laquelle nous ne cessons pas d'aimer votre pays et comme un réconfort au milieu des calamités redoutables qu'il va vous falloir traverser.

    Vous savez le but que se sont assigné les sectes impies qui courbent vos têtes sous leur joug, car elles l'ont elles-mêmes proclamé avec une cynique audace : " Décatholiciser la France ".

    Elles veulent arracher de vos cœurs, jusqu'à la dernière racine, la foi qui a comblé vos pères de gloire, la foi qui a rendu votre patrie prospère et grande parmi les nations, la foi qui vous soutient dans l'épreuve qui maintient la tranquillité et la paix à votre foyer et qui vous ouvre la voie vers l'éternelle félicité.

    C'est de toute votre âme, vous le sentez bien, qu'il vous faut défendre cette foi ; mais ne vous y méprenez pas, travail et efforts seraient inutiles si vous tentiez de repousser les assauts qu'on vous livrera sans être fortement unis. Abdiquez donc tous les germes de désunion s'il en existait parmi vous et faites le nécessaire pour que, dans la pensée comme dans l'action, votre union soit aussi ferme qu'elle doit l'être parmi des hommes qui combattent pour la même cause, surtout quand cette cause est de celles au triomphe de qui chacun doit volontiers sacrifier quelque chose de ses propres opinions.

    Si vous voulez dans la limite de vos forces, et comme c'est votre devoir impérieux, sauver la religion de vos ancêtres des dangers qu'elle court, il est de toute nécessité que vous déployiez dans une large mesure vaillance et générosité. Cette générosité vous l'aurez, nous en sommes sûr et, en vous montrant ainsi charitables vis-à-vis de ses ministres, vous inclinerez Dieu à se montrer de plus en plus charitable vis-à-vis de vous. Quant à la défense de la religion, si vous voulez l'entreprendre d'une manière digne d'elle, la poursuivre sans écart et avec efficacité, deux choses importent avant tout : vous devez d'abord vous modeler si fidèlement sur les préceptes de la loi chrétienne que vos actes et votre vie tout entière honorent la foi dont vous faites profession ; vous devez ensuite demeurer très étroitement unis avec ceux à qui il appartient en propre de veiller ici-bas sur la religion, avec vos prêtres, avec vos évêques et surtout avec ce siège apostolique, qui est le pivot de la foi catholique et de tout ce qu'on peut faire en son nom. Ainsi armés pour la lutte, marchez sans crainte à la défense de l'Eglise, mais ayez bien soin que votre confiance se fonde tout entière sur le Dieu dont vous soutiendrez la cause et, pour qu'il vous secoure, implorez-le sans vous lasser.

    Pour nous, aussi longtemps que vous aurez à lutter contre le danger, nous serons de cœur et d'âme au milieu de vous. Labeurs, peines, souffrances, nous partagerons tout avec vous et, adressant en même temps au Dieu qui a fondé l'Eglise et qui la conserve, nos prières les plus humbles et les plus instantes, nous le supplierons d'abaisser sur la France un regard de miséricorde, de l'arracher aux flots déchaînés autour d'elle et de lui rendre bientôt, par l'intercession de Marie Immaculée, le calme et la paix. Comme présage de ces bienfaits célestes et pour vous témoigner notre prédilection toute particulière, c'est de tout cœur que nous vous donnons notre bénédiction apostolique, à vous, vénérables Frères, à votre clergé et au peuple français tout entier.

    Donné à Rome, auprès de Saint-Pierre, le 11 février de l'année 1906, de notre pontificat la troisième. »

    St Pie X, dernier paragraphe de l'Encyclique Vehementer Nos, 11 février 1906.
    (Texte intégral)

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  • L’Instrument de travail ("Instrumentum laboris") du prochain Synode sur la famille en français

    « La vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde contemporain » : tel est le titre en français de ce document de travail – Instrumentum laboris – de la XIVe Assemblée générale du Synode des évêques, qui avait été présenté au Vatican le 23 juin dernier, et qui est désormais disponible en six langues, dont le français. A lire ICI.

  • Message du Pape François aux séminaristes français à l'occasion de leur rassemblement dans le sanctuaire marial de Lourdes

    « Chers amis séminaristes,

    Je salue cordialement chacun de vous, ainsi que vos formateurs et vos Évêques que vous avez rejoints alors qu’ils ont achevé les travaux de l’Assemblée plénière de la Conférence Épiscopale. Je me réjouis beaucoup de vous savoir tous réunis autour de Marie, la mère du Seigneur, en ce sanctuaire de Lourdes, tellement aimé à travers le monde.

    En pensant à votre rassemblement en ce haut lieu marial, il me vient immédiatement à l’esprit et au cœur ce que la Parole de Dieu dit des disciples après que le Seigneur ressuscité leur ait demandé d’attendre l’Esprit Saint : « Ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement (…). Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères (Ac 1, 13-14).

    En contemplant cet évènement, je voudrais que vous reteniez trois mots essentiels pour votre vie de séminaristes : fraternité, prière, mission.

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  • Un miracle français retenu pour la canonisation du P. Popieluszko

    Mgr Michel Santier, évêque de Créteil, doit annoncer ce samedi 20 septembre l'ouverture officielle du processus de canonisation du P. Jerzy Popieluszko. Une guérison inexpliquée survenue à l'hôpital Albert-Chenevier en septembre 2012 (*) est en effet attribuée à l'intercession de ce prêtre catholique polonais, assassiné en haine de la foi à l'âge de 37 ans le 19 octobre 1984, et béatifié le 6 juin 2010 à Varsovie.

    (*) : Le 14 septembre 2012, un prêtre du diocèse de Créteil alla donner l'onction des malades à un patient âgé de 56 ans, souffrant d'un cancer. Après avoir demandé l'intercession du Bienheureux Jerzy Popieluszko, le prêtre plaça une image représentant le prêtre martyr sur la table de chevet du malade. Quelques jours plus tard, ce dernier fut complétement guéri. La tumeur avait disparu. Les médecins ont reconnu ce fait inexplicable pour la science.

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  • Ce 3 septembre : centenaire du décès d'Albéric Magnard (1865-1914), compositeur français

    Albéric Magnard : Symphonie No. 3 Op. 11 (1896)
    Malmo Symphony Orchestra - Dir. Thomas Sanderling

    I. Introduction et ouverture. Modéré – Vif – Mouvement de l’introduction
    II. Danses. Très vif – Dédoublez – Ier mouvement
    III. Pastorale. Modérée
    IV. Finale. Vif
  • En fin d’après-midi dans les jardins du Vatican, invocation pour la paix autour du Pape François

    Le Président palestinien Mahmud Abbas et le Président israélien Shimon Peres sont les hôtes du Pape François ce dimanche après-midi, en présence du Patriarche Bartholomée, afin de prier pour solliciter de Dieu le don de la paix.

    Une invocation pour la paix, et non une prière interreligieuse
    Une précision d’importance pour commencer : cette invocation pour la paix n’est pas une prière interreligieuse, ni une liturgie. C’est la prière de deux peuples, israélien et palestinien, peuples composés de juifs, chrétiens et musulmans. Pour résumer, « on ne prie pas ensemble, on se retrouve ensemble pour prier », selon les mots du père Pizzaballa. Le but est de poser un geste fort, d’interpeller les opinions publiques. Cette prière se veut être une pause dans ce conflit israélo-palestinien, une respiration qui invite à lever les yeux, à aller au-delà du politique, à créer à nouveau un désir de paix.

    Comment se déroulera l'évènement ?
    Plus concrètement, comment cette rencontre se déroulera-t-elle ? Par l’arrivée des chefs d’État d’abord. Shimon Peres arrivera le premier au Vatican vers 18h15, suivi un quart d'heure plus tard par Mahmoud Abbas, qui arrivera d’Égypte. Ils seront accueillis, à la Maison Ste Marthe, par le Pape qui s’entretiendra un court instant avec chacun. Ils seront ensuite rejoints par le Patriarche de Constantinople Bartholomée, et tous les 4 iront ensuite au lieu prévu pour la prière, un pré triangulaire, au cœur des jardins du Vatican, entre l’Académie pontificale des Sciences Sociales et les Musées du Vatican.
    Les représentants des trois religions, - dans l’ordre, juive, chrétienne, et musulmane - auront ensuite un temps de prière distinct, pendant lequel ils prieront sur chacun des trois thèmes retenus d'un commun accord : celui de la « création » qui les rend tous frères, celui du « pardon », où ils se reconnaissent pécheurs, et celui, proprement dit de « invocation pour la paix »… Les prières seront en hébreu pour les Juifs, en italien, arabe et anglais pour les chrétiens, et arabe pour les musulmans.

    Un olivier sera planté, arbre de paix
    Ensuite, le Pape, Shimon Peres et Mahmoud Abbas feront chacun leur propre invocation pour la paix. La rencontre se conclura par des gestes symboliques de paix : les trois hommes devraient se serrer la main, et planteront un olivier, avant de se retirer pour un entretien privé.
    La composition des délégations israéliennes et palestiniennes n’a pas été révélée. Elles devraient être composées de 15 à 20 personnes, représentant les religions présentes dans chaque pays. « Chaque délégation a choisi ses textes, a précisé le père Pizzaballa. Tous savent tout de tous : il y a une transparence absolue sur les prières, et pas de surprises attendues ».

    Sources : News.va et aleteia

    Lors de la prière du Regina Cœli ce dimanche midi, le Pape François a remercié tous ceux qui dans le monde entier s'uniront à leur prière et qui prient pour cette rencontre.

    Mahmoud Abbas, Shimon Peres et le Pape François : trois supplications pour la paix

    La rencontre s'est déroulée en trois phases, auxquelles a fait suite une conclusion. Dans l'ordre chronologique la communauté religieuse juive a commencé, ensuite la communauté chrétienne et enfin la communauté musulmane. La première phase a été celle de la louange à Dieu pour le don de la création et pour nous avoir créés membres d'une seule famille humaine. La deuxième phase a été une demande de pardon à Dieu de ne pas agir comme des frères et sœurs, et pour les péchés contre Dieu et contre le prochain. Dans la troisième phase, a été invoqué de Dieu le don de la paix en Terre sainte et notre conversion en constructeurs de paix. Chacune des phases était accompagnée d'un bref interlude musical. Une méditation musicale plus prolongée a ponctué chacune de trois parties principales. À la fin, avant d'échanger un vigoureux serrement de mains et avant de planter un petit olivier comme signe du désir commun de paix entre le peuple palestinien et le peuple israélien, ont pris la parole le Saint-Père, le Président Shimon Peres et le Président Mahmud Abbas :

    Messieurs les Présidents, a dit le Pape François, "avec grande joie, je vous salue et je désire vous offrir à vous et aux distinguées délégations qui vous accompagnent, le même accueil chaleureux que vous m’avez réservé lors du pèlerinage que je viens d’effectuer en Terre Sainte. Je vous remercie du fond du cœur pour avoir accepté mon invitation à venir ici afin d’invoquer ensemble de Dieu le don de la paix. J’espère que cette rencontre sera un chemin à la recherche de ce qui unit, pour dépasser ce qui divise. Et je remercie Votre Sainteté, vénéré Frère Barthélémy, d’être ici avec moi pour accueillir ces hôtes illustres. Votre participation est un grand don, un soutien précieux et un témoignage du chemin que, comme chrétiens, nous parcourons vers la pleine unité. Votre présence, Messieurs les Présidents, est un grand signe de fraternité, que vous accomplissez en tant que fils d’Abraham, et une expression concrète de confiance en Dieu, Seigneur de l’histoire, qui nous regarde aujourd’hui comme frères l’un de l’autre et désire nous conduire sur ses voies. Cette rencontre d’invocation de la paix en Terre Sainte, au Proche et Moyen Orient et dans le monde entier, est accompagnée par la prière de très nombreuses personnes, appartenant à diverses cultures, patries, langues et religions, des personnes qui ont prié pour cette rencontre et qui, maintenant, sont unies à nous dans la même invocation. C’est une rencontre qui répond à l’ardent désir de tous ceux qui aspirent à la paix et rêvent d’un monde où les hommes et les femmes puissent vivre en frères et non comme des adversaires ou des ennemis. Le monde est un héritage que nous avons reçu de nos ancêtres, mais c’est aussi l'héritage de nos enfants, de fils qui sont fatigués et épuisés par les conflits et désireux de parvenir à l’aube de la paix ; des fils qui nous demandent d’abattre les murs de l’inimitié et de parcourir la route du dialogue et de la paix afin que l’amour et l’amitié triomphent. Beaucoup, trop de ces fils sont tombés, victimes innocentes de la guerre et de la violence, plantes arrachées en pleine vigueur. C’est notre devoir de faire en sorte que leur sacrifice ne soit pas vain. Que leur mémoire infuse en nous le courage de la paix, la force de persévérer dans le dialogue à tout prix, la patience de tisser jour après jour la trame toujours plus solide d’une cohabitation respectueuse et pacifique, pour la gloire de Dieu et le bien de tous. Pour faire la paix, il faut du courage, bien plus que pour faire la guerre. Il faut du courage pour dire oui à la rencontre et non à l’affrontement ; oui au dialogue et non à la violence ; oui à la négociation et non aux hostilités ; oui au respect des accords et non aux provocations ; oui à la sincérité et non à la duplicité. Pour tout cela, il faut du courage, une grande force d’âme. L’histoire nous enseigne que nos forces ne suffisent pas. Plus d’une fois, nous avons été proches de la paix, mais le malin, par divers moyens, a réussi à l’empêcher. C’est pourquoi nous sommes ici, parce que nous savons et nous croyons que nous avons besoin de l’aide de Dieu. Nous ne renonçons pas à nos responsabilités, mais nous invoquons Dieu comme un acte de suprême responsabilité, face à nos consciences et face à nos peuples. Nous avons entendu un appel, et nous devons répondre, l’appel à rompre la spirale de la haine et de la violence, à la rompre avec une seule parole : frère. Mais pour prononcer cette parole, nous devons tous lever le regard vers le Ciel, et nous reconnaître enfants d’un seul Père. C’est à lui que je m’adresse, dans l’Esprit de Jésus-Christ, demandant l’intercession de la Vierge Marie, fille de la Terre Sainte et notre Mère : Seigneur Dieu de paix, écoute notre supplication ! Nous avons essayé tant de fois et durant tant d’années de résoudre nos conflits avec nos forces et aussi avec nos armes ; tant de moments d’hostilité et d’obscurité ; tant de sang versé ; tant de vies brisées, tant d’espérances ensevelies… Mais nos efforts ont été vains. A présent, Seigneur, aide-nous Toi ! Donne-nous Toi la paix, enseigne-nous Toi la paix, guide-nous Toi vers la paix. Ouvre nos yeux et nos cœurs et donne-nous le courage de dire : Plus jamais la guerre. Avec la guerre tout est perdu ! Infuse en nous le courage d’accomplir des gestes concrets pour construire la paix. Seigneur, Dieu d’Abraham et des Prophètes, Dieu Amour qui nous a créés et nous appelle à vivre en frères, donne-nous la force d’être chaque jour des artisans de paix ; donne-nous la capacité de regarder avec bienveillance tous les frères que nous rencontrons sur notre chemin. Rends-nous disponibles à écouter le cri de nos concitoyens qui nous demandent de transformer nos armes en instruments de paix, nos peurs en confiance et nos tensions en pardon. Maintiens allumée en nous la flamme de l’espérance pour accomplir avec une patiente persévérance des choix de dialogue et de réconciliation, afin que vainque finalement la paix. Et que du cœur de chaque homme soient bannis ces mots : division, haine, guerre ! Seigneur, désarme la langue et les mains, renouvelle les cœurs et les esprits, pour que la parole qui nous fait nous rencontrer soit toujours frère, et que le style de notre vie devienne : Shalom, Salam ! Amen".

    Le président israélien, M. Shimon Peres, a ensuite pris la parole : "Je suis venu de la Ville sainte de Jérusalem pour vous remercier de votre invitation exceptionnelle. La Ville sainte de Jérusalem est le cœur battant des Juifs. En hébreu, notre langue ancienne, le mot Jérusalem et le mot paix partagent la même racine. Et en effet la paix est la vision de Jérusalem. Comme il est dit dans le Livre des Psaumes : Priez pour la paix de Jérusalem : Que ceux qui t'aiment jouissent du repos. Que la paix soit dans tes murs et la tranquillité dans tes palais. A cause de mes frères et de mes amis, Je désire la Paix dans ton sein. A cause de la maison de l’Éternel, notre Dieu, Je fais des vœux pour ton bonheur. Pendant votre visite historique en Terre Sainte, vous nous avez remués avec la chaleur de votre cœur, la sincérité de vos intentions, votre modestie et vos façons gentilles. Vous avez touché les cœurs des gens indépendamment de leur foi ou nation. Vous êtes apparu comme un médiateur de fraternité et la paix. Nous avons besoin de toute l'inspiration qui accompagne votre caractère et votre façon. Merci. Deux peuples, les Israéliens et les Palestiniens, se languissent toujours de la paix. Les larmes de mères sur leurs enfants sont toujours gravées dans nos cœurs. Nous devons mettre fin aux cris, à la violence, au conflit. Nous avons tous besoin de la paix. La paix entre égaux. L'invitation que vous nous avez faite à vous rejoindre pour cette cérémonie importante pour appeler à la paix, ici dans les Jardins du Vatican, en présence de leaders juifs, chrétiens, musulmans et druze, reflète gracieusement votre vision de l'aspiration que nous partageons tous : La Paix. A cette occasion de déplacement, débordant d'espoir et pleins de foi, puissions-nous élever avec vous, Votre Sainteté, un appel pour la paix entre les religions, entre les nations, entre les communautés et entre hommes et femmes. Laissons la vraie paix devenir notre héritage bientôt et vite. Notre Livre des Livres invoque sur nous le chemin de la paix, nous demande d'œuvrer dur pour sa réalisation. Il est dit dans le livre des Proverbes : Ses chemins sont des chemins de grâce et tous ses chemins sont la paix. Ainsi doivent être nos chemins. Des chemins de grâce et paix. Ce n'est pas par hasard que le Rabbin Akiva a capturé l'essence de notre Torah dans cette phrase : Aime ton prochain comme toi-même. Nous sommes tous égaux devant le Seigneur. Nous faisons tous la partie de la famille humaine. Car sans paix, nous ne sommes pas complets et nous devons encore réaliser la mission d'humanité. La paix ne vient pas facilement. Nous devons travailler dur avec toutes nos forces pour l'atteindre. L'atteindre bientôt. Même si cela exige sacrifice ou compromis. Le Livre des Psaumes nous dit : Qui aime la vie et désire voir beaucoup de bons jours, qu'il garde sa langue du mal et ses lèvres de dire des mensonges. Détourne-toi du mal et fait le bien, cherche la paix et poursuis-la. C'est à dire, qu'il nous est demandé de chercher la paix. Toute l'année. Chaque jour. Nous nous saluons avec cette bénédiction. Shalom. Salam. Nous devons être dignes de la signification profonde et exigeante de cette bénédiction. Même quand la paix semble éloignée, nous devons la poursuivre pour s'en rapprocher. Et si nous poursuivons la paix avec la persévérance, avec la foi, nous l'atteindrons. Et elle durera par nous, par nous tous, pour toutes les fois, toutes les nations, comme il est écrit : "Ils battront leurs épées dans des socs de charrue et leurs lances dans l'émondage de crochets. La nation ne prendra pas d'épée contre la nation, ils ne recevront plus de formation pour la guerre désormais. L'âme est enchantée à la lecture de ces versets de la vision éternelle. Et nous pouvons, ensemble et maintenant, Israéliens et Palestiniens, convertir notre noble vision en réalité de bien-être et de prospérité. Il est dans notre pouvoir d'apporter la paix à nos enfants. Ceci est notre devoir, la mission sainte de parents. Laissez-moi terminer avec cette prière : Lui qui fait la paix dans le ciel fera la paix sur nous et sur tout Israël et sur le monde entier et nous laissera dire Amen".

    Enfin, le président de l’État palestinien, M. Mahmud Abbas a dit : "C'est en effet un grand honneur pour nous de rencontrer de nouveau Votre Sainteté, Pape François, en réponse à votre gentille invitation de partager votre présence spirituelle et noble et d'écouter votre avis et votre sagesse de cristal, qui émane d'une conscience du cœur, une conscience vibrante, aussi bien qu'un sens éthique et religieux élevé. Je remercie votre Sainteté du fond du cœur d'avoir organisé cette importante rencontre ici, au Vatican. De même, nous apprécions fortement votre visite en Terre Sainte palestinienne et en particulier dans nos villes saintes de Jérusalem et de Bethléem ; la ville d'amour et de paix et le berceau de Jésus Christ. Cette visite est une expression sincère de votre croyance en la paix et une véritable tentative de réaliser la paix entre Palestiniens et Israéliens. O Dieu, nous vous louons à jamais de faire de Jérusalem notre porte pour le ciel. Comme il est dit dans le saint Coran : Gloire à Lui qui a fait que son serviteur voyage de nuit du lieu de culte sacré au lieu de culte le plus éloigné, dont Nous avons béni les alentours. Vous avez fait de ce pèlerinage et de cette prière en ce lieu, les meilleurs actes que les fidèles puissent faire en votre honneur et vous avez exprimé votre promesse par ces paroles : Laissez-les entrer dans le Masjid comme ils l'ont fait pour la première fois. Dieu Tout-puissant a dit la vérité. O Dieu du Ciel et de la Terre, acceptez ma prière pour la réalisation de la vérité, de la paix et de la justice dans mon pays la Palestine, dans la région et dans le monde entier. Je vous prie, O Seigneur, au nom de mon peuple, le peuple de Palestine, musulmans, chrétiens et samaritains, qui désire ardemment une juste paix, une vie digne et la liberté ; je vous prie, O Seigneur, de rendre prospère et prometteur l'avenir de notre peuple, avec la liberté dans un état souverain et indépendant, Accordez, O Seigneur, à notre région et à son peuple, la sécurité, le salut et la stabilité. Sauvez notre ville bénie Jérusalem ; la première Kiblah, la deuxième sainte mosquée, la troisième des deux saintes mosquées et la ville de bénédictions et de la paix avec tout ce qui l'entoure. La réconciliation et la paix, O Seigneur, sont notre but. Dieu dans son Livre saint a dit aux fidèles : Faites la paix parmi vous. Nous voilà, O Dieu, inclinés à la paix. Rendez fermes nos pas et couronnez nos efforts et nos initiatives de succès. Vous êtes le promoteur de la vertu et celui qui prévient le vice, le mal et l'agression. Vous dites et vous êtes le plus véridique : Et s'ils penchent pour la paix, inclinez-vous aussi vers elle et ayez confiance en Allah. Voici ! Il est celui qui écoute, celui qui connaît. Comme dit le Prophète Mahomet : Diffusez la paix parmi vous. Aujourd'hui, nous réaffirmons ce que Jésus Christ a dit s'adressant à Jérusalem : Si seulement vous aviez connu aujourd'hui le chemin de la paix ! Laissez-nous aussi vous rappeler les paroles de saint Jean-Paul II quand il a dit : Si la paix est réalisée à Jérusalem, la paix sera témoignée dans le monde entier. Simultanément, dans notre prière aujourd'hui, nous avons proclamé à plusieurs reprises pour ceux qui s'engagent pour la paix : Bienheureux les ouvriers de paix, et Demandez la paix pour Jérusalem, comme il est écrit dans les Saintes Écritures. C'est pourquoi, nous vous demandons, O Seigneur, la paix en Terre Sainte, en Palestine et à Jérusalem ensemble avec votre peuple. Nous vous invitons à faire de la Palestine et de Jérusalem en particulier une terre sûre pour tous les croyants et un lieu de prière et d'adoration pour les adeptes des trois religions monothéistes, le judaïsme, le christianisme, l'islam, et pour tous ceux qui désirent la visiter telle qu'elle est établie dans le saint Coran. O Seigneur, Vous êtes la paix et la paix émane de Vous. O Dieu de Gloire et de Majesté donnez-nous la sécurité et la sûreté et soulagez la souffrance de mon peuple dans la patrie et la diaspora. O Seigneur, ramenez une paix juste et totale à notre pays et à la région pour que notre peuple et les peuples du Moyen-Orient et le monde entier puissent jouir du fruit de la paix, de la stabilité et de la coexistence. Nous voulons la paix pour nous et nos voisins. Nous cherchons la prospérité et la tranquillité d'esprit pour nous et pour les autres de la même façon. O Seigneur, répondez à nos prières et donnez succès à nos initiatives parce que vous êtes le plus juste, le plus miséricordieux, Seigneur des mondes. Amen".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 9.6.14).

  • 7 avril : Exsultet (traditionnel - français)

    Exsultet - Nice, Pâques 2008


    Musique : Fraternités monastiques de Jérusalem - Editions de l'Abbaye de Sylvanes

     

    Qu'exulte de joie dans le ciel la multitude des anges ! Chantez, serviteurs de Dieu, et que retentisse la trompette triomphale pour la victoire du grand Roi ! Réjouis-toi, ô notre terre, resplendissante d'une lumière éclatante, car il t'a prise en sa clarté et son règne a dissipé ta nuit ! Réjouis-toi, Eglise notre mère, toute remplie de sa splendeur, et que résonne l'acclamation du peuple des fils de Dieu ! Unissez frères bien-aimés votre voix à la mienne, pour que je chante en votre nom la merveilleuse lumière du Christ ressuscité !

    V/. Le Seigneur soit avec vous
    R/. Et avec votre esprit
    V/. Elevons notre coeur
    R/. Nous le tournons vers le Seigneur
    V/. Rendons grâce au Seigneur notre Dieu
    R/. Cela est juste et bon

    Vraiment il est juste et bon de proclamer à pleine voix ta louange, Dieu invisible, Père tout puissant, et de chanter ton Fils bien-aimé, Jésus Christ notre Seigneur. C'est lui qui a payé pour nous la dette encourue par Adam notre père, et qui a détruit en son sang la condamnation de l'ancien péché. Car voici la fête de la Pâque où l'Agneau véritable est immolé pour nous. Voici la nuit où tu tiras de l'Egypte nos pères, les enfants d’Israël, et leur as fait passer la mer Rouge à pied sec ; nuit où le feu de la nuée lumineuse a repoussé les ténèbres du péché.

    Ô nuit qui nous rend à la grâce et nous ouvre la communion des saints ; nuit où le Christ, brisant les liens de la mort, s'est relevé victorieux des enfers. Heureuse faute d'Adam qui nous a valu un tel Rédempteur ! Ô nuit qui seule a pu connaître le temps et l'heure où le Christ est sorti vivant du séjour des morts ; ô nuit dont il est écrit : « La nuit comme le jour illumine, la ténèbre autour de moi devient lumière pour ma joie » (Ps 138,12). Ô nuit bienheureuse, où se rejoignent le ciel et la terre, où s’unissent l’homme et Dieu.

    Dans la grâce de cette nuit, accueille, Père très Saint, le sacrifice du soir de cette flamme que l'Eglise t'offre par nos mains ; permets que ce cierge pascal, consacré à ton nom, brûle sans déclin en cette nuit et qu'il joigne sa clarté à celle des étoiles. Qu'il brûle encore quand ce lèvera l'astre du matin, celui qui ne connaît pas de couchant, le Christ ressuscité revenu des enfers, qui répand sur les hommes sa lumière et sa paix. Garde ton peuple, nous t'en prions, ô notre Père, dans la joie de ces fêtes pascales. Par Jésus Christ, ton Fils notre Seigneur, qui par la puissance de l'Esprit s'est relevé d'entre les morts, et règne près de toi pour les siècles des siècles.

    Amen !