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idéal

  • Méditation : austérité chrétienne et sainteté (3)

    « Ce qui devait se faire pour le progrès du monde, s'est fait par l'héroïsme des saints. C'est la réalité de notre histoire chrétienne ; partout et toujours cette minorité généreuse s'est trouvée sur les traces de Jésus-Christ, émue par cette parole : Si vis perfectus esse (*), prête à s'élancer avec lui dans la voie du bien par delà les limites du précepte et la frontière du devoir. Sous le charme du Crucifié qui les avait divinement séduits en leur communiquant la sainte passion du sacrifice, des hommes de toutes les classes et de toutes les conditions se sont rencontrés dans une même résolution. Ils ont dit : Le bien, ce n'est pas assez, il nous faut le mieux ; le devoir, c'est trop peu, il nous faut le sacrifice. Le courage pour les soldats de Jésus-Christ, c'est vulgaire : à qui veut le suivre de près, ce divin capitaine demande l'héroïsme. Or, nous voulons le suivre, le suivre jusqu'où il veut nous entraîner sur sa trace ; et voilà qu'il abaisse devant nous les barrières du précepte, et qu'ouvrant devant notre ambition le champ illimité de la perfection, il nous crie : Plus loin ; franchissez la limite ; et élancez-vous, sur la trace de mes pas, vers cet idéal que je vous ai montré, et qui n'est autre que moi-même. Et ces légions choisies répondent d'une voix unanime : Allons, marchons vers le parfait qui nous appelle ; allons, croissons de toute manière, jusqu'à ce que nous atteignions avec Jésus-Christ la plénitude de l'homme parfait. »

    (*) : Si tu veux être parfait

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1858 (Deuxième conférence : le progrès moral par la sainteté chrétienne), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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  • Méditation : utiliser le moment présent

    « Tendez au maximum de simplicité dans l'usage du moment présent, et quand ce moment est devenu du passé, il faut le remettre à Dieu et s'occuper du moment suivant qui est devenu le présent. Comme dit Notre-Seigneur, ce n'est pas quand on a la main à la charrue qu'il faut regarder derrière soi. Si ce qu'on a fait du sillon était de travers, ce n'est pas de le regarder qui le rendra droit, et pendant qu'on a les yeux détournés, on risque encore de faire de travers ce qui aurait pu être droit si on avait regardé devant soi. Saint Paul dit la même chose : « J'oublie ce qui est derrière moi et je m'étire vers ce qui vient (*) ». Vos lectures mêmes ne doivent pas vous faire mesurer de trop près la distance qu'il y a entre l'idéal et ce que vous en réalisez (qui est pour tout le monde très peu de chose). Il faut admirer l'idéal, non pas certes d'une admiration stérile, en se secouant au contraire comme on peut, mais sans désarroi devant l'abîme entre ce que nous devrions être et ce que nous sommes. Il n'y a qu'à confesser l'abîme, et prier la miséricorde de Dieu de le remplir. »

    (*) Ph III, 13.

    Abbé V.A. Berto (1900-1968), Lettre du 19 mai 1952, in "Notre Dame de Joie", N.E.L., Paris, 1973 (2ème éd.)

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    (Source et crédit photo)

  • 5 novembre : Méditation

    « Seigneur, nous vous demandons "des saints". Puissent-ils peupler nos monastères, vivre dans les presbytères, s'abriter dans les chaumières de campagne ! Puisse leur foi simple, confiante, arrêter sur les lèvres des incrédules le sourire moqueur... soutenir le courage des défaillants... garder dans les coeurs la flamme d'idéal qui menace de s'éteindre... réagir contre notre lâcheté qui laisse aux âmes exceptionnelles le soin de gravir les sentiers de perfection, tandis que nous demeurons avec la masse dans la médiocrité !
    Ah ! Seigneur, donnez-nous des saints qui secouent notre torpeur spirituelle et fassent honte à notre suffisance !

    Donnez-nous des saints, car nous savons ce que valent leurs mérites. Sans eux nous verrions une humanité qui se pardonne facilement son orgueil, sa luxure, ses malhonnêtetés, ses calomnies, ses rancunes, ses haines ; une humanité qui compte insolemment sur la miséricorde imméritée de Dieu et méprise sa justice.
    Seigneur, donnez-nous des saints qui mettent, dans la balance de nos vies sans grandeur, les mérites abondants de leurs sacrifices, contre-poids à nos misères ; des saints qui expient, réparent, aiment, servent pour tous ceux qui oublient...
    Tel le Christ en croix expiait pour tous les hommes : tels les saints, crucifiés à eux-mêmes, implorent pour nous, pour notre peuple ingrat, pour l'humanité indifférente et coupable !

    [...]

    Seigneur, donnez-nous à nous-mêmes cette soif de sainteté... ce besoin de vérité... ce souci des volontés et des coeurs, formés au souffle de votre charité si aimante.
    Donnez-nous l'âme d'un saint qui entend et comprend toutes les aspirations du coeur humain en quête du Messie.
    Pardonnez-nous nos faiblesses, notre médiocrité ! »

    L. Maury, Heures Saintes et Prières Eucharistiques, P. Lethielleux, Paris, 1941.

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