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mais frères

  • Messe en la solennité de Marie Sainte Mère de Dieu

    présidée par le Pape François
    en la Basilique du Vatican

    XLVIIIe Journée mondiale de la paix
    « Non plus esclaves, mais frères »

     Livret de la célébration

     
     
    Comme le Pape Paul VI en avait instauré la tradition au Vatican, le Pape François a présidé ce jeudi matin une messe pour la Paix, à l'occasion de la Solennité de Marie, Mère de Dieu. Cette messe en présence de l'ensemble des cardinaux de la Curie marque aussi non pas le début de l'année liturgique, qui commence le premier dimanche de l'Avent, mais le lancement de l'année civile.

    Dans son homélie, le Pape François s'est appuyé sur les paroles d’Élisabeth à Marie. "Tu es bénie entre toutes les femmes, et béni est le fruit de ton sein !" (Lc 1, 14). Il a rappelé que cette séquence de l’Évangile de Luc se pose « en continuité avec la bénédiction sacerdotale que Dieu avait suggéré à Moïse pour qu'il la transmette à Aaron et à tout le peuple. « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » (Nb 6, 24-26)

    L'Histoire du Salut s'accomplit donc en Marie, a rappelé François, très attaché à la dévotion mariale. « En célébrant la solennité de Marie Mère de Dieu, l’Église nous rappelle que Marie est la première destinataire de cette bénédiction. En elle se trouve tout accomplissement : en effet, aucune autre créature n'a vu briller sur elle-même le regard de Dieu comme Marie, qui a donné un visage humain au Verbe éternel, de façon à ce que tous nous puissions le contempler. »

    Pour le Pape, « Marie, choisie pour être la Mère du Rédempteur, en a partagé intimement toute la mission en restant auprès de son fils, jusqu’à la fin, sur le calvaire. Marie est ainsi unie à Jésus parce qu’elle a reçu de Lui la connaissance du cœur, la connaissance de la foi, nourrie de l’expérience maternelle et du lien intime avec son Fils. »

    « On ne peut comprendre Jésus sans sa mère, et tout aussi inséparables sont le Christ et l'Église », a rappelé le Pape, qui a insisté sur la « dimension maternelle » de l'Église et sur l'importance de la médiation de « l'Église hiérarchique » dans la transmission de la Parole de Dieu. Citant Paul VI, le Pape François a répété que « séparer Jésus de l'Église serait vouloir introduire une dichotomie absurde. C'est véritablement l’Église, la grande famille de Dieu, qui nous apporte le Christ. Notre foi n'est pas une doctrine abstraite ou une philosophie, mais une relation vitale et pleine avec une personne : Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu fait homme, mort et ressuscité pour nous sauver et vivant au milieu de nous. Sans l’Église, Jésus-Christ finit par se réduire à une morale, une idée, un sentiment. Sans l'Église, notre rapport avec le Christ serait soumis à notre imagination, à nos interprétations, à nos humeurs. »

    En dépassant leurs propres intuitions, leur propre subjectivité, les chrétiens sont donc appelés à vivre fraternellement avec leurs frères et à donner un témoignage de paix dans toutes les dimensions de leur vie. « En cette journée mondiale de la Paix, invoquons l'intercession de Marie pour que le Seigneur donne la paix à notre temps : paix dans les cœurs, paix dans les familles, paix entre les nations. Cette année, en particulier, le message pour la Journée de la Paix est "Non plus esclaves, mais frères". Tous nous sommes appelés à être libres, à être fils, et chacun selon ses propres responsabilités, à lutter contre les formes modernes d'esclavage. De tout peuple, culture et religion, unissons nos forces. Que nous guide Celui qui, pour nous rendre tous frères, s'est fait notre serviteur. »

    Sortant de son texte, le Pape a alors invité l'assemblée à se lever et à invoquer par trois fois à haute voix la Sainte Mère de Dieu, « comme le courageux peuple d'Ephèse qui, devant les évêques, invoquait la Sainte Mère de Dieu. »

    Source : Radio Vatican.

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  • Présentation du Message pour la XLVIIIe Journée mondiale de la paix

    Ce matin près la Salle de Presse, le Cardinal Kodwo Appiah Turkson, Président du Conseil Pontifical Iustitia et Pax, Mgr Mario Toso, SDB, Secrétaire, M Vittorio V. Alberti, Official du dicastère, et Sœur Gabriella Bottani, missionnaire engagée dans la lutte contre la traite des êtres humains, ont présenté le message du Pape François pour la prochaine Journée mondiale de la paix (1er janvier 2015). Le thème, a expliqué le Cardinal, ne se limite pas aux sources de la paix mais touche aux moyens inter-personnels de la réaliser. C'est donc un encouragement à transformer en relations sociales la dépendance et l'esclavage, le déni d'humanité envers autrui ou de fraternité entre tous les humains. "Pour les chrétiens, il s'agit d'un parcours de conversion portant à voir en l'autre non un ennemi à combattre ni un être inférieur à exploiter mais un frère à aimer et à libérer de ses chaînes. Rappelant l'épître de Paul à Philémon, le Pape montre que dans le projet de Dieu pour l'humanité il n'y a pas de place à l'esclavage des l'autre. Car Dieu appelle tous ses fils à rénover leurs rapports dans le respect, étant tous à son image et jouissant de la dignité due à toute personne, certaine que la Bonne Nouvelle est en mesure de rénover l'homme là où le péché abonde... Malgré tant d'efforts déployés, l'esclavage moderne est un fléau partout présent, y compris dans le tourisme. Ce crime le lèse humanité se cache derrière de solides habitudes... Il se cache derrière des portes closes ou en pleine rue, dans les usines et les bureaux, en ville et dans les campagnes...et il ne cesse de s'aggraver... L'exploitation et l'esclavage sont des signes de rupture de la fraternité et de rejet de la communion... En cette année consacrée à la famille...on ne doit pas accepter qu'elle devienne un lieu de trahison de la vie et de manipulation... Il faut une mobilisation mondiale...au niveau des familles, des écoles et des paroisses, de toutes les institutions publiques et privées...de manière à éliminer cette plaie. Annonçant pour sa part la Bonne Nouvelle de la libération du péché, l’Église" propose de lutter y compris par le biais de gestes simples et quotidiens, qui manifestent l'attention et le respect de l'autre. C'est aussi témoigner de la transcendance, comme le fit sainte Josephine Bakhita, l'esclave soudanaise icône de la libération des fils de Dieu. "Il nous faut œuvrer ensemble et lutter jusqu'à ce que la dernière victime de l'esclavage soit libérée. Personne ne se sauve sans les autres, sans l'humanité et sans la création. Comme le dit Paul, il faut attendre avec impatience la révélation du Fils de Dieu et espérer en Celui qui libère de l'esclavage de la corruption, afin d'entrer libres dans la gloire" du Père.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.12.14).

    Message pour la Journée mondiale de la paix (texte intégral) : "Non plus esclaves, mais frères"