Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

grégor puppinck

  • ONU : le retour de la culture de mort

    Gènéthique.org - Chronique de Gregor Puppinck - 6 novembre 2017

    onu_600.jpg

    Le Comité des droits de l’homme des Nations Unies est en passe d’imposer la légalisation universelle de l’avortement au nom même du droit à la vie.

    Ce comité d’experts, chargé de veiller au respect du Pacte international sur les droits civils et politiques de 1966, s’est réuni à Genève, les 1er et 2 novembre, pour rédiger son interprétation officielle du droit à la vie. Cette interprétation, appelée Observation générale, a une grande autorité sur les juridictions et les législateurs du monde entier car ce Comité a aussi le pouvoir de juger les États quant à leur respect de ce traité.

    Plusieurs de ses membres ont saisi l’occasion pour promouvoir un droit à l’avortement le plus étendu possible. C’est le cas en particulier du français Olivier de Frouville, de l’américaine Sarah Cleveland et du tunisien Yadh Ben Achour. Les autres sont restés largement silencieux. Seule l’experte allemande, Mme Anja Seibert-Fohr, a tenté, en vain, d’obtenir la reconnaissance de « l’intérêt légitime des États à protéger la vie du fœtus », pourtant établi par la Cour européenne. Les trois autres membres connus pour leurs réserves à l’égard de l’avortement étaient les seuls absents.

    D’emblée, M. de Frouville recommanda d’éviter toute « considération philosophique ou théorique » et de se concentrer exclusivement sur les droits des femmes. À aucun moment la moralité de l’avortement ne fut questionnée. De même, à aucun moment les droits des enfants ne furent évoqués. Moins encore, les membres du Comité ont veillé à ne jamais employer le mot « enfant ». Pour les membres du Comité, l’enfant n’existe pas avant sa naissance, donc il serait vain d’évoquer ses droits et intérêts.

     «  Recourir à l’avortement pour éviter le handicap à titre préventif »

    En fait, il fut question une seule fois, non pas des enfants, mais des « fœtus », pour recommander la légalisation de leur avortement eugénique. Le représentant tunisien a fortement insisté sur cette nécessité. Il a déclaré que, certes, il faut aider les personnes handicapées « après leur naissance », mais « ça, ça ne veut pas dire que nous devons accepter de laisser en vie un fœtus qui est atteint d’un handicap. » Il a ajouté « nous pouvons éviter les handicaps et nous devons tout faire pour les éviter ». Sur ce, le Président du Comité intervint pour rappeler que les débats sont enregistrés.

    Mais là encore, la référence au « fœtus » était trop explicite. Pour éviter d’être accusés d’eugénisme, des experts ont voulu alors remplacer ce mot par celui de « grossesse », moins choquant, comme si le changement de terme pouvait rendre plus acceptable la réalité de l’eugénisme.

    L’avortement, c’est la vie

    Quant au droit à l’avortement, on peut dire que les recommandations du Planning familial international ont été suivies à la lettre. Reprenant le slogan de cette organisation, les membres du Comité ont déclaré que l’avortement devrait être décriminalisé et rendu « safe, legal and affordable » (« sûr, légal et accessible/gratuit »), sans réelle condition ni limitation de délai. Ils ont aussi adopté son argumentation selon laquelle l’interdiction ou la difficulté d’accéder à l’avortement serait en soi une cause de violation du droit à la vie des femmes. Cela fit dire à M. de Frouville, de façon toute orwellienne, que la décriminalisation de l’avortement « est au cœur de la question du droit à la vie » !

    Une régression morale

    C’est là un complet renversement moral par rapport au sens du droit à la vie. Il résulte de la pensée matérialiste selon laquelle seuls les êtres capables d’intelligence et de volonté seraient véritablement humains et donc dignes de protection. Tant qu’ils n’ont pas atteint cette capacité, ils ne seraient que de la matière corporelle au pouvoir de ceux qui sont « humains », car capables d’intelligence et de volonté. Ainsi, ce n’est plus la « vie humaine » comme réalité biologique qui serait protégée en droit international, mais l’intelligence et la volonté, c’est-à-dire la force. Pas une seule fois, les membres du Comité n’ont rappelé l’engagement pris par les États de réduire le recours à l’avortement et d’aider les femmes enceintes. La faiblesse des enfants à naître et des femmes en détresse ne trouvent qu’une réponse : l’élimination. La loi du plus fort.

    Or, c’est principalement contre l’eugénisme que l’universalité du droit à la vie a été réaffirmée après-guerre. Les rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme refusèrent expressément de tolérer tout avortement eugénique, rappelant son usage par le régime nazi ; et ce n’est que sous la pression des pays soviétiques qu’ils renoncèrent en 1948 à protéger explicitement la vie humaine « dès la conception ». C’est parce que les régimes nazi et soviétique étaient matérialistes qu’ils ont promu l’avortement et l’eugénisme ; et c’est contre cette idéologie que les Nations unies ont été fondées sur la base de l’égale dignité de tout être humain.

    Si le Comité tire un droit à la mort du droit à la vie, il renoue ainsi avec l’idéologie mortifère contre laquelle les Nations unies ont été fondées.

    Contre cette « dérive rétrograde », un autre comité des Nations unies s’est élevé. Le Comité des droits des personnes handicapées a répliqué que « Les lois qui autorisent explicitement l’avortement en raison d’un handicap violent la Convention des droits des personnes handicapées ». Il a ajouté que de telles lois perpétuent « le préjugé selon lequel le handicap serait incompatible avec une vie heureuse. » Mais le Comité des droits de l’homme n’en a pas tenu compte, ses membres les plus actifs restant résolument attachés à leur objectif.

    Un excès de pouvoir

    Reste à savoir si le Comité a le pouvoir d’imposer aux États, au nom du Pacte, une obligation contraire à l’intention explicite de ses rédacteurs. Contre les États qui reprochent au Comité d’agir ainsi au-delà de son mandat, certains de ses membres se sont défendus en déclarant que le Pacte international sur les droits civils et politiques serait un « document vivant » dont ils sont les interprètes authentiques. Concrètement, les États seraient donc moins tenus de respecter le Pacte que ce qu’en disent les membres du Comité. Ceci est particulièrement problématique lorsque cette interprétation est diamétralement contraire au sens initial du traité. Cela fit dire à Mme Seibert-Fohr, sous forme d’avertissement, que le Comité des droits de l’homme fragilise dangereusement « l’universalité des droits de l’homme ». De fait, si cette interprétation du Pacte est adoptée, de nombreux Etats refuseront de l’appliquer ; le zèle idéologique de quelques membres du Comité se retournera alors fatalement contre son autorité.

    La discussion sur ce projet d’observation générale se poursuivra le 10 novembre puis en mars 2018 ; il y sera aussi question du suicide assisté et de l’euthanasie dont le Comité envisage également d’imposer l’acceptation au titre du droit à la vie.

    Début octobre, l’ECLJ a adressé un mémoire au Comité en défense du droit à la vie, avec le soutien de plus de 130 000 personnes signataires d’une pétition pour la protection de toute vie humaine.

    Source : Gènéthique.org.

  • Pour une politique de prévention de l’avortement

    Le gouvernement veut célébrer chaque 28 septembre une « Journée mondiale pour le droit à l’avortement », comme si la légalisation de l’avortement était l’un des grands progrès de l’humanité, telle l’abolition de l’esclavage. C’est là un déni de réalité qui n’amoindrit en rien les souffrances que causera toujours l’avortement. Même doté d’une « journée mondiale », l’avortement sera toujours un « mal toléré », une dérogation au droit à la vie.

    Devant l’Assemblée nationale, Simone Veil disait de sa loi « que si elle n’interdit plus, elle ne crée aucun droit à l’avortement ». C’est aussi l’approche du droit international. Lors de la Conférence mondiale du Caire de 1994, les gouvernements se sont engagés à « prendre des mesures appropriées pour aider les femmes à éviter l’avortement » et à « réduire le recours à l’avortement ». Cette approche, orientée vers la prévention, était aussi celle de Simone Veil qui déclarait que si sa loi « admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme ».
    Pour Simone Veil, l’avortement est « toujours un drame et restera toujours un drame » qu’il faut « éviter à tout prix ». Avec le recul de 40 années de pratique légale, les conséquences de l’avortement sur les femmes apparaissent. Selon un sondage réalisé par l’IFOP en 2010, 83 % des Françaises considèrent que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes ». Facteur de risque pour la santé physique et psychologique des femmes, l’avortement accroît considérablement les troubles psychologiques et les risques de développer une dépendance à l’alcool ou à une drogue. L’avortement a aussi des conséquences sociales, démographiques et économiques considérables : les 8 millions d’avortements pratiqués en France depuis 1975 ont bouleversé les grands équilibres.

    L’avortement augmente en France. Lorsque la loi Veil a été adoptée, les députés croyaient que le recours à l’avortement disparaîtrait progressivement, sauf cas extrêmes, grâce à la contraception et à l’éducation. Or, non seulement son usage n’a pas diminué, mais il augmente même sensiblement, de 4,7 % entre 2012 et 2013, alors même qu’il diminue dans de nombreux pays européens. C’est là un échec qui exige une remise en question de notre politique.
    Le recours à l’avortement n’est pas une fatalité, il dépend de choix politiques. De nombreux pays européens sont parvenus à le réduire en faisant le choix politique, non pas de la promotion de la contraception, mais de l’éducation à la responsabilité affective et sexuelle. A l’inverse, les pays, comme la France et le Royaume-Uni, qui ont les plus forts taux de contraception et une éducation sexuelle obligatoire dès le plus jeune âge, ont aussi le plus fort taux d’avortement. Cela s’explique par le fait que la contraception donne une fausse sécurité et accroît les comportements à risque, si bien que plus l’usage de la contraception est répandu, plus il y a de comportements à risques, plus il y a d’échecs de la contraception,  et plus il y a d’avortements. 72 % des femmes qui avortent en France sont sous contraception. À l’inverse, en Italie, le taux d’avortements a été réduit de 56 % entre 1982 et 2013 alors que le taux de contraception y est aussi l’un des plus faibles d’Europe  et que les cours d’éducation sexuelle n’y sont pas obligatoires.

    L’augmentation en France du recours à l’avortement est préoccupante en particulier chez les jeunes. La dernière enquête de la Smerep révèle qu’une lycéenne sur 10 a déjà avorté ! Pourtant, les femmes ayant avorté avant l’âge de 25 ans sont exposées à un risque élevé de troubles psychologiques : 42 % d’entre elles vivent une dépression, 39 % souffrent de troubles d’anxiété, 27 % disent avoir des envies suicidaires. 50 % des jeunes filles mineures ayant avorté ont des idées suicidaires ! La Smerep a récemment donné l’alerte sur ce problème, avec raison.
    Ici encore, les choix éducatifs sont fondamentaux. La France pourrait aussi prendre exemple sur les Etats-Unis qui sont parvenus à réduire les grossesses adolescentes de 51 % entre 1990 à 2010 grâce à une campagne d’éducation sexuelle centrée sur la responsabilité et sur l’abstinence. Résultat : entre 1991 et 2005, le taux d’élèves de terminale déclarant ne pas avoir eu de relations sexuelles est passé de 33 % à 66 %.

    Finalement, l’avortement est bien un problème de santé publique qui exige une politique de prévention. Il est irresponsable de le promouvoir comme s’il s’agissait d’une forme de liberté. L’avortement a des causes bien identifiées sur lesquelles il est possible d’agir. 60 % des Françaises disent que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG ».

    Grégor Puppinck, ECLJ.

    ECLJ_1.png

    Copyright © 2016 European Centre for Law and Justice, All rights reserved.

    Our mailing address is :

    European Centre for Law and Justice
    4, Quai Koch
    Strasbourg 67000
    France
  • Avortement / IVG : parlons vrai

    « Être hostile à l'IVG est une opinion que chacun peut exprimer librement et par tout moyen dans notre pays. » « En revanche, attirer les femmes sur des sites présentés comme des sites d'information, qui affichent un vocabulaire, une posture jeune, moderne, pour donner des informations fausses, biaisées, dans le but de dissuader des femmes de recourir à l'IVG, de les culpabiliser, ça n'est pas acceptable. C'est de la manipulation. »
    Laurence Rossignol

    Et mentir par omission, Madame la ministre, sur les possibilités offertes aux femmes de garder leur enfant, et sur les conséquences psychologiques et physiologiques de l'avortement sur les femmes, les hommes et les enfants survivants, ne serait-ce pas de la manipulation ?

    Voici donc deux informations vraies, vérifiables, et non « biaisées ».

    La première, en forme de rappel : selon le sondage Ifop (Réf. JF N° 1-18386) dont les résultats détaillés ont été mis en ligne le 24 février 2010, 83 % des Françaises considèrent que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes » et 60 % d’entre elles que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG ».

    83 % ... Mais alors, on se demande bien pourquoi ces conséquences psychologiques ne sont pas mentionnées sur le site internet du gouvernement ? 60 % ... Mais alors pourquoi, ainsi que le relève Claire de La Hougue, docteur en droit et avocate au barreau de Strasbourg, « ni le site Internet officiel ni la brochure d’information donnée aux femmes qui envisagent d’avorter ne disent un mot sur la possibilité de garder son enfant ni sur les aides existantes »...
    Si l'on ajoute que selon l’institut de recherche du Planning familial américain, 75 % des femmes qui ont avorté l’ont fait sous la pression de circonstances sociales ou financières mais auraient préféré faire un autre choix, interrogeons-nous, interrogeons-nous...

    La seconde, prise dans l'actualité : le 22 septembre 2016, à Mouscron, un homme de 33 ans s'est suicidé après que sa copine ait avorté de leur enfant.

    « Ma copine m’a quitté et j’ai appris qu’elle avait avorté sans me prévenir... Je ne supporterai pas de savoir que mon enfant a été tué. Surtout qu’il s’agit d’un enfant que nous avons voulu ensemble. Je suis prêt à donner ma vie pour faire changer les choses. Pour moi, c’est clairement un meurtre ! » avait-il déclaré quelques semaines auparavant à Nord Eclair.

    Grégor Puppinck, Directeur du Centre européen pour le droit et la justice, analyse (sur Boulevard Voltaire) :

    « L’avortement ne pourra jamais être « banalisé ». Il constitue un facteur de risque pour la santé de la femme, en particulier chez les mineures. Selon les études statistiques, l’avortement augmente de 80 % le risque de décès, toutes causes confondues, par rapport aux femmes ayant accouché. Il aggrave les troubles psychologiques existants et accélère les pensées suicidaires : le taux d’idées suicidaires est de 30 à 55 %, et celui de tentatives de suicide de 7 à 30 % suite à un avortement. Quant au taux de suicides, il est multiplié par 6,5 chez les femmes ayant avorté par rapport à une femme ayant accouché.

    Le taux de tentatives de suicides liées à l’avortement s’élève dangereusement, chez les 20-24 ans, à 20,9 tentatives sur 1.000 femmes. Chez les femmes ayant avorté avant l’âge de 25 ans, le risque de troubles psychologiques est considérable : 42 % d’entre elles vivent une dépression, 39 % souffrent de troubles d’anxiété, 27 % disent avoir des envies suicidaires suite à un avortement. Parmi les femmes mineures, le taux d’idées suicidaires post-avortement concerne la moitié d’entre elles. Enfin, l’avortement accroît aussi considérablement les risques de développer une dépendance à l’alcool ou à une drogue.

    Ces statistiques sont autant effrayantes que méconnues. Elles devraient nous conduire à considérer l’avortement comme un problème majeur de santé publique qui exige une véritable politique de prévention, en particulier auprès des jeunes. »

    A lire, l'entretien de Grégor Puppinck avec Gènéthique.org :  L’avortement ne pourra jamais être un « droit fondamental », ni une « liberté ».

    Ainsi que « Les femmes ont aussi le droit de ne pas avorter », synthèse de presse bioéthique de Gènéthique.org.

    Mise à jour du 29 septembre 2016 :
    Un ministre coupable de délit d’entrave à l’enfantement
    , par Raphaëlle Lespinas.

  • Conseil de l’Europe : Rejet du Rapport parlementaire favorable à la GPA

    Conseil de l’Europe,Rejet,Rapport parlementaire,GPA,ECLJ,Grégor Puppinck

    Le Centre européen pour le droit et la justice est heureux de vous annoncer que le projet de rapport et de résolution sur la gestation par autrui présenté par Petra De Sutter a été rejeté par la Commission des questions sociales de l’Assemblée du Conseil de l’Europe, par 16 voix contre 15.

    Ce mardi 15 mars 2016, la Commission des questions sociales, de la santé et du développement durable de l’Assemblée du Conseil de l’Europe a rejeté un projet de rapport recommandant l’encadrement, c'est-à-dire la légalisation de la maternité de substitution. Ce rapport, proposé par la gynécologue belge Petra De Sutter, avait provoqué la polémique en raison de son contenu, mais aussi de son rapporteur, directeur d’un service de procréation artificielle où se pratique la GPA, et collaborateur d’une clinique indienne de GPA commerciale. La procédure parlementaire avait aussi été particulièrement opaque.

    Le rejet de ce projet de résolution, à une voix de majorité, est un nouvel échec pour les partisans de la GPA. Déjà, le 17 décembre dernier, le Parlement européen avait condamné et demandé l’interdiction de la gestation pour autrui.

    Le 10 mars, le collectif No Maternity Traffic a remis à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, au nom de 107 957 citoyens européens, un appel lui demandant de se prononcer en faveur de l’interdiction de la pratique des mères porteuses.

    L'ECLJ, engagé depuis 2011 auprès des institutions européennes pour l'abolition de la GPA, se réjouit de cette décision ; c'est une victoire de la justice et de la dignité, contre la déshumanisation de la procréation.

    C'est un nouveau succès au Conseil de l'Europe dans un combat de longue haleine : déjà en 2011, l’ECLJ avait efficacement œuvré pour le rejet d’un Projet de recommandation du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe « sur les droits et le statut juridique des enfants et les responsabilités parentales » qui acceptait le principe de la GPA.

    L'ECLJ poursuivra son action en faveur de l’adoption d’une Convention internationale prohibant la maternité de substitution. L'ECLJ agira notamment avec le collectif No Maternity Traffic auprès des gouvernements du Conseil de l’Europe et de la Conférence de La Haye de droit international privé qui prépare actuellement la rédaction d’une Convention internationale en la matière.

    L’ECLJ remercie toutes les personnes et les organisations qui ont œuvré pour le vote de ce jour.

    Grégor Puppinck, Directeur de l'ECLJ.

  • Mgr Aillet fait une mise au point (sans langue de bois) sur son voyage d'études en Russie

    Note sur mon voyage d’études en Russie
    31 mars – 4 avril 2014

    Certains organes de presse se sont fait l’écho de mon voyage d’études en Russie, en rendant compte des intentions qui y ont présidé de manière passablement erronée ; c’est la raison pour laquelle je me propose de donner quelques éclaircissements. Il semble que les auteurs de ces articles se soient laissé aller à ce péché que le Pape François a dénoncé récemment devant un parterre de journalistes catholiques italiens sous le nom de « désinformation ». En énumérant les péchés les plus graves que commettent les médias, il a notamment déclaré : « Ils sont trois : la désinformation, la calomnie et la diffamation » ; ajoutant : « Mais le plus grave, c’est la désinformation », ainsi définie : « La désinformation, c’est ne dire que la moitié des choses, celles qui me conviennent, et ne pas dire l’autre moitié : de sorte que celui qui regarde la télévision ou écoute la radio ne peut bien juger les choses parce qu’il n’a pas tous les éléments, car ils ne lui ont pas été livrés » (Cf Site de Radio Vatican, le 22 mars 2014, audience aux radios et télévisions d’inspiration catholique du réseau Corallo). Je renvoie aussi le lecteur à l’entretien que j’ai donné à Aymeric Pourbaix sur le site de Famille Chrétienne, le 3 avril, et qui rend bien compte de l’esprit dans lequel j’ai effectué ce voyage.

    1. La genèse d’un voyage d’études en Russie

    Le colloque international que l’académie diocésaine pour la Vie avait organisé à Biarritz en novembre 2012, avait rassemblé une trentaine d’intervenants de plusieurs nationalités, dont un certain nombre d’associations françaises, comme la Fondation Jérôme Lejeune et Alliance Vita. L’objectif était de souligner des convergences de vue et d’action en faveur de la vie et de la famille, par-delà les frontières et de susciter ainsi une coopération internationale en ces matières.

    Parmi ces intervenants, il y avait Gregor Puppinck, qui dirige une ONG de juristes (Centre européen pour le droit et la justice) auprès du Conseil de l’Europe et de la Cour européenne des Droits de l’homme à Strasbourg. En contact étroit avec l’higoumène Philippe Ryabykh, représentant du Patriarcat orthodoxe de Moscou auprès du Conseil de l’Europe, il nous avait fait connaître Pavel Parfentiev, jeune catholique russe qui préside l’association For Family Rights à Moscou et qui était intervenu lors de notre colloque.

    C’est fort de ces liens que j’ai demandé à Guillaume d’Alançon, Délégué épiscopal à la Pastorale de la Famille et de la Vie, d’organiser un voyage d’études en Russie pour aller à la rencontre de ce qui se vit, tant dans la société russe que dans l’Église orthodoxe, pour promouvoir le mariage, la famille et l’accueil de la vie.

    Nous avons eu l’idée d’y associer des représentants d’associations françaises, non confessionnelles mais d’inspiration catholique, très engagées dans la promotion de la culture de la famille et de la vie. J’étais donc accompagné de :

    - Caroline Roux, Secrétaire générale d’Alliance Vita, qui était intervenue, il y a trois ans, avec Xavier Mirabel et Tugdual Derville, à Bayonne et à Pau, dans le cadre de la formation permanente du Clergé, et qui a été invitée à parler devant l’assemblée plénière des évêques à Lourdes, en novembre dernier, dans le cadre du groupe de travail sur le phénomène social de l’avortement.
    - Thierry de la Villejégu, Directeur général de la Fondation Jérôme Lejeune. Je vous rappelle que le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a ouvert le procès de béatification du célèbre généticien et avocat de la vie des plus fragiles, et qu’il a célébré le 5 avril en la cathédrale Notre-Dame de Paris, une messe pour le 20e anniversaire de sa mort (le 3 avril 1994).
    - Grégor Puppinck, président du Centre européen pour le droit et la justice, dont l’action a été déterminante par exemple pour le succès de l’initiative citoyenne européenne « One of us », qui est celle qui a reçu le plus grand nombre de signatures dans toute l’Europe (1 721 626 signatures validées) et dont l’audition publique aura lieu le 10 avril 2014 au Parlement européen de Bruxelles.
    - Aymeric Pourbaix, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire catholique Famille Chrétienne, qui en a profité pour faire une enquête sur la Russie actuelle, pour un prochain dossier indépendant de notre voyage d’études.
    - Guillaume d’Alançon, Délégué épiscopal à la Pastorale de la famille et de la vie du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron.

    Il s’agissait pour nous de découvrir les initiatives de nos hôtes russes et de porter notre modeste témoignage d’un sursaut dans la société civile française et dans l’Église catholique de France, dont « la Manif pour tous » a été tout au long de l’année 2013 une réelle expression.

    Je précise que c’est au nom des liens d’amitié qui nous unissent que ce voyage a été organisé et que notre « délégation », comme l’ont appelée nos amis russes, n’avait aucun caractère officiel, sauf celui que le Patriarcat de Moscou a voulu lui donner : nous n’avions la prétention de ne représenter ni la Conférence des évêques de France, ni aucune organisation quelle qu’elle soit, encore moins « La manif pour tous », comme nous l’avons toujours précisé à nos interlocuteurs. Le voyage étant organisé sur place par le Père Philippe Ryabykh, en lien avec le Patriarcat de Moscou, il est vrai que beaucoup de portes nous ont été ouvertes.

    Il n’était pas question pour nous d’interférer avec la politique internationale, en particulier à propos de l’Ukraine et de la Crimée, ni de nous rendre à Moscou pour faire la propagande de Vladimir Poutine, comme de nombreux communistes français le faisaient sans vergogne au temps de l’union soviétique, sans d’ailleurs que cela n’émeuve beaucoup les médias de l’époque en France ! D’ailleurs, lorsque ce voyage a été organisé, il n’était pas encore question de la Crimée… Je précise que sur ce dernier point, le Pape François, toujours prompt à dénoncer les atteintes aux droits de l’homme dans le monde, n’a émis à ce jour aucun jugement sur la situation de la Crimée, refusant même une déclaration commune avec le Président Obama qui l’y enjoignait.

    2. Rencontres avec les catholiques

    Je me devais de rencontrer premièrement le Nonce apostolique à Moscou (qui nous recevait à déjeuner à la nonciature le premier jour) et l’archevêque catholique de Moscou, Mgr Paulo Pezzi, que j’avais informés de ma visite, pour prendre la mesure de notre voyage et leur demander conseil pour aborder nos interlocuteurs russes.

    Tous les deux nous ont encouragés dans notre démarche informelle et amicale et nous ont confirmé qu’il y a bien aujourd’hui en Russie un contexte politique et législatif favorable à la famille et à la vie, permettant aux chrétiens, en particulier au Patriarcat de Moscou, de mettre en oeuvre toute une pastorale de la famille et de l’accueil de la vie.

    Une rencontre au centre culturel « Pokrovskie vorota » avec des membres de la communauté catholique francophone et des laïcs orthodoxes, nous a permis de partager sur le thème : « Témoignage d’une autre Europe : doit-on protéger la famille et la vie ? ».

    3. Rencontres avec le monde des élus

    Nos rencontres avec des représentants du Conseil de la Fédération de Russie (sorte de Sénat composé de deux représentants par Région), des députés de la Douma (Assemblée) membres d’un groupe parlementaire, tous partis politiques confondus, pour « la promotion des valeurs traditionnelles », ou du président de la commission des affaires étrangères de la Douma, nous ont permis d’apprécier le changement du pouvoir politique en faveur de la vie et de la famille. La situation délétère laissée par 70 ans de dictature soviétique, avec une démographie des plus préoccupantes (deux avortements pour une naissance à la fin de l’ère communiste !), mettant en péril l’avenir même de la Russie, le Président Poutine, dans son deuxième mandat, a cherché à redresser la situation en favorisant « la promotion des valeurs traditionnelles » du mariage et de la famille. Le nombre d’avortements a donc beaucoup diminué.

    Il semble que le pouvoir politique ait eu l’intelligence d’écouter le peuple russe dans son rejet de l’ultra-libéralisme destructeur (tant du point de vue de l’économie que des mœurs) qui a marqué les premières années de l’après-soviétisme, et qu’il a senti monter au sein de la société civile un désir de valeurs plus traditionnelles qui correspondent mieux à l’âme russe. Dire pour autant qu’il y a dans la société un grand débat autour des questions du respect de la vie, ce serait aller trop vite en besogne, et les lois restrictives sur l’avortement s’accommodent paradoxalement d’une législation en faveur de la GPA (gestation pour autrui) ! Mais, à n’en pas douter, Poutine a bien saisi le caractère très religieux du peuple russe et la très bonne opinion des Russes envers leur patriarcat de Moscou (près de 70% des russes font confiance à l’Église orthodoxe, selon un sondage récent). Aussi le gouvernement favorise-t-il l’influence et l’action du Patriarcat de Moscou dans la société. Il est évident que notre conception d’une laïcité pure et dure est loin de correspondre à la mentalité russe et que personne ne s’étonne là-bas de voir le Patriarche associé aux grands événements de la nation.

    4. Rencontres avec le monde orthodoxe

    Commission patriarcale pour la promotion de la famille

    Plusieurs rencontres très significatives ont été organisées avec le monde orthodoxe. D’abord avec la « Commission patriarcale pour la promotion de la famille, du mariage et de l’accueil de la vie », l’équivalent en plus modeste de notre Conseil pontifical pour la famille ou en plus grand du Conseil épiscopal Famille et Société de la Conférence des évêques de France.

    Le président en est l’archiprêtre Dimitry Smirnov, les membres sont des fidèles laïcs orthodoxes, hommes et femmes, très engagés dans la foi et dans la culture de la famille et de la vie, souvent par le biais d’organisations non gouvernementales. Il faut noter que notre ami Pavel Parfentiev, président de For Family Rights, assume la particularité d’être le seul laïc catholique membre de la Commission patriarcale de la famille !

    Nous en avons tiré de nombreuses leçons. D’abord, si les orthodoxes se félicitent du changement politique en faveur de la famille et de la vie, ils ne sont pas dupes sur l’appropriation par les citoyens, dans leur vie personnelle, de ces valeurs traditionnelles, et ils ont conscience d’avoir à relever un grand défi d’évangélisation et de catéchisation, en particulier à l’occasion des grandes demandes sacramentelles comme le baptême et le mariage, ou encore la célébration des funérailles. D’où l’institution de cette toute récente Commission qui regarde beaucoup vers l’Église catholique, présentant déjà à leurs yeux une grande expérience dans cette pastorale conjugale et familiale…

    On voit que le gouvernement et le parlement russes donnent beaucoup de liberté à l’Église dans ces domaines où ils ne sont pas très engagés. Et comme le dit l’archiprêtre Smirnov, « le grand obstacle, c’est l’ignorance ; en cela, le peuple est resté soviétique et l’école aussi » ; d’autre part, il y a toute une mentalité appelé ultra libérale en provenance de l’Occident, qui continue de faire des ravages auprès des jeunes : il y a là tout un effort de formation qui doit investir les nouvelles technologies de communication. En ce sens, nous avons rencontré aussi pas mal d’organisations non gouvernementales, associées à cette rencontre, rompues à ces techniques de diffusion de la bonne doctrine par internet… Ces organisations manifestent un vrai réveil au sein même de la société civile, ce que nous connaissons aussi en France depuis plusieurs décennies avec des associations comme celles que j’ai nommées plus haut et qui ont été parties prenantes des grands mouvements citoyens de 2013 en faveur du mariage et de la famille.

    Rencontre avec le monde religieux

    Cet engagement dans l’action est très lié au renouveau religieux et spirituel que l’on enregistre aussi depuis 20 ans dans la Russie d’aujourd’hui après 70 ans de communisme. Cela ne veut pas dire que la pratique soit plus importante que chez nous, mais on observe un réel engouement religieux chez les jeunes.

    Notre participation au service dit de sainte Marie d’Égypte, dans la cathédrale du Saint-Sauveur, a été particulièrement évocatrice de ce renouveau. Il faut dire, entre parenthèses, que cette cathédrale, comme une église sur deux à Moscou, avait été rasée par Staline qui avait fait construire à sa place une piscine ouverte. C’est Poutine qui a entrepris, il y a quinze ans, la reconstruction complète de cette cathédrale. Ce qui nous a frappés, au cours de ce service, un soir de semaine, c’est le nombre impressionnant de jeunes hommes et de jeunes femmes, en station debout, participant à cet office de trois heures avec beaucoup de gravité et de recueillement.

    Notre rencontre, plus protocolaire si je puis dire, avec le Métropolite Hilarion, Président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, a été très courtoise. Dans son discours, il a fait mention des grandes manifestations de l’an dernier en France en faveur du mariage et de la famille et s’est dit très impressionné de ce sursaut, affirmant que de nombreux fidèles orthodoxes en France en avaient été les témoins directs (Plus de 50 paroisses en France). Il a en particulier affirmé que les contradictions entre la Russie et l’Europe se renforcent en ce moment, en partie à cause d’une différence de point de vue sur bien des questions de géopolitique, en particulier le Moyen Orient, et il a déploré le silence des médias occidentaux sur ce qu’il a appelé le « génocide des chrétiens » en Syrie, comme en Lybie ou en Irak… Il a en outre beaucoup insisté sur nos positions communes sur les questions de la famille et de la dignité de la vie humaine et a appelé de tous ses vœux à consolider les relations entre les églises chrétiennes autour de ces questions.

    On doit noter aussi notre participation à la session ordinaire du Conseil interreligieux de la Russie où nous avons été très bien accueillis.

    Une mention spéciale doit être faite à la visite du Monastère de Stréténié, qui se trouve en plein centre de Moscou, dans le quartier Lumbianka du tristement célèbre hôtel du KGB. Ce monastère, confisqué pendant l’ère soviétique, a été le témoin de nombreux martyrs (torturés et assassinés) de l’Église russe. Il connaît aujourd’hui une vraie renaissance : un nombre important de jeunes moines, mais aussi un Séminaire de 200 séminaristes pour les paroisses de Moscou (et il y a aujourd’hui trois séminaires à Moscou). Sur ce site historique, à bien des égards, une église est en construction pour faire mémoire des nouveaux martyrs de la Russie. Là se vérifie la parole de Tertullien : « Sanguis martyrum, semen christianorum ».

    5. La culture et les médias

    Sous cette rubrique, je n’oublie pas les belles visites que nous avons pu faire du Kremlin, avec ses belles cathédrales de la Dormition et de l’Archange saint Michel, joyaux de l’architecture et de l’iconographie russe et aussi de la célèbre Place Rouge, avec sa cathédrale Saint-Basile, qui portent le témoignage de l’histoire de ce grand pays.

    Nous avons aussi visité la Galerie Triatiakov et sa superbe collection d’icônes : nous avons pu admirer et prier devant la célèbre icône de la Trinité de Rublev. Hélas, nous n’avons pas pu prier devant l’icône miraculeuse de la Vierge de Vladimir, mais nous avions pu en contempler les copies, elles-mêmes miraculeuses, du XVe et du XVIe s, exposées à la vénération des fidèles dans la cathédrale de la Dormition au Kremlin.

    Il faut ajouter une conférence de presse à l’agence Tass, devant un parterre de journalistes russes intéressés par notre témoignage d’une France ou d’une Europe dont ils n’ont pas toujours des échos très flatteurs…

    Conclusion

    Dire que nous avons été séduits par tout ce que nous avons vu et entendu, comme par les rencontres plus personnelles que nous avons faites, n’est pas trop fort. Je pense en particulier à la qualité humaine et spirituelle du P. Philippe Ryabykh, qui s’est montré des plus fraternels, et de plusieurs pieuses jeunes femmes qui nous ont accompagnés ici ou là.

    Nous ne saurions avoir une vision exhaustive de la Russie d’aujourd’hui et nous ne saurions en idéaliser l’évolution. On peut s’étonner de la longévité politique et de l’impressionnante popularité de Vladimir Poutine, souvent décrié en Europe. Il ne s’agit pas pour nous de lui donner un blanc-seing ! Il reste qu’il représente à coup sûr une figure charismatique qui a redonné à la Russie sa fierté de grande nation. Quant à sa politique des droits de l’homme, nous n’avons pas pu l’apprécier dans le détail, mais je ne crois pas que nous ayons beaucoup de leçons à donner : quand le Président chinois a été reçu en grande pompe par le Président de la République française, on n’a pas entendu beaucoup d’indignation de la part des médias, on s’est même félicité des contrats commerciaux qui ont été remportés ! D’ailleurs les français expatriés en Russie pour raison professionnelle nous ont dit ne pas avoir constaté de déviances particulières par rapport aux droits de l’homme.

    N’oublions pas que la Russie a vécu durant 70 ans sous une dictature soviétique, sanglante de manière récurrente, où les droits de l’homme ont été bafoués comme jamais, sans que cela n’ait jamais été vraiment dénoncé, y compris dans nos rangs et dans nos médias. Le Cardinal Albert Decourtray n’avait-il pas en son temps, en janvier 1990, osé parler « des connivences de la hiérarchie catholique avec le marxisme » ? Pourquoi faut-il qu’en Occident, Poutine soit plus décrié encore que Brejnev au plus fort de la guerre froide ? Quels intérêts économiques ou géopolitiques cela sert-il ? Il ne m’appartient sans doute pas de répondre complètement à cette question. Ce n’était d’ailleurs pas l’objet de notre voyage d’études. Disons que la Russie est en pleine reconstruction et en seulement un peu plus de 20 ans, il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas constater des évolutions plus que prometteuses

    + Marc Aillet
    Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

    Source : Diocèse Bayonne - Lascar - Oloron

  • 10 avril 2014 : Intervention de Gregor Puppinck (« Un de nous ») au Parlement européen

    INTRODUCTION

    J’ai l’honneur de m’adresser à vous en tant que représentant du comité d’organisation de l’Initiative Citoyenne européenne « Un de nous/One of us », qui est à ce jour l’Initiative Citoyenne qui a réuni le plus grand nombre de soutiens à travers toute l’Europe.

    L’Initiative Citoyenne « Un de Nous » a recueilli près de deux millions de signatures, ce qui en fait la première initiative à ce jour et la plus grosse pétition dans  l’histoire des institutions européennes.

    Notre demande relève de la compétence de l’Union, et sa compatibilité avec le droit européen et les droits fondamentaux a déjà été vérifiée et attestée par la Commission européenne lors de l’examen préalable à l’enregistrement officiel de l’Initiative.

    L’Initiative Citoyenne « Un de Nous » a donc rempli toutes les conditions nécessaires pour faire à présent l’objet d’une proposition législative qui sera discutée après les élections par le prochain Parlement et par le Conseil.

    L’objet de l’audition de ce jour n’est pas d’anticiper sur les débats qui auront lieu sur la base de notre proposition législative, mais de nous donner la possibilité, nous qui représentons près deux millions de citoyens de vous exposer dans le détail notre demande.

    Notre demande est simple et précise, elle s’appuie sur l’acquis européen, plus encore, elle est juste et bénéfique.

    Par respect pour la vie et la dignité de tout être humain, nous demandons l’intégration d’une clause éthique dans la réglementation européenne qui exclut explicitement de financement européen toute activité qui détruise ou implique la destruction de vies humaines. Cette clause éthique de portée générale s’applique en particulier au financement de pratiques biotechnologiques impliquant la destruction d’embryons humains, et au financement d’avortements dans le contexte de l’aide au développement.

    Ainsi, l’Initiative demande que soit introduit dans le droit européen le principe suivant :

    « Aucun fonds de l’Union européenne ne doit être attribué à des activités qui détruisent des embryons humains ou qui présupposent leur destruction »

    Suite et intégralité de l'intervention (texte et vidéo) sur le site internet Un de nous.