"Il arriva que l'on portait en terre un mort, fils unique d'une femme, et cette femme était veuve..." (Lc 7, 11-17)
« Nous ne savons pas à quelle heure nous serons appelés. Vous ne le savez pas, vous ne le pouvez savoir. Cependant vous ne veillez pas, c'est-à-dire que vous risquez votre salut, votre éternité. Songez-vous de quelle importance est le bien que vous risquez ? Songez-vous à ce que vous vous risquez de perdre ? Songez-vous à tous les malheurs dont vous êtes menacés ?... Le seul moyen de ne pas tomber dans tous ces malheurs, c'est de veiller continuellement. L'heure de la mort est incertaine ; nous ne savons quand nous mourrons. Donc il faut être prêt, et veiller sans intermission...
Vous mourrez ; pourquoi donc tant d'attachement à la vie et aux biens de la terre ? Vous mourrez dans peu ; pourquoi donc ne vous hâtez-vous pas de vous convertir à Dieu ? Vous mourrez dans le temps que vous y penserez le moins ; pourquoi donc ne veillez-vous pas, afin de n'être point surpris ? Quand la mort menacera, il sera trop tard ; pourquoi donc ne vous préparez-vous pas pendant qu'il est encore temps ? O terrible instant que celui qui suit la mort ! Instant malheureux pour les pécheurs endurcis ! Instant qui ne peut être heureux que pour ceux qui veillent, et qui recevront la récompense promise aux serviteurs vigilants, dans la bienheureuse éternité. »
Joseph Lambert, Instructions courtes et familières pour tous les dimanches de l'année, Première année sur les Évangiles (XVe Dimanche après la Pentecôte), Nouvelle édition, A Paris, Chez Brajeux, Libraire, 1789.