Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

héritage

  • Messe Chrismale présidée par le Pape François

    à 9h30 dans la Basilique Saint-Pierre

    Le Pape François a présidé la Messe Chrismale au cours de laquelle le Saint Chrême est consacré... Cette Messe rappelle l'institution du sacerdoce et pour chaque prêtre le jour de son ordination. Dans son homélie, le Pape a ainsi invité les prêtres à vivre et revivre la joie du sacerdoce, qui a sa source dans l’amour du Père.

    Entouré des cardinaux, de dizaines d’évêques et de centaines de prêtres, le Saint-Père a souligné que « le prêtre est une personne toute petite : l’incommensurable grandeur du don qui nous est donné pour ce ministère, a-t-il ajouté, nous relègue parmi les plus humbles des hommes ». « S’il ne prend pas racine dans le Christ, a ajouté le Pape, le prêtre est par contre le plus pauvre des hommes, le plus sans défense des chrétiens, vu que personne n’est plus petit qu’un prêtre abandonné à ses seules forces ».

    Le Pape a également rappelé les trois caractéristiques selon lui de la joie d’être prêtre : « c’est une joie qui nous oint, et le Pape jouant sur la sonorité de plusieurs adjectifs ajoutait : « pas une joie qui rend onctueux, somptueux, présomptueux (« non che rende untuosi, sontuosi, presuntuosi »), c’est une joie incorruptible et c’est une joie missionnaire qui irradie et attire, en commençant par les personnes qui sont les plus lointaines ».

    Le Pape a également confié que « dans les moments de tristesse, où tout semble s’assombrir et quand le vertige de l’isolement nous séduit, dans les moments d’apathie et d’ennui qui parfois surviennent dans la vie du prêtre, et par lesquels je suis aussi passé, même dans ces moments-là, a insisté le Pape, le peuple de Dieu est capable de protéger la joie, de te protéger, de t’embrasser, de t’aider à continuer d’ouvrir ton cœur et de retrouver la joie, une joie renouvelée ».

    La joie du prêtre a trois sœurs : la pauvreté, la fidélité, l'obéissance

    « La joie du prêtre a trois sœurs qui l’entourent, la protègent, la défendent : la pauvreté, la fidélité, l’obéissance. » « Le prêtre, a souligné le Pape François, est pauvre en joie tout simplement humaine : il a renoncé à tant de choses ». Sa joie donc, il doit « la demander à son peuple et au Seigneur, il ne doit pas se la procurer par lui-même ». « Beaucoup en parlant de la crise d’identité sacerdotale, a ajouté le Pape, ne tiennent pas compte du fait que l’identité présuppose l’appartenance. Il n’y a pas d’identité et donc de joie de vivre, sans appartenance active et engagée au service du peuple de Dieu.

    Le prêtre qui prétend trouver l’identité sacerdotale en enquêtant au fond de lui-même ne trouvera peut-être que des signes qui lui 'indique une sortie' : sors de toi-même, sors à la recherche de Dieu dans l’adoration, sors et donne à ton peuple ce qui t’a été confié, et le peuple aura soin de te faire goûter qui tu es, comment tu t’appelles, quelle est ton identité, et te réjouira au centuple comme le Seigneur l’a promis à ses serviteurs. Si tu ne sors pas de toi-même, a averti le Pape, l’huile devient rance et l’onction ne peut être féconde. Sortir de soi-même demande que l’on se dépouille de soi-même, cela demande une pauvreté ».

    « La fidélité, a ensuite déclaré le Pape, ce n’est pas tant dans le sens que nous serons tous ‘immaculés’, parce que tous nous sommes pécheurs. Mais plutôt dans le sens d’une fidélité toujours renouvelée à l’Unique Épouse, l’Église ». « Il s’agit de l’Église vivante, avec nom et prénom, dont le prêtre doit prendre soin dans sa paroisse ou dans la mission qui lui a été confiée ».

    A propos de l’obéissance, le Pape a rappelé que « l’Église hiérarchique donne non seulement le cadre plus externe de l’obéissance mais aussi l’union avec Dieu le Père, d’où vient toute paternité » « Elle donne aussi l’obéissance à l’Église du service ». « La disponibilité du prêtre, a ajouté le Pape, fait de l’Église la Maison aux portes ouvertes, le refuge pour les pécheurs, le foyer pour tous ceux qui vivent dans la rue, la maison de soins pour les malades, le camping pour les jeunes, la salle pour la catéchèse des tous petits qui se préparent à la Première Communion… Là où le peuple de Dieu a un désir ou un besoin, a conclu le Pape, là se trouve le prêtre qui sait écouter et ressent une mission que lui a donné le Christ qui l’envoie secourir avec miséricorde cette nécessité ou ce désir avec une charité pleine de créativité ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie du Pape François sur le site internet du Vatican.

     

    et à 17h30, Messe in Cena Domini à Sainte-Marie de la Providence

     

    Dans son homélie, le Pape François a souligné que « l'héritage que Jésus nous laisse est celui d'être serviteurs les uns des autres. Et moi à présent, je ferai ce geste mais nous tous dans notre cœur pensons aux autres : comment pouvons-nous mieux les servir, voilà ce que Jésus a voulu de nous ». Et d'ajouter : « Nous venons d'entendre dans les lectures ce que Jésus a fait lors de la dernière Cène, ce geste d'adieu, comme un héritage. Lui, Dieu, s'est fait serviteur. Voilà cet héritage : 'vous devez vous faire serviteurs les uns des autres, serviteurs dans l'amour'. » Le Pape François a ensuite souligné que « ce fut un geste d'autant plus symbolique et fort que c'étaient les esclaves, les serviteurs qui lavaient les pieds, et Jésus lors de la Dernière Cène, en instituant l'Eucharistie, pose ce geste du lavement des pieds qui nous rappelle que nous devons être les serviteurs les uns des autres. »

    Le Pape François a ensuite procédé au lavement des pieds de 12 patients de différents âges, ethnies et religions. Âgés de 16 à 86 ans, neuf italiens et trois étrangers dont un musulman, ils symbolisent avec leurs infirmités les anciennes et nouvelles formes de fragilités dans lesquelles la communauté chrétienne est appelée à reconnaître le Christ souffrant. Le plus jeune, un cap-verdien, est paralysé des quatre membres à la suite d’un plongeon dans la mer.

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : la sainteté, vivre tout en Dieu

    « Etre saint, c'est être pleinement consacré par l'Esprit-Saint, dans l'incorporation au Christ et à son Corps qui est l'Eglise, nation sainte, peuple que Dieu s'est acquis. Les saints sont ceux qui, par la foi et les sacrements de la foi, ont accepté de recevoir Dieu en héritage, en recevant sa vie en partage. Heureux le peuple dont Dieu fait ainsi son héritage !
    La sainteté n'est donc pas d'abord une perfection morale, un effort ascétique réservé à quelques-uns. Elle est un don gratuit auxquel tous sont conviés. Tous dans l'Eglise, précisément parce qu'ils sont ses membres, reçoivent - et donc partagent - la vocation commune à la sainteté.
    Vocation première et fondamentale de tous les baptisés, la sainteté consiste essentiellement dans l'appartenance totale à Dieu. Cette sainteté... est le don magnifique de l'Esprit-Saint aux croyants, afin de les rendre totalement fils du Père, à la louange de sa gloire.
    Dans les remises en cause du monde moderne, les menaces et la gravité des crises qui affectent l'humanité, l'appel à la sainteté se fait plus pressant que jamais. Ce dont le monde a le plus besoin par l'Eglise, c'est de témoins qui soient des saints, c'est-à-dire "saisis par Dieu". Plus que jamais, l'Eglise a besoin de saints, comme à toutes les périodes héroïques et magnifiques de son histoire sur tous les continents. Les saints et les saintes ont toujours été source et origine de renouvellement dans les moments les plus difficiles de l'histoire de l'Eglise. »

    Mgr Albert-Marie de Monléon (Evêque émérite du diocèse de Meaux depuis 2012), Rendez témoignage, Mame, Paris, 1998.

    appeles-saintete-a.jpg