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meilleure part

  • Méditation : Marthe de Béthanie

    « Marthe de Béthanie évoque souvent pour nous la scène d'Évangile où elle accueille Jésus (Lc 10, 38-42). Son histoire est la nôtre.
    « Au service du maître » : « Une femme nommé Marthe le reçut dans sa maison ».
    Comme elle, j'accueille Jésus dans ma vie et dans mon cœur. Il vient souvent à l'improviste, dans les événements qui surprennent. Difficile à gérer. Joie de le servir mais aussi embarras...
    « Overbooké » : « Elle était absorbée par les multiples soins du service... »
    Comme elle, je suis débordé. J'ai besoin d'aide pour accomplir mon travail sinon je vais « craquer ».
    « Au secours ! » : « Elle dit : Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur me laisser servir toute seule ? Dis-lui donc de m'aider ! »
    Ma prière de demande est mêlée d'un reproche subtil (« cela ne te fait rien »), d'un jugement sur l'autre (« ma sœur… »), d'une tentative de manipulation (« dis-lui donc... »). Le fond du problème, c'est que je me sens seul, peu soutenu (« toute seule »).
    Réponse à la prière : « On se calme ! Voici comment Jésus miséricordieux me répond :
    - Il entend mon appel au secours, se tourne vers moi et m'appelle par mon nom.
    - Il connaît mon cœur et nomme ce qui s'y passe. « Tu te soucies et tu t'agites pour beaucoup de choses... ». Je me sens à la fois compris... et dévoilé.
    - Il me tourne vers l'essentiel : « une seule est nécessaire... ».
    « Et ta sœur ? » : « C'est Marie qui a choisi la meilleure part (elle écoutait sa parole), elle ne lui sera pas enlevée ».
    Jésus me déconcerte. Il n'exauce pas la prière selon mes vues humaines. Bien plus, il demande un nouveau regard sur l'événement. (...)
    ... Jésus a eu le dernier mot sur une femme stressée !
    Sainte Marthe, patronne des chrétiens stressés, prie pour nous ! »

    Olivier Belleil, revue « feu et lumière », n°296 (2010).

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  • Angélus de ce dimanche 21 juillet 2013

    Revenant sur l'épisode évangélique de la visite de Jésus à Marthe et Marie à Béthanie, le Pape a évoqué ce matin à l'Angélus deux points forts pour la vie du chrétien : L'écoute de la Parole de Dieu et le service concret du prochain, qui ne doivent pas être vécus séparément mais "en profonde unité et harmonie". Il a expliqué aux milliers de fidèles réunis Place St Pierre que ces deux femmes "accueillent Jésus mais de façon différente". Marie s'assoit à ses pieds et l'écoute alors que Marthe s'affaire aux tâches domestiques, réprimandant sa sœur qui ne l'aide pas, et dit au Seigneur : 'Cela ne te fais rien que ma sœur me laisse seule à faire le service ? Dis-lui donc de m'aider'. Et Jésus lui répond avec douceur : 'Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire'. "Que veut dire Jésus par là ? : Avant tout, il est important de comprendre qu'il ne s'agit pas d'opposer deux attitudes : l'écoute de la parole du Seigneur, la contemplation, et le service concret envers le prochain. Ces deux attitudes ne s'opposent pas, au contraire, elles sont toutes deux essentielles pour notre vie chrétienne et ne doivent jamais être séparées, mais vécues en profonde unité et harmonie".

    "Alors, pourquoi Jésus reprend Marthe ? Parce qu'elle a pensé que l'essentiel était seulement ce qu'elle était en train de faire, c'est-à-dire qu'elle était trop absorbée et préoccupée par les choses à faire. Chez un chrétien, les œuvres de service et de charité ne sont jamais détachées de la source principale de chacune de nos actions c'est à dire de l'écoute de la Parole du Seigneur, d'être aux pieds de Jésus, comme Marie, dans une attitude de disciple. C'est pour cela que Jésus a réprimandé Marthe. Dans notre vie chrétienne également, prière et action sont toujours profondément unies. Une prière qui ne conduit pas à une action concrète envers le frère pauvre, malade, dans le besoin...est une prière stérile et incomplète. Mais, de la même façon, quand, dans le service ecclésial, on ne pense qu'à faire, que l'on donne plus de poids aux choses, aux fonctions, aux structures, et que l'on oublie la centralité du Christ, que l'on ne prend pas de temps pour dialoguer avec lui dans la prière, on risque de servir soi-même et non Dieu présent dans le frère nécessiteux... Demandons donc à la Vierge Marie, Mère de l'écoute et du service de nous enseigner à méditer dans notre cœur la Parole de son fils, à prier fidèlement, pour être toujours plus attentifs aux besoins de nos frères".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 22.7.13).

  • 9 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Marthe et Marie (Lc 10, 38-42)

    « Que veulent dire ces paroles, mes frères, Marie a choisi la meilleure part ? Et que devient après cela ce que nous avons coutume de lui dire, quand il lui arrive de trouver que sa part est meilleure que celle si troublée, de la besogneuse Marthe ? Que devient le proverbe "l'homme qui fait du mal, vaut mieux encore que la femme qui fait du bien" (Eccli. XLII, 14) ? Ce mot encore, "si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera" (Jn XII, 26) ? Et cet autre : "Celui qui est le plus grand parmi vous, sera votre serviteur" (Mt XX, 26) ? D'ailleurs où sera la consolation de celle qui travaille, si on exalte la part de sa soeur au détriment de la sienne ? De deux choses l'une, ou bien, il nous faut choisir tous, si cela dépend de nous, la part qui est louée en Marie, ou bien il faut reconnaître qu'elle a réuni les deux parts, en ne se précipitant point d'elle-même sur l'une des deux, et en se tenant prête à obéir au commandement du Maître, quelque chose qu'il lui ordonne. En effet, y a-t-il quelqu'un qui ressemble au fidèle David, qui aille et qui vienne, soumis avec empressement aux ordres du Roi (I Reg. XXII, 14) ? N'est-ce pas lui qui s'écriait : "Mon coeur est préparé, Seigneur, mon coeur est préparé" (Ps LVI, 8) ? C'est peu d'une fois, il est deux fois préparé à vaquer au Seigneur, et préparé à servir le prochain. Voilà certainement quelle est la meilleure part qui ne doit point lui être ôtée ; voilà la disposition d'esprit la meilleure, puisqu’elle ne saurait changer de quelque côté qu'on l'appelle.
    [...]
    Pendant que Marthe est ainsi absorbée par les mille occupations de son emploi, il faut que Marie voie comment elle vaque au sien, et reconnaisse "combien le Seigneur est doux" (Ps XXXIII, 9). Oui, elle doit voir avec quelle piété d'âme et quelle tranquillité d'esprit elle doit se tenir assise aux pieds de Jésus, l'avoir constamment sous les yeux, recevoir les paroles qui tombent de ses lèvres, car autant sa vue est agréable, autant ses entretiens sont doux. "Une grâce admirable est répandue sur ses lèvres, et il surpasse en beauté tous les enfants des hommes" (Ps XLIV, 3), et les anges eux-mêmes. Réjouissez-vous et rendez grâces à Dieu, ô Marie, d'avoir choisi la meilleure part. Heureux, en effet, les yeux qui voient ce qu'il vous est donné de contempler, et les oreilles qui sont dignes d'entendre ce que vous entendez (Mt XIII, 16). Oui, heureuse êtes-vous, vous qui percevez le bruit imperceptible des entretiens divins, dans le silence où il est bon à l'homme d'attendre le Seigneur. »

    Saint Bernard, 3e sermon pour l’Assomption de la Vierge Marie (3,7), Sermons pour des fêtes de saints, in Oeuvres complètes de saint Bernard, Traduction nouvelle par M. l'Abbé Charpentier, Paris, Librairie de Louis Vivès, Editeur, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.