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  • Le président Mahmoud Abbas reçu par le Pape François au Vatican

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    Le Pape François a reçu en audience samedi matin au Vatican Mahmoud Abbas, le président palestinien, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, accompagné de Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les rapports avec les Etats. Des entretiens qui ont eu lieu à la veille de la canonisation des deux premières saintes palestiniennes de l’histoire contemporaine et trois jours après la fin des travaux de la Commission bilatérale entre le Saint-Siège et l’Etat de Palestine.

    Lors de ces entretiens qualifiés de « cordiaux », le Pape et Mahmoud Abbas, ont exprimé leur « grande satisfaction » suite à un point d’entente qui a été trouvé cette semaine sur le texte de l’Accord fondamental signé en février 2000 entre l’Etat de Palestine et le Saint-Siège, « concernant certains aspects essentiels à la vie et à l’activité de l’Eglise catholique en Palestine ». Ce texte devrait être signé dans « un futur proche » peut-on lire dans un communiqué de la Salle de presse du Saint-Siège.

    Le Saint-Père et le président palestinien ont également évoqué le processus de paix avec Israël, souhaitant que « les négociations directes entre les parties pour trouver une solution juste et durable au conflit puissent reprendre ». Ils ont de nouveau exprimé le souhait qu’avec le soutien de la Communauté internationale, « Israéliens et Palestiniens prennent avec détermination des décisions courageuses en faveur de la paix ». En ce qui concerne les conflits qui affligent le Moyen-Orient, les deux parties, en réaffirmant l’importance du combat contre le terrorisme, ont souligné la nécessité du dialogue inter-religieux.

    Le président palestinien a également remercié le Pape pour la canonisation des deux saintes palestiniennes. Mahmoud Abbas prendra part ce dimanche à la messe de canonisation de Marie de Jésus Crucifié, Mariam Baouardy, née en Galilée en 1846, grande mystique qui fonda le Carmel de Bethléem et de Marie-Alphonsine Ghattas, née à Jérusalem en 1843, et qui fut la fondatrice de la Congrégation des Sœurs du Rosaire, à la demande même de la Vierge Marie, qui lui apparut à plusieurs reprises. Dans un communiqué, le président Abbas a exprimé sa gratitude vis-à-vis « de nos frères chrétiens palestiniens pour leur fermeté et la contribution efficace qu’ils fournissent en vue de construire la nation palestinienne ».

    Mahmoud Abbas demande aux chrétiens de « rester » avec eux, de « profiter des droits de pleine citoyenneté » et d’affronter avec eux « les difficultés de la vie jusqu’à ce qu’ils accèdent à la liberté, la souveraineté et la dignité humaine ». « A travers la vérité et la justice, nous pouvons décider de notre destin, et avec les prières des croyants sincères et des fidèles tous nos efforts se verront réalisés », a affirmé le chef de l’Etat palestinien. Evoquant les futures saintes, « filles de notre peuple », il a affirmé que la Palestine n’était pas « une terre de guerre, mais plutôt une terre de sainteté et de vertu comme le souhaite Dieu ».

    Source : Radio Vatican.

    Résumé du Communiqué de la Salle de Presse du Saint-Siège :

    Le Saint-Père a reçu ce matin le Président palestinien M.Mahmoud Selman Abbas, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, assisté de Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les rapports avec les états: Les parties se sont réjouies d'être parvenues à s'entendre sur le contenu de l'Accord global bientôt signé, qui réglera le statut et l'activité de l'Eglise catholique dans les territoires palestiniens. Il a ensuite été question du processus de paix israélo-palestinien, dont on espère le redémarrage en vue de trouver une solution juste et durable au conflit. Puissent, avec l'appui de la Communauté internationale, israéliens et palestiniens prendre ensemble des décisions déterminantes pour l'établissement de la paix. Pour ce qui est des conflits qui affligent le moyen Orient, les parties ont réaffirmé la priorité de la lutte anti-terroriste et l'importance du dialogue inter-religieux. Le Saint-Père a remercié le Président qui assistera demain à la canonisation de deux religieuses palestiniennes.

    Source : Salle de Presse du Saint-Siège (Texte original en italien).

  • Regina Coeli

    Le Pape invite les Présidents Mahmoud Abbas et Shimon Peres au Vatican

    Ce dimanche midi, au terme de la prière du Regina Cœli, le Pape a lancé une invitation aux présidents palestinien et israélien à venir le rejoindre chez lui au Vatican pour une rencontre de prière. Une invitation qui revêt une importance historique si l’on sait que les négociations de paix entre israéliens et palestiniens sont à nouveau au point mort, après de nouveaux efforts de la communauté internationale pour les faire avancer, et qui se sont soldés par un échec.

    Texte de l’invitation du Pape François :

    « En ce lieu, où est né le Prince de la paix, je désire adresser une invitation à Vous, Monsieur le Président Mahmoud Abbas, et à Monsieur le Président Shimon Peres, pour faire monter ensemble avec moi une prière intense en invoquant de Dieu le don de la paix. J’offre ma maison, au Vatican, pour accueillir cette rencontre de prière.

    Tous nous désirons la paix ; beaucoup de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes ; nombreux sont ceux qui souffrent et supportent patiemment les efforts de beaucoup de tentatives pour la construire. Et tous – spécialement ceux qui sont placés au service de leur peuple – nous avons le devoir de nous faire instruments et artisans de paix, avant tout dans la prière.

    Construire la paix est difficile, mais vivre sans paix est un tourment. Tous les hommes et toutes les femmes de cette Terre et du monde entier nous demandent de porter devant Dieu leur aspiration ardente à la paix. »

    Source : Radio Vatican.


    Après son invitation au Vatican des Présidents israélien et palestinien, le Pape a rappelé une nouvelle fois que c'est en ce lieu que Marie a donné le jour à Jésus :

    « La Vierge est celle qui, plus que quiconque, a contemplé Dieu dans le visage humain de son fils. Aidée par Joseph, elle l’a enveloppé dans les langes et l’a couché dans la mangeoire. Nous lui confions ce territoire et tous ceux qui y habitent, afin qu’ils puissent vivre dans la justice, dans la paix et dans la fraternité. Nous lui confions aussi les pèlerins qui viennent pour s’abreuver aux sources de la foi chrétienne... Veille, ô Marie, sur les familles, sur les jeunes, sur les personnes âgées. Veille sur tous ceux qui ont perdu la foi et l’espérance. Réconforte les malades, les prisonniers et toutes les personnes souffrantes. Soutiens les pasteurs et toute la communauté des croyants, pour qu’ils soient sel et lumière en cette terre bénie. Soutiens les œuvres d’éducation, en particulier la Bethlehem University. En contemplant la Sainte Famille ici, à Bethléem, ma pensée va également à Nazareth, où j’espère pouvoir me rendre, si Dieu le veut, en une autre occasion. J’embrasse d’ici les fidèles chrétiens qui vivent en Galilée et j’encourage la réalisation à Nazareth du Centre international pour la famille. Confions le sort de l’humanité à la Vierge Sainte, afin que s’ouvrent dans le monde les horizons nouveaux et prometteurs de la fraternité, de la solidarité et de la paix. »

    Après la prière mariale, le Saint-Père et sa suite ont gagné le centre d'accueil franciscain pour les pèlerins, où ils ont déjeuné avec des familles palestiniennes, locales et réfugiées.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.5.14).

     

    Nota Bene :

    Le président Shimon Peres et le président Mahmoud Abbas ont accepté l’invitation du Pape, lancée au Regina Cœli. C’est un communiqué publié par les bureaux respectifs de la présidence qui l’ont fait savoir, le premier précisant que Shimon Peres « avait toujours appuyé les initiatives de ce genre ».

    Le père Federico Lombardi, directeur du bureau de presse du Saint Siège a, quant à lui, assuré qu’il s’agissait d’une invitation formelle et que l’intention du Souverain Pontife était qu’elle advienne au plus tôt, précisant que cette initiative avait été discutée avec les deux présidents concernés avant sa visite en Terre Sainte.

    Source : Radio Vatican.

  • Rencontre du Pape avec l'Autorité palestinienne

    Après un entretien avec le président Mahmoud Abbas, le Pape a rencontré les plus hautes autorités palestiniennes, ainsi que le corps diplomatique.

    Dans son discours de bienvenue, prononcé en arabe, Mahmoud Abbas a souligné les rapports d’amitié qui unissent l’Etat de Palestine au Saint-Siège, avant d'évoquer la situation actuelle et de prendre le Pape à témoin du « mur hideux » qu'Israël avait construit, évoquant les prisonniers détenus palestiniens en territoire israélien, accusant Israël de vouloir changer « l'identité et le caractère de Jérusalem-Est et asphyxier sa population palestinienne, chrétienne et musulmane », avant d'inviter les autorités israéliennes à faire de Jérusalem, « une ville ouverte ». Mahmoud Abbas a ensuite réitéré le souhait d'une paix réciproque entre Israéliens et Palestiniens. Après ce discours, le Pape s’est à son tour adressé à son auditoire.

    Discours du Pape aux autorités palestiniennes (texte intégral) :

    « Monsieur le Président,
    Chers amis,

    Je remercie le Président, Monsieur Mahmoud Abbas, pour ses paroles de bienvenue et j’adresse ma cordiale salutation aux représentants du Gouvernement et à tout le peuple palestinien. Je suis reconnaissant à Dieu d’être aujourd’hui ici avec vous en ce lieu où est né Jésus, le Prince de la Paix, et je vous remercie pour votre accueil chaleureux.

    Le Moyen Orient, depuis des décennies, vit les conséquences dramatiques du prolongement d’un conflit qui a produit tant de blessures difficiles à cicatriser ; même quand heureusement la violence ne se déchaîne pas, l’incertitude de la situation et l’incompréhension entre les parties produisent insécurité, droits niés, isolement et exode de communautés entières, divisions, carences et souffrances de tout genre.

    En manifestant ma proximité à tous ceux qui souffrent le plus des conséquences de ce conflit, je voudrais dire du plus profond de mon cœur qu’il est temps de mettre fin à cette situation, qui devient toujours plus inacceptable, et ce pour le bien de tous. Que redoublent donc les efforts et les initiatives destinés à créer les conditions d’une paix stable, basée sur la justice, sur la reconnaissance des droits de chacun et sur la sécurité réciproque. Le moment est arrivé pour tous d’avoir le courage de la générosité et de la créativité au service du bien, le courage de la paix, qui s’appuie sur la reconnaissance, de la part de tous, du droit de deux États à exister et à jouir de la paix et de la sécurité dans des frontières internationalement reconnues.

    Je souhaite vivement qu’à cette fin on évite de la part de tous des initiatives et des actes qui contredisent la volonté déclarée d’arriver à un vrai accord et qu’on ne se lasse pas de poursuivre la paix avec détermination et cohérence. La paix apportera avec elle d’innombrables bénéfices pour les peuples de cette région et pour le monde entier. Il faut donc marcher résolument vers elle, même en renonçant chacun à quelque chose.

    Je souhaite aux peuples palestinien et israélien et à leurs respectives autorités d’entreprendre cet heureux exode vers la paix avec ce courage et cette fermeté nécessaires à tout exode. La paix dans la sécurité et la confiance mutuelle deviendront le cadre de référence stable pour affronter et résoudre les autres problèmes et offrir ainsi une occasion de développement équilibré, tel qu’il devienne un modèle pour d’autres zones de crise.

    Je tiens à mentionner l’active communauté chrétienne, qui offre sa contribution significative au bien de la société et qui participe aux joies et aux souffrances de tout le peuple. Les chrétiens entendent continuer à remplir ce rôle comme citoyens de plein droit, ensemble avec leurs autres concitoyens considérés comme des frères.

    Monsieur le Président, vous êtes connu comme un homme de paix et un artisan de paix. La récente rencontre au Vatican avec vous, et ma présence aujourd’hui en Palestine attestent des bonnes relations existantes entre le Saint-Siège et l’État de Palestine, dont je souhaite qu’elles puissent ultérieurement se renforcer pour le bien de tous. A ce sujet, j’exprime mon appréciation pour l’engagement en vue d’élaborer un Accord entre les Parties, concernant divers aspects de la vie de la Communauté catholique du pays, avec une attention spéciale à la liberté religieuse. Le respect de ce droit humain fondamental est, en effet, une des conditions inaliénables de la paix, de la fraternité et de l’harmonie ; il dit au monde qu’il est nécessaire et possible de trouver un bon accord entre cultures et religions différentes ; il témoigne que les choses que nous avons en commun sont si nombreuses et si importantes qu’il est possible de trouver une voie de cohabitation sereine, ordonnée et pacifique, dans l’accueil des différences et dans la joie d’être frères parce que enfants d’un unique Dieu.

    Monsieur le Président, chers amis réunis ici à Bethléem, que Dieu tout-puissant vous bénisse, qu’il vous protège et qu’il vous accorde la sagesse et la force nécessaires pour poursuivre le courageux chemin de la paix, de manière que les épées se transforment en charrue et que cette Terre puisse à nouveau fleurir dans la prospérité et dans la concorde. Salam ! »

    Source : Radio Vatican.

    Imprévu du Pape : sortant du palais présidentiel, à Bethléem, et passant devant le mur de séparation israélien, le Pape a demandé l'arrêt de son convoi. Il est alors descendu de sa voiture découverte pour effectuer une halte de quelques minutes au pied de ce haut mur de béton, à un endroit où se trouve une tour de guet, se recueillant pour une prière de quelques minutes, avant de poser son front sur le mur.

    De nombreuses personnes, caméras et appareils photo au poing, ont assisté à la scène.

    Quelques instants auparavant, le Pape, devant les autorités palestiniennes, avait lancé un appel pour la résolution du conflit israélo-palestinien. Le mur de séparation, dont la construction initiée en 2002, menace encore des localités palestiniennes (citons la vallée de Crémisan), est un signe tangible de ce conflit.

    Son tracé se trouve à 85% en Cisjordanie, isolant 9,4% du territoire palestinien, dont Jérusalem-Est, selon l'ONU. La Cour internationale de justice (CIJ) a jugé le 9 juillet 2004 sa construction illégale et exigé son démantèlement, de même que l'Assemblée générale de l'ONU. (Avec AFP)

    Source : Radio Vatican.

  • Arrivée du Pape François en Palestine

    Cérémonie d'accueil et visite de courtoisie du Pape François au Président de Palestine,
    au Palais présidentiel de Bethléem

    Parti d’Amman tôt ce matin, François est arrivé à bord d'un hélicoptère militaire jordanien qui s'est posé sur un héliport de Bethléem. De là, il s’est rendu au palais présidentiel, où il a été accueilli par le président palestinien, Mahmoud Abbas. Les deux hommes se sont embrassés chaleureusement. La cérémonie officielle d’accueil s’est tenue sur la vaste esplanade précédant l’entrée du Palais. La ville était parée aux couleurs de la Palestine et du Saint-Siège.

    Les honneurs militaires ont été rendus au Pape, les hymnes de Palestine et du Vatican ont été joués, et les délégations respectives ont été présentées, comme le veut le protocole.

    Le Pape et Mahmoud Abbas sont ensuite entrés dans le palais, pour une rencontre à laquelle ont participé 10 personnes de chaque délégation. Les deux chefs d’État ont ensuite procédé au traditionnel échange de cadeaux. Une délégation représentant les communautés chrétiennes de Palestine, venant de Cisjordanie et de Gaza, a confié plusieurs messages au Souverain Pontife.

    Pendant ce temps, devant la Basilique de la Nativité, sur la Place de la Mangeoire, de nombreux fidèles affluaient, brandissant drapeaux palestiniens, et fanions blanc et or - les couleurs du Saint-Siège. C’est là que le Pape doit présider la Messe, prévue à 10h, heure locale.

    Seuls quelque 9.600 privilégiés ont pu obtenir des billets d’accès, parmi eux, une petite délégation de Gaza.

    Source : Radio Vatican.