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génuflexion

  • Méditation : Du respect dû aux églises

    « On ne peut lire sans saisissement, dans l'Ancien Testament, tout ce que Dieu demandait de respect soit pour le tabernacle, soit pour les lieux divers où il manifestait sa présence. Tremblez à l'approche de mon sanctuaire (1), disait-il. Laissez là votre chaussure, dit-il à Moïse ; la terre où vous êtes est sainte (2). Comment oserai-je parler à mon Seigneur, moi qui ne suis que cendre ? s'écrie Abraham, le front dans la poussière (3). Que ce lieu est terrible ! s'écrie Jacob ; vraiment le Seigneur est ici (4). Seigneur, dit David à son tour, j'entrerai dans votre maison, mais ce sera avec une crainte respectueuse (5). Car vous êtes celui qui a son trône dans les cieux (6). Rappelons-nous la dédicace du temple de Salomon : le feu descend du ciel, la majesté du Seigneur remplit le saint lieu ; tous les enfants d'Israël tombent la face contre terre, adorent et louent le Seigneur, assez bon, assez miséricordieux pour s'abaisser jusqu'à sa créature (7). Or, si l'on portait un tel respect à l'ancien temple, quelle religion plus profonde n'est pas due à nos églises ? car ici ce ne sont plus des signes et des figures, une arche grossière et des séraphins en image, qu'on honore, mais Dieu lui-même aussi substantiellement présent par son Verbe dans le tabernacle que dans le paradis ; Dieu entouré de millions d'anges qui font jour et nuit une garde invisible autour de son trône. Oh ! qu'il est juste d'y observer un extérieur profondément religieux, d'y contenir nos regards, nos paroles et nos sourires, d'y éviter tout air libre et familier, toute démarche précipitée, toute génuflexion brusque, toute posture lâche et peu respectueuse ! Comme nous devons surtout y tenir notre intérieur pur et sans tache, recueilli et occupé de la grande majesté devant laquelle nous sommes (8) ! Comme nous devons enfin avoir à coeur la décoration des églises, la décence et la majesté du culte divin ! »

    1. Levit. XXVI, 2. - 2. Exod. III, 5. - 3. Gen. XVIII, 27. - 4. Gen. XXVIII, 16-17. - 5. Ps. V, 8. - 6. Ps. X, 3. - 7. II Paralip. VII, 3. - 8. Sancta sanctis, le Saint des saints !

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome III, Fête de la Dédicace, Première méditation, Premier point), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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    Tabernacle de la cathédrale Saint Louis de Versailles
    (Crédit photo)

  • Méditation : Conseils du Padre Pio sur la conduite à tenir à l'église

    « Entre à l'église en silence et avec un profond respect, te considérant indigne de comparaître devant la majesté du Seigneur. [...] A peine es-tu en présence du Saint-Sacrement, fais dévotement la génuflexion. Ayant trouvé place, agenouille-toi et rends à Jésus-Hostie le tribut de ta prière et de ton adoration. [...] En assistant à la sainte Messe et aux autres offices, lève-toi, agenouille-toi, assieds-toi avec gravité et accomplis tout acte religieux avec la plus grande dévotion. Sois modeste dans tes regards, ne tourne pas la tête de droite et de gauche pour voir qui entre et qui sort ; ne ris pas, par respect du saint lieu et aussi par respect de qui est près de toi ; évite de parler à qui que ce soit, à moins que la charité ou une nécessité absolue ne t'y oblige. Si tu pries avec les autres, prononce distinctement les mots de la prière, observe bien les pauses et ne te presse jamais. En somme, comporte-toi de manière à ce que tous les assistants en soient édifiés et soient, par ton exemple, poussés à glorifier et à aimer le Père céleste. »

    St Pio de Pietrelcina, 25.07.1915 (III, 87), in P. Melchior de Pobladura, "A l'écoute spirituelle de Padre Pio" (Ch.II,I,5,d), Éditions « Voce di Padre Pio », San Giovanni Rotondo, 1981.

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  • Méditation : louange et adoration, un devoir

    « L'adoration est un profond abaissement de l'âme devant la Majesté suprême, devant celui qui, d'un seul mot, a créé le ciel et la terre, qui, d'un regard, fait fondre les nations comme la cire, sous les pas duquel les collines se courbent avec respect, devant ce Dieu qui envoie les foudres et les tempêtes, pour être les ministres de sa colère, et qui les enchaîne, quand il lui plaît d'exercer sa miséricorde. A la vue de la grandeur de Dieu, l'âme s'humilie, se confond et s’anéantit en sa présence ; elle fait l'humble aveu de sa dépendance ; elle loue et glorifie le saint nom de Dieu ; elle lui rend grâce des biens qu'elle a reçus de lui, et lui demande humblement ceux qui lui manquent, et qu'elle n'attend que de sa seule bonté ; elle s'offre elle-même et se consacre à lui sans réserve, pour accomplir en tout sa sainte volonté. Ces sentiments intérieurs se manifestent au-dehors par des actions qui y répondent, comme des génuflexions, des prières, et surtout par le sacrifice de la Messe, qui est de tous les actes d'adoration le plus excellent et le plus auguste.

    Vous devez donc, mon cher Théophile, rendre à Dieu tous les jours, principalement le matin et le soir, le tribut de louange et d'adoration qu'il exige de vous. C'est par cet exercice de religion qu'il faut commencer et finir la journée. Ne manquez jamais de remplir un devoir si important et si essentiel ; que votre première pensée, que le premier mouvement de votre cœur s'élève vers celui qui vous a créé, qui vous conserve, et qui vous comble chaque jour de nouveaux bienfaits. »

    Abbé Lhomond (1727-1794), Doctrine chrétienne en forme de lectures de piété (Seconde Partie, Des commandements, XXXIXe Lecture), Nouvelle édition, Lyon, Chez Rusand, 1808.

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  • Méditation : adoration du Christ Jésus, Verbe de Dieu

    ... Suite du texte proposé hier ...

    « Lorsque vous entrez dans une église et que vous apercevez la petite lampe qui, brûlant devant le tabernacle, vous annonce la présence du Christ Jésus, Fils de Dieu, que votre génuflexion ne soit pas une cérémonie de simple convenance, exécutée par routine, mais un hommage de foi intime et d'adoration profonde devant Notre-Seigneur, comme si vous le voyiez dans tout l'éclat de sa gloire éternelle ; quand vous chantez ou récitez au Gloria de la messe toutes ces louanges et toutes ces supplications à Jésus-Christ : « Seigneur Dieu, Fils de Dieu, Agneau de Dieu, vous qui êtes assis à la droite du Père, vous êtes seul Saint, seul Seigneur, seul Très-Haut, avec l'Esprit Saint, dans la gloire infinie du Père », que toutes ces louanges sortent de votre cœur plus que de vos lèvres ; quand vous lisez l’Évangile, faites-le avec cette conviction que c'est le Verbe de Dieu, lumière et vérité infaillibles, qui vous parle et vous révèle les secrets de la divinité ; chantez-vous au Credo la génération éternelle du Verbe, auquel devait être unie l'humanité : Deum de Deo, lumen de lumine, Deum verum de Deo vero ? n'ayez pas seulement le sentiment du sens des paroles ou de la beauté du chant, mais redites-les comme un écho de la voix du Père, contemplant son Fils et attestant qu'il est égal à lui-même : Filius meus es tu, ego hodie genui te ; chantez-vous : Et incarnatus est, « il s'est incarné » ? que tout votre être s'incline intérieurement dans un acte d'anéantissement devant le Dieu fait homme, en qui le Père a mis ses complaisances ; vous approchez-vous de Jésus dans l'Eucharistie ? recevez-le avec une révérence profonde comme si vous le voyiez face à face.

    De tels actes sont extrêmement agréables au Père éternel, parce que toutes ces exigences, - et elles sont infinies, - se ramènent à vouloir la gloire de son Fils.
    Et plus ce Fils voile sa divinité, plus il s'abaisse pour notre amour, plus profondément aussi devons-nous l'adorer comme le Fils de Dieu, devons-nous l'exalter et lui rendre nos hommages. »

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ Vie de l’Âme (II, IV), Abbaye de Maredsous, Desclée de Brouwer, Paris, 1929.
     
  • Benoît XVI - Audience générale de ce mercredi 27 juin

    Lors de l'audience générale tenue Salle Paul VI, le Saint-Père a abordé l'Epître aux Philippiens, considérée comme le testament spirituel de saint Paul. Ce texte, a-t-il rappelé, a été écrit en prison, alors qu'il sentait proche la mort. Sa finale est cependant une invitation à la joie, "caractéristique fondamentale de l'être chrétien... Mais comment peut-on se réjouir à la veille d'une condamnation à mort ? De qui Paul tire-t-il sa sérénité et le courage d'affronter le martyr ?". La réponse se trouve au coeur de l'Epître que la tradition nomme Carmen Christi, c'est à dire un chant christologique résumant son mode de penser et de vivre, "le parcours divin et humain du Fils de Dieu". Il s'ouvre par l'encouragement à faire siens ces sentiments de Jésus, "non pas de suivre seulement son exemple...mais d'y conformer notre existence". Cet hymne encourage à adopter la condition du Seigneur afin de faire triompher sa suprématie. Jésus s'en est dépouillé pour se faire esclave. "La condition humaine est marquée par la pauvreté, la souffrance et la mort, et il s'est pleinement assimilé aux hommes, le péché mis à part".

    Puis, a dit le Pape, Paul évoque le contexte dans lequel s'est produit cet abaissement du Christ, achevé par l'humiliation suprême de la croix. "La crucifixion était en effet le sort des esclaves... Mais par la croix le Christ a racheté l'Adam qui est en nous. Il nous a rendu notre dignité... A l'inverse, la logique humaine recherche souvent sa propre réalisation dans le pouvoir, dans la domination. L'homme continue de vouloir bâtir avec ses propres forces la tour de Babel, de se hausser au niveau de Dieu pour être comme lui. L'incarnation et la croix nous rappelle que la pleine réalisation réside dans la conformation de notre volonté à celle du Père... Mais il faut se libérer de l'égoïsme pour se remplir d'amour, de la charité de Dieu".

    L'Epître aux Philippiens contient deux indications importantes pour la prière, l'invocation Seigneur, qui s'adresse à Jésus-Christ, seul maître de nos vies au milieu de tant de dominateurs, et la prostration. La génuflexion est un signe d'adoration que tout créature doit au Créateur, entre la terre et le ciel. Nous prions à genoux devant le Saint Sacrement en exprimant corporellement cette soumission à Dieu, en exprimant notre foi en lui, en le reconnaissant comme maître de nos vies. "Celui qui s'est totalement abaissé en se faisant esclave a été exalté, élevé par le Père au dessus de toute chose, au point de lui attribuer le titre de Kryos, Seigneur... C'est le Jésus de l'ultime Cène...qui s'est penché pour laver les pieds des apôtres... Nous nous sommes demandé au début comment saint Paul avait pu se réjouir à l'approche de la mort... Ce ne fut possible que parce que l'apôtre des gentils n'a jamais détourné son regard de la Croix".

    Source : VIS Archive 01 - 27.6.12.

     

    Texte intégral de l'allocution prononcée par Benoît XVI en français

    « Chers frères et sœurs, saint Paul a laissé pour ainsi dire son testament spirituel dans la Lettre aux Philippiens. Malgré l’insécurité où il se trouve, il exprime sa joie d’être disciple du Christ, d’aller à sa rencontre, au point de ne pas voir la mort comme une perte mais comme un gain. D’où tire-t-il ce courage face au martyre qui approche ? Il le dit lui-même : en ayant en lui les sentiments du Christ, c’est-à-dire l’amour, l’humilité, l’obéissance à Dieu. Jésus, vrai Dieu et vrai homme, ne vit pas son ‘être comme Dieu’ pour triompher ou pour imposer sa puissance. Non, il se dépouille, prenant la condition humaine marquée par la souffrance et la mort, devenant esclave au service des autres jusqu’au sacrifice suprême. Ainsi, l’obéissance du Christ nous rend ce que la désobéissance d’Adam, qui a voulu se mettre à la place de Dieu, a fait perdre. Et l’homme racheté retrouve toute sa dignité. Chers amis, dans la prière, l’Esprit Saint nous fait entrer dans cette dynamique de vie. La réalisation de nous-même n’est pas dans le pouvoir ou l’autosuffisance pour être comme Dieu. Suivre Jésus, c’est conformer notre volonté à celle de Dieu, c’est nous vider de nous-même et nous remplir de son amour pour être capable d’aimer les autres. Comme Paul, que notre échelle de valeurs mette Dieu et la connaissance du Christ Jésus à la première place ! »

    Source : Radio Vatican.