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lansperge

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 8ème jour

    Huitième jour : Le port

    Là, sur l’autel de votre Cœur, je trouve un port très sûr que les vents agités ne peuvent jamais troubler ; dans votre Cœur, je trouve le repos à l’abri des tempêtes ; dans votre Cœur, je trouve des délices exquises qui n’engendrent point le dégoût et ne sont point exposées à aucune altération ; dans votre Cœur, je trouve une paix très profonde qu’aucune dissension ne viendra troubler, une joie que nulle tristesse ne pourra changer, une félicité sans nuage.
    Je veux m’endormir dans le Cœur de Jésus, source de la souveraine et véritable paix, source d’où jaillira et coulera pour mon âme l’éternelle tranquillité qui doit à jamais me délivrer des épreuves et des tribulations de cette vie, et puisque je dois sortir si tôt de ce monde, je veux placer en Jésus mes délices, mes pensées, mes affections, en entrant dans son tendre et amoureux Cœur, où je me cacherai comme dans un sépulcre, où je me reposerai dans un très doux sommeil ; au moment de rendre le dernier soupir, je veux placer mon cœur dans son côté entr’ouvert et confier mon cœur à son Cœur.
    Lansperge le Chartreux (1489-1543)

    Exemple : (Deuxième Promesse) Je mettrai la paix dans les familles
    Nous lisons dans le Messager du Cœur de Jésus de janvier 1896 le touchant et dramatique récit d’une réconciliation opérée par la grâce toute-puissante du Sacré Cœur, non pas entre les membres d’une seule famille, mais entre deux partis ennemis d’une même population qui allaient en venir aux mains. Voici ce récit que nous devons abréger à notre regret.
    En 1895, les Pères Jésuites donnaient une grande mission à Sciallas en Albanie. On sait que dans cette région que dans cette région les hommes ne quittent jamais leurs armes et que les inimitiés sont irréconciliables et presque toujours mortelles.
    La mission réussissait admirablement ; tout projet de vengeance était suspendu, et une trève générale avait été proclamée, quand une altercation entre deux personnes qui suivaient une procession faillit devenir l’occasion d’un combat sanglant. En vain les femmes des deux familles essayaient de calmer leurs maris et leurs frères, déjà deux camps ennemis s’étaient formés et n’attendaient que le signal d’entrer en lutte. Soudain, un coup de fusil retentit. « A ce bruit terrible, écrit le P. Pati, un violent frisson parcourut tout mon corps. Je vois les diverses corporations se diviser rapidement ; chacun prend position et, l’arme au poing, tous mes hommes attendent le signal du combat… Encore quelques minutes, et, au lieu de la consécration au Cœur adorable de Jésus, nous allions avoir un massacre général. Quelle angoisse, mais aussi quelle ardente prière ! Soudain, le Cœur très saint et très aimable de Jésus m’inspire cette pensée : Chante et fais chanter la Couronne d’Or. Sur le champ, je m’écrie d’une voix dont l’émotion et la grâce semblent rendre presque tonnante : Qui est avec moi et avec le Christ me réponde ! Et j’entonnai : Jésus doux et humble de Cœur ! A ce cri, bon nombre de voix répondent avec ensemble et vigueur : Rendez mon cœur semblable au vôtre ! A l’audition de ce chant si aimé, le tumulte commence à se calmer, les fusils s’abaissent peu à peu, un silence relatif reprend de proche en proche… Je continue à chanter : Doux Cœur de Marie, soyez mon salut ! Cependant, le Très Saint Sacrement arrive, pendant que les fidèles et moi ne cessons de répéter : Jésus, doux et humble de Cœur, rendez mon cœur semblable au vôtre ! A la vue du Très Saint Sacrement, tous nos émeutiers, silencieux et repentants, se rapprochent peu à peu de l’autel et s’agenouillent les uns auprès des autres dans l’attitude du recueillement et de la prière. Quelques instants après, la campagne environnante retentissait de nos pieux cantiques, redits par la foule entière, et la consécration de la paroisse au divin Cœur de Jésus s’accomplissait au milieu d’une paix parfaite et d’une profonde piété. Ainsi, au lieu d’un affreux massacre, nous contemplions une admirable solennité.
    Gloire au divin Cœur de Jésus ! Gloire au Cœur Immaculé de Marie !
    Tels sont les fruits, telles sont les merveilles du Sacré Cœur en Albanie. »

    Page d’histoire :
    Ampère, ce génie universel qui embrassa tous les objets des connaissances humaines et qui, aux qualités les plus diverses de l’esprit, réunissait celles du cœur : philosophe, littérateur, poète en même temps que musicien, mathématicien, se disait en se mettant aux pénibles études qu’il a poursuivies avec tant de succès : « Travaille en esprit de prière ; étudie, c’est le devoir de ton état ; écoute les savants, mais d’une oreille ; que l’autre soit toujours prête à recevoir les doux accents de ton Ami céleste. N’écris que d’une main ; de l’autre, tiens-toi à Dieu comme un enfant au vêtement de son père. »
    (Vie d’Ampère, par M. Valson)

    ☞   La vie d’André-Marie Ampère (1775-1836) sur Wikipédia.

    Bouquet spirituel :
    Ô Cœur de Jésus, vous êtes le port assuré pour ceux qui, dans la tempête, recourent à vous.
    Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

    C’est pourquoi, attiré par votre douceur, je fixe en vous ma demeure, et je dépose dans votre sein, comme dans un port assuré, tout ce que je suis, tout ce que je possède et tout ce que j’espère.
    Saint François de Borgia (1510-1572)

    Pratique :
    Si la paresse vous a fait négliger vos devoirs d’état, prenez pour la vaincre des habitudes contraires.

    Oraison jaculatoire :
    Cœur de Jésus, soyez ma force et mon soutien.

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • 4 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « L'humilité avec laquelle le Christ "se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur" (Ph 2,7) est pour nous lumière. Lumière pour nous son refus de la gloire du monde, lui qui a voulu naître dans une étable plutôt que dans un palais et subir une mort honteuse sur une croix. Grâce à cette humilité nous pouvons savoir combien est détestable le péché d'un être de limon (Gn 2,7), un pauvre petit homme de rien, lorsqu'il s'enorgueillit, se glorifie et ne veut pas obéir tandis que nous voyons le Dieu infini humilié, méprisé et livré aux hommes.

    La douceur avec laquelle il a supporté la faim, la soif, le froid, les insultes, les coups et les blessures est aussi pour nous lumière, lorsque "comme un agneau il a été conduit à l'abattoir et comme une brebis devant le tondeur il n'a pas ouvert la bouche" (Is 53,7). Grâce à cette douceur, en effet, nous voyons combien la colère est inutile, de même que la menace ; nous consentons alors à souffrir et nous ne servons pas le Christ par routine. Grâce à elle, nous apprenons à connaître tout ce qui nous est demandé : pleurer nos péchés dans la soumission et le silence, et endurer patiemment la souffrance quand elle se présente. Car le Christ a enduré ses tourments avec tant de douceur et de patience, non pour des péchés qu'il n'a pas commis, mais pour ceux d'autrui.

    Dès lors, frères très chers, réfléchissez à toutes les vertus que le Christ nous a enseignées par sa vie exemplaire, qu'il nous recommande par ses exhortations et qu'il nous donne la force d'imiter avec l'aide de sa grâce. »

    Lansperge le Chartreux (1489-1539), Sermon 5 ; Opera omnia 3, 315 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 88 rev.)